dimanche 29 avril 2018

Vivre par de-là les guerres


Complainte épique ,  et  je pense que,  parmi mes chansons,  ce sera la plus pertinente,  la plus réaliste,  un  témoignage de notre époque avec un soubresaut d'espoir que j'espère faire passer.    Bien qu'en partie créée depuis près de deux ans,  mais pas entièrement satisfait,  ce dimanche 29 avril 2018,  enfin se précise exactement ce que je souhaitais transmettre -  Nous savons que le Diable  se cache dans les détails! -  Il me reste juste cet autre détail,  qui a aussi son importance:l'enregistrer en studio chez Charly et quelle   voix pourra porter ce texte,  un Florent Pagny peut-être? 

Vivre par de-là les guerres !

Vivre et encore vivre par de-là les guerres !  
Fuir ces zones hostiles où tombent  des missiles !
La transhumance humaine  parcourt mers,  monts et plaines ! 
On rêve de terres promises,  de villes qui sécurisent!

Parfois ils ne sont que deux,  et semblent presqu’heureux.
Il soutient  sa belle.  Leur décision est claire. 
En elle cette semence qui donne tout son sens
Aux besoins de la Terre ;  elle porte la vie en elle.

Hélas les sédentaires ont imposé leurs lois ;
Bloquent par des frontières,  pourtant l’unique voie!
Voilà que la planète finit par perdre la tête,
Enfantant la terreur par quelques massacreurs. 


Mais enfin se réveillent du fond de la cité
Mille voix et plus encore, regards qui s’émerveillent ;
De voir en ces marcheurs, non pas des imposteurs,
Mais des êtres forts.  Présente nécessité.

Et pour les mécontents, dont l’esprit statu quo
Les mettrait au ghetto ;  de voir d’un mauvais œil
Ce  jeune couple  de migrants allant vers la  Norvège.
N’est-ce pas un privilège que d’être terre d’accueil ?

À tort ou à raison que les dieux me pardonnent
De perdre mes illusions sur le destin des hommes.
Chacun ses opinions quant aux sorts des nations :
Ces lieux mêlés du sang des bons et des méchants.

Vivre et encore vivre par de-là les guerres
Loin des zones hostiles où tombent des missiles !
Parfois en cours de route, il soutiendra sa belle !
Cela ne fait aucun doute, elle porte la vie en elle.

vendredi 20 avril 2018

À la date du dix-huit avril 2018,  je rappelais cette chanson « Tango Terre »  créée à l’époque de mes  prétentions aveugles et illusoire (mes tribulations de quinquagénaire juvénile) plus de vingt ans auparavant,  nourrissant l’espoir  d’intéresser les sélectionneurs belges  pour l’Eurovision.   Je  laissai libre cours à ma plume et ma guitare pour  traduire  par des mots et des notes ce désir de la Terre :   

«  Perpétuer l’amour mère et père pour la vie d’un enfant…/… ».


 Mais ne faut-il pas aussi remonter à l’Origine qui fait qu’une femme et un homme décident de se lier ?  En général et naturellement  c’est pour la vie.  Hélas, l’Actualité, munie de ses artifices,  l’a complètement entérinée (enveloppée) … que le sacre de l’amour,  ce lien intime,  est souvent malmené. 

Dilemme

Arrangements :  Francis Goya
Je voudrais chanter la joie
Mais je ne vois que du noir
Je voudrais chanter l’espoir
Mais comment dans ce siècle sans foi
Pourrais-je redevenir optimiste
Et même si je gratte la guitare
Il faut bien rester réaliste

Je voudrais tendre la main
Et rejoindre le destin
De cette fille couleur d’été
Silhouette encore floue qui m’éveille
Apparue sur le bord d’un rocher
Contrastait à midi au soleil
Son ensemble Maryline,  cheveux pêle-mêle

Je voudrais m’approcher de son cœur
Et déjà lui parler du bonheur
Mais comment dans ce siècle de peur
Sans passer à ses yeux d’imposteur
L’aventure,  l’imprévu et l’amour
Peuvent encore avoir l’air naturel
Sans briser les lois éternelles ?

