dimanche 28 mars 2021

 

Mon cher Fils,

 

Il y a pire que de ne rien savoir, c’est imaginer, selon Éric-Emmanuel Schmitt  (Oui, je suis en train de lire son dernier roman « Paradis Perdus », le premier tome d’une série de huit pour nous proposer sa vision du Monde, une traversée du temps d’avant le déluge jusqu’à... ? – les autres ne sont pas encore parus évidemment à ce jour). 

Parce que n’ayant pas eu de ta part la moindre réaction, pensant

Soit il ne lit pas les mails du Pater ;

 Soit il les lit sans bien saisir le fond et qu’il se sente agressé,  n’y voyant que de la critique plutôt que le vœu d’un père à voir son fiston s’épanouir en affirmant ses propres acquis et contribuer ainsi au bien-être général -  ce qu’on t’a  enseigné à LLN  et qu’ à l’obtention de  ton  diplôme,  j’ai eu ce bonheur de revoir cette pleine alacrité dans tes yeux  tournés vers un avenir prometteur...Cela fait plus de deux ans – mais rassure-toi, tu as « l’essentiel » (ce mot devrait faire réfléchir, n’est-il pas  dans cette période pandémique? Oui l’essentiel pour agir.  À méditer... ;

 Soit, c’est une totale indifférence à mon égard.

 

Et là, tu as parfaitement raison, jamais je n’aurais dû vous quitter et surtout veiller à l’avenir d’un jeune-homme de dix-sept ans, mais est-ce une circonstance atténuante, d’avoir cru qu’un autre, médecin de surcroît, allait pouvoir te diriger mieux vers ta vie d’homme.  

 Pardon

 

Papa

jeudi 25 mars 2021

 

Lettre à mon Fils

Il y a cinquante-et-un an, un vingt-cinq mars, vers quatre heures de l’après-midi à l’hôpital St Élisabeth, à Uccle, enfin, te voilà !  Nous t’attendions fin décembre, tenant compte que Dominique et puis Brigitte, tes aînés de la fratrie,   naissaient l’un comme l’autre,(à  moins d'un an  d’intervalle) prématurément, à sept mois et demi.  Curieusement, en conduisant ta mère pour l’accouchement, un bail que ce n’était plus arrivé, quelques flocons de neige participèrent à l’événement. C’était de bon augure ; un peu notre Noël blanc pour célébrer ton arrivée (assez tardive et provoquée, c’est vrai, vu que tu es né à presque dix mois). À l’époque, ta chère Maman passait une période difficile.  Gérante de la SPRL IDELCOS, (société de construction immobilière), elle avait fait l’aveu de faillite une semaine auparavant. Chance quand-même, je venais d’ouvrir la Bergerie !    Peut-être que toi dans son ventre, comme un rempart à cette procédure de dépôt de bilan, tu voulais la protéger.   Déjà dans tes gènes, être Assistant social pour aider les autres ?   Tu sais, constatant que, malgré ton diplôme, tu ne m’apportes toujours pas la bonne nouvelle d’avoir dégoté un emploi stable, je pense humblement, autant le temps apporte parfois sa contribution à arranger les choses, parfois, car il ne fera jamais ton boulot à ta place, peut également devenir un adversaire impitoyable.  Ne lui laisse pas cette place satanique. 

Je parle en connaissance de cause. 

 

Ton père qui t’aime

samedi 20 mars 2021

 

À Rangoun, 14 mars 2021, un soldat nommé Shin Ling

 

Non, il n’est certainement pas le premier à dire non !

Certains l’ont fait qui sont passés au poteau d’exécution ;

Hélas qui resteront dans l’ombre et peut-être sans tombe ;

Que des mères pleureront du matin au soir jusqu’à l’aube.

Mais cette fois la puissante junte n’aura pas le dernier mot

Qui signifie silence et   soumission des villes et des hameaux.

