dimanche 31 mars 2019

Quand une chanson voit le jour


Et Mars se clôture sur un dimanche.  C'est plein soleil mais venteux sur la Côte d'Opale...et j'en profite, nu pied pour aller taquiner les vaguelettes amicales qui doucement s'éloignent, offrant ses plages à pertes de vue aux promeneurs avec leur chien.   Je pense à ce Jean venu sonner ce matin  pour prendre des nouvelles de la famille.  Magnétiseur et guérisseur,   il s'était dévoué à soulager comme il pouvait la souffrance de mon beau-frère - et c'est vrai que cela fit son effet un certain temps! -   Enfin!,  pour rappel,  André nous a quitté depuis peu,  et quoi de mieux qu'un petit échange devant une tasse de café pour partager ces quelques souvenirs communs;   et inévitablement se glissera dans la conversation un peu d'autres anecdotes de chacun. 

"Quelle furent tes plus belles années, me demanda-t-il? 
Sans hésiter je lui répondis: - mes dix dernières. 
 - Et  les pires?
- Les dix prochaines!"

Encore à cette décennie qui vient de s'écouler, j'avais cru à la chanson;  mais à ce  crépuscule de fin de vie ...Enfin,  juste ce petit souvenir:



CLIQUEZ ICI POUR ECOUTER CETTE CHANSON



Quand une chanson voit le jour

Quand une chanson voit le jour
C’est un message de l’amour
Et comme  l’enfant à ses premiers pas
Il lui faudra du temps avant qu’elle soit

Refrain :
Lorsqu’une chanson voit le jour
C’est un message de l’amour
Elle commence timidement
Se chante à  petite voix
Il lui faudra du temps
Avant qu’elle soit
Olé…
Reconnue du public
Combien de stratagèmes
Et de moyens techniques
Pour triompher suprême

Qu’elle soit une chanson d’allégresse
Ou parfois si lourde de tristesse
Mieux qu’un canon c’est son défi
Porte-parole des foules elle pousse leurs cris


Refrain 2 :
Lorsqu’une chanson voit le jour
…triompher suprême


Qu’elle brandisse le glaive de la justice
Vole au secours de peuples en supplice
Ou consolant le cœur d’une fillette
Elle reste encore magique en chansonnette

Quand la chanson est reconnue
Qu’elle est chantée dans la rue
C’est qu’un malin poète par une petite astuce
Vient d’enrichir le monde d’un pas de plus
C’est qu’un malin poète par une chansonnette
Un petit pas de plus pour faire la fête

Et dans cet état de chose
Presque aussi bien qu’une rose
Elle ouvrira le cœur

De celle qui fera ton bonheur  …bonheur 

jeudi 28 mars 2019


Et vous le croyez vraiment…ici je m’adresse aux 1500 salariés pour leur emploi que Carrefour va supprimer …que vous chers « remis pour compte* » -  et je m’empresse de préciser n’avoir aucun lien particulier avec ce grand distributeur, sauf  simple client; mais amoureux des rimes où, en tant qu’auteur/compositeur, l’enseigne de ces hypermarchés m’avait inspiré  le couplet de cette chanson
« Le paumé aventurier » :

« …/…J’ai voulu me nourrir de ciel et d’amour
Oubliant l’estomac plus de problème de poids
Mais au premier Carrefour je craquai pour des p’tits fours
Moi l’aventurier
Je suis un gourmand pas un aventurier
On me l’avait bien dit de ne pas quitter Paris…/… »

*Le Figaro. Il ne s’agirait pas de licenciements, mais d’un accord de rupture conventionnelle collective (RCC). À l’inverse du plan social, cette mesure permet de couper dans ses effectifs sans justifier d’un motif économique, et a été rendue possible par la réforme du Code du travail lancé par Emmanuel Macron en 2017. 

Mouais ...Enfin !, il vous restera plus de temps à penser…à être plus dans la solitude et, partant, peut-être plus triste…plus malheureux qui sait.  Oh, pardon!   Je prends  le vôtre (le temps) en ce moment précieux pour moi, vu que je vous écris. Aussi sur la question du temps qui d’après certains sages ne nous appartient pas ; il passe !  Sauf peut-être aux poètes comme Léo Ferré





Chant et guitare : Georges Salles.
Contrebasse : Françoise Massot.






samedi 16 mars 2019

Chante


Mais c'était hier ces tristes nouvelles de la Nouvelle-Zélande qui firent cinquante victimes et le même nombre de blessés dont certains gravement et des enfants!  Comment expliquer de tels comportements ...ou plutôt non: pardonnez mon audace de dire que ces fous attisent  les élans de solidarité...Serait-ce la face cachée de l'iceberg de la spécificité humaine?  Mais le cœur lourd,  merci chère Gisèle pour ce poème que tu m'as permis de mettre en musique, d'abord avec ma  guitare et ensuite cette version grâce à  Jean-Marie Dorval.