Je voudrais lui dire à présent
Oublier ce conditionnel
Mais comment dans ce siècle mourant
S’affirmer pour qu’éclate le temps
Redevenir simple mortel
Rejoindre avec elle le modèle
De l’Amour originel ?

Je voudrais que s’arrête un instant
Ce conscient qui nous rend inconscient
Je voudrais enfin lui dire « je t’aime »
Et que règne la joie sans problème
Triompher des ténèbres et du froid
S’éveiller à l’aube de l’émoi
Et créer simplement un enfant


Cliquer sur ce lien pour écouter la chanson




mercredi 18 avril 2018


COCORICO

Par ce merveilleux jour ensoleillé de ce mercredi dix-huit avril 2018,  je  bénis  cet instant qui me saute aux yeux : l’Amour de la Terre- et tous les êtres qui y habitent - pour le  Soleil.   
  VOILÀ , ( peut-être pas la plus belle)   mais  cette    chanson  est la plus importante de mon répertoire à ce jour.
Ce que la Terre désire, 
(Perpétuer l’amour mère et père pour la vie d’un enfant !)

Tango Terre
Arrangements :  Jean-Marie Dorval


Le désir la Terre?
C'est de voir comme elle est belle
De la contempler et s'y trouver bien
Que les hommes y prospèrent 
Dans une entente fraternelle
Écoutent leur âme et maîtrisent leur destin
Le désir de la Terre
C'est de penser comme elle
Libre de toutes frontières pour établir les liens

Refrain:
Mais elle est comme une femme 
Qu'on a violée
Par des bombes et des flammes 
Pour l'aseptiser
Car nous les petits hommes
Croquant la pomme...de la Connaissance? 

La Connaissance!  N'est pas ce que tu penses
La Connaissance ! N'est pas que l'expérience
La Connaissance?  Peut-être une simple question...d'aimer

Le désir de la Terre 
C'est de vivre comme elle
Sans vouloir changer le cours de son Histoire
Laissons couler les rivières
Nul besoin de tutelle
Plus de barrages trop lourds ni de villes trop noires
Le désir de la Terre c'est d'être en communion
On saura quoi faire pour gérer ses nations

Refrain:
Mais elle est comme une femme 
Qu'on a violée.../...d'aimer

Le désir de la Terre
C'est se sentir en elle
Au paradis comme elle aux travers les cieux
Dansante dans l'univers 
Amoureuse du Soleil
Que femmes et hommes ensembles
Soient vraiment heureux
Le désir de la Terre

C'est perpétuer l'instant
De l'amour mères et pères pour la vie d'un enfant

Et s'accomplira sa voie sa destinée
Fière de nous porter dans l'immensité
Nous devenus sages presque des anges

D'être une étoile parmi les étoiles. 
  

mardi 17 avril 2018


Il y a quelques jours, j’annonçais enfin «  ce à quoi je veux en venir ».



