mercredi 28 février 2018

Miséricorde

Suite à la comparution au Tribunal des Familles,  mardi 27 février 2018,  pour notre divorce par consentement mutuel

Courrier électronique envoyé à l'avocat de ma très bientôt future ex-épouse.  (Je n'avais pas d'avocat - et je signai les yeux fermés les conventions du divorce présenté par la partie adverse)


Maître,

Je tiens à vous présenter mes excuses d'être parti  précipitamment après cette comparution,  sans,  ce qui aurait été la moindre des corrections,  vous dire au revoir ainsi qu'à mon épouse et  à la dame qui l'accompagnait.  Navré,  je  me sentais craquer et voulais éviter  de me montrer comme un homme affligé.   Le cœur a ses revers,  alors que ce matin du 27 février 2018  j'étais sûr de montrer un visage conciliant, détendu,  - m'attendant effectivement au scénario de cette rencontre - ,  les émotions,  comme un boomerang, m’assommaient une fois de plus.   Mais soyez assurée que depuis cette  rencontre,  la page est définitivement tournée.  Nous vivons dans un monde hybride,  il faut s'en faire une raison. 


Oui,  je ne m’étais pas trompé,  Charlotte m’avait bien quitté à l’époque,  ce 22 avril 2017, par amour.  Tout son comportement,  la semaine précédant son départ,  trahissait ce sentiment :  son cœur battait ailleurs.  Les confidences de mon ami Luc - de ces rumeurs de Waterloo : partie  pour une femme - ,  s’avéraient bien exactes .  Une de plus qui se vengeait ou se protégeait et répudiât ainsi ces hommes qui l’avaient maltraitée,  en commençant par son père méprisant, son oncle pervers et son premier mari tyran.  Les seuls réconforts qu’elle connut dans sa jeunesse venaient de la gente féminine :   sa mère, sa sœur aînée et sa cousine germaine,  toutes disparues pendant ses études supérieures.

Avec cette inconnue (à mes yeux)  qui l’accompagna jusqu’avant d’entrer face au Juge   pour  cette audition,  je compris qu’elle  avait retrouvé une âme sœur.   Néanmoins,  un peu dommage cet amalgame !  Mais ne devais-je pas payer aussi pour mes propres erreurs ?  Sûrement. 


Miséricorde

Ah !,  j’ai adoré la réponse de Michel  Ardity quand Catherine Ceylac , dans son émission de ce dimanche 26 novembre 2017 « Thé ou Café », demanda à son invité, ce qu'il ferait  si un jour il était  une femme !    

« - Mais je suis femme tous les jours de l’année ! »

Une des réactions les plus avisées que je retiendrai dorénavant ;  et me fait comprendre l’une des clés de la réussite de ce grand comédien.  Quel réconfort !  Cela me confirmait, une fois de plus,  que les acteurs sont bien plus présents dans la réalité,  car eux savent qu’ils jouent des rôles,  alors que la majorité des autres ne s’en rendent pas compte,  en endossant le manteau  de personnages qu’ils croient profondément être au détriment hélas !,  de leur véritable nature.  Dixit   « Quand il s’agit de se comprendre »,  ouvrage signé  SIRIC :
Société
Internationale de
 Recherche
Interdisciplinaire sur la
Communication
 (éditions Empirika 1985).

Hier, journée de la femme…surtout pour toutes celles battues,  violées,  victimes de discriminations,  rabaissées…voire tuées par des compagnons fous vexés qu’elles ne se veulent pas soumises … et qui perdent tout contrôle.
Par contre   - encore un grand comédien !,  -  cette  pensée de Sacha Guitry :

« À vouloir ressembler aux hommes,  les femmes se sont diminuées ! »,

À vous,  Mesdames de méditer sur ce… Merci.