Cliquer sur le lien pour écouter la chanson

Sur un poème de Gisèle Toussaint.
 ( Ex-directrice centre culturel d'Ottignies- Louvain-la-Neuve et membre du cercle des poètes wallons : la Plume romane) 

Chante

Lorsque ton cœur trop lourd
Est embourbé de haine
Lorsque tu ne peux plus
Résister à tes chaînes
Lorsque fou tu t'étripes
Aux piques des vengeances
Lorsque ta peine est là ...
Mouvante.,.trop intense
Lorsque tu es perdu
Au feu du désespoir
Lorsque le ciel n'est plus
Qu'un gouffre sans espoir
Chante ...

Chante .. .face à la pluie,
Au vent et à la nuit
Chante ... face à tes murs,
à ta peur d’aujourd’hui

Car il faut, même
Si ton chant reste muet
Qu'il atteigne le ciel,
Qu'il claque comme un fouet
Qu'il relève le défi,
Que les barrières croulent
Qu'il balaie l'inertie
Moribonde des foules
Qu'il soit l'écho vivant
De cette volonté
De vivre, malgré tout
Envers et contre tout

Chante ...

Chante ... et tu vaincras
L'ombre et l' ennui,
Chante et tu verras
 La foi te reviendra.


vendredi 15 mars 2019


Alors cette nouvelle ère !

Démission des adultes…les jeunes vont tout régler ?
C’est vrai que ça souffle fort ces derniers temps sur la planète.
Un vent de lucidité ?  Pas convaincu…D'accord,  ce n'est que sagesse que d'être à l'écoute des moins de vingt ans qui devraient néanmoins également l'être plus à l'égard des aînés!  À mes yeux, ce qui n’engage que les miens, ce n’est pas de la clairvoyance mais ce désir continuel qu’ont les hommes – et je vois qu’il n’y a pas d’âge - à vouloir se faire remarquer…Et plus on est, plus on se conforte dans cet aveuglement collectif : des pétitions pour assigner le Gouvernement…Et pourquoi pas l’État, n’est-ce pas pareil ?  Bientôt on voudra condamner la Terre de nous avoir enfanté.  Oui, une bande d'... que nous sommes!  La honte d'en être arrivé là!  Et ce n'est pas prêt d'arrêter... encore  les actes de fous, maintenant dans l’hémisphère sud que je croyais un peu à l’abri, - vu le faible taux de population - plus précisément à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, ne font que le démontrer.

 C’est assez dirait la baleine et se cache à l’eau (sic)…Mais gaffe Ô grande et belle créature, évite le Golfe de Gascogne.  Il y a deux mille tonnes de fioul et d’autres produits toxiques qui s’échappent à plus de quatre mille mètres de fond en ce moment.


PM:

Échouage de quatre cachalots à Coxyde.
Novembre 1994.






Ne gâche pas l’eau des Cachalots


Histoire morbide / En novembre à Coxyde

Sur les plages / Une foule rendait hommage

À quatre cachalots / Sortis de l’eau

Des mâles c’est bizarre / Est-ce par hasard ?

Et je pense

Ne gâche pas l’eau des Cachalots


Je me dis aussitôt / Ça va faire mal à Cousteau

Terre qui pleure / Ses mers qui se meurent

Je pris mon auto / Pour voir ces baleines

Mais vingt kilomètres de bouchon / Pas de veine

Et je pleure

Ne  gâche pas l’eau des Cachalots (2X)


Ça ne fait plus rire /  Qu’une baleine puisse dire

C’est assez / et se cache à l’eau

Pour parler de veine / Je pense pipe-line

Celui de la Taïga / Bonjour les dégâts !

Et je gueule

Ne gâche pas l’eau des Cachalots


J’avais l’intention / D’écrire une chanson

C’était ma façon de bénir ces géants

Que ça rappelle que l’eau des océans

Se ronge comme notre sang

Et je crie

Ne gâche pas l’eau des Cachalots


Mais en venant les voir j'avais mon clebs infernal
Et n'ai plus qu'en mémoire cette odeur ah!,  tombale 
Hurlant comme  loup devenu fou
Cette vue insolite l'a rendu triste
Et je hurle
Ne gâche pas l'eau des Cachalots


