vendredi 30 avril 2021

 

Ah, cet autre grand berger allemand appelé Frank !

 

Pour la question de l’amour pour nos chiens, on peut toujours se demander s’ils nous aiment parce qu’on les aime ou, inversement, nous les aimons parce qu’ils nous aiment...mais quelle importance ? puisque la sincérité de ce sentiment n’est certainement pas du donnant/donnant.   Quoique le fait de remplir la gamelle et promener le quadripède, comme nous l’étions il y a quelques millions d’années, ce qui nous aurait permis, paraît-il, l’usage de la parole et de voir plus loin.  Entre parenthèse,  à propos de la marche à quatre pattes,  mon éblouissante Hélène, mère de mes deux derniers enfants, Laurent et Barbara – huit ans auparavant, il y eut  Geneviève avec Lydia, mon premier amour de jeunesse qui m’accompagna à la Côte d’Azur en Harley Davidson,  nous n’avions pas vingt ans - ,   donc Hélène, mon  ex épouse de 1967 à 1987 ... défunte en octobre 2016 à soixante-seize début d’automne, vu qu’elle est née un 21 septembre 1940 ... du temps de notre union, revenant de chez sa Kino thérapeute, une dame qui frisait la soixantaine pensait-elle, m’apprenait que celle-ci l’avait  surprise en avouant son âge réel  : elle approchait les quatre-vingt-dix ans. Sa potion magique : ses déplacements chez elle à quatre pattes le plus souvent possible.   C’est vrai que debout, on voit plus loin peut-être, mais plus assez bas hélas !  In fine, pas si fiction que cela ce roman de Johannes Mario Simmel «...Et la Terre se vengera un jour ! Serait-ce d’abord la vengeance des lombrics méprisés sous nos pieds de bipède ?  Mais où donc vont nous conduire notre arrogance, nos tracteurs, nos engrais chimiques, et produire à outrance cette malbouffe qui détériore notre psychisme à tel point que parmi nous les humains, sommeillent ou agissent des violeurs et des assassins ?  Tenez par exemple cette expression « Suivre comme un chien », alors qu’en général, c’est vous qui le suivez, - surtout après un tremblement de terre, pour retrouver des survivants - ou en promenade tout naturellement.  Donc Frank qui me précédait sur ce chemin de campagne près de Corroy-le-Grand, soudainement entouré de paillettes d’or, parce que je m’étais permis d’interroger l’Éternel sur la question du Bien et du Mal et...oui, je le répèterai encore et encore, cette réponse « L’ennemi c’est ma puissance, l’amitié ma récompense », de parler de ce descendant du loup, me semble bien à propos pour cette autobiographie.

(J’y reviendra demain pour le weekend)

Passez un bon vendredi 30 avril 2021

 

Ah, cet autre grand berger allemand appelé Frank !

 

Pour la question de l’amour pour nos chiens, on peut toujours se demander s’ils nous aiment parce qu’on les aime ou, inversement, nous les aimons parce qu’ils nous aiment...mais quelle importance ? puisque la sincérité de ce sentiment n’est certainement pas du donnant/donnant.   Quoique le fait de remplir la gamelle et promener le quadrupède, comme nous l’étions il y a quelques millions d’années, ce qui nous aurait permis, paraît-il, l’usage de la parole et de voir plus loin. 

 Entre parenthèse,  à propos de la marche à quatre pattes,  mon éblouissante Hélène, mère de mes deux derniers enfants, Laurent et Barbara – huit ans auparavant, il y eut  Geneviève avec Lydia, mon premier amour de jeunesse qui m’accompagna à la Côte d’Azur en Harley Davidson,  nous n’avions pas vingt ans - ,   donc Hélène, mon  ex épouse de 1967 à 1987 … défunte en octobre 2016 à soixante-seize début d’automne, vu qu’elle est née un 21 septembre 1940 … du temps de notre union, revenant de chez sa Kino thérapeute, une dame qui frisait la soixantaine pensait-elle, m’apprenait que celle-ci l’avait  surprise en avouant son âge réel  : elle approchait les quatre-vingt-dix ans. Sa potion magique : ses déplacements chez elle à quatre pattes le plus souvent possible.

   C’est vrai que debout, on voit plus loin peut-être, mais plus assez bas hélas !

 In fine, pas si fiction que cela ce roman de Johannes Mario Simmel «...Et la Terre se vengera un jour ! Serait-ce d’abord la vengeance des lombrics méprisés sous nos pieds de bipède ?  Mais où donc vont nous conduire notre arrogance, nos tracteurs, nos engrais chimiques, et produire à outrance cette malbouffe qui détériore notre psychisme à tel point que parmi nous les humains, sommeillent ou agissent des violeurs et des assassins ?  Tenez par exemple cette expression « Suivre comme un chien », alors qu’en général, c’est vous qui le suivez, - surtout après un tremblement de terre, pour retrouver des survivants - ou en promenade tout naturellement.  Donc Frank qui me précédait sur ce chemin de campagne près de Corroy-le-Grand, soudainement entouré de paillettes d’or, parce que je m’étais permis d’interroger l’Éternel sur la question du Bien et du Mal et...oui, je le répèterai encore et encore, cette réponse « L’ennemi c’est ma puissance, l’amitié ma récompense », de parler de ce descendant du loup, me semble bien à propos pour cette autobiographie.