Entre-temps, au nom de tous les mâles de la planète,  donnez-nous votre

Miséricorde


pour trop souvent  vous avoir mal aimés


Hommage à Prévert.
À Martine
Miséricorde
(subsidiairement :  chanson d’autrefois)

Lorsque je l’ai vue sur le pas de sa porte
Le soleil se berçait dans ses cheveux d’or
Comme la vierge apparue surprend l’âme qui dort
Lui montre la voie que cachent les feuilles mortes
C’était la première fois

Quand j’ai voulu timidement la revoir
Lui demandant sans y croire son téléphone
Elle me regarda étonnée  avec des yeux de madone
-         Pourquoi on va se quitter déjà ce soir ?
C’était la deuxième fois

Encore aveuglé par les envies de voyages
Le bateau m’attendait ainsi que ma guitare
Nomade avant tout  je pensais aux départs
J’évitais de trop l’aimer elle qui était plus sage
C’était mon manque de foi

Plus important qu’une femme qui t’aime
Me dit-elle en sanglot je n’étais qu’un salaud
J’ai trahi comme un sot et lui fit de la peine
Son cri d’agonie m’éveilla en sursaut
J’avais perdu la foi

En ce temps là elle rappela cet homme
Meurtri de son crime qui la pleure par ces rimes
Mais inconsciemment l’inquiétude prit forme
Notre nid d’amour plus qu’un lit d’infirme
Elle n’eut plus foi en moi

Un autre que moi a pris cette place de roi
Mais saura-t-il comme moi que t’es vraiment une reine
Je ne voudrais pas que cette fois t’aies de la peine
Ou sinon mon amour je reviendrai  près de toi
Encore une fois

Humblement  j’implore ta miséricorde
Sans ton pardon mon cœur bat en désordre
Je suis un amant perdu qui marche de travers
Sur des feuilles mortes comme disait Prévert
Elles se ramassent à la pelle dans cette chanson d’autrefois


Arrangements : Jean-Marie Dorval
Ingénieur du  son  :  Philippe Capon

lundi 26 février 2018

Lettre à Brigitte Bardot




Chère Brigitte,

Bonjour,

Avec foi et confiance,  les deux bâtons pour avancer dans la vie,  je nourris l’espoir  que parmi les très nombreuses lettres qui te* sont adressées,  celle-ci puisse tomber sous tes yeux.  En fait il s’agit de l’original d’une copie d’un courrier électronique envoyé à ma sœur qui réside en Algarve  pour lui annoncer ma visite et lui faire mes adieux avant de partir en mer et disparaître.

Mon souci est que je souhaite le meilleur pour  « Cléopâtre »,  ma chienne Gascon Saintongeais qui débarqua dans ma vie,  il y a près d’un an,  suite au départ de mon épouse,  ce qui me donnait juste l’envie de me pendre.  Près d’une année s’est écoulée.  Demain mardi 27 février 2018,  mon divorce devrait, par consentement mutuel, être accepté par le Tribunal de Dinant (Belgique).  Je ne poserai aucune question à Charlotte ma très bientôt future ex-épouse ;  n’ayant plus la moindre nouvelle d’elle depuis son départ le 22 avril 2017.  Chacun est libre du choix de sa vie.   Il est donc possible que je passe à l’improviste sonner à ta porte de la Madrague au printemps prochain.  Entre-temps,  je ne manquerai pas de lire ton dernier ouvrage  « Larmes de Combat ».


Très cordialement

Georges Salles Froès

  63,  rue de l’Antenne,  à 5580 Lessive (Rochefort- Belgique)
  Tel ++32 (0)477 840 443

www://mesparaboles.blogspot.be


(*merci de me permettre d’user du « TU »  du langage du cœur qui rapproche,  sans la moindre prétention de familiarité déplacée) 


samedi 24 février 2018

Mayday Grande terre malade !


Actualités

Ouverture du Salon de l'Agriculture à Paris.  Le record d'entrées sera surtout celui du temps de présence (10 H)  de frère président Emmanuel Macron. Il fut un temps où les paysans chantaient.

Le soleil luit
Sur la ville et sur les champs
Tout là-bas un paysan
Suit sa charrue en chantant.../...


