mardi 28 juillet 2020


Madame Françoise Delivet,
Directrice littéraire des Éditions Robert Laffont

Bonjour,
Hormis les magazines Tintin, Spirou et Mickey que je dévorais chaque semaine (en 1948 -49), Croc blanc de Jacques London fut le premier roman que ma mère sortit de sa bibliothèque pour me l’offrir.  À la dernière page, en sanglot je lui avais dit « C’est beau, mais c’est triste ! »  Triste, triste ? Ce n’était pas triste Croc Blanc !  Je crois me rappeler.  Avec soixante-dix ans de recul, je crains que ma mémoire commence à faillir !     Il s’agirait plutôt de « Kazan », de James Oliver Curwood, qui me fit pleurer,  lorsque sa louve fut frappée de cécité par les griffes d’un lynx, en protégeant sa progéniture.   Son héros, mi loup- mi ex chien de traîneau retourné à la vie sauvage, était absent en quête de proies pour la petite famille. Enfin, les larmes de mes six ou sept ans me sont revenues à cet instant où je viens de terminer la lecture « Je rêvais de changer le monde » de Marek Halter – qui fixe la fin de cet imposant ouvrage par « Clara est morte. »   
Par cet état émotionnel qui m’envahit, dès lors, découvrant que ce grand écrivain de la Paix, en fin de livre, vous remercie de votre aide éditoriale, j’ose espérer que cette complicité qui vous lie, donnera les ailes à cette missive pour joindre Marek Halter… et ainsi lui exprimer toute ma gratitude, de m’avoir permis de revivre tous ces grands événements de l’Histoire.
 Oh, comme j’aimerais pouvoir franchir cette grande muraille qui nous sépare et être parmi vous pour mieux agir et mieux servir la Paix !

Merci.

mercredi 15 juillet 2020

 À mon ami Luc, ses enfants Catherine et Vincent,

C'est super gentil d'avoir bien voulu vous pencher sur ma vieille Vito dans votre laboratoire prestigieux de restauration de voitures anciennes.
Moment magique que d'être avec vous pendant ces deux heures, cette vibrante harmonie dans cet atelier du bien faire.
Ici règnent les plus belles autos d'une autre époque.
 Moment de détente et d’allégresse !   Pouvoir se replonger trois ou quatre décennies   en arrière en contemplant celles qui furent nos maîtresses. Nos folles   années d'insouciances (surtout les miennes) ! 

 Cher Luc, compagnon inoubliable du 4ième Dakar 1981, de te voir toujours souriant à mon arrivée, (malgré tes deux stents cardiaques supplémentaires me dis-tu posément), tes enfants qui assurent la relève, Catherine, Vincent et votre équipe d’artisans ouvriers alertes, oui ce fut - ah si je pouvais manier le pinceau comme Léonardo Da Vinci pour décrire ce tableau, ce décor !  -  Enfin je n'ai que ma plume pour vous exprimer toute ma reconnaissance.

Merci 

mardi 7 juillet 2020

Le drapeau


Que Faire ?


Mais puisque dans mon milieu, personne n’écrit, il faut bien que je le fasse !
Ce n’est pas du reproche. Cependant, de constater pratiquement jamais de retour,
Devrait me laisser supposer que ce lien entre nous n’aurait donc pas sa place.
Plutôt que ruminer face à ce vide, où j’ai beau crier ou écrire ce besoin d’amour,
Il y a cette compensation de me réjouir au travers des ouvrages de toutes sortes
In fine quoi de mieux que pouvoir se délecter des citations des grands auteurs !
Ne sont-ils pas nos meilleurs interlocuteurs qui nous ouvrent les bonnes portes
De la Sagesse et du Savoir, des amis silencieux présents quelle que soit l’heure ? 
N’empêche que la moindre réponse, même un simple merci, me va droit au cœur ;
Particulièrement lorsque cela vient d’un grand écrivain ou d’un éminent professeur.
Non pas que je néglige les rares commentaires de correspondants plus anonymes.
Mais qu’un illustre personnage, dont la boite à messages est saturée continuellement,
Se donne la peine de vous adresser un petit mot, qu’il vous témoigne de l’estime
-       Et vous voilà léger, à travers les cieux, volant jusqu’en Arcadie, la plume au vent ?
-       Mais pas du tout mes chers amis, j’ai l’esprit trop terre-à-terre
-       Et je retombe bien vite, pour mes promenades en solitaire 
-       Espérant naïvement une rencontre qui me donnera envie de faire.

