dimanche 29 août 2021

 

Bonjour à toutes et à tous,

Comme promis fin juin.... Une nouvelle saison démarre en fanfare avec un extrait du dernier ouvrage d'Amélie Nothomb...

Bonne semaine !

Philippe Didion.-

www.didion.my.be

 

 

 

Sang

On me conduit devant le peloton d’exécution. Le temps s’étire, chaque seconde dure un siècle de plus que la précédente. J’ai vingt-huit ans. En face de moi, la mort a le visage des douze exécutants. L’usage veut que parmi les armes distribuées, l’une soit chargée à blanc. Ainsi, chacun peut se croire innocent du meurtre qui va être perpétré. Je …

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  Merci Philippe, Amélie est une extraterrestre. Je serai d'autant plus réceptif à ce coup de Sang, d'avoir justement terminé de lire «Soif" où l'écrivaine se transpose dans la peau de Jésus.      J'attends impatiemment de la voir et l'entendre face à François Busnel de la Grande Librairie mercredi prochain.  Elle m'étonne de plus en plus.   

J'en profite aussi pour t'annoncer que je repartirai au Portugal fin septembre définitivement...En ce moment,  je t'avoue avoir perdu toutes motivations à l'écriture face à ce monde qui va de mal en pire, je démissionne.   Encore ce Kaboul où des Humains veulent fuir les Talibans et les réactions dans la vieille Europe unie qui n'a pas trop envie de les accueillir. Une aubaine pourtant pour la rajeunir.  Fais gaffe ma vieille !  Manquer de charisme, à l'instar de l'artiste face au public, tu risques de disparaître (du moins ton âme pour l'Union de tes Etats dont tu te targues)!   

 

Nous verrons nous avant mon départ, cher Professeur ?



Cliquez ici pour écouter Départ

arrangements: Alan Booth




Départ


Bien sûr qu’il y a des liens très fort  
Qui tiennent l’esprit et le corps
On ne sait pas toujours pourquoi  
Mais parfois on quitte tout ça
Couplet 1 :
Écoutez-moi frères et amis 
Je viens vous dire que je m’en vais
Comme l’hirondelle vers le midi 
L'en empêcher elle en mourrait
Pardon ma mère, pardon mon père 
Mais vous savez bien mieux que moi
Même si les hommes sont solidaires
Chacun doit suivre sa propre voie
Refrain
Suis-je un de ces fils du vent  
Nomade d’instinct guitare au flanc
À la manière des troubadours 
Par mes chansons je vis d’amour
Couplet 2 :
Et toi ma femme qui ne veux suivre  
Ta destinée n’est pas le vent
Je partirai seul sans rien dire 
Laissant la place chaude à l’amant
Je vous laisserai mon peu de fortune  
Pour mes paroles et mélodies
Les braves gens me donneront la tune
C’est ma façon de gagner ma vie
Refrain 2
Couplet 3 :
Les sédentaires gardiens de frontières 
Je ne m’en vais pas pour faire la guerre
Mais regardez comment se meurt 
La Terre entière face à vos murs
Bien sûr qu’il y a des liens très fort  
Qui tiennent l’esprit et le corps
On ne sait pas toujours pourquoi
Mais parfois on quitte tout ça

Ma foi… ma voie !
Cliquez ici pour écouter Départ

arrangements: Alan Booth


samedi 21 août 2021

 Entre nouveaux voisins 


Chère voisine,

 

Je vous dois des humbles excuses.  En effet, vous le savez, les paroles s’envolent :  cette conversation téléphonique à voix haute dans mon jardin, que constatant vos réactions depuis, j’ai pu comprendre que vous en auriez capté quelques brides désobligeantes à votre sujet. Ce hasard est une bonne chose et pour vous et pour moi.  Positivement que cela doive nous réveiller et ne pas nous laisser abattre.  La crise serait que ce maintienne ce statu quo à nous éviter en promenant nos chiens.  Par contre, se poser la question de pourquoi ce nouveau voisin a tenu de tels propos à mon égard ?  Je sais le défi est de taille.  Venir me trouver, offusquée de mes critiques, serait un acte courageux...mais qui vous affranchirait.  Un premier pas pour retrouver votre assurance, et ne plus rester dans cette attitude négative de vous sentir plus vieille que vous l’êtes qui fut votre entrée en matière à notre premier  contact.  Oui en ce moment, je vous ai trouvée intellectuellement fragile.  Bruxelloise délocalisée et dans la solitude, la ménopause et la  perte de votre Maman en sont certainement les causes qui se traduisent par une certaine difficulté à trouver vos mots....