Les faits de l’actualité, cette décision de Paris,  Londres et Washington,  des cent-dix missiles lancés sur des installations de fabrication d'armes chimiques en Syrie, qui auraient sévi à Douma,  m’avaient contraint à laisser en suspens cet essentiel de ma propre subjectivité : les idées   émergentes  s’activant face aux expériences d’une époque, bien sûr,  révolue  de ma jeunesse ;  mais aussi plus tard, au faîte illusoire d’une réussite sociale (pdg d’une chaîne de restaurants en plein essor), où ma psyché se métamorphosa complètement... en cause, primo cette agression du 12 juillet 1982  (mon épouse et moi,  des rescapés vivants d’après l’expertise policière…nous les riches bourgeois arrogants,  braqués dans notre villa à Rhode-Saint-Genèse) ; ensuite,   les contacts privilégiés avec nos convives du resto du cœur du  17,  rue de la Fourche ;     le passage de la Princesse Stéphanie de Monaco,  filmée devant la façade du Marenostrum, avant l’Eurovision à Bruxelles (1987) ; sans oublier l’élément essentiel : les examens cliniques où la mère de mes enfants,  à moins d’éliminer la cause, annonçaient une espérance de vie de  deux à trois ans.   In fine,  la question alimentaire,  l’une de ces causes,  allait me bouleverser  au point de modifier complètement ma façon de me nourrir (je mangeai cru- mais ma femme ne suivra pas) ;  de   reprendre  une guitare ;   tourné le dos à la boutique (mes entreprises) ;  quant à l’épouse,  le toubib tomba amoureux,  ce  qui brisa notre couple parentale (et elle vivra plus longtemps...!)  

Et les enfants dans tout ça, n’est-ce pas là l’essentiel ?

Pour les dix-huit ans de mon fils, le 25 mars 1988,  j’offrais  cette nouvelle chanson à Laurent.

Arrangements:  Alan Booth

Faut être deux

Oh !  Femme,  j’ai besoin de toi,
Même si on est séparé,
Je dois écrire à notre fils :
Il entre dans une vie difficile.
Il y a tant de choses à expliquer
Et j’ai bien peur de me tromper.
Il faut les mots qu’il faut,
En moi trop de confusion.
J’ai besoin de toi.


Refrain :
D’accord,  tu veux le protéger,
Mais moi,  je dois le transformer :
D’un fils,  il doit devenir un homme ;
Il faut que son esprit se forme.
Un homme,  un homme.

Hélas !  Et je parle d’expérience :
les mères s’effacent dans le silence ;
Les pères se prennent pour la science !
Comment lui dire ce que je pense ?
Aide-moi  à bien peser les mots,
Ce n’est pas que je veuille en faire un héros.
Qu’il soit avant tout lui-même,
Qu’il apprenne à s’aimer,
Comme toi et moi on l’aime.

Refrain : 2

C’est sûr quand on est séparé,
L’enfant ne peut plus écouter.
Il faut pourtant lui expliquer :
Confiant sortir de son enfance.
Sa tête lui faut la mettre en marche,

Personne ne le prendra en charge.
Faut être deux pour qu’il comprenne :
La vie,  elle n’est pas si cruelle.


Mon fils,  il faut te réveiller,
Au lieu de te préoccuper
De parents chacun de leur côté
Qui croient leur solution la bonne
Pour faire de toi un homme.
Un homme


Faut être deux


Les divorces, rupture d’identité.




lundi 16 avril 2018


Mais pourquoi donc Cléopâtre, cette magnifique chienne Gascon-Saintongeais,  est devenue un véritable tyran lorsque je me mets devant le clavier de l'ordi.  Elle se met à gémir,  se colle à moi,  comme si elle demandait à sortir...Mais non,   c'est juste pour m'empêcher de travailler!    Pénible!  Oui, ça coupe l'inspiration. À quoi je pensais justement?  L'immortalité de l'âme;  que nos quatre-vingts milliards de neurones de nos cerveaux fragiles  n'ont pas encore donner la réponse satisfaisante;  que l'esprit n'est que le flux d'expériences subjectives;  et j'en passe pour ne surtout pas remonter à nos origines les plus lointaines. Mais une fois de plus la poésie et la chanson viennent à mon secours.  Hélas,  le texte qui suit est bien une chanson,  une valse légère,  mais n'est pas encore enregistrée.  La guitare seule,  c'est bien,  mais pour qu'elle porte,  j'ai besoin de l'assistance de mes amis arrangeurs qui pour l'instant sont débordés.   Il n'y a plus vraiment le même élan du début,   ne voyant toujours aucuns succès médiatiques,  malgré la qualité de leur travail. 

"La Vie après la mort,  c'est vraiment l'aventure!" 
    