(J’y reviendra demain pour le weekend)

Passez un bon vendredi 30 avril 2021

jeudi 29 avril 2021

 

L’ennemi, c’est ma puissance, l’amitié ma récompense !

J’ajouterais même à la très pertinente réflexion de l’Immortel Erik Orsenna de l’Académie française, invité sur le plateau de Télé Matin hier, mercredi 28 avril 2021 :« Nous n’avons pas le monopole du Vivant », non seulement du Vivant, mais l’avons-nous, ce monopole, quant à la question de la Connaissance ?

  À débattre mes chers confrères de l’ordre des ignorants !

  Non non...personne ne sera vexé et encore moins les grands écrivains, les savants qui savent très bien que plus ils en apprennent, moins ils en savent ! C’est une façon de voir évidemment, car pour savoir qu’on ne sait pas grand-chose, il a fallu beaucoup d’études au départ. Donc respect !

 Et puis, il y a une certaine sagesse qui commence à germer dans nos   cerveaux fragiles de Sapiens en constante évolution, dont le mien pour « mourir moins bête », selon le Professeur Moustache d’ Arte, on prend de plus en plus conscience de l’intelligence du monde animal ( dont nos ancêtres « Homo - quelque chose de millions d’années auparavant » et des plantes, - viendra sans doute aussi celui de la matière (déjà à la Renaissance, un Léonardo Da Vinci considérait cette Terre comme un immense être intelligent) » - ; c’est un Tout.

 Enfin, je le rerererepète, « nous le savons, c.à.d., Vous, moi etc. », ce fut déjà énoncé, il y a plus de mille ans par un certain Lao-Tseu...et c’est ici, mes biens chères sœurs, mais biens chers frères, que je vais apporter cette pierre supplémentaire à l’édifice de la morale pragmatique.  Un peu de prétention de temps en temps, pourquoi pas ?  Justement, disait encore l’Académicien sur le plateau de France 2, en nous présentant son dernier livre : « La Passion de la Fraternité : Beethoven » !  « La Culture, c’est l’incarnation du Pourquoi ! »

J’explicite donc les circonstances de cette réponse, suite au « pourquoi le mal » posé au plus célèbre des Inconnus.  Un bel après-midi d’été 1993, dans le Brabant-Wallon sur une petite route au milieu des champs de blé, à la sortie de Corroy-Le-Grand, presqu’à Vieux-Sart, mon nouveau copain Frank, un chien-berger, (c’est évidemment plus Topsi qui nous avait quitté en 1957), trotte à quelques mètres devant moi, lorsque soudain, après cette question posée au Divin, tombe de la poudre d’or sur mon fidèle ami et cette pensée soudaine :

« L’ennemi, c’est ma puissance, l’amitié ma récompense »

 

mercredi 28 avril 2021

TOPSI

 

D’accord, nous savons, à savoir, Vous, moi, les Autres que je connaisse ou pas ; ceux qui restent ancrés dans ma mémoire et les oubliés...les Féminins, les Masculines ...Les Anciens, les Suivants ... les Bons, les Méchants ...les Amis, mes Ennemis dont je me gaverais si j’étais Dieu ?  C’est devenu mon blason – Mais Qui donc a pu me soufflé une telle maxime ?   : « L’ennemi c’est ma puissance, l’amitié, ma récompense », ça ne pouvait être que Lui,  le grand barbu,  je Lui avait posé la question « Pourquoi le mal ? La réponse fut fulgurante !  Et voilà que le passé revient d’un coup !    Non, pas maintenant. SVP.   Mon vœu   ce jour, mercredi 28 avril 2021 :   repos aux neurones mnémoniques ... pas d’autobiographie !  Oui, nous savons (je me répète) que le passé, c’est très bien, mais le présent, c’est encore mieux (d’accord, pas pour les historiens ou les futurologues). Aussi, permettez-moi, pour garder un certain éveil, voire un certain équilibre, de me plonger dans l’actualité.  Merci Télé matin, merci Laurent Bignolas d’avoir invité Erik Orsenna !  Ah, que j’apprécie cet Immortel de l’Académie française qui occupe le siège de Louis Pasteur, comme je l’apprends à l’instant. La rage !  Oui on l’a en ce moment dans tous les laboratoires de recherche n’est-ce pas ? L’écrivain qui nous dit, en présentant sa dernière Révélation « La Passion de la Fraternité : Beethoven », que la Culture est l’incarnation du pourquoi pas ? ...et que nous n’avons pas le monopole du Vivant. Voilà donc pour le présent...Mais, c’est plus fort que moi, le naturel de mon passé revient au grand galop.

Donc, il était autrefois...il y a soixante-dix ans, fidèle à cet amour qui ne m’a jamais quitté : l’amour des chiens depuis notre Topsi, ce grand berger allemand qui débarqua juste après la naissance de notre petite sœur Claudine en 1947.  Topsi qui, jusqu’à mes quinze ans sera mon compagnon dans les bois, les campagnes des journées entières... que je m’évadais pour de longues balades en solitaire, le sac au dos dans lequel mes tartines aux œufs brouillés, préparé par maman, ma grande bouteille de limonade et mon bloc et mes fusains pour dessiner les arbres et les oiseaux... que je rentrai un samedi de printemps de 1957 de l’Internat du Collège...et qu’en arrivant je questionnai : « Où est Topsi ? »  Ma mère baissa les yeux pour...Je ne crois pas avoir autant pleuré que cette fois de toute ma vie.  