De ces Cachalots sortis de l’eau / Ne reste que l’image

Comme une menace / Ils meurent en grimace

Étrange message / Aux habitants des terres

Pour protéger la mer des Cachalots


N’gâche pas l’eau des Cachalots  


N’gâche pas l’eau des Cachalots
        







mercredi 13 mars 2019

Ghosting


Hélène de trois
Eh oui !  Puisque la mère de mes enfants et de ceux conçus avant de me connaître, Dominique et Brigitte, dont l’aîné obligera à son premier mariage à dix-huit ans avec un certain Roland H, presqu’aussi jeune ;  union qui ne dura que quatre années quand elle débarquera bien plus tard dans ma vie à 27 ans et moi 25 ; ce qui constituera le deuxième serment devant Monsieur le Maire à la commune de Woluwé-St-Lambert (commune du grand Bruxelles) ; cette Anglaise (Louisa) imprévue, qui m’attendait sur le quai face au Coloba à Antibes en fin septembre 1987,  fut la  belle excuse qu’elle justifiera aux enfants pour se mettre directement en ménage avec  son thérapeute.   Lui aussi avait dû un peu en rajouter pour conforter sa nouvelle position auprès d’elle…et de mes voitures de collection qu’il lorgnait avec envie (curieux pour un médecin !) Il deviendra le troisième mari.  
 Ah ces Hélène !  Une guerre en plus ?  Non, je le rappelle cela se passa très bien dans le calme (Du style : d’accord tu gardes la Rolls, mais moi je reprends mon vélo !)   C’est vrai que d’avoir toujours le droit de plonger mon regard dans ses yeux d’émeraude aurait pu provoquer un conflit digne d’être conter dans l’Iliade et l’Odyssée d’Homère (ma première lecture à neuf ans, dévoré avec passion!)  C’est en traçant ces lignes que mes idées se regroupent...Hélas !, décédée en septembre 2016, - cérémonie auquel je n’assisterai pas sous cette légère influence de Charlotte, ma deuxième épouse depuis dix ans…qui me quittera, sans prévenir, cinq mois plus tard pour se mettre avec une copine qu’elle rencontra un mois plus tôt (qu’a jailli ce cri : cette chanson « Gosting », mais c’est loin du propos).   Le   Père Homère,  oui Homère aussi !,  le curé de sa paroisse  ne lui donnera pas que l’extrême onction (très fervente dans sa foi catholique).  Le toubib cocu était tombé après sa mort sur de la correspondance.  Il y lira que sa femme s’était unie au saint homme d’église dans des rites un peu sorciers au fond de l’Afrique noire.  Simple retour de manivelle…le Karma sans doute.  Tu vois toubib : bien mal acquis ne profite jamais ou, en tout cas, pas définitivement :  cette belle Hélène en état de faiblesse du corps, et manipulée par son bon docteur …Pour le curé ?  Qu’il aurait aussi profité de l’âme en peine (c’était votre période de disputes et, paraît-il, du fait que s’envolaient tes espoirs d’être reconnu comme Pasteur pour ta molécule MK2 contre le Sida qui n’avait pas abouti… et l’alcool en plus ? …), âme en peine fragilisée aussi par vos rapports devenus tendus …que le prêtre l’aurait peut-être exorcisée…de toi ?   Acte de foi, de la charité chrétienne qui de toute façon avait permis d’installer une officine médicale en plein cœur du Congo qu’elle avait financée.  C’était une grande dame, je suis fier d’avoir partagé avec elle vingt ans de vie.  Je t’ai aimée Hélène…et je sais que c’était réciproque.   


Ah oui,  « Gosting »…Mais c’est une autre histoire …et beaucoup moins calme (mon régime alimentaire n’est plus pareil) .  Vous comprendrez en écoutant cette chanson. !

OUI,  JE REPARS AVEC CETTE CHANSON EN PLUS À MON RÉPERTOIRE ET ENCORE , ME REVOILÀ  ANIMÉ POUR  DE NOUVELLES AVENTURES.  CHANSON TRISTE?   MAIS NON,  C'EST LA VIE QUI REVIENT OU QUI CONTINUE,  COMME CE TITRE "GOSTING" QUI VA ÊTRE MON CAS.





Un clic sur ce lien pour écouter la chanson
.


LA DH du jeudi 27 mars 2008. Article de presse de Jean-Philippe de Vogelaere.

Ghosting
Paroles et musique Georges Salles  
Créé à Rochefort lundi  12 juin 2017

J’ai mal …j’ai mal …oui j’ai vraiment  très mal …

Elle  partit comme ça … s’est évanouie !
Plus un seul contact… je n’existais plus.
Pourquoi de tels actes de silence absolu ?  
On s’aimait à l’envi de jour comme de nuit.
Notre serment se fit sur la Sainte Bible
Notre union était parfaitement crédible.   