« Quand Jésus passa là expliquant toute la vie
Mais les hommes gourmands n’ont pas bien compris
Ils Le mirent sur la croix inventant une foi
Refoulant leur instinct pourtant bonne thérapie

Écoutez les amis vous me croyez déjà mort
J’ai encore dans le corps des milliards d’êtres forts
Qui préparent leur voyage emportant leur trésor
Par l’insecte et même l’eau comme moyen de transport

Refrain 1 :
La vie après la mort c’est vraiment l’aventure
Ne me mettez pas en boite isolé de la terre
Et si vous ne pouvez pas jetez-moi à la mer
Surtout ne me brûlez pas c’est peut-être l’Enfer

Il y en a qui s’en vont se cacher des vivants
Disparaissent dans les airs ou au fond des océans
Ceux qui se sont sauvés voyant ces enterrements
Ont préservé leur chair de ces commerces florissants

En lisant l’Évangile de cet Homme sur la croix
Paraît-il que jamais on ne retrouva son corps
Symbolique ou non ça conforte ma foi
De protéger mon corps même après ma mort
Refrain 2:…
Il est clair cette  musique n’est pas très romantique
À mon corps défendant ça me vient de l’inconscient
Ah cette plume    qui défie les coutumes
Si l’idée n’est pas bonne que les dieux me pardonnent

Qui voudrait que sa fin soit une longue agonie
Trépasser en souffrant ou pire encore par ennui ?
Finalement je préfère tomber face aux fusils
Vaut mieux mourir vivant que vivre mort en sursis
Refrain 3 :…
Mais encore ici-bas bien vivant je peux dire
Que cette mélodie a pour but de faire rire
N’est-ce pas ce qu’il y a de mieux pour le bien des mortels
Et que cette chansonnette  devienne une ritournelle

Mais quand dans l’au-delà débarquera mon âme
Trouverais-je la réponse à ces lois qui condamnent
Les élans les idées survolant les frontières 
Des  États languissants qui perturbent la terre.

dimanche 15 avril 2018

Un Homme, c'est naturellement bon


Pardon,  pardon,  pardon !  Oui,  il y a les autres…et je ne voudrais surtout pas que ma hargne, déclenchée par ces cent-dix missiles lancés sur  la Syrie,  puisse atteindre des hommes naturellement bons.   Ce qu’il faudrait absolument m’expliquer,  chers politologues,  comment se fait-il que la France,   les States et l’Angleterre qui sont des modèles démocratiques,  où que ceux qui gouvernent furent élus par la majorité (c’est-à-dire, des bons et honnêtes gens),  il puisse y avoir de telles décisions de destructions.  Moi,  je crois à la formule du Christ « Si on te frappe sur ta joue droite  tends l’autre joue ! » Ne serait-ce pas le meilleur moyen de stopper infailliblement toute guerre ?   


  Oui pardon pour ceux-là qui auraient été souillés par mes propos injurieux !  Ce matin,  au magazine « Thé ou Café »  animée par  Catherine Ceylac,  l’invité du jour,  comme pour Carla  Bruni et qui,  au départ de revoir une rétrospective m’agacerait,  mais que finalement me réjouit de mieux la découvrir,  cette fois-ci,   Monsieur Charles Aznavour réapparaît pour les mêmes raisons :  la semaine de congé de notre chaleureuse hôtesse.  Et je fus littéralement scotché aux réponses de ce gémeau, comme j’en suis,   encore plus que la fois précédente… ce qui vient à l’instant de me réconcilier avec tous les hommes.    Oui Pardon,  à ceux qui se donnent la peine de me lire. 

Et je me permets à l'instar de Maître Aznavour d'ajouter de rappeler un de mes textes avec ce mot qu'il affectionne le plus "Voilà": 



Ah ,  l’écriture !