L’arme fatale dissuasive n’a besoin ni d’obus ni de cartouches ;

Les réseaux servent la cause des peuples parfois trop farouches

Aux yeux de ceux qui veulent les soumettre à leurs bottes.

Trois doigts!  L’élégance même, pour montrer quand ça capote;

Un seul aurait semblé vulgaire ; vous savez, celui du chauffard

Qui vient de prendre votre priorité narguant vos appels de phare.

C’est vrai qu’un rien nous fruste quand l’autre ignore vos droits;

D’autant plus, quand c’est une nation qui manifeste son désarroi.


vendredi 19 mars 2021

 

Aux Homo-Vaccinnus,

Je pense donc je suis...mais je suis qui, je suis quoi ?  Soit, je suis la Solution, soit, je suis le Problème.

 Si je suis la Solution, c’est bien.

  Je (toujours ce « je ») me sentirai en harmonie, apportant ma petite contribution à ce Monde qui n’attend que ça : des solutions.  Bref, emporté par cette ivresse prétentieuse, je me considérerais faisant partie intégrante de    l’Évolution.

 - Cependant, si ce n’est pas le cas : ne pas être la Solution,

Alors le couperet tomberait impitoyable sur ma condition humaine par déduction purement mathématique : je suis le problème... et dans ce cas, par souci de ne surtout pas déranger (bien que rien ne soit plus dérangeant que quelqu’un qui ne veuille pas déranger, paraît-il), tel un bon chirurgien   pratiquant une tumorectomie, moi, cette cellule cancéreuse, énergivore et pollueuse, mon seul vœu soit que l’ange exterminateur m’emportasse à jamais vers le néant (surtout lorsqu’on n’a plus vraiment l’âge).  

À cette bipolarité simpliste, oserais-je le dire ? s’ouvrirait une troisième possibilité :

S’il n’y a pas de solution, il n’y a pas de problème, pourrait ainsi s’exprimer un épicurien.   

Serait-ce une excuse pleine de bon sens et de sagesse pour permettre à nos cerveaux fragiles de se détendre, après une pause salutaire et que rebondisse alors ce génie qui est censé habiter chacun de nous et de clamer haut et fort :

À tout problème, il y a toujours une solution et nous trouverons, même pour les plus vieux parmi nous.


Toute les chansons du monde apportent leur part de solution  

« Un Homme,  c’est naturellement bon ! »

(avec  Francis Goya à la guitare solo)


Un homme c’est naturellement bon
Deux hommes c’est déjà différent
À trois commencent les chuchotements
Quatre hommes peuvent devenir inquiétants
Pourtant un homme c’est naturellement bon
Un homme c’est naturellement bon

Deux hommes c’est déjà différent
À deux ils se prennent pour quelqu’un
Ici,  commence l’anonymat
Qui fait des autres des forçats
Pourtant un homme c’est naturellement bon
À deux,  c’est déjà différent

À trois commencent les chuchotements
Majorités,  minorités,  vous voilà !
Malheur qui transgressera les lois
La force n’est pas dans l’isolement
Un homme seul n’a jamais raison
À trois commencent les chuchotements

Quatre hommes peuvent devenir inquiétants
Le droit exalte les passions
Éclate en combat de mille ans
Ces guerres abattent les sentiments
Ici on tue sans émotions
Des hommes naturellement bons

À cinq* en comptant par milliard
Cinq milliards d’hommes seuls dans le brouillard
Qui cherchent sans trop bien le savoir
La flamme qui redonnera l’espoir
Qu’un homme c’est naturellement bon
Un homme c’est naturellement bon


Mais quand les fléaux de la terre
Surgissent comme des cris de colère
S’éveillent soudain des hommes nouveaux
Des hommes qui feront ce qu’il faut
Ils redeviennent tous solidaires

Ensemble des hommes c’est beau ! 