Comme je le chante :

(Hommage à Maurice Clavel) 

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Le besoin de chaque homme doué de raison
Être et faire avec tous les autres
Solidaire partagé le Grand'oeuvre 
De ce gigantesque champs de manœuvre

Mai 1985. Manifestation à Bruxelles contre le plan Val Duchesse qui prévoyait la restriction d'emploi de 3000 enseignants.




Le droit d’être utile ou Le blues du drapeau

Un drapeau m’effleura le visage
Alors que j’étais dans les nuages
Une caresse l’impression d’une présence
Me berça un instant comme un ange

Quand enfin réagirent tous mes sens
Me tournai vers cette chose si étrange
Circonstances liées à l’émotion
Lui donnèrent une toute autre dimension

Circonstances liées à l’émotion
Cent mille êtres suivaient ce drapeau
Revendication des professions
Le droit d’être utile à la nation

Vision symbolique exaltant les passions
Déployées dans les rues de la capitale
Les bannières ouvrières honorant le travail
Ressemblaient vues de loin à des flambeaux

Quand enfin je levai le regard
Découvris mais trop tard l’étendard
Ce dernier s’éloignait en silence
Réveillant en moi mieux qu’une fanfare

Cette vie oubliée de mon enfance
Me revint comme un souffle de fraîcheur
Ce léger soubresaut de bonheur
Donne envie de lancer mon âme au vent

Le besoin de chaque homme, doué de raison :
Être et faire avec tous les autres 
Solidaire, partager le Grand ‘œuvre
De ce gigantesque champ de manœuvre.


Arrangements :  Jean-Marie Dorval

dimanche 5 juillet 2020


Ah, mon cher neveu
Sophie, Carole, Julie, et toutes les autres, amies, confidentes, collaboratrices…
Et la maman dans tout ça qui ne doit surtout rien savoir.
Mais encore, tes six enfants.    Les deux aînés, l’un qui prend ta relève :
Merveilleux Corentin., ta Clotilde., pour une toute autre vocation : institutrice.
 Et puis, voilà la talentueuse Maëlle., heureuse face au piano noir, 
Dans cette nouvelle grande bâtisse et que les trois derniers rêvent,
Alix, Lancelot et Salomé, pour que Maman et Papa se réconcilient.  
Foyer familial brisé, la demeure vendue, remise en question des destins !
Quels sont les liens que tu souhaites ?  Tu aimes Carole, mais tu hésites
Pour un autre habitat avec elle où il faut encore prévoir, une certaine Julie,
Dont le vœu, une honnête amitié, et partager un lieu de vie pour être bien :
En colocation.  Bien sûr, toutes les deux veulent être près du roi de la pépite !
Du sexe dans l’air pour l’une et un certain confort rassurant pour l’autre.
C’est assez confus…Et je sais entre-nous que ta réponse est la fuite.
Hisser les voiles !  Franchir les océans, d’autres mondes, d’autres mentalités !
Et te basant sur mon vécu, ayant parcouru quelques mers sur mon cotre,
Tu me confies tes aspirations.  Au fond tu cherches une nouvelle identité !


La complainte qui suit " Petite maison désemparée" est une autre histoire.  
Mais, il y a cette similitude d'un foyer brisé: le mien à une autre époque.  Moins préoccupant,  vu qu'il n'y pas de  petits enfants...Juste l'âme d'une maison!