(Début d'ACTUALITES,  une chanson  interprétée PAR YVES MONTAND)
Ce fut aussi la première chanson que j’interpréterai à la guitare, oubliant pour quelques temps (qui devinrent définitifs)  les grands classiques de guitare, appris avec mon professeur Philippe Franck,  féru d’Albéniz et admirateur de  Narciso Yepes.  Je   ne jouerai plus  que la romance devenue célèbre,  origine anonyme,  grâce au film «  Les jeux interdits ».    Mon public des terrasses de la Côte d’Azur l’appréciait assez bien ;  ce qui contribua à améliorer mes vacances d’étudiant. Cette actualité là a plus d’un demi-siècle.  On ne parlait pas du réchauffement planétaire, des forêts de l’Amazonie en déboisement,  de la pollution des villes, des mers et rivières,  de la vente d’armes à portée de n’importe quel citoyen des Stades,  et les massacres dans les lycées…Les trente Glorieuses,  à cette époque,  se profilaient à l’horizon avec cet espoir de « Plus jamais ça !,  en pensant aux crimes des Nazis». Eh bien voilà, quand on apprend la polémique concernant l’idée de Donald Trump d’armer les enseignants,  je ne peux qu’exprimer mon impuissance par  : 

« Mayday, mayday Grande terre malade ».



Cliquez ici pour écouter cette chanson



Mayday,  Mayday  …
Refrain :
Mayday, Mayday ! Grande Terre Malade
À quoi servent les discours envers les pollueurs.
Chantons  plutôt en chœur  cette ballade,
Ah !, ce qu’il faudrait c’est un bon docteur !

Les océans se fâchent,  la banquise se relâche !
Des villes, même comme New York, les ouragans s’en moquent.
L’eau la boue  le vent, il manque encore le feu ;
Tapis dans le tréfonds des volcans sommeillant.

Mayday,  Mayday  …

Un enjeu de taille  : les déchets nucléaires !
Certains scientifiques conseillent le fond des mers.
Pour ma part, je préfère,  le fond des  cratères ;
La lave  c’est pratique, ça lave aussi docteur

Mayday,  Mayday  …

Il  germe dans des  usines  de  tristes combines
Pour vendre d’étranges grains, cultures sans lendemain ;
Surtout pour les abeilles,  devenues inutiles.
Les  champs de pétrole,   pas ce dont elles raffolent !

Mayday,  Mayday  …

Encore s’il n’y avait pas tous ces enfants qui meurent,
En mal de nutrition et ce mal se déchaîne !
Le temps de cette chanson plus  d’une cinquantaine  ;
En plus des pollueurs  règnent des affameurs !

Mayday,  Mayday !  Grande terre malade !
Ce cri d’alarme et, comble de malheur
Des marchands d’armes, des victimes en cascade !

Oui!, ce qu’il  faudrait c’est un bon docteur !

Disons surtout,  une armée de psychiatres!