* créée en 1987,  à cette époque nous étions cinq milliards à peupler la planète

 

samedi 13 mars 2021

 

Réactiver les souvenirs du passé, ça ne peut faire que du bien.  Non ?

 

Encore ces deux semaines auparavant sur mon blog du 28 février dernier, un Gainsbourg à l’honneur pour rappeler le jour de sa mort le 2 mars, où je précisai    l’avoir apprise le lendemain en allumant la télé.  Il est seize heures ce 3 mars 1991.  PR. Je venais de terminer une nouvelle complainte qui devait s’intituler « Ah, ces folies de l’humanité ! », mais suite à ce deuil soudain pour la chanson française, je présumerai que c’était l’auteur de la Javanaise qui me l’avait soufflée comme un dernier message avant de nous quitter vraiment - et de toute façon pour honorer sa mémoire - .   Je l’intitulerai « Requiem Gainsbourg ».  Selon des rumeurs, n’avait-il pas prédit de disparaître à la fin de la « Troisième guerre mondiale » ? En fait, les paroles de cette chanson synthétisaient un poème « Il n’y a pas d’ordre pour faire la guerre » écrit à la veille de l’Ultimatum du 15 janvier 1991 (lancé par H.W Bush le Président des Etats Unis d'Amérique)   que ceux des moins de vingt ans ne peuvent pas connaître/.  Non, pas la bohème de Charles Aznavour ! Non, une guerre encore et encore, et   hélas, à part l’inoubliable épouvantable Shoah, ils en connaîtront de pires, nous le savons : les attentats suicides dont l'effondrements des deux  tours du WTC à New-York;   le terrorisme systématique dans les cités dont  Charlie Hebdo et  le Bataclan ; massacre et exode des familles de  Syrie et pas que de  Syrie; prises d'otages de lycéennes au Mali;  les Migrants qui disparaissent en Méditerranée ou sont chassés de Calais par la police; misère et famine; et la haine toujours de plus en plus présente, surtout quand on massacre des éléphants, des rhinocéros;  que le lucre, pour beaucoup trop d'incultes,  est la seul raison d'exister...etc. On a pu lire dans mon blog du 28 février dernier, que,  à l’aube du 5 janvier 1991,   je  glissais  ce texte avec une K7 de deux chansons enregistrées : « Un Homme, c’est naturellement bon » et « Halabjã », dans la boîte postale d’Yves Montand à Saint-Paul ; qui ne sera pas lettre morte, vu que le célèbre chanteur et comédien me téléphonera pour m’encourager à ne jamais abandonner… Eh oui, c’est la faute à Montand, si je persiste toujours !  

 

 

…Et maintenant,  cette pandémie comme un ange exterminateur, contre le consumérisme peut-être de ces milliards de Sapiens énergivores ? Je commence à me poser la question !  La Terre, cet immense être vivant selon Leonardo Da Vinci, se doit, en toute intelligence, de préserver également sa santé.  À savoir tout ce qui sert à son propre équilibre et à l’existence de tous les êtres qui la peuplent.    N’est-ce pas ?  Et les petits hommes, un peu comme des virus aux yeux du cosmos bouillonnant d’étoiles, n’arrêtent pas de chercher des solutions pour leur confort et survivre à tout prix ; ce que les médecins aussi savent pour les cellules cancéreuses qui s’en prennent à nos corps, cette définition  devrait faire réfléchir : « des cellules qui ne veulent pas mourir ? »  Ne serait-ce pas nous… à vouloir vaincre toutes les maladies, prolonger nos vies jusqu’à l’immortalité ?   Et alors, adieu l’amour.  Sans la mort, l’amour ne peut être. On nous a appris cela dans nos traités de biologie, ce qui nous distingue des bactéries...Une évolution du Vivant, paraît-il !   Vers la fin de ce « Requiem Gainsbourg », je le chante « /À ceux qui n’osent plus partir, parce qu’ils ont peur de mourir / Mais sans cela, comment venir ? »


Petite parenthèse, par une  chanson subsidiaire et plus légère où cette question est également abordée concernant l'amour et la mort. Mais, cela détendra un peu, je rentre dans les normes qui plaisent:  c'est une requête amoureuse.   