 Cependant, de quel droit puis-je me permettre un tel diagnostic ?

 Mea culpa, je ne suis pas neuropsychiatre...     Pauvre pécheur que je suis.

Des circonstances atténuantes ? Avoir conversé avec un ami qui ne voit que la morosité de la vie et j’étais entré dans son jeu trop facile de ces gens qui parlent...et, n’ayant rien à dire, disent n’importe quoi.

 Heureusement, il y a l’écrit qui reste comme celui-ci pour affirmer que vous êtes une belle personne quand, la première fois, vous vous étiez inquiétée de ce voisin, entendant les aboiements continus de mes chiens, imaginant dès lors un possible accident, alors que mes deux amis fidèles manifestaient leur mécontentement suite à mon absence. 

 

 

 

mardi 17 août 2021

 

Mais encore... concernant les Soldats du feu...et que le vide soit, d’après le sculpteur Idel Ianchelevici...

 

Grâce à la baguette magique de mon ami Jean-Marie Dorval, génial compositeur-pianiste qui, de ma simple complainte à la guitare, l’élèvera et me permettra de l’intituler « Requiem » en hommage à Marcel Bergen et Jacques Vanmarcke (Pardon Jacques et non Karel comme je le chante... erreur impardonnable de ma part,  constatée à ce jour en replongeant sur Internet pour remonter aux sources de ce drame et vérifier  l’orthographe de Vanmarcke)  - , je nourrissais à l’époque l’idée de -... après avoir produit mon troisième album CD au profit des familles en deuil, hélas, le succès médiatique ne sera pas au rendez-vous et les mille disques gravés  se lamentent toujours dans leurs cartons d’emballage -,   de convaincre les Autorités bruxelloises d’ériger un monument à la gloire de ces deux hommes unis par la mort dans l’exercice de leur fonction.    Au milieu de la Place Sainctelette (marché aux puces) en face des casernes des pompiers me semblait le lieu idéal, question d’honorer et exprimer notre reconnaissance à cette noble profession (et j’aurais aimé évidemment que mon petit poème y soit gravé sur le piédestal.  -  PR. Porte-parole de la Belgique, stipulait le reportage dans le Soir illustré au sujet des funérailles à la Basilique de Koekelberg. -)     Pour donner plus de poids à cette utopique requête, il me fallait un statuaire de renom et, coup de chance, voilà qu’un reportage à la télé présente une célébrité dans ce milieu du Monde des Arts, le sculpteur Idel Ianchelevici. Je vois un octogénaire qui, pour clôturer ce documentaire, comme pour nous montrer son éternelle jeunesse, court main dans la main avec sa compagne du même âge tournant le dos à la caméra. Ainsi j’appris, bien que Belge d’origine roumaine, élève des Beaux-Arts de la ville de Liège dans les années trente, ayant créé les statues de l’entrée de l’Exo 58 au Heysel, qu’il réside à Maisons-Laffitte (dans les Yvelines).  Je lui enverrai un courrier pour ce projet.   Assez rapidement me parviendra par la poste sa réponse manuscrite sur une petite carte (hélas, je n’arrive toujours pas à la retrouver !  Il faudra me décider à fouiller au fond de mes malles), car ce que ce maître m’écrivit    mériterait peut-être une place dans l’un des musées où sont exposées ses œuvres.  Façon sans doute diplomatique de ne pouvoir satisfaire ma demande, il me précisait que la plus belle statue est de laisser la place au vide pour qu’il puisse s’exprimer.

dimanche 15 août 2021

 

-          Comment t’es venu cette chanson :

« Hommage aux Soldats du feu » ?