Comment c’est possible  on s’aimait si fort
Dès notre rencontre on veilla l’un sur l’autre
Elle toujours disponible de cœur et de  corps  
Oui nous étions amants … depuis si longtemps

Tout seul au matin,  dans la triste demeure
Le pain quotidien n’a plus de  saveur. 
Et  quand vient le soir dans le lit trop froid
Plus le moindre espoir d’être toi contre moi.
Pas encore une semaine et déjà l’avocat!   
Un divorce ?  C’est ton choix  et… ma  migraine!

Refrain 2
Comment c’est possible …/…
…/…depuis si longtemps

J’ai mal …j’ai mal …oui j’ai vraiment  mal …très mal
Oh oui que j’ai mal… mal…

À vingt ans peut-être que…,  
 Mais à nos âges extrêmes,
Bien drôle  cette époque
 Des libertés souveraines 
 Des tempes grises !  
 Le temps n’a plus de prise.
 « Plus de jeunesse ? », 
 Non surtout: « Plus de vieillesse ! »
Les aînés font la fête,  voguent d’îles en îles. 
De vraies marionnettes de la mode qui défile.   



Refrain 3
Comment c’est possible …/…
…/…depuis si longtemps


Elle  partit comme ça … s’est évanouie !
Plus un seul contact… je n’existais plus
Pourquoi de tels actes de silence absolu ?  
On s’aimait à l’envi de jour comme de nuit.
Notre serment se fit sur la Sainte Bible
Notre union  était parfaitement crédible.  


Partir …Moi aussi,  je m’en irai… loin des terres…
  Loin des souvenirs où toujours je te vois.   
Il me faut  oublier et pardonner ce parjure !
Voguer  loin,  très loin … Une nouvelle aventure ?    
Qui sait ?  Me restera-t-il assez de force pour hisser la voile
Qui poussera l’esquif et mon cœur meurtri vers une âme loyale ?
Si cela devait arriver,  je sais déjà que  cela me fera encore plus mal  
Quand je t’oublierai vraiment … que tu ne seras plus que néant.

 Oui nous étions amants…depuis si longtemps   



Souvenir de mon bateau détruit en mer par un cargo en face du Surinam en 2005, le Spirit of Sindbad, VIA 52, Cotre Alu dériveur intégral et puis j'ai connu Charlotte...On s'est marié...enfin,  pour un certain temps!   

lundi 11 mars 2019



Et si et si et si…

Éric-Emmanuel Schmitt, que je compare à un extraterrestre ou un revenant d’Arcadie – Oui, qui sait, réincarnation d’un Honoré de Balzac, insatisfait d’œuvres inachevées pour nous simples mortels ? – après que j’eus lu « La Part de l’autre », m’avait mis K.O !   Géniale que cette fiction d’un autre Hitler totalement différent et quasi vertueux en artiste reconnu, en parallèle avec le dictateur qui a bouleversé le monde !   Ce qui accéléra la naissance de l’État d’Israël, issue finalement positive, semblerait-il, très prudemment énoncer … comme moi-même je le chante dans Halabjã :
…/… « De ces ghettos, sûrs d’une mission
Des fils nouveaux firent une nation » …/…

Le célèbre dramaturge m’avait chaleureusement serré la main au centre culturel d’Uccle lors de la présentation « La vengeance du pardon ». Sans doute parce que je lui avais dit, sur le ton de la plaisanterie, me référant à l’auteur du Père Goriot « Pardonnez leur parce qu’ils savent ce qu’ils font » sur la grande question de la miséricorde où revient cette phrase du Christ mourant sur la croix, supplication à son Père : « … parce qu’ils ne savent pas … ».  Grâce à la séance de dédicace, j’avais profité de ce moment pour lui remettre une lettre dans l’espoir de le rencontrer.  Une prétention absurde évidemment !  Comment cet homme au sommet de la gloire en pleine activité et continuellement sollicité aurait eu ne fussent que quelques minutes à m’accorder ?  Au fond, cette marque de sympathie n’était-elle pas suffisante ?  Merci Maître Schmitt, je garderai à jamais en mémoire ce contact comme un fluide d’énergie que vous m’avez bienveillamment transmis.