Quel immense avantage en la lisant que l’on puisse y réfléchir et puis répondre de la même manière.  Parfois dans la spontanéité s’y incrustent  des fautes qui ne seront pas toujours repérées par le traitement de  texte,  surtout lorsqu’on  y ajoute, au dernier moment,  une nouvelle nuance qui demanderait de modifier les accords,  par exemple un infinitif pour un participe passé,  un singulier pour un pluriel ou un masculin pour son contraire.    Ceci, écrit en passant,  bien dommage qu’en français le neutre n’existe pas !  Enfin,  merci à la complaisance,  dans la mesure où la rédaction de l’idée a suffisamment d’intensité pour passer au-dessus de l’accro !    Évidemment, depuis Internet,  la lettre a évidemment gagné en rapidité.  Presque comme la parole,  les écrits s’envolent.  De ce besoin naturel d’établir des contacts,  véritables passions aveugles qui nous endorment  dans une nuit de rêve, les illusions finissent par  se prendre trop au sérieux.  Heureusement,  avec un minimum de bon sens on retombe sur ses pieds ;  surtout lorsque l’épistolaire discussion se finalise par les échanges verbaux,  deuxième étape de cette chevauchée fantastique des esprits assoiffés à se livrer corps et âme,  atomes isolés qui se veulent restructurer la matière,  de s’apercevoir que l’alchimie des mots ne s’accordent pas toujours.    On retourne à la case départ.   Souvent,  c’est  la solitude.  Mais,  que l’on se rassure :  « Seul on est beaucoup plus « naturellement bon ».





« un homme c’est naturellement bon » ; 

  Je le chante depuis juin 1987,  l’humanité fêta  alors ses cinq milliards d’individus.
  C’est la chanson qui modifia complètement ma vie qui fait qu’aujourd’hui je te rencontre toi et tous les autres.  

« Un Homme,  c’est naturellement bon ! »
(avec la guitare de Francis Goya)


Un homme c’est naturellement bon
Deux hommes c’est déjà différent
À trois commencent les chuchotements
Quatre hommes peuvent devenir inquiétants
Pourtant un homme c’est naturellement bon
Un homme c’est naturellement bon

Deux hommes c’est déjà différent
À deux ils se prennent pour quelqu’un
Ici,  commence l’anonymat
Qui fait des autres des forçats
Pourtant un homme c’est naturellement bon
À deux,  c’est déjà différent

À trois commencent les chuchotements
Majorités,  minorités,  vous voilà !
Malheur qui transgressera les lois
La force n’est pas dans l’isolement
Un homme seul n’a jamais raison
À trois commencent les chuchotements

Quatre hommes peuvent devenir inquiétants
Le droit exalte les passions
Éclate en combat de mille ans
Ces guerres abattent les sentiments
Ici on tue sans émotions
Des hommes naturellement bons

À cinq* en comptant par milliard
Cinq milliards d’hommes seuls dans le brouillard
Qui cherchent sans trop bien le savoir
La flamme qui redonnera l’espoir
Qu’un homme c’est naturellement bon
Un homme c’est naturellement bon


Mais quand les fléaux de la terre
Surgissent comme des cris de colère
S’éveillent soudain des hommes nouveaux
Des hommes qui feront ce qu’il faut
Ils redeviennent tous solidaires

Ensemble des hommes c’est beau ! 


* crée en 1987,  à cette époque nous étions cinq milliards à peupler la planète

samedi 14 avril 2018

Ils ont donc lâché leurs missiles!  Hommes ,  je vous vomis!