Arrangements: Philippe Capon

jeudi 22 février 2018

jeudi 22 février 2018

Petite sœur,

Je pense avoir trouvé la solution  pour Cléopâtre,  la Gascon Saintongeais  que Michel m’avait confié deux jours après le départ de Charlotte,  se rendant compte que c’était  un moyen de me  sortir de ma détresse – et c’est vrai qu’il a bien fait ! - .  Cependant,  cette magnifique grande chienne de près de 35 Kg (qui s’est évidemment attachée à moi) ,  m’empêche une certaine liberté comme, par exemple,  sauter dans un avion, à prix low cost,  et venir vous rejoindre au Portugal .  Elle est pire que moi : elle supporte encore moins la solitude.   Pas question de la remettre à Michel où elle vivait un enfer, ( pas à cause de lui qui l’adorait,  mais incompatibilité avec son autre chienne et son épouse),   mise pendant deux ans dans une petite courette à l’arrière de sa maison. C’est vrai qu’avec moi,  elle a rajeuni de cinq ans au moins,  son poil est magnifique et me donne un véritable amour de bête comme aucun humain ne pourrait  le faire  et elle peut profiter du jardin et des longues promenades quotidiennes ;  ce qui est aussi bénéfique pour ma santé.   Tu sais que hier,  j’étais dans le désarroi total.  Cléopâtre fut prise de crises spasmodiques  et hurlait de mal,  et sans voiture,  il m’était impossible de courir chez Ursula,  la véto qui la soigne régulièrement.  Toi,  au téléphone,  tu croyais que ça pouvait provenir d’un retournement d’estomac,  mais Ursula ,  après que par téléphone  je lui avais expliqué les symptômes,   me rassura  un peu.  Il ne pouvait s’agir que de crampes dues à des coliques.  Cependant ses crises continuèrent jusque tard dans la nuit où le seul remède était de masser son ventre…effectivement ça la calmait jusqu’à la prochaine crise.  Enfin vers trois heures du mat (vu la situation, elle était couchée sur le lit près de moi)  elle est retournée au salon et j’ai pu dormir le reste de la nuit.  Sans doute,  plus de crampes !  Vers huit heures,  j’allume la TV  et tombe sur la chronique culturelle de Télé Matin   où est annoncé une nouvelle comédie parisienne sur le thème de la chanson de Serge Gainsbourg avec Brigitte Bardot  « Je t’aime… moi non plus »  (qui a juste le titre «   Moi non plus »)  .  Le rôle de Bardot est joué par Mathlide Bisson.  Non seulement l’apparence physique,  mais également la voix rappelait Brigitte, l’actrice la plus célèbre à l’époque.  Cette grande Dame vient  aussi  d’écrire son dernier ouvrage à 83 ans : «  Larmes de combat ».  Mais pourquoi je te parle de la star des sixties,  c’est parce que dans un reportage récent,  j’avais  constaté  qu’elle est surtout entourée de nombreux  chiens « Gascon Saintongeais ».   Aussi,  comme tu sais que mon désir est de disparaître en mer,  mais que je ne peux abandonner ce chien,  qui a toute mon affection ;  et que je n’ai pas l’intention de lui  faire partager mes dernières volontés,  à savoir :  de disparaître sans que  ma dépouille se retrouve dans une tombe et enfermée  dans une boite  qui m’isolerait complètement du monde des Vivants,  j’ai  l’espoir de pouvoir déposer ma chienne à la Madrague juste avant de vous rejoindre dans le Sud et qu’alors,  je choisirai le meilleur moment pour disparaître avec mon petit voilier (heureusement sur une remorque que je pourrai tracter jusque dans l'Algarve) ,  qui m’attend impatiemment depuis quelques années dans l’abri  au fond du jardin, ici à Lessive.  Je te laisse,  en priant que la Merco  pourra,  grâce à Michel,  démarrer à nouveau pour me rendre à cette comparution de mon divorce, mardi 27 février prochain – moins d’une semaine ! -  et après… vous rejoindre par un petit crochet vers Saint-Tropez.

Je t’embrasse

Ton grand frère 


« La Vie après la Mort,  c’est vraiment l’Aventure ! »
    
« Quand Jésus passa là expliquant toute la vie
Mais les hommes gourmands n’ont pas bien compris
Ils Le mirent sur la croix inventant une foi
Refoulant leur instinct pourtant bonne thérapie

Écoutez les amis vous me croyez déjà mort
J’ai encore dans le corps des milliards d’êtres forts
Qui préparent leur voyage emportant leur trésor
Par l’insecte et même l’eau comme moyen de transport

Refrain 1 :
La vie après la mort c’est vraiment l’aventure
Ne me mettez pas en boite isolé de la terre
Et si vous ne pouvez pas jetez-moi à la mer
Surtout ne me brûlez pas c’est peut-être l’Enfer

Il y en a qui s’en vont se cacher des vivants
Disparaissent dans les airs ou au fond des océans
Ceux qui se sont sauvés voyant ces enterrements
Ont préservé leur chair de ces commerces florissants