Oui, si Adolphe H. avait été « autre » …S’il n’y avait pas eu 14-18, ce traité de Versailles débile …Napoléon…Staline …Et on pourrait remonter jusqu’à Jésus, etc. Que serions-nous actuellement ?  L’Europe n’ont plus ne serait pas l’Union européenne…D’accord, nous sommes tous bien d’accord sur cette question et merci nos historiens d’apporter toute la lumière pour les événements du passé et, bien sûr, qu’ils permettent à nos décideurs de prendre de meilleures décisions.  Les Gilets jaunes cent ans plus tôt auraient été un massacre.  Oui, il y a certainement du positif dans la façon de gouverner des populations qui ont également évolué aujourd’hui!
Attention Georges !  Là tu t’engages dans des domaines qu’il faut laisser aux intellectuels, experts, journalistes, politiciens ! 
Et j’en reviens donc à mon titre « J’avais tout faux » et à mon si à moi et si et si…
Et si…Pourquoi en 1957 papa, désigner et directeur commerciale dans une usine à Vilvorde, spécialiste dans la menuiserie, pourtant fils de migrants n’a pas suivi cette première idée, alléché par une prime en plus, de partir au Canada, le pays du bois qui manquait d’ingénieurs et de bras, avec ses six enfants ?  Non, est arrivé en même temps ce projet de restaurant dans le centre de Bruxelles.  C’est vrai, que je n’aurais peut-être pas appris la guitare grâce aux deux Napolitains qui tous les soirs venaient chanter en faisant la manche au Mouton d’or et qu’à mes dix-sept ans ma mère leur racheta une de leurs guitares pour me l’offrir.  En fait ils s’en débarrassaient…Elle avait un grand défaut.  Même si elle sonnait comme une cathédrale – ce qu’il fallait pour ce ténor à la voix de Caruso - le manche se courbait anormalement.  Pour des accords de base ce n’était pas un problème pour chanter Domino Domino en La min –Ré min –Mi maj… Puis un certain Philippe Franck un client habitué du restaurant, guitariste concertiste-soliste me donna les premières leçons (sur une vraie guitare espagnole.)

PR. « - Ouvrir un restaurant avec six enfants, mais vous êtes fou, s’exclama Maître Rubens, jamais votre ménage tiendra » …Et c’est vrai, un an après, la rupture du couple père-mère…Ah si…

Et si, en juillet 1984, au moment de franchir le portail pour la route des vacances, avec ma femme et mes enfants, Laurent (14 ans) et Barbara (six ans) dans la voiture pour rejoindre le Coloba, amarré à Saint-Laurent du Var…Dominique (26 ans), le fils aîné d’Hélène d’un premier mariage, nous salue avec ce regard vague, malheureusement des toxicomanes, …Que je pose la question : « -Pourquoi on ne prend pas Dominique avec nous ? C’est vrai que ça risquait de ne pas être reposant, mais le laisser seul, cela me semblait une erreur.  Hélène me rassura qu’elle s’était arrangée avec Brigitte sa fille aînée (25 ans) et le Dr Jacques du centre Lama pour les suivis à la méthadone.  Huit jours plus tard, il se tuait au volant de la Range, avenue Diane dans le Bois de la Cambre, ayant heurté un poteau d’éclairage.  Le compteur était bloqué sur 140 Km/h. Le cric hydraulique assez pesant, fixé à l’arrière par un simple élastique, lui avait éclaté la tête au moment du choc.   Perdre un fils ! À partir de ce moment Hélène est tombée malade. Et s’il était venu avec nous ?   Y aurait-il eu ce diagnostic de Bordet qui présageait le pire…Que je ne me serais pas mis à vouloir trouver les causes ; devenir végétarien et crudivore ; qu’un bon Dr Michel ne serait jamais intervenu pour prendre ma place de mari ?