Oui je vomis vos dieux,  vos abattoirs , votre avidité,  votre orgueil,  votre inconscience!  Mais où suis-je donc,  qui suis-je...et où sont les autres qui pensent comme moi?

lundi 9 avril 2018


L’un dit à l’autre pour ce lundi neuf,  il est grand temps  que celui qui vous dit en ce moment  que,  les présentations étant faites,  il est temps de passer à la vitesse supérieure à savoir enfin ce à quoi je veux …allons soyons plus courtois,  disons : plus diplomate,  que je souhaite…,  vous faire part de mes visions primaires,  celle d’un homme de la rue , de la petite rue des Bouchers à Bruxelles,  puisque c’est de là  qu’apparurent mes premières illuminations.   Non,  je n’ai pas vu la Vierge,  le Buisson ardent,  et aucun autre message divin m’est apparu sur une table de la loi descendue du Mont Sinaï , et certainement pas d’un Dieu ou d’un Allah,  car si c’était le cas,  je commencerais à avoir de sérieux doute quant à  mon état d’esprit,… sauf si l’on part du principe que toutes pensées émanent des forces universelles,  comme l’énonçait à sa façon, avec les moyens du bord des savants du 19ième Siècle, le médecin physiologiste  Claude Bernard -  oui,  celui qui optimisa notre anatomie y découvrant un système nerveux bien sympathique -  «   Il y a quelque part une idée directrice qui préside à la conservation des êtres ».  Oui,  ça me convient de croire que toutes nos pensées,  aussi lubriques ou folles ont un lien constructif à l’Évolution.    Le tout,  c’est de savoir comment les interpréter et ne surtout pas les négliger, mais  plutôt ne pas hésiter à les communiquer au plus grand nombre  - et merci Internet ! -  pour que nos différentes forces d’opinions,  très souvent qui s’opposent, y trouvent une …non, pas une,  mais   la Résultante d’une bonne entente constructive.

Désolé,  je vous quitte pour l’instant…un frère, que je n’avais plus vu depuis un an, vient de m’inviter à le rejoindre.
 À +


Petit interlude très sympathique que cette rencontre  entre frères  et échange de souvenirs!


Ah que c’est bon de retrouver un frère quasi disparu !    D’échanger nos points de vue au sujet de la famille.  Un cadet de dix ans ne voit pas exactement pareil que moi qui en avais alors dix-huit.  Il a vu des choses que j’ignorais et vice-et-versa… et que l’adolescent, quelques années plus tard,  ira draguer la belle que je convoitais.  L’aurait-il seulement aperçue ?  Non,  la rivalité !  Suffit de lire de Jean Giono «  Les cavaliers de l’orage » pour comprendre ces petits frères  qui se croient être dans l’ombre de l’aîné et qui oublient qu’un jour leur tour viendra… Que maintenant c’est le cas.  Lui un commerçant bien dans sa peau et moi,  l’artiste en porte-à-faux.  Le voilà supérieur et moi sans plus de sou…ou juste suffisamment  pour ne pas crever de faim.  Il est possible qu’inconsciemment,  plus de trois décennies auparavant, que j’aie fait le vœu de pauvreté,  suite au braquage de trois individus armés.

D’après l’un des inspecteurs,  nous étions,  mon épouse et moi,  des rescapés vivants.
En effet,  j’avais percuté au menton l’un d’eux pour saisir son pistolet…Et, peut-être,  réussir si le deuxième n’était pas descendu de l’étage à ce moment là,  tenant ma femme par les cheveux,  le canon de son fusil enfoncé dans ses reins ;  le troisième,  dans mon dos,  essayait de m’immobiliser,  bloquant mon bras gauche.


Celui que j’avais frappé,  se frottant la joue,  les yeux haineux,  je le vois encore le doigt sur la gâchette, prêt à me tirer une balle dans la tête,  et je lui crie   : « -  Mais qu’est-ce que t’aurais fais à ma place ?   Miracle ! Il se mit à réfléchir…et aujourd’hui, je suis encore en vie pour le raconter.  Oui,  à cet instant précis,  conscient du massacre  qui aurait pu se déclencher – et heureux que nos jeunes enfants étaient en vacances à la mer à Ostende !  -,  avoir l’allure d’un richard arrogant,  il n’en sera plus jamais question.  Merci mes agresseurs!  Ah oui!  C'était un lundi soir,  le 12 juillet 1982.