(Merci de me laisser le temps de  sécher les larmes qui m'assaille à l'instant avant de continuer!)

mardi 27 avril 2021

 

1939, c’est aussi l’année où les Panzers allemands envahissent la Pologne ; que déjà, chez les étudiants, des mouvements de protestation se manifestent.  C’est ainsi que nos jeunes parents se rencontrent.  L’un comme l’autre, vous le savez, pratique la musique.  Elle au piano, lui au violon. Au profit des Polonais, un concert est donné au théâtre de l’Alhambra à Bruxelles, situé au boulevard Émile Jacquemin (il n’existe plus actuellement).  Ils répètent, entre autres œuvres musicales, la Méditation de Thaïs de Massenet qui soudera leur premier baiser. Et voilà ! Mes bien chères sœurs, mes bien chers frères...C’est grâce à la musique que nous sommes là. 

Avant leur mariage : René, le 20 décembre 1940  à Saint-Gilles; mariés entre-temps, moi, le 6 juin 1942 (même commune)    - zut encore un garçon ! - ; Claudine, - Ah une fille ! -  le 4 octobre 1947 à Ixelles; ensuite, mais nous y reviendrons, les jumeaux Jean-Luc et Jean-Marie le 27 janvier 1950 à Schoten (près d'Anvers); Paul -  dit Polo -le 18 juillet 1951 à Uccle;  Martine  le 16 octobre 1956 à Ixelles (morte quatre jours avant la naissance, étranglée autour du cordon ombilicale).  Ce drame modifiera complètement les destinées de cette  famille nombreuse.  Notre mère,  du coup  vieillie de dix ans, pour contrer  sa douleur  décida de trouver un emploi.  

"- Si tu veux travailler, alors faisons le ensemble", proposa le papa qui ne savait plus comment s'y prendre pour la consoler.  Ainsi l'idée est venue de créer un  restaurant.  Mais je le reredis, nous en parlerons plus tard.  

 Pourquoi un tel écart de  cinq ans, entre Claudine et moi ?   Oui, au Portugal, crise dans le couple et séparation. Georgette  travaille  au consulat de Belgique, Lucio  sera le comptable et dessinateur du docteur Keusler, P.DG   d'une usine  fabriquant des portes en lamelé de liège -  (Brevet que le paternel  exploitera en Belgique sous le nom de Tricork quelques années plus tard). Notre père est un amoureux de sa femme, bien sûr, mais aussi de toutes les autres... ce que notre   mère n'est pas prète à partager.    -     Elle reviendra en Belgique avec ses enfants après la guerre.   Nous aurons droit à une  petite escale en calèche pour découvrir Paris libéré...et nous irons habiter juste en face de la gare de l’Est à Nivelles, chez bonne-maman.  Celle-ci, suite au décès prématuré de son mari, notre grand-père, Georges Fronville, s’était remariée deux ans plus tard avec un certain Lucien Couniot, divorcé.  Ils créeront ensemble la compagnie de taxis Couniot dont le charrois sera composé de belles belles limousines américaines:  Dodges,  Plymouth et  Desoto qui garaient   face à la station de chemin de fer.  De cette nouvelle union   naîtront Lucienne et Hubert.   Hélas, durant cette période d'après-guerre, elle pleurait beaucoup notre maman, pas trop bien acceptée dans cette nouvelle famille, qu’elle avait d’ailleurs quittée à l’âge de quinze ans, lasse de jouer la bonne, la nurse... d'aller continuellement chercher au bistrot ce beau-père devenu alcoolique, qui, dans ses incontrolables crises,  eût parfois des gestes un peu trop déplacés vers l'adolescente  ... et qu’elle s’était réfugiée à Bruxelles, chez sa tante Élise, la sœur aînée du père disparu. Ce qui lui avait permis de reprendre des études de secrétaire, car sa propre mère en aurait fait une servante.  - Une Fronville ne sera pas une domestique, sermonna l’aïeule qui la prendra sous sa protection.  Je me souviens encore de cette tension chez les Couniot. Odeur rance de tabac, jamais des regards francs et souriants.   Hubert, deux ans de plus que mon frère, un vrai sadique !  Avec sa carabine à plomb, il ne tirait pas que sur les oiseaux... nos fesses aussi furent ses cibles. Oui, franchement, nous n’étions pas les bienvenus !  Sauf Lucienne, l'aînée,  quinze ans plus jeunes que sa demi-soeur,  adorait son neveu  préféré, qui n'était pas le garnement Jojo, comme on m'appelait.  Enfin, René et moi courrions souvent avec joie jusqu'au  passage à niveau contempler en pleine manœuvre,  à quelques mètres, les va-et- vient des locomotives rugissantes dans leurs nuages de vapeur,  articulant leurs grands bras fixés aux énormes roues.  Pas très loin, le silence des hauts murs de briques rouges de la prison.    Les grands murmuraient, pour que nous n’entendions pas, qu’on allait pendre deux hommes le lendemain à l’aube...Mais les enfants, ça entend toujours ce qu’ils ne doivent pas entendre !  