Et si en fin septembre 1987, le Coloba amarré au Port-Vauban à Antibes, Hélène venue me rejoindre pour   passer trois jours idylliques, une véritable lune de miel, nous nous retrouvions envahis de bonheur prometteur ; moi, restant sur le bateau pour le vendre, je la reconduirai ensuite ce vendredi après-midi à l’aéroport.  Il y a   les enfants à Bruxelles…On se quitte avec tendresse et amour ; que le retour à Port- Vauban, une jeune silhouette féminine semble m’attendre, ayant appris que j’embauchais pour les grattages et revernissages du yacht.  Elle se présente sous le nom de Louisa, est nurse anglaise de 22 ans.  Chaque année, en septembre, elle descend sur la Côte d’Azur dans son vieux camping-car Volkswagen et accepte des petits boulots sur ces bateaux de luxe qui sont presque toujours en manque de personnel.   Je l’engagerai illico, et la voyant directement appliquée je fus très satisfait. Rassuré le samedi matin je la laisse seule car j’avais prévu de me rendre à St Tropez pour assister aux régates de la Nioulargue où j’ai quelques amis à voir.  Sur la poupe (l’arrière) est fixé un petit panneau signalant la vente avec deux numéros de téléphone dont celui de la maison en Belgique, l’autre est la ligne de quai du téléphone à bord (en 1987 les GSM, même s’ils existent déjà, ne sont pas encore courants) …Et ce qui ne devait pas arriver est arrivé !  Un couple d’Allemands remarque le Coloba à vendre et directement interroge Louisa à bord qui ne sait évidemment rien.  Ils s’empresseront de téléphoner à Bruxelles où Hélène décrochera.  Je ne l’avais pas encore appelée, vu qu’on venait de se quitter la veille, et je pensais le faire en fin de journée à mon retour de St-Tropez
…. « -  Non, votre mari est absent, il y a juste votre employée anglaise… »
Quelques heures après, quand je fus de retour et lui téléphonai, je n’ai pu placer un mot sur ses hurlements…convaincue que je lui avais caché cette liaison et…une Anglaise en plus.  Le soir même, le toubib dormait dans mon lit à Bruxelles.
C’est vrai que quelques jours plus tard, à ma grande surprise Louisa, descendit me rejoindre dans la cabine…    Ah si ces Allemands n’étaient pas passés (ils ont acheté le Coloba.  Triste fin c’est devenu un bateau partouze!) …Ah si…

dimanche 10 mars 2019


Et après cette journée du 8 mars consacrée au droit de la Femme,  il est évident qu'on pense d'abord à celle qui nous donna le jour: 

La première chanson que je composerai à l’aide de la guitare en me calquant sur les accords de « La Mer » de Charles Trenet, s’intitula : «   C’était un p’tit gars…oui maman c’était moi »

Oui Maman !  C’était moi


C’était un petit gars qui partit au loin si loin là-bas
Oui maman, c’était moi …Oui maman, c’était moi

C’était un petit gars qui partit au loin si loin là-bas
Oui maman, c’était moi

Comme un matelot sur un grand bateau
Comme un oiseau vers d’autres paysages
C’était un petit gars qui partit au loin si loin là-bas
Oui maman, c’était moi

J’ai bien changé après vingt ans
J’ai rencontré toute sorte de gens
Pourtant mon âme de p’tit gars
Est restée près de toi

Toi qui es toujours la même
J’ai beau chercher à voir un changement
Dans tes yeux que j’aime
Tu es toujours ma petite maman

C’était un petit gars qui partit au loin si loin là-bas
Oui maman, c’était moi …Oui maman, c’était moi

Voyez ces p’tits gars dans tous les coins du monde
Qui recherchent quelque chose
Peut-être bien une maman…Pourquoi pas une maman

Voyez ces mamans sans jamais une pause
Qui travaillent à la ronde
N’peuvent plus vivre autrement
Sont pourtant des mamans


  À cette croisée du chemin, pour mes amis lecteurs, juste cette rétrospective …

Entre ma toute première chanson écrite à dix-neuf ans : «   Le p’tit gars », ou subsidiairement en deuxième titre : « Oui maman c’était moi » ;  qu’alors  je chantais sur les terrasses de la Côte d’Azur en faisant la manche,  qu’ensuite pendant plus de vingt ans,  j’oublierai ma guitare pour me lancer dans les affaires en  créant  une chaîne de restaurants  qui me permit la vie de château,  Rolls, Yacht et arrogance compris ;  qu’alors les aléas de l’existence me ramenèrent à l’ordre : une épouse et mère de mes enfants dont l’espérance de vivre raccourcie à trois ans,  un braquage par trois malfrats au domicile, où d’après les experts de la police, nous devions,  ma femme et moi passer à trépas si je n’avais pas crié «  Mais qu’est-ce que tu aurais fait à ma place ?»,   à l’homme  tenant le pistolet,  furieux de mon uppercut pour tenter de le désarmer  et qu’il s’est mis à réfléchir -   que je me suis juré « plus jamais riche » ;  qu’alors en 86 – 87,  nous installeront un resto du cœur à l’instar de Coluche - ce qui  m’ouvrit surtout le mien de cœur vers les autres - , que moi, devenu végétarien et  crudivore, ne me voyais plus vraiment comme un restaurateur,  et que  je repris cette fameuse guitare pour composer « Alleï alleï Bruxelles » pour mes deux-cent cinquante convives journaliers ;   qu’une princesse ,  Stéphanie de Monaco viendra jusque devant la porte de mon Marenostrum (18-20 Petite rue des Bouchers, près de la Grand-Place de Bruxelles) se faire filmer avant l’Eurovision pour sa nouvelle chanson intitulée Fleurs du mal de Baudelaire (qui y vécut dans ce quartier dans l’Impasse aux peaux) ;  que je me suis dit « - Si les princesses ont ce courage de chanter dans la rue,  qu’est-ce que j’attends pour sortir mes chansons du placard ? » …et je tournai le dos à la boutique, la guitare en bandoulière pour composer au cap franchi de cinq milliards de Sapiens peuplant la planète « Un homme, c’est naturellement bon » ; et qu’aujourd’hui nous ne sommes pas loin du seuil des huit milliards, pour en arriver à ma dernière chanson « Vivre par de-là les guerres » …