samedi 4 juillet 2020


J’étais un chanteur transcendantal

J’étais !  Maintenant je ne suis plus qu’un simple repli sur moi-même – la raison du « JE ».    Je n’avais pas volontairement choisi la solitude, mais chaque jour le glas sonne pour me rappeler que je ne fais plus partie de la tribu - Encore, ce deux juillet dernier pour l’anniversaire de ma cadette, pour ses quarante-deux ans, où j’accourais pour l’embrasser, mais ils étaient pressés…Ils avaient réservé une table dans un restaurant…mais sans moi.  - … Au fond, cela fait, il y a bien longtemps !    On venait de franchir la barre des cinq milliards de Sapiens sur la planète.  Nous sommes en 1987 et je me revois assis avec la guitare, par un bel après-midi de juin ensoleillé, sur le seuil de la maison au milieu du parc à Rhode-Saint-Genèse, qu’Hélène et moi et nos deux enfants habitons depuis quelques années.   Un peu comme l’explique Léonard Cohen quand il composa Hallelujah… qu’une suite d’accords lui inspira sa chanson.   Distraitement sur mes propres arpèges me vinrent ces mots :
  « Un Homme, c’est naturellement bon »
À deux, c’est déjà différent
À trois commencent les chuchotements
 Quatre hommes peuvent devenir inquiétants…/…

…/…À cinq en comptant par milliard
 Cinq milliards d’Hommes seuls dans le brouillard
 Qui cherchent sans trop bien le savoir
La flamme qui redonnera l’espoir
 Qu’un Homme c’est naturellement bon…/…

L’annonce des cinq milliards était acclamée avec joie par les médias et ce fut sans doute alors que je décidai de prendre mon bâton de pèlerin…Je tournerai le dos à la boutique, à savoir une chaîne de restaurants implantés dans des lieux touristiques au cœur de Bruxelles, près de la Grand-Place.  Hélas, ni femme, ni enfants ne voudront me suivre !   Ils ne manqueraient de rien, les entreprises continuaient à tourner, même si leur géniteur – c’est assez courant ! – s’était envolé.   Oui, je changerai de voie, comme le dira, presque un demi-siècle plus tard, Edgar Morin, à quatre-vingt-dix-neuf ans, dans son dernier livre « Changeons de voie », pour nous communiquer ses précieux conseils quant au Coronavirus.    En ces temps-là, la santé du monde et des Hommes en particulier avaient mis mes sens en alerte le jour où un oncologue annonça à la mère de mes enfants « …trois ou quatre années à vivre…à moins d’éliminer les causes », qui fit que j’eusse cette soif d’apprendre et comprendre pourquoi ce mal frappa brutalement cette famille heureuse.  Un courant de pensées de scientifiques, médecins, nutritionnistes, commençait à germer un peu partout qui pointait un doigt accusateur sur la façon de nous nourrir, comme le premier responsable de notre déséquilibre physique et mental.   Ainsi, m’est venu ce besoin de transmettre par la chanson et résumer ce que bon nombre d’ouvrages savants m’avaient apporté. 


Et vite une petite dernière pour la route (écrite en 1987)


Au nom du Tout

Arrangement digital: Jean-Marie Dorval




Écoutez les amis un instant
J’ai trouvé le chemin éternel
Que nous soyons de simples mortels
Dans l’ensemble nous restons vivants

Je vous parle au nom du Tout Puissant
L’Homme ne peut agir en mesure
Qu’en chassant cet enfer du dedans
Pour « bien faire »,  il doit être pur

Que du fond de l’abîme où nous sommes
On puisse encore y trouver des Hommes
Est la preuve de l’amour infini
De Celui qu’on appelle ainsi

J’ai le remède pour vivre longtemps
Suffit d’être dans le mouvement
Manger du frais et du vivant
Vous garderez toutes vos dents

Ce qui permet d’être souriant
Dilate le nez évidemment
Il faut que l’air entre en dedans
Et nous aurons l’air bien portant

J’évite de cuire mes aliments
Avant de les prendre je les sens
Je recherche les vrais artisans
Le moins possible le toutvenant

Le lait de vache je le laisse aux veaux
Le sein de maman pour les poupons
Quant à l’alcool et le tabac
Faut être fol pour aimer ça

Méditation sans référence
Oublie l’ennemi c’est ta puissance
Esprit tranquille bien au repos
Permet d’agir sans confusion

Vibre dans le vent comme les saisons
Le vrai bonheur est au présent
Se manifeste alors l’Originel
De ton instinct qui te réveille

Et tu seras bien dans ta peau
Pourra aimer tout comme il faut
Quant à la Terre pour les suivants

Vaut mieux mourir sainement