 

Et un jour, on vit le Papa revenir de Lisbonne en début 47 ...et nous partirons tous ensemble pour Ixelles.  Claudine à peine née, s’ajoutera aux Salles-Froès-Fronville, un  magnifique berger allemand de six mois :  Topsi.

lundi 26 avril 2021

 

Naturellement, si vous continuez à me lire...que je prétends y aller « tête baissée » pour cette tentative autobiographique, la plus transparente possible pour être honnête, et bien sachez ...et puis non !

J’hésite. Ne pas révéler ce qui pourrait nuire à l’Autre et, même à moi.  Vite, un petit coup d’œil sur Google, « Expressio.fr », la Sagesse du Monde à portée de clic !

« Si dans la poursuite de votre but vous foncez tête baissée dans ces obstacles, et que vous n'arrivez à rien, si ce n'est disparaitre dans un marais... à quoi bon connaître le Nord Vrai ? »

Je n’en dirai donc pas plus.  Mon but n’est pas de jeter de l’ombre.  Ma plume se veut légère et non lourde d’amertume en me vautrant dans la culpabilité.  De toute façon, paraît-il, que nous les Sapiens sommes tous égaux par nos secrets.   Nos différences ?   C’est ce qu’on laisse voir de nous-même : une diversité intense appréciable, vu que cela nous fait évoluer. Soyons donc miséricordieux avec un regard tourné vers la lumière...avec ou sans ce Siècle éponyme, avec ou sans les Confessions de l’auteur du Contrat social. Soyons-nous...je serai moi... d’abord Apatride*, un fils, un frère, un cousin, un père, un grand-père, un arrière-grand-père, un amant, un ami, une connaissance, un client, un obligé, un convaincu, un qui doute encore et toujours.  Bref quelqu’un qui aime, mais qui parfois n’aime pas...surtout qu’avec le temps, on n’aime plus, chantait Léo Ferré.



Cliquez ici pour écouter cette chanson



Chant et guitare : Georges Salles.
Contrebasse : Françoise Massot.

 

*Jusqu’à trente-trois ans, ensuite Belge.  Né en Belgique où c’est la loi du sang.  Mon père est Portugais ; mais au Portugal, c’est la loi du sol. J’aurais pu opter avant mes dix-huit ans, comme tous mes frères le feront. Très mauvaise période de  mes seize à dix-sept ans;   nos parents se séparent...tout bascule dans cette famille.  La question de ma naturalisation n'est pas à l'ordre du jour...quant à moi, j'hésite entre le Portugal ou la Belgique...et puis finalement rien... sauf que, par la suite,  il me fallait chaque fois une nouvelle carte professionnelle tous les cinq ans et à chaque nouvelle société que je créais pour exercer la fonction de gérant pour mes restaurants.  in fine je me  naturaliserai pour que les choses soient plus simples.   


Deux années auparavant, en 1957 :

« - Vous êtes fou ! Ouvrir un restaurant avec six enfants...Jamais votre ménage ne tiendra ! »

C’est la phrase que lança le parrain de notre père ; sans doute que ce dernier venait de lui demander une petite aide financière pour son projet de resto.   Maître Rubens, avocat grand catholique était le mécène de ce jeune Portugais arrivé à neuf ans de son pays natal en 1929, qui remarquera ce petit prodige, débarqué en troisième primaire, ne parlant pas un mot de français, sortir premier de classe – et qui le restera toujours jusqu’en Polytechnique.  Hélas, études d’ingénieur interrompues par l’invasion allemande et notre fuite au Portugal en fin 1942 !  Il lui avait offert son premier violon...Et notre futur géniteur sera baptisé à l’âge de seize ans... contre l’avis de son propre père athée convaincu : Dom Alfredo César de Salles, propriétaire ruiné par un grave incendie sur ses terres. Ce noble seigneur de Val de Figuière (Santarem) se fera engager en qualité de contremaître par la société Macadam et participera aux premières routes du littoral en Belgique.  Nous ne l’avons pas connu.  Mort paralysé, suite à une attaque, à l’âge de soixante-trois ans en 1939.  Ma mère lui sera présentée, deux ou trois jours avant.  Elle remarquera juste une petite lueur dans le regard éteint de cet ancien haut personnage déchu, figé dans un fauteuil roulant à l’Hospice de Bruxelles.  Cela lui rappelait probablement aussi le décès de son propre père, Georges Fronville à trente-six ans.  Diabétique de type 1, devenu aveugle, Il ne verra pas les larmes pendant qu’il écoutait sa virtuose de fille de douze ans jouer sur le piano qu’il venait de lui offrir.  Elle savait qu’il ne lui restait que quelques jours encore.



dimanche 25 avril 2021

 

.../...tête baissée, vers un essai autobiographique.../... ?