Eh bien, ne le dites à personne, mais c’est sûr, je suis fou !  Oui fou d’encourager cette bande d’humains sans la moindre sagesse à maintenir un certain équilibre, que même de simples sauterelles à l’instinct grégaire et profitant de l’abondance de nourriture et copulant à plusieurs milliers par mètre carré, peuvent en cas de famine, sur la même surface se retrouver pratiquement seules.   Et je parle d’équilibre ?   Oui, parlons-en !   Réchauffement climatique ?  Fonte des glaces des Pôles ?  Inondations dans nos bassins urbains par des pluies torrentielles de plus en plus fréquentes, ainsi que de véritables tempêtes tropicales qui font tomber nos pylônes électriques et déraciner nos arbres centenaires, comme je le chante dans Mayday Mayday - grande terre malade !   « Des villes même comme New-York, les ouragans s’en moquent » !  Oui, je crois ... et il serait sérieusement temps que nos scientifiques se penchent sur la question de l’équilibre de cette bonne terre qui a perdu la boule.  Est-ce que le Nord ne serait tout simplement pas trop lourd par rapport au Sud ?  Surpopulation dans des métropoles de plus en plus hautes par leurs tours, des barrages retenant des milliards de tonnes d’eau qui devraient s’écouler naturellement !  Non, je ne crois pas que nos Aborigènes d’Australie font vraiment le poids pour contrer l’essor pesant des civilisations du Nord.  Un moment donné dans mes périples en bateau, j’avais imaginé aller à Bogotá proposer à des mômes, terrorisés par ces fameux escadrons de la mort, de les emmener en Australie.   Ce continent presque aussi grand que l’Europe n’a pratiquement pas plus d’habitant que les Pays-Bas.  « - Toi le Belge, me rétorqua, Jean-Louis, mon skipper suisse, avec tous ces pédophiles dont on parle en ce moment dans ton pays (affaire Dutroux) ,  je crois que tu prends un sérieux risque ! »  Et je me contenterai de cette chanson « - Les Enfants de Bogotá » sans jamais aller jusqu’en Colombie.  Ma cadette Barbara, m’avait annoncé par téléphone (Le Spirit of Sindbad faisait escale à Trinidad) son mariage et je sautai dans le premier avion vers la  Belgique.  « - N’y va pas, me souffla Jean-Lou le marin, c’est un piège ! ».  Il avait un peu raison, je me retrouvai juste comme un simple chauffeur conduisant la Rolls et relégué à une table du fond avec d’autres invités. De toute façon leur mariage n’a pas tenu.  Moins de deux ans plus tard, le divorce.  Curieux !  Ils se connaissaient pourtant depuis l’adolescence!    Et tant qu’on y est, parlons-en de ces adolescents, filles et garçons ensemble dans les mêmes classes.  D’où vient cette violence dont les femmes sont les victimes de ces mâles qui violent, les battent, les tuent parfois ?  Une rivalité qui commence sur les bancs de l’école ?  Les anciens avaient-ils tort de séparer les filles des garçons?   Bien sûr que les filles sont plus intelligentes, même si un peu moins fortes pour certains sports   - (nous savons que les disciplines dans les compétitions, les deux sexes sont séparés; que certains médicaments sont exclusivement pour l'un ou pour l'autre) -     cela risque de faire des aigris.   Quant à cette période d’adolescence, que parfois (disons de plus en plus souvent) cette période de doute pour son propre avenir et avec le risque de décrochage de scolarité …ces pères et mères toujours trop pressés, la peur de perdre leur boulot ou leur contrat face à la concurrence des demandeurs d’emploi ou des offres plus alléchantes d’autres fabricants pour augmenter les dividendes (la plaie du monde des travailleurs!) - Ces jeunes à l'âge ingrat sont le terrain idéal pour que graine stress pousse à profusion.   Est-ce qu’un repos sabbatique d’une année pour renouer les liens familiaux et de facto mieux se retrouver dans ses choix sociaux et familiaux, ne serait-ce pas mieux que plutôt voir son enfant doubler ou parfois tripler au frais des parents et de l’Instruction publique ?   Année sabbatique qui pourrait sensiblement réduire le chômage, vu que ce temps, laisserait la place d’un emploi à un intérimaire – et Dieu sait comme c’est devenu à la mode -  durant l’année de réflexion et du rapprochement familial.  Oui, je souhaite, un peu comme une caisse d’épargne de retraite sous forme d’impôts pour des lois de ce genre, plutôt que d’alimenter ces puits sans fond de situations de plus en plus suicidaires qui ne font que des discordes, des combines et des faux profits et les abus, où l’école et les parents n’arrivent plus à maintenir cette harmonie du lien social et de la famille. Impôts en plus? Aïe aïe !  Oui, mais qui permettraient d’autres économies donc logiquement moins de pressions fiscales! Frustrations vers les quelques élites qui dirigeront le monde à leur botte? Peut-être…à moins que cette grande clairvoyance dont ils semblent bénéficier et qui leur aurait permis d’accéder aux plus hautes fonctions, résulterait justement de cette base harmonieuse entre l’école et la famille; instruction et amour pour que cœur et raison, comme deux atomes unis, forment cette structure moléculaire essentielle à la bonne évolution de toutes chose.   Ce ne serait pas à leur botte, mais avec une main tendue pleine de compassion   pour la planète, les êtres, oui tous les êtres qui y vivent, dont nous les hommes y retrouveront le bonheur par le juste équilibre, disons du TOUT comme le Tao... Eh oui, en un demi-siècle, de ma première chanson à la dernière, nous avons doublé notre population de quatre à près de huit milliards.  Cependant avec le temps,  de la chanson de Leo Ferré,  qui finit où il conclut  - «  Avec le temps on n’aime plus »,  qu’aux environs  de sa mort,  le 14 juillet 1993,  j’avais commencé ma chanson:  Les enfants de Bogota par ces mots  « Leo ferré est mort que reste-t-il encore ? »  ,  que même si j’interprète à la guitare avec Françoise M à la contrebasse cette chanson «  Avec le temps » , -  une Françoise M qui me téléphone à l’instant après plus d’une année pour demander de mes nouvelles… et que nous nous sommes fixés pour une rencontre quelque part à Genval en tête à tête,  pour qui sait ?  -  Et que je contredise Léo Ferré qu’avec le temps, on aime plus encore.   Surtout pas de négation.  Merci