-          Oui, et vu ces brasiers qui se répandent à tous les azimuts du Nord au Sud et de l’Est en Ouest, il me semblait opportun de la rappeler sur mon blog. 

-          L’admiration, comme pour la plupart d’entre-nous, pour le corps de cette armée civile remonte plus particulièrement en ce qui me concerne à la nuit du   vendredi 13 février 1981 au samedi 14. La Chèvre folle, au 26* et 28 Petite rue des Bouchers, notre dernière création...le plus beau, le plus luxueux, le plus cher quant à sa réalisation dans un décor kitch digne des grandes brasseries parisiennes...cuisine haute gamme grâce au talent d’Emile Lenglez, membre de la Jurade des trente-trois meilleurs maîtres-queue de Belgique, des garçons en nœud pap très stylés ... Les critiques gastronomiques Gault et Millau et leurs collaborateurs avaient choisi notre maison pour fêter la clôture de leur enquête sur les restaurants bruxellois.  Nous n’étions ouverts que depuis quelques mois et n’avions pas été répertoriés sur leurs fiches d’investigation.  N’empêche, sans doute dans l’euphorie du moment suite à ce repas festif avant de quitter Bruxelles, l’un d’eux    proclama que la Chèvre folle, rapport qualité- prix, était le meilleur restaurant de Belgique...et qu’ils viendraient l’année prochaine pour nous classer dans leur prochaine chronique gastronomique sur Bruxelles.    Mais cette nuit du vendredi à samedi, vers deux heures du matin la sonnerie du téléphone...

Je reconnais la voix de Bento, un de nos cuisinier qui logeait dans l’appartement au-dessus de la Petite Provence, juste en face de la Chèvre Folle : « Patron, venez vite... des pompiers partout... »   ...Dans la demi-heure, en larme, je ne pourrai que constater l’hideux spectacle : deux trous noirs béants à la place des deux vitrines chatoyantes qui attiraient encore quelques heures plus tôt, les visiteurs de la Grand-Place avec succès.   Un vendredi 13, la veille de la Saint-Valentin !

 

Presque mort en vin.

 

Je dois ma vie aux deux pompiers qui m’accompagnaient pendant ma visite dans les lieux pour constater l’ampleur des dégâts, lorsque soudain un craquement - que certes, mes oreilles non expertes n’auraient pu percevoir tout de suite - les deux athlètes casqués eurent le temps de me pousser violement vers la rue, quand un fracas semblable à celui d’un train rapide à un passage à niveau, le plafond venait de s’effondrer avec les milliers de bouteilles de pinard stockés au premier. Les flammes, comme tu peux le deviner, avaient fragilisé ce plancher de toute façon pas prévu pour une telle surcharge.  Mea culpa !  Enfin, cela aurait été une belle finitude tout de même : mourir dans le sang du Christ et que Bacchus et Dionysos puissent accueillir à bras ouvert mon âme enivrée des sataniques effluves surchauffés !

 

 Petite parenthèse, n’oublie pas qu’il s’agit d’expliquer d’abord pourquoi cette chanson.  La Chèvre folle ne rouvrira plus, comme la biquette de Monsieur Seguin que raconte Alphonse Daudet, qui se fera dévorer dans la montagne par le méchant loup.  Pour cette vétuste maison du 28 Petite rue des Bouchers (qui le sont pratiquement toutes dans ce quartier moyenâgeux) pour obtenir un bail ferme de dix-huit ans d’occupation, nous avions déboursé plus que sa valeur immobilière tant pour le pas de porte que sa restauration.  Maître Vandekerkove, notre avocat et sommité dans le domaine des baux commerciaux en Belgique, n’avait pas prévu de supprimer l’article 1721 (loi Napoléonienne) qui annule le bail quand l’immeuble disparaît suite à un incendie par exemple.  

 

-  Pourquoi n’avais-tu pas acheté les briques ?