 

Mais à quel moment démarrer ce récit ? à ma naissance... le six juin 1942 à Bruxelles... que notre mère, nous serait dans ses bras sous le lit, René, mon frère aîné et moi, priant que si la bombe du Lancaster tombe sur la maison, nous disparaissions tous ensemble ? ; ...ou six mois plus tard,  que Lucio, notre père, jeune étudiant de la Faculté Polytechnique de Solboche emmena sa petite famille dans le dernier train pour le Portugal, son Pays (neutre) , ayant glissé, dans mes couches culottes, les plans de l’implantation d’un bâtiment industriel  de Vilvorde, où l’on fabriquait des moteurs d’avion pour  la Wehrmacht...qu’il sera congratulé à Lisbonne par les agents secrets anglais après que la cible, grâce à ses croquis, fut atteinte,  sans dégâts pour les maisons civiles aux alentours (et moi, et moi!  Ils ne m’ont même pas offert une nouvelle tétine, les ingrats !)   ;

qu’en 1958, tout dessinateur/designer talentueux qu’il était ce papa génial, il  se reconvertira en commerçant, en ouvrant  le restaurant « Le Mouton d’Or » au 21 Petite rue des Bouchers, à quelques pas de la Grand-Place de Bruxelles...que René et moi, dès lors,  oublierons nos ambitions universitaires,  pour exercer également le métier de restaurateur...lui l’aîné, succombera à une fibrose pulmonaire en novembre 2005, à 64 ans et   laissera Nicole, sa veuve, continuer l’exploitation de « La Moule à gogo » à Waterloo jusqu’à y pas très longtemps à sa pension en 2018.     Quant à moi, quant à moi ?  Si vous saviez !

 

(à suivre)

 

vendredi 23 avril 2021

 

Béni soit   Facebook pour les témoignages que nous pouvons dès lors partager... en   constatant avec joie que de vieilles connaissances ressurgissent... sensibilisées, dans ce cas personnel, par une petite histoire de fourmis de jardins rescapées d’un feu de bûche, grâce à la main rédemptrice de l’homme fautif. Oui, fautif de ce besoin quasi maladif de réchauffer sans cesse son corps ; ce qui nous fragilise, jusqu’à, oui, j’insiste, à ces rares moments de grâce lorsque notre âme nous rappelle à l’ordre divin de la Vie avant tout ;   que nous puissions y pallier en devenant acteurs dans un Monde où l’Homme a son rôle à jouer.  


Des fourmis et des hommes

 

L’idée d’un titre, ayant presque la même assonance que ce film de Gary Sinise : « Des souris et des hommes », tiré du roman de John Steinbeck, - serait-ce l’amorce que j’attendais pour enfin me décider, tête baissée, vers un essai autobiographique sous le label : « Des fourmis et des hommes » ?    Sur ce sujet...surprise, j’en ai des larmes !   Mon filleul Christophe s’y intéresse.  En zieutant sur Google, il me signale que « Des fourmis et des hommes », existe déjà :  un ouvrage signé Rémy Chauvin, professeur en biologie animale à la Sorbonne, disparu en 2009.   Laissons donc cet entête avec respect à l’éminent scientifique disparu.   De toute façon, avant le titre, bien que parfois cela soit, comme dit plus haut, l’amorce, il y a d’abord ce travail de « fourmi », indispensable à l’élaboration de quel que soit l’ouvrage.  Je pense que le premier bénéfice, avant tout succès, est une victoire sur soi-même...et j’espère atteindre cette sérénité d’un William Styron quand il écrit :

« L’écriture est pour celui qui la pratique une leçon permanente de modestie, d’humilité. Jusqu’au mot FIN. C’est une lutte intérieure perpétuelle ».

 

 Aujourd’hui, 23 avril...on fête les Georges !  Sauf que pour moi, cela me rappelle un bien triste dimanche :  quatre années que Charlotte, mon épouse, décidât de s’enfuir la veille, pendant mon absence, avec la complicité d’une nouvelle amie avec laquelle elle se mettra en ménage. Pour sa sécurité déclara-t-elle à la police...soi-disant se réfugiant chez son fils...moi qui n’avait que tendresse pour elle, enfin ! Quand on est la belle-mère d’une juriste qui officie dans l’enceinte du Palais de Justice, on connaît les formules pour incriminer le conjoint...et j’écrirai ma dernière chanson. C’est vrai, plus jamais je ne reprendrai la guitare. 



.


LA DH du jeudi 27 mars 2008. Article de presse de Jean-Philippe de Vogelaere.

Ghosting
Paroles et musique Georges Salles  
Créé à Rochefort lundi  12 juin 2017

J’ai mal …j’ai mal …oui j’ai vraiment  très mal …

Elle  partit comme ça … s’est évanouie !
Plus un seul contact… je n’existais plus.
Pourquoi de tels actes de silence absolu ?  
On s’aimait à l’envi de jour comme de nuit.
Notre serment se fit sur la Sainte Bible
Notre union était parfaitement crédible.   

Comment c’est possible  on s’aimait si fort
Dès notre rencontre on veilla l’un sur l’autre
Elle toujours disponible de cœur et de  corps  
Oui nous étions amants … depuis si longtemps

Tout seul au matin,  dans la triste demeure
Le pain quotidien n’a plus de  saveur. 
Et  quand vient le soir dans le lit trop froid
Plus le moindre espoir d’être toi contre moi.
Pas encore une semaine et déjà l’avocat!   
Un divorce ?  C’est ton choix  et… ma  migraine!