vendredi 8 mars 2019



8 Mars, Journée de la Femme.

J’avoue avoir un sentiment perplexe.   Chaque jour de l’année n’est-elle pas ?   Et je le pense surtout depuis que l’une m’avait particulièrement marqué.  Sans doute manquais-je de conviction alors… et par les mots qu’elle me jeta à la face meurtrie par une vieille rupture, elle redonna vie à mon cœur éteint.
« Qu’est-ce plus important qu’une femme qui t’aime ?



Miséricorde


pour trop souvent  vous avoir mal aimés


Hommage à Prévert.
À Martine
Miséricorde
(subsidiairement :  chanson d’autrefois)

Lorsque je l’ai vue sur le pas de sa porte
Le soleil se berçait dans ses cheveux d’or
Comme la vierge apparue surprend l’âme qui dort
Lui montre la voie que cachent les feuilles mortes
C’était la première fois

Quand j’ai voulu timidement la revoir
Lui demandant sans y croire son téléphone
Elle me regarda étonnée  avec des yeux de madone
-         Pourquoi on va se quitter déjà ce soir ?
C’était la deuxième fois

Encore aveuglé par les envies de voyages
Le bateau m’attendait ainsi que ma guitare
Nomade avant tout  je pensais aux départs
J’évitais de trop l’aimer elle qui était plus sage
C’était mon manque de foi

Plus important qu’une femme qui t’aime
Me dit-elle en sanglot je n’étais qu’un salaud
J’ai trahi comme un sot et lui fit de la peine
Son cri d’agonie m’éveilla en sursaut
J’avais perdu la foi

En ce temps là elle rappela cet homme
Meurtri de son crime qui la pleure par ces rimes
Mais inconsciemment l’inquiétude prit forme
Notre nid d’amour plus qu’un lit d’infirme
Elle n’eut plus foi en moi

Un autre que moi a pris cette place de roi
Mais saura-t-il comme moi que t’es vraiment une reine
Je ne voudrais pas que cette fois t’aies de la peine
Ou sinon mon amour je reviendrai  près de toi
Encore une fois

Humblement  j’implore ta miséricorde
Sans ton pardon mon cœur bat en désordre
Je suis un amant perdu qui marche de travers
Sur des feuilles mortes comme disait Prévert
Elles se ramassent à la pelle dans cette chanson d’autrefois