 

-          Le propriétaire, un jeune loup qui venait de l’hériter de son père, patron du Welkom.   Ce bistrot typique est connu dans le monde entier et fréquenté par des artistes peintres devenus célèbres comme Sommeville et Delvaux.  C’est le rendez-vous incontournable de la rive gauche bruxelloise et des étudiants de l’Académie des Beaux-Arts.   Hélas, le père Oscar, cinquante-six ans, rustre et ancien proxénète, dut avoir un moment de flou suite à l’abandon de sa maîtresse, surtout que sa propre femme, Marcelle, la mère de leur fils Francis, l’avait également quitté quelques années auparavant. Il finira par se pendre dans la cave. J’avais, de son vivant, tenté de racheter son Welkom qui le fâcha au point qu’il ne m’adressera plus jamais la parole.  Non, il n’aimait pas ce jeune arriviste, exploitant déjà plusieurs restaurants.  C’était l’époque de ma folie des grandeurs. Il s’était sûrement retourné dans sa tombe, lorsque son fils, en discorde avec sa mère et son compagnon juste à peine plus âgé que lui-même – discorde au sujet des transformations et probablement un manque de trésorerie pour ce new Welkom (grave erreur que d’avoir voulu changer ce magique lieu-dit) -   Francis vint me trouver pour me louer, moyennant un pas de porte assez faramineux, et qu’il me laissait le soin de reprendre et terminer les travaux du bâtiment.  Non, il ne voulait pas vendre.  J’exigerai donc alors un bail pour une durée minimum de dix-huit années.  Mais l’incendie fut une aubaine pour lui, car non seulement il gardera le pas de porte empoché l’année d’avant, l’immeuble serait reconstruit financé par les assurances pour lui permettre d’exploiter son propre restaurant qu’il appellera « La Belg’époque ». (le nom du Welkom, il me l’avait cédé).    Pas très courageux l’héritier, il revendra son affaire moins d’un an plus tard à un Tunisien  très travailleur  qui vendra du Couscous sous la même enseigne.  

-           

-          *Pour l’immeuble du 26, l’origine de ma petite Bergerie, qui fut vendue à mon insu en viager à Eddy Vandeweghe, ce marchand de tapis installé près de la Porte-de-Namur, qui en fera une soi-disant galerie de tableaux, nos affaires en pleine extension, ayant alors loué le numéro 28 mitoyen, j’irai négocier un nouveau bail + un pas de porte assez sérieux pour que le 28 et 26 ne fasse qu’une même exploitation : « La Chèvre Folle ».  Après l’incendie, moyennant une nouvelle négociation avec Eddy VDW, nous garderons le 26.  Ce qui fut une erreur à mon humble avis.  Jamais l’âme de la petite Bergerie y reviendra.  Je ferme la parenthèse...  Et revenons à nos Pompiers !

Le mercredi 1 mai 1985, mon fils de quinze ans et moi quarante-deux, nous sautons de bosses en bosses, couverts de boue, comme les cangacieros de l’Apocalypse, au Moto Land en Flandre orientale.  Il roule sur une 125 Honda Cross 2 temps et me dépasse bien souvent, moi sur ma 250. Normal, les fils doivent dépasser leur père et j’en suis fier.  En fin d’après-midi nous remettons les engins sur la remorque, nous nos décrassons un minimum pour ne pas saloper trop les sièges du 4X4 quasi neuf.    Sans savoir pourquoi, je me sens soudainement nostalgique, et sens des larmes couler de mon visage.   Qu’est-ce qui pouvait me rendre triste ?  C’était une belle journée avec mon gamin de plus en plus performant.  La joie pour un papa !  Et une bonne fatigue.  Le moto cross est un sport très physique et suivi d’une bonne douche tiède à la maison, c’est l’extase...surtout quand la tendre épouse vous a concocter un délicieux repas.  Cependant je me mets à repenser à cette fin d’après-midi au Moto land.  Qu’est-ce qui avait pu me rendre mélancolique ?   Autre petit moment de détente devant la télé et arrive la nouvelle aux Infos de la RTB : rue des Sols deux pompiers morts victime d’une fourgonnette piégée par les C.C.C.  Le lendemain en gros titre dans le quotidien le plus lu à Bruxelles : Encore des travailleurs assassinés, signé Y. Toussaint.  Je trouvais ce titre assez maladroit et opportuniste.  Le soir, Hélène et moi dinions au resto Paul et Virginie rue Defacqz de mon frère cadet. On l’appelle Polo, mais c’est bien lui le Paul de l’enseigne (Virginie, c’est sa belle-fille).   Songeur, le drame de Karel Van Marc et Marcel Bergen ne quitte pas mes pensées.  C’était peut-être eux qui m’avaient sauvé in extremis quatre ans auparavant de la Chèvre Folle quand le plancher s’effondra suite à l’incendie. Soudain, sur la nappe en papier me vinrent ces vers: 