En lisant l’Évangile de cet Homme sur la croix
Paraît-il que jamais on ne retrouva son corps
Symbolique ou non ça conforte ma foi
De protéger mon corps même après ma mort
Refrain 2:…
C’est clair cette  musique n’est pas très romantique
À mon corps défendant ça me vient de l’inconscient
Ah cette plume    qui défie les coutumes
Si l’idée n’est pas bonne que les dieux me pardonnent

Qui voudrait que sa fin soit une longue agonie
Trépasser en souffrant ou pire encore par ennui ?
Finalement je préfère tomber face aux fusils
Vaut mieux mourir vivant que vivre mort en sursis
Refrain 3 :…
Mais encore ici-bas bien vivant je peux dire
Que cette mélodie a pour but de faire rire
N’est-ce pas ce qu’il y a de mieux pour le bien des mortels
Et que cette chansonnette  devienne une ritournelle

Mais quand dans l’au-delà débarquera mon âme
Trouverais-je la réponse à ces lois qui condamnent
Les élans les idées survolant les frontières 

Des  États languissants qui perturbent la terre.




mardi 20 février 2018

Le curé de village


Mes sœurs et frères,

Le creux de la vague est atteint,   mais cette fois, vu que c'est le fond,   au lieu de me dire que  je n’irai pas plus bas, qu’un violent  coup de pied,  avec la force du désespoir,  devrait me faire remonter vers la surface,  je réalise qu’au creux de la vague,  tout en bas,  il y a la terre ferme.  Juste avant de nous quitter,  en arrêtant  mes harcelantes missives paraboliques,  ce petit souvenir du curé de campagne ou du village .
 Adieu    

UN CLIC SUR CE LIEN POUR ECOUTER CETTE CHANSON

arrangements: Alan Booth



Le  Curé du village

J’ai beau avoir passé l’âge
Je me souviendrai toujours
Du bon curé de village
Qui nous sortait du bourg
C’était après les vêpres
Le dimanche bien sage
Sérieux tout en prière
On aurait dit des anges 

Pourtant un peu gaillard
Quand il était en retard
On se partageait l’hostie
Derrière la sacristie
C’était le corps du Bon Dieu
Qui avait-il de mieux

Le bon curé de campagne
Nous emmenait au loin 
Jusqu'au pied de la montagne
Le plus petit par la main
Il parlait du Bon Dieu
De Jésus, de Marie
Perplexes mais bien curieux
De celle qui fut bénie

Car nous un peu canailles
On se cachait dans la paille
On taquinait les filles
Avec des brins d’orties
Nous étions des enfants
Encore bien innocents

En bicyclette parfois
Derrière le pèlerin
Pédalant à tout va
À travers les chemins
Quand on voyait une croix
Exprimant notre foi
On se mettait genoux à terre
On récitait le Pater

Mais nous les polissons
Qui parlions au Bon Dieu
On dégonflait les pneus
De l’homme de religion
Et puis en confession
C’était la punition

Bien des années plus tard
Je suis retourné voir
Toujours les mêmes vieux
Mais un peu moins de Bon Dieu
Les enfants sont partis
Sans le moindre sursis
Vers les banques, les usines
Sont partis à la ville 

L’école abandonnée
L’église dépenaillée
C’était la décision
Des agglomérations
Toutes les portes fermées
Je dérangeais l’émission

Et puis encore plus tard
Je passai  par hasard
Dans le petit village 
Et quel heureux présage
Comme le cycle des saisons
Les petites habitations
Hébergèrent de nouveau 
De tout petits poupons

Des enfants dans les cours
On ressentait l’amour
Je crois que le Bon Dieu
Est revenu un peu 
Il ne manque que le curé
Pour les emmener au blé

Il y a encore au monde 
Beaucoup de petits villages
Où des petits vieux attendent
Fidèles à cette image
Du bon curé de campagne
Nous emmenant au loin
Jusqu'au pied de la montagne
Le plus petit par la main

lundi 12 février 2018



Oublier les scandales, les actes terroristes,  les séismes,  ce n'est pas un problème, ils reviennent de toute façon au grand galop!     Bravo chers médias !  Maintenant c’est Oxfam!   Oui,  pourquoi échapperait-elle à la règle,  structurée comme la plupart d'ensemble d'hommes naturellement faibles;  et en plus,  sans les contraintes frontalières,   pour soulager des pulsions reptiliennes d’autant plus présentes face à l’insupportable vision des séismes ou des guerres,  comme Port-au-Prince,  le 12 janvier 2010.  