dimanche 8 avril 2018

Va où il est impossible d'aller


Costa-Gavras et Yves Montand



Et ce dimanche 8 avril 2018, votre fan de Catherine Ceylac pour son émission « Thé ou Café »,  a le bonheur de mieux découvrir le mystérieux Costa-Gavras,  dont ses films m’avaient indiscutablement frappé l’esprit toute une époque,  surtout quand Yves Montand était en haut de l’affiche.  J’ignorais tout l’attachement et la complicité entre ces deux personnalités que j’apprends de la bouche de  cet invité,  considéré comme l’un des plus intellectuels cinéastes de la fin du vingtième siècle.  Dès lors,  je vais m’empresser  de lire son livre «  Va où il t’est impossible d’aller »  et suivre son conseil : «  d’aller vers cet impossible ».  Oui,  aller vers cet impossible que je n’ai d’ailleurs jamais vraiment cherché à atteindre,   sauf  une nuit entre le 4* et 5 janvier 1991 quand je glissai dans la boîte à lettre d’Yves Montand,  à Saint-Paul dans le Midi,  un poème écrit cette même nuit à Antibes chez Isabelle,  infirmière de garde à l’Hôpital d’Antibes,  «  Il n’y a pas d’ordre pour faire la guerre ! »  J’avais  allumé la télé pour passer le temps à l’attendre.  Sur la Toile défilait un reportage des soldats français dans le désert irakien -  des  jeunes militaires qui envoyaient face à la caméra des coucous à leur famille,  attendant,  me semblait-il, avec une certaine allégresse,  l’Ultimatum du 15 janvier pour entrer dans la bataille contre les troupes de Saddam Hussein qui avaient envahi le Koweït.  Il planait sur le  monde occidental un sombre nuage  d’inquiétude de Troisième guerre mondiale... que je voulais faire partager.  L’appui d’un Yves Montand pour porter ce message serait certainement plus efficace que la voix d’un anonyme tel que moi.   Le hasard de me trouver à quelques kilomètres de la maison du célèbre acteur et chanteur me poussa cette nuit jusque à cette place où la star aimait lancer la boule avec les villageois du coin.   Grande surprise,  quelques jours plus tard, de retour à Bruxelles,   encore dans le hall d’entrée,  la sonnerie du téléphone,  comme si elle m’avait attendu de mon retour de ces quelques jours à skier dans les Alpes du Sud avec Isabelle, d’entendre cette voix chantante : « -Je voudrais parler à Georges Salles...- moi me déclinant (je lui avais prié, dans la lettre en plus du poème de chanter ma chanson Halabjã   dont la finale : arrêtez-ça ! également jointe en K7) …/ -  Ce n’est pas mal ce que vous faites…. Non,  je ne chante plus,  mais vous avez du talent,  vous devez continuer;  n’abandonnez surtout pas…/… » .   Oui,  Monsieur Yves Montand m’avait donné près de dix minutes de son temps, un soir de la mi-janvier 1991,  que de cet instant magique,  je n’ai même pas osé l’interrompre pour demander à le rencontrer,  ce qu’il aurait certainement accepté.  Et puis au fond,  au demeurant,  l’essentiel, le message?,  il l’avait transmis. Ce précieux temps qu’il m’avait consacré était suffisant,  je n’allais pas en abuser par un rendez-vous  et lui en faire perdre alors qu’il ne lui restera que quelques mois à vivre. 

J’apprends à cette émission « Thé ou Café »  que Costa-Gravas à l’intention de se lancer dans un film musical.  Oui,  je vais suivre son conseil : «  Aller vers cet impossible ».  Aller à Paris dans le cinquième arrondissement où il réside,  lui proposer mes services pour une telle œuvre et lui rappeler cette anecdote de son ami quelques mois avant qu’il ne disparaisse…mais c’est vrai les étoiles brillent jusqu’à nous Terriens, encore des milliers d'années  après qu’elles s’éteignent.