Refrain 2
Comment c’est possible …/…
…/…depuis si longtemps

J’ai mal …j’ai mal …oui j’ai vraiment  mal …très mal
Oh oui que j’ai mal… mal…

À vingt ans peut-être que…,  
 Mais à nos âges extrêmes,
Bien drôle  cette époque
 Des libertés souveraines 
 Des tempes grises !  
 Le temps n’a plus de prise.
 « Plus de jeunesse ? », 
 Non surtout: « Plus de vieillesse ! »
Les aînés font la fête,  voguent d’îles en îles. 
De vraies marionnettes de la mode qui défile.   



Refrain 3
Comment c’est possible …/…
…/…depuis si longtemps


Elle  partit comme ça … s’est évanouie !
Plus un seul contact… je n’existais plus
Pourquoi de tels actes de silence absolu ?  
On s’aimait à l’envi de jour comme de nuit.
Notre serment se fit sur la Sainte Bible
Notre union  était parfaitement crédible.  


Partir …Moi aussi,  je m’en irai… loin des terres…
  Loin des souvenirs où toujours je te vois.   
Il me faut  oublier et pardonner ce parjure !
Voguer  loin,  très loin … Une nouvelle aventure ?    
Qui sait ?  Me restera-t-il assez de force pour hisser la voile
Qui poussera l’esquif et mon cœur meurtri vers une âme loyale ?
Si cela devait arriver,  je sais déjà que  cela me fera encore plus mal  
Quand je t’oublierai vraiment … que tu ne seras plus que néant.


 Oui nous étions amants…depuis si longtemps   



Souvenir de mon bateau détruit en mer par un cargo en face du Surinam en 2005, le Spirit of Sindbad, VIA 52, Cotre Alu dériveur intégral et puis j'ai connu Charlotte...On s'est marié...enfin,  pour un certain temps!   

samedi 17 avril 2021

 Au feu, au feu! 

Au feu, au feu, devaient-elles s’écrier en se précipitant hors de leur abri !  Plus la moindre issue, juste ce flanc encore à l’abri des flammes ; elles cachaient la paroi sur laquelle elles s’agrippaient vu leur nombre.  Hélas !   Tout autour, le brasier n’offrait aucune possibilité d’échappatoire.

En fait, il s’agit d’une grande bûche que je venais de placer dans l’âtre.  Vu son volume, une partie ne s’intégrait pas bien dans cette cheminée ouverte et ressortait légèrement du foyer.  Heureusement pour la multitude des fourmis noires de jardin quasi figées sur la souche qui commençait à s’embraser, et profitèrent de cette partie, pas encore la proie des flammes.

  Oh, les malheureuses ! Vite   sortir ce morceau de bois qui commençait à brûler.  D’abord, je le lâcherai sur le carrelage, où se répandirent toute la colonie et ensuite, après m’être rassuré qu’il fût bien éteint, je le posai dans le jardin.   À l’aide d’une ramassette et d’une brosse - qui provoquera probablement quelques victimes par ce moyen -, mais la majorité sera sauvée, dont la reine, ses soupirants et sa garde protectrice.  Pour les quelques dernières rescapées isolées, je les coinçais entre deux feuilles fines pour les transporter près de leur tribu sur la pelouse. Encore ce matin, juste le temps d’apercevoir encore une des sinistrées sous la patte de ma chienne, la croyant écrasée, mais non, la petite, un peu groggy, avait décidé de survivre;  et sera également remise au sein de sa communauté. 

Et bien mes chers amis lecteurs, sachez que j’ai mieux dormi cette nuit avec cette satisfaction.   Je ne rallumerai plus de feu.  C’est vrai que hier encore, il faisait relativement frais.  Pas normal en cette période de Pâques et, de plus, en Corse.  C’est vrai aussi, qu’un feu de bûches nous réconforte pour vaincre cette morosité due à l’isolement des contraintes sanitaires actuellement.  Mais, ce petit confort ne vaut pas qu’une vie, même celle d’une fourmi, soit mise en péril.

 

Merci

mercredi 14 avril 2021

 

Mon indéfectible admiration pour le genre humain

 

Mon indéfectible admiration pour le genre humain vient d’en prendre un coup.