Vous n’étiez pas de simples travailleurs

Vous étiez des héros

Hommes d’honneur face à l’horreur

Luttiez sans mot

La vie des autres ou la vôtre

Mais votre vie, c’est un peu la nôtre

 

 

Au moment des funérailles à la Basilique de Koekelberg avec Italo, le président de l’ASBL de l’Îlot Sacré, nous déposerons une double couronne avec ce texte signé Îlot Sacré.  Je fus assez surpris de le voir reproduit dans le Soir Illustré avec ce commentaire du rédacteur : le porte-parole de la Belgique.   Plus tard encore, j’apprendrai par un pompier musicien lui rappelant cette anecdote, qu’à la rue des Sols il y avait une stèle commémorative avec mon poème.  Je m’empresserai pour aller la voir...Elle n’y était plus.

samedi 14 août 2021

 

Où et quoi et comment faire ?

Des lamentations ?  Oui c’est le premier mot qui me saute à l’esprit, et sûr que ce serait une erreur d’en rajouter encore sur la question de l’actualité qui nous offre une image de fin du monde ; plus particulièrement – laissons la Covid en suspens pour une fois - au sujet des records de température qui frisent les 50° C. dans des régions censées être fraîches ; et qu’à ces dérèglements climatiques qui embrasent la Turquie et  la Grèce  - pour ne citer que nos régions européennes – en Kabylie , paraît-il que les incendies  qui la ravagent auraient été causé par une bande de pyromanes, - sans parler de la flore et de la faune, il y aurait plus de soixante-dix victimes à ce jour. Oui, nous constatons qu’à l’inconscience humaine qui accentue inexorablement par son empreinte carbone le réchauffement de la planète s’y mêlent des actes volontaires et criminels de certains de nos chers contemporains.  Pourquoi ? Ne disposons-nous pas pourtant de cerveaux semblables ? 

C’est peut-être justement par cette similitude que le bât blesse...que des frustrations apparaissent et engendrent quelquefois de la haine (Pr. Abel et Caïn).  Mais jusqu’à s’en prendre aux forêts ! La folie de ces mal aimés n’aurait donc aucune limite ? Et qu’alors des femmes et des hommes dotés d’amour et de courage se révèlent et nous réconcilient avec le genre humain, pour ne citer qu’eux : les Soldats du feu.   Ainsi évoluerait le Monde, cette fameuse dualité entre le Bien et le Mal, indissociables !

On célèbre en ce moment les funérailles du Père catholique   Olivier Maire, assassiné le 9 août dernier (tiens ça me rappelle le jour anniversaire de cette deuxième bombe atomique, baptisée :  Fat Man, larguée sur Nagasaki en 1945, trois jours après Little Boy sur Hiroshima !).  Pourquoi cet acte fou de ce quadragénaire, Emmanuel Abayisenga, ex policier ressortissant du génocide du Rwanda, réfugié en France, mis sous contrôle dans un hôpital psychiatrique suite à l’affaire de l’incendie en 2020 de la Cathédrale de Nantes; mais remis en liberté depuis ce juillet jusqu’à son aveu en se présentant spontanément au bureau de police en tant que meurtrier de l’ecclésiastique ? Et voilà, dans la confusion des causes et effets, de nouveaux événements surgissent, dont se nourriront les Médias, le Politique et parfois l’Artistique ...où Martyrs et Criminels sont au-devant de la scène.   