Pour info, elle n'a pas voulu me suivre… Zut, je gâche tout!   




-         D’accord pas d’accord ?

-          la grande dualité à laquelle sont confrontés  tous les humains ? 

-         L’Amour et la Mort.

-          «   Risquer de souffrir,  t’aimer à mourir »


Cliquer pour écouter la chanson

Trompette et clarinette : Willy Vandewael
Piano : Rudy Meinaert
Guitare:  Roland Kert
Drums:  Bob Darch
arrangements et Basse:  Alan Booth


D’accord pas d’accord

D’accord pas d’accord je veux bien encore
M’ouvrir à toi ; te serrer dans mes bras
D’accord pas d’accord je veux bien encore
Te prendre la main,  sceller nos destins
Parler du bonheur, envoûter nos cœurs
Pour que finalement s’enflamment nos corps

D’accord pas d’accord, je veux bien encore
Marcher sous la pluie, simple monotonie
D’accord pas d’accord, je veux bien encore
Partir avec toi où il y a de la joie
Je veux bien encore chercher des trésors
Courir les déserts ; franchir les mers

D’accord pas d’accord, j’inventerai des mots
Pour te voir sourire ; créer des souvenirs
D’accord pas d’accord, adieu les sanglots
Jouons le grand jeu comme les gens heureux
Je veux bien encore pour t’aimer plus fort
N’être plus personne ; t’aimer comme un homme*

D’accord pas d’accord, j’oublierai le confort
Des petites habitudes de la solitude
D’accord pas d’accord que l’amour dévore
Toutes les raisons et les illusions
Je veux bien encore conjurer le sort

Risquer de souffrir,   t’aimer à mourir.**


*Pour t’aimer plus fort : n’être plus personne ;
 t’aimer comme un homme !
Autrement dit, que la nature,  en chacun de nous, prenne sa place prioritaire en se dépouillant de  personnalités que l'on s'inflige ou que l'on subit. 

**T'aimer à mourir.
L'amour et la mort sont indissociables. 


Et me voilà de retour  dans cette période Pandémique,   Aïe! 

  

…/…Mais les plus communs mortels de nos démocratures* le comprennent-il vraiment avant de lui crier « - Au fou, cet illuminé qui réalisa soudain faire un métier néfaste,  propice à la consommation à outrance au détriment de la vie en général...Justement pour ces mortels qui in fine lui permettaient de s’enrichir.    Il quittera ses biens et sa famille.   Avec sa guitare et sur son bateau, il partira…


* Démocratures? J'ai trouvé ce terme très judicieux de la bouche d'une intellectuelle (dont je n'ai pas retenu le  nom) lors d'un débat télévisé  faisant référence à l'évolution vers une dictature du Pouvoir politique des démocraties.

 

Ce qui me rappelle cette anecdote d’une de mes escales sauvages :

 

  En effet, à bord du Spirit of Sindbad au mouillage la veille, à l’abri du vent pour passer la nuit, en scrutant aux jumelles la mangrove d'un îlot qui nous protégeait de la houle, à quelques milles au Nord de Nassau, mon regard fut attiré par une petite croix plantée dans le sable.   Ma curiosité évidemment m’y conduira voir pourquoi.  Sur ce symbole était planté un petit écriteau en anglais, demandant de donner à boire et à manger au « lonely dog ».   Effectivement, on pouvait apercevoir tout autour des traces de pattes de chien.  Le lendemain matin, je demanderai à Jean-Louis, le marin, de me laisser sur la plage.   Pas question de lever l’ancre sans avoir essayé d’attraper cet animal.  Avait-il survécu à un naufrage ou simplement sauté par-dessus bord d’un bateau ?  En tous cas, quelqu’un de bien intentionné avait mis cette pancarte. Mais pourquoi n’avait-il pas ramené le chien ?  Je le comprendrai plus tard.  À moi de jouer pour la suite, sans pouvoir compter sur l’aide du skipper qui détestait les clebs domestiques devenus totalement dépendants des hommes, « - Alors qu’il y a tant d’enfants qui meurent de faim », disait-il.