Tremblement de terre à Port au Prince le 12 janvier 2010.
+ de deux cent mille victimes

Un clic sur ce lien pour écouter cette chanson
Les guitares de Jérôme Munafo.





Port-au-Prince
12 janvier 2010
Intro guitare

La terre  a tremblé vibrante de colère
Cités effondrées  des corps empierrés
L’action humanitaire  accourt du monde entier
Faut-il de tels séismes   pour lever les frontières ?
Refrain
À Port-au-Prince on pleure son trop plein de souffrance
La terre ici  assume seule la faute
Tout juste veulent-ils mourir  rejoindre dans la tombe
Tous ces amis perdus où régnait tant d’enfance


Dans ce chaos sans bruit  on suit le chien ça change
Sauvera-t-il quelques vies avec un peu de chance
Entre morts et vivants ça diminue la peine
Ni prêtre ni fossoyeur on inhume soi-même

À Port-au-Prince on pleure son trop plein de souffrance
La terre ici  assume seule la faute
Tout juste veulent-ils mourir  rejoindre dans la tombe
Tous ces amis perdus où régnait tant d’enfance

De ce tableau fatal  qui frappe les esprits
Entre le bien le mal quel est le juste prix
Après les chiens dociles  les loups reprennent la ville
Bien sûr  quelques familles  choisiront l’exil !

À Port-au-Prince on pleure son trop plein de souffrance
La terre ici  assume seule la faute
Tout juste veulent-ils mourir  rejoindre dans la tombe
Tous ces amis perdus où régnait tant d’enfance

Epilogue :
Aux rares miraculés  échappés de ces ruines
Votre nouvelle vie  en vaut deux ou trois mille
Que viennent à vous ces âmes devenues orphelines
Qui vous donneront la force  de rebâtir la ville
Port-au-Prince…
Port-au-Prince…

jeudi 8 février 2018



Curieusement,  Hermien,  la vache limousine qui réussit à s’échapper des  abattoirs  et se cachait (et peut-être encore,  c’est le cas au moment où j’écris !),   dans une  forêt à l’Est des Pays-Bas,  tout en venant la nuit se nourrir dans les étables avoisinantes sans jamais se faire prendre,    -  information de  l’émission 28’ sur Arte, animée par Élisabeth Quin et ses chroniqueurs qui l’annoncèrent en début février dernier,  plus, sur le ton de la rigolade (avec raison d’ailleurs pour nous sortir de la morosité des nouvelles pas toujours réjouissantes) ,  curieusement effectivement,  je fus surpris que mes quelques amis belges l’ignoraient.    Mais encore,   sans avoir trop cherché je l’avoue,  cette info ne sembla pas être un   point d’orgue  par les médias en Belgique qui pourtant sont toujours à l’affût d’histoires drôles.   Rien d’étonnant oserais-je dire ?  …Mais non, mais  oui ! …  je le dis…le fond de ma pensée,  question d’être bien avec mon « Je » profond…sans prétendre  que ce qui me saute aux yeux reflète la Vérité Vrai,  à vous  d’en décider aux trois possibilités :  1° indifférence ; 2° C’est possible ; 3° Sacrebleu,  c’est évident … que dans le pays d’un ancien premier ministre qui fêta son deuxième milliards grâce au commerce de la viande,  surtout celle qu’il importait d’Argentine au milieu des années quatre-vingts du siècle dernier,  ce cartel des abattoirs a des pouvoirs politico-médiatiques.   Voilà,  c’est dit.   