En effet, le documentaire de Patrizia Marani, « Gluten, l’ennemi public ? »*,  diffusé sur Arte , hier mardi 13 avril 2021 , non pas à l’égard de la réalisatrice et des scientifiques indépendants qui nous apportent leurs lumières et leurs mises en garde au sujet de la malbouffe industrialisée, - je précise « indépendants », car d’autres experts, nous le savons,  sont à la solde de certains groupes financiers).    Force est de  constater  notre impuissance, aussi bien celle de nous, les  individus, que celle de nos  États, face aux grands lobbies de l’industrialisation alimentaire mondiale.   Pas sûr, que ceux-ci, toujours à la recherche de plus de rendements et de profits, voient d’un bon œil ce mois de jeûne du Ramadan qui vient de commencer. Bien que, ceci dit en passant, sans pour cela me sentir soumis à ce culte, le jeûne me semble être le premier bon pas vers une santé meilleure.   Un peu de repos pour nos enzymes ne peut leur faire que le plus grand bien. D’ailleurs, dans nos moments de lucidité de consommateurs raisonnables, attentifs à nos dépenses, nous pourrions ainsi réduire quelque peu nos budgets.  Imaginons un jour de jeûne par semaine.   Au bout de l’année, cela ferait presque deux mois d’économie. Mais, je le répète, cela ne ferait pas l’affaire des grands distributeurs mondiaux.    Dès qu’il y a un arrêt... Encore cette brusque alerte des Médias affolées par ce navire-tanker qui bloquât (que quelques jours) le Canal de Suez.  Affolement du rendement, du Capital (devenu incontrôlable selon Karl Marx en cas d’excès).  L’évidence du glyphosate mortifère ne touche pas encore la conscience des grands cartels producteurs... et l’UE, par ses règles de gouvernance (vote à l’unanimité), reste quasi paralysée et ne peut donc prendre les mesures qui s’imposent aux yeux de la majorité des Européens.  Sommes-nous des spectateurs amorphes, endormis asphyxiés?  Qu’attendons-nous ?  Cette Pandémie, tel un Léviathan courroucé, viendrait-elle enfin nous ramener à plus de dignité, puisqu’en ce moment nous méditons derrière nos masques, hésitant à quels vaccins nous soumettre, une fois de plus...ou non ! 

 *Mais à propos du gluten, ce qui n'a pas été relevé dans ce reportage,  il y a trente ans, j'avais lu que  des chercheurs constatèrent  la tendance à la schizophrénie de souris de laboratoires  nourries uniquement aux grains de blé...et, dès lors ma propre conclusion:    qu'est-ce que nous mangeons le plus,  nous les  anciens chasseurs-cueilleurs, n'est-ce pas notre fameux pain quotidien, (avec ou sans gluten - d'ailleurs, sorry chers distributeurs, je m'en fous) ?  Pardonnez-moi ce comportement  un peu belliqueux .  Normal vu ma consommation de brioches du matin! 


PR. extrait  de mon blog du 28 novembre 2020

À quand le vaccin de l’immortalité ? (Qui servirait à quoi sur cette planète à l'agonie!)

 Oui, tout cela devient ridicule à mourir; mais, cette fois, pas d'ennui.  Les dommages collatéraux ?  C'est face aux contraintes promulguées provoquant cette pression infernale, où, inexorablement,   nos cerveaux fragiles finissent par ne plus pouvoir nous maîtriser; déjà en constatant ces bévues policières où se déchaîne la haine de l'autre. Je plains autant  ces quelques recrues du service de l'Ordre que ce Michel tabassé presqu'à mort...Et de quel ordre?   Celui de la délectation d'un pouvoir qui profite de cette aubaine qu'est la santé publique? L'exaltation d'un système coercitif ? Ne nous trompons pas: l'Homme est bien un loup pour l'Homme -  et cela fut dit bien avant Hobbes ou Voltaire, du temps des Romains!  Mais d'après moi, c'est une insulte à l'égard des animaux que l'on considère comme des êtres inférieurs. L'évolution sociale humaine est totalement perverse....Pour moi, ce qui est sûr,  on est de moins en moins  heureux sur Terre!

 À propos de nous, simples mortels, cette chanson écrite déjà aussi trente-trois ans auparavant avec, un peu plus tard, la collaboration de Jean-Marie Dorval pour les arrangements (digitaux)


L’Essénienne ? 






Une voie, un chemin très ancien…oublié ;  comme vivait cette tribu juive au temps de Jésus.
Ont-ils survécus ?  Oui,  par l’oubli de leur propre identité.
Hommage à la non affirmation d’appartenir à un clan,  vecteur de conflits depuis la nuit des temps.  En bref,  sortir du nationalisme...dans un premier temps:  être Européens...ensuite ,  peut-être Terriens...si  notre  Planète tiendra  le coup encore.  



Écoutez les amis un instant
J’ai trouvé le chemin éternel
Que nous soyons de simples mortels
Dans l’ensemble nous restons vivants

Je vous parle au nom du Tout Puissant
L’Homme ne peut agir en mesure
Qu’en chassant cet enfer du dedans
Pour « bien faire »,  il doit être pur

Que du fond de l’abîme où nous sommes
On puisse encore y trouver des hommes
Est la preuve de l’amour infini
De Celui qu’on appelle ainsi

J’ai le remède pour vivre longtemps
Suffit d’être dans le mouvement
Manger du frais et du vivant
Vous garderez toutes vos dents

Ce qui permet d’être souriant
Dilate le nez évidemment
Il faut que l’air entre en dedans
Et nous aurons l’air* bien portant

J’évite de cuire les aliments
Avant de les prendre je les sens
Je recherche les vrais artisans
Le moins possible le tout-venant

Le lait de vache je le laisse aux veaux
Le sein de maman pour les poupons
Quant à l’alcool et le tabac
Faut être fol pour aimer ça

Méditation sans référence
Oublie l’ennemi c’est ta puissance
Esprit tranquille bien au repos
Permet d’agir sans confusion

Vibre dans le vent comme les saisons
Le vrai bonheur est au présent
Se manifeste alors l’Originel
De ton instinct qui te réveille

Et tu seras bien dans ta peau
Pourra aimer tout comme il faut
Quant à la Terre pour les suivants
Vaut mieux mourir sainement

(ou l'heur qui serait plus conforme à la langue de Molière, mais comme il est question de respiration, permettez-moi de profiter de cette confusion populaire).