 Pour passer le temps, peut-être toute la journée à guetter le quadrupède, la guitare serait une bonne compagne.  En quelques accords, à l’ombre de la mangrove, sur cette plage des Caraïbes, cette chanson est née. Sans aucun doute, cette croix m’avait inconsciemment fait penser au curé du village de mon enfance:  Corroy-le-Grand, où à proximité plus tard s'édifiera la cité universitaire de Louvain-la-Neuve qui redonnera vie à ces habitations rupestres quasi endormies, désertées par les jeunes attirés par l'industrialisation des grandes villes.  À une certaine époque des années après-guerre,  quand les postes TV débarqueront dans les logis, heureusement pour ces  petits vieux qui se sentiront moins abandonnés.     

(Hélas, impossible de récupérer le chien !  Revenu au bateau à la nage, laissant la guitare sur la plage, je viendrai plus tard la chercher avec le Zodiac.  Aux jumelles, du bateau, j’ai pu apercevoir l'animal,  venu renifler et lever la patte sur l’instrument à cordes.  C’était un Dalmatien - mâle, vous l’aurez deviné ! -  qui ne voulait plus approcher les humains ou le bateau, et / ou, plus sûrement, cette association des deux.) 

 

Le Curé du village (1989)

UN CLIC SUR CE LIEN POUR ECOUTER CETTE CHANSON

arrangements : Alan Booth

 

J’ai beau avoir passé l’âge    Je me souviendrai toujours

Du bon curé de village     qui nous sortait du bourg

C’était après les vêpres le dimanche bien sage

 

Sérieux tout en prière, on aurait dit des anges

Pourtant un peu gaillards   quand il était en retard

On se partageait l’hostie   derrière la sacristie

C’était le corps du Bon Dieu   qui avait-il de mieux ?

 

Le bon curé de campagne   nous emmenait au loin

Jusqu’au pied de la montagne   le plus petit par la main

Il parlait du Bon Dieu de Jésus, de Marie

Perplexes mais bien curieux   de celle qui fut bénie

Car nous un peu canailles    on se cachait dans la paille

On taquinait les filles    avec des brins d’orties

Nous étions des enfants    encore bien innocents

 

En bicyclette parfois    derrière le pèlerin

Pédalant à tout va    à travers les chemins

Quand on voyait une croix    exprimant notre foi

On se mettait genoux à terre   on récitait le Pater

Mais nous les polissons    qui parlions au Bon Dieu

On dégonflait les pneus    de l’homme de religion

Et puis en confession    c’était la punition

 

Bien des années plus tard    je suis retourné voir

Toujours les mêmes vieux    mais un peu moins de Bon Dieu

Les enfants sont partis    sans le moindre sursis

Vers les banques, les usines…    Ils sont partis à la ville

L’école abandonnée   l’église dépenaillée

C’était la décision    des agglomérations

Toutes les portes fermées    je dérangeais l’émission

 

Et puis encore plus tard    je passai par hasard

Dans le petit village    et quel heureux présage

Comme le cycle des saisons    les petites habitations

Hébergèrent de nouveau    de tout- petits poupons

Des enfants dans les cours    on ressentait l’amour

Je crois que le Bon Dieu    est revenu un peu

Il ne manque que le curé    pour les emmener au blé

 

Il y a encore au monde    beaucoup de petits villages

Où des petits vieux attendent    fidèles à cette image

Du bon curé de campagne    nous emmenant au loin

Jusqu’au pied de la montagne    le plus petit par la main.

Le plus petit par la main.