Le poème déposé chez Yves Montand à l'aube du 5 janvier 1991, je le mis finalement en musique le matin du 4 mars avec une légère modification,  suite qu'au départ  j'exprimais mon inquiétude pour prévenir d'une guerre éventuelle (l'Ultimatum du 15 janvier) "Il n'y a pas d'ordre pour faire la guerre"  et qu'ensuite   la fin du conflit: l'armée irakienne vaincue, "N'allez pas crier victoire"   la soi-disant paix  revenue ;  nous connaissons la suite! À peine terminé,  j'allume la télé et apprends avec tristesse la mort de Gainsbourg qui avait prédit sa mort à la fin de la troisième guerre mondiale.   Vu la facilité avec laquelle cette mélodie s'associa au texte ,  j'en ai déduit qu'il m'avait envoyé l'inspiration,  aussi je l'intitulai -  


"Requiem Gainsbourg", 
 Plutôt que
N'allez pas crier victoire!

 Avec la précieuse collaboration d'Alan Booth pour les arrangements


Ah, ces folies de l’humanité !
N’allez pas crier victoire
Parce qu’une guerre est terminée
N’allez pas chanter la gloire
Même si on se croit du bon côté
N’allez pas pousser ce cri
De ceux qui pensent avoir raison
N’allez pas croire que l’autre religion
Soit la mauvaise parce qu’on l’a dit

Ah, ces folies  de l’humanité
Aux disparus qui ont résisté
Mais aussi la neutralité
Se cachant derrière l’épais brouillard
Du faire semblant de ne pas savoir
Aussi à ceux qui se prétendent
Dans  le défilé des pacifistes
Mais qui n’hésiteraient pas à pendre
Le premier venu à l’air fasciste

N’allez pas faire les vaniteux
Comme si c’était gagner un jeu
L’orgueil est là, c’est comme un rat
Qui ronge l’Homme sous son drap
C’est toujours lui, oui cet orgueil
Qui s’accroche en forme de médaille
Et suit nos morts sur leur cercueil
Comme s’il pouvait donner l’éveil

Ah, ces folies de l’humanité
Qui  président à nos destinées
Et qui prétendent fondant les lois
Que le passé est la seul foi
Penser plus loin on ne le peut pas
Sacrifiant leurs fils sur la croix
Sourds et jaloux brisant les mères :
La concurrence de l’éphémère
Adolescent encore qui croît

Ah, ces folies de l’humanité
Qui peignent en noir toute l’Histoire
Brimant le rire comme un péché
Poussant l’enfant au désespoir
Face à l’absurde du Savoir
Marchez dans le rang sans protester
Et vous serez récompensés
Surtout ne pas imaginer
Pouvoir changer la société

Mais son déclin inévitable
Démocraties au ton affable
Par l’habitude trop confortable
Mène l’inconscience de la bonne table
Repus de chairs et de vins chers
S’endorment dans l’antre du cancer
Confiant leur sort aux militaires
Ne savent même plus aimer la terre

Ah, ces folies de l’humanité
À ceux qui n’osent plus partir
À cause de ça, ne peuvent plus aimer
Parce qu’ils ont peur de mourir
Mais, sans cela,  comment venir
L’éternité ce n’est pas la joie
Laissons cela aux écritures
Encore faut-il qu’on ne les brûle pas
Que des ignorants clament l’imposture

Pour moi la seule qu’il faille bannir
C’est d’accepter « je dois tuer »
Surtout pas d’ordre pour faire périr
Alors viendra la Vérité
Que tous les hommes s’entendent entre eux
Chacun ayant reçu des cieux
De protéger l’humanité
Suffit d’un peu les écouter…les écouter
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* Le 4 janvier est aussi la date anniversaire de la mort de Albert Camus (en 1960).  Je pensais à lui quand je rédigeai ces vers.