Un leadership  parmi les vaches.  Une première enfin

Hermien 

https://pbs.twimg.com/media/DUzRMjjX0AEv95I.jpg
08:15 - 30 janv. 2018


Face à une fin programmée, Hermien a refusé la fatalité. Cette force surnaturelle contre laquelle beaucoup pensent ne rien pouvoir faire. Un jour de décembre, tel un pied de nez à son triste destin, la vache limousine s’est évadée pour échapper à l’abattoir. Depuis plus d’un mois, elle se sait traquée. C’est pourquoi elle s’est réfugiée dans un bois, situé dans l’est des Pays-Bas.

Son histoire aurait pu, comme d’autres, émouvoir quelques internautes sans susciter davantage de réactions. Mais c’est une vague de compassion qui a déferlé sur les réseaux sociaux. A tel point qu’un parti politique (le Parti pour les animaux) a lancé, à la fin de janvier, une campagne de financement participatif. Depuis, des milliers de Néerlandais se sont cotisés pour offrir à cette vache, à la robe rougeâtre, une paisible retraite dans un refuge accueillant des bovins qui, comme elle, ont réussi à échapper à l’abattoir, et d’autres qui ont été maltraités. Le mouvement de solidarité aurait permis de récolter 50 000 euros, selon le quotidien néerlandais AD.
« Hermien se bat pour sa vie et nous allons l’aider », a promis la députée Esther Ouwehand. D’autant qu’« elle nous rappelle une leçon importante : aucun animal ne veut être envoyé à l’abattoir ». Sur Twitter, les mots-clés #JesuisHermien, #GoHermien, #Mekoe (« Moi vache », en français, en référence au célèbre #MeToo) ont été créés pour sauver la vache rebelle. Même la famille royale a apporté son soutien : « Nous devons sauver la vache Hermien », « achetons-la ensemble pour lui offrir la liberté », a tweeté Pieter van Vollenhoven, beau-fils de l’ancienne reine Beatrix.



Du coup,  moi l’opportuniste,  entre un tremblement de terre à Taïwan, cette vague de froid (où je pense surtout aux sans abris,  aux migrants),  à la visite (courageuse) de frère Président  Macron chez les Corses, à la neige qui paralyse brusquement le quotidien des Parisiens et les moins vingt degrés  pour les JO en Corée du Sud,  mon coup de cœur va pour Hermien aux Pays-Bas...et vous propose d'écouter  ma chanson « Amour Vache » ou par son deuxième titre « Les Vaches vous pardonnent » .

(Au fond peut-être qu'Hermien a perçu les ondes de cette chanson!)


Les vaches vous pardonnent

Après la parabole des vaches  grasses et puis maigres
Il y en a d’autres plus folles devenues boucs émissaires
Qui donnent un goût de vinaigre au vin parlementaire

Amour amour amour

Chacun son parapluie pour le sort de ces vaches
On parle d’Europe unie, mais là ça se relâche
J’appelle les nostalgiques des  cowboys d’Amérique

Amour amour amour

J’ai comme un léger flash faudrait conduire ces vaches
Vers l’Est jusqu’en Asie plutôt que les brûler
Pour cultiver le riz en Indes elles sont sacrées

Amour amour amour

Si mauvaise pour le grill qu’elles aient droit à l’exil
N’oublie pas que l’une d’elle contribue à la joie
Dans la Crèche à Noël  auprès de l’Enfant Roi

Avec ou sans lasso un petit rien d’aventure
Vous reviendrez plus purs l’esprit moins mercantile
Ce ne sont pas que des mots qui sortent d’un évangile

Amour amour amour

Après la parabole des vaches grasses et puis maigres
Les seules que je crois folles sont les histoires des hommes
Mais même à ceux trop pègres les vaches leur pardonnent

Amour amour 

Leur pardonnent

Arrangement musical de feu (en février 2011)  cet  ami et   trompettiste virtuose 

  Gérard Sabbe 


Cliquez sur ce lien pour écouter l'extrait musical