 

jeudi 8 avril 2021

 Ouf négatif ... Mais ça c’est du positif !

 

Je sors du labo de la biologie moléculaire avec sous les yeux leur  rapport :   Ouf, négatif !  C’est fou alors, brusquement vous vous sentez mieux !  En fait, tous les symptômes dont je peinais semblent s’être dissipés. Bien sûr, le toubib la veille, celui qui, sur mes explications au sujet de mes malaises, émit l’hypothèse que cela correspondait à une infection possible par le génome SARS-Cov-2, me fit le prélèvement à l’aide d’un long coton tige dans le nez – ce qui accentue mes angoisses, car il ne s’agit plus de l’inquiétude de l’internaute curieux que je suis, mais des appréhensions bien fondées d’un médecin.   Enfin, il n’y a pas que ce virus après tout, il me délivrera une ordonnance pharmaceutique pour quelques antibiotiques et anti-douleurs.  Ceux-ci, sans doute, au moment où je quittais l’office médicale, agissaient déjà pour me remettre sur pied.  Merci Doc, mes courbatures et migraines sont déjà plus supportables ce matin au réveil ; mais d’apprendre à l’instant que la Covid-19 ne me squatte pas, avait probablement donné les impulsions aux petits soldats hormonaux in corpus pour retrouver mon tonus. Vingt ans de moins d’un coup ! Enfin dans ma tête !  Encore hier, je ressassais mon existence avec ce sentiment d’inanité d’une finitude sans éclat.  Aujourd’hui, ce sera une autre manière de penser.  

Très brièvement aux Infos, j’entends le commentateur au sujet du Procès d’Ankara, suite au putsch raté en juillet 2016, des 337 prévenus, condamnés à des peines de réclusion à perpétuité, qui précise :   car la peine de mort est abolie en Turquie depuis 2002... Je souris en moi-même. 

En fait, j’ignorais que la Turquie avait supprimé la peine de mort. En 2002, à bord de Spirit of Sindbad, près du Venezuela, je ne suis pas très au courant de ce qui se passe dans le monde...Mais en 1999, j’étais à Bruxelles pour des prises de sons en studio, lorsque le leader du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) Abdullah Öcalan fut emprisonné par les Turcs et ensuite condamné à la peine capitale (mise à mort).   Je me rendis directement un matin à la délégation kurde, avenue Louise qui me reçut avec beaucoup de courtoisie, très touché par le CD audio que je leur apportais. Il s’agissait de l’enregistrement sur ma chanson Halabjã* avec mes commentaires en plus que je mêle à la musique  contre la peine de mort ... « qu’un Etat moderne devait montrer l’exemple ».  Ils ont pris mon disque et l’ont directement mis sur leur PC et l’envoyèrent sur Internet.    Ensuite, ils me firent l’honneur de partager un petit-déjeuner à leur table.  Il ne manquait que la caméra de Costa Gavras et Yves Montand   pour filmer la scène parmi ces intellectuels.  J’apprendrai plus tard que la mise à mort d’Öcalan fut commuée par une peine de réclusion à perpétuité.

 Aurais-je été la petite goutte d’eau arrivée juste à temps ?  Pardonnez-moi cette prétention, mais j’en suis convaincu.

*PR.  Le drame du 16 mars 1988 de la ville d’Halabjã où toute la population fut anéantie par les bombes à gaz moutarde lancé par l’armée irakienne sous les ordres de Saddam Hussein...Et quelle honte pour nos Médias de UE !  Elles furent très discrètes sur le sujet...C’est pour cette raison que cette chanson fut créée. 

Il est intéressant de savoir que depuis sa cellule l’ancien leader du PKK aura écrit une dizaine de livres. 

 



Halabjã

Avec la précieuse collaboration  de Francis Goya pour les arrangements

cliquer ici pour écouter cette chanson


Halabjã, Halabjã !
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
De l’au-delà, cinq mille voix
Qui crient très fort : arrêtez ça
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter cette violence ?
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter ces expériences ?

Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qu’as-tu fait là ?
Ce que tu tues, c’est toi qui meurs
Mais toi cet autre qui crois sans voir
Replonge-toi dans ta mémoire
Revois l’Histoire, y a pas d’erreur
Il y a bien eu Hiroshima

Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre te souviens-tu
De ces « Hitler » brûlant la terre
Les survivants qui en restèrent
Plus forts encore, les dominèrent
De ces ghettos, sûrs d’une mission
Des fils nouveaux firent une nation

Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qui joues Staline
Te souviens-tu de ce Katine
Combien de bourreaux a-t-il fallu
Pour tirer dans dix-mille nuques
Combien de temps a-t-il fallu
Pour rappeler ces disparus ?


Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?

Ô Halabjã relève toi
De tes souffrances pas de passion
Du génocide pas de vengeance
Montre à ces monstres l'indifférence 
De l'au-delà des millions de voix
Qui crient très fort
Arrêtez-ça