Hommage aux Soldats du feu

Ce samedi 12 janvier 2019 c'était à Paris   rue de Trévise, pour Simon  et Nathanaël ..et un 1 mai 1985,  c'était à Bruxelles rue des Sols pour Karel et Marcel...et tous les autres





Vous n'étiez pas de simples travailleurs
Vous étiez des héros
Hommes d'honneur face à l'horreur
Luttiez sans mot
La vie des autres ou la vôtre
Mais votre vie c'est un peu la nôtre

jeudi 5 août 2021

 Où en étais-je ?

Face à l’immensité

Des besoins de la cité

Là le cœur est second

Loin derrière la raison


  Je n'ai que dix-huit ans (face B)

Ah oui ! 1986 :   le resto du cœur installé au deuxième de cette tour mitoyenne à l’arrière de la Bergerie et du Marenostrum, achetée à vil prix ; la farandole « Alleï Alleï Bruxelles » avec nos convives (bien Brusseleer des Marolles) pour la chanter et l’enregistrer en vue d’un 45 T. vinyle – question de ne pas nous quitter après ces trois mois d’hiver,  sans ce petit souvenir en signe d’adieu grâce au disque que j’offris  à chacun d’eux ; qu’il fallait une face B et que je reviendrai rapidement avec une nouvelle chanson « je n’ai que dix-huit ans »  créée la nuit pour satisfaire la demande d’Alan Booth qui s’était chargé de l’orchestration. 

-         -- Pourquoi ce titre, tu en avais quarante-quatre ?

-         -- Je m’étais glissé dans la peau d’un de ces jeunes qui très discrètement, le regard en peu éteint, venaient se réchauffer au-dessus du bol de la soupe providentielle.  Généralement des toxicos.  L’un d’entre eux, une petite rouquine de dix-neuf ans, Dominique, si je me souviens bien, n’hésitait pas à nous venir en aide pour la vaisselle et le coup de balai final.  Une certaine confiance s’était établie à la longue   et elle m’avait avoué son addiction et qu’elle ne croyait plus possible, vu les dégâts dans son cerveau, à une quelconque réadaptation pour affronter son destin de jeune femme. 

Sur le ton de la rigolade je lui lançai : « Mais ma petite, nos neurones sont des extraordinaires petits soldats qui se régénèrent continuellement.  Fais leur confiance, tu peux t’en sortir.../... »  D’apercevoir alors dans ses yeux cette petite lueur d’espoir fut l’un des meilleurs moments de cette période où je repris la guitare.  Dix-huit ans, c’était aussi les miens quand nos parents se séparèrent.  Quelques arpèges et un petit poème et ce nouvel ami Alan Booth super doué pour les arrangements et voilà :  


Après vingt ans de mariage, nos parents se séparent (1960), je ne retournerai plus à l'Athénée d'Ixelles après les vacances de Pâques finir mes Humanités.  Conclusion, je mettrai plus de quatre décennies à mieux comprendre - et encore avec beaucoup de manques - ce que j'aurais pu apprendre en dix fois moins de temps à l'Université. 



                                  Je n'ai que dix-huit ans**

Je n’ai que dix-huit ans
Dans ce combat de mille ans
Pour calmer cette révolte
J’ai besoin d’amitié

Méprisé rejeté
Avant de naître orphelin
De l’amour désinvolte
D’un couple sans destin

Plus d’amis plus d’études
Mon diplôme la solitude
Plus de famille  une vie rude
Sera mon premier prélude

Chacun a droit à l’amitié
Et je trouverai ma destinée
Pour vivre l’Éternité
Le vent la mer et le soleil
Nous porteront vers l’Éternel

Face à l’immensité
Des besoins de la cité
Là le cœur est second
Loin derrière la Raison

Compagnons de la rue
M’ont trouvé ingénu
M’ont promis beaucoup d’or
C’est un sort qui dévore

J’ai cherché la Lumière
Parcouru mers et terres
Pour trouver enfin nu
L’Amour m’est apparu*

De cet amour appelé Soleil
Dix mille enfants au cœur si pur
Qui même aux yeux de la Nature
Feront en sorte qu’elle s’émerveille
Car notre amour est éternel

Un clic pour écouter cette chanson

Je la dédie à Jean-Baptiste de la Salle et à Don Bosco


Ah oui,  que je suis fier sur ma Lambretta 125 cc ! .  La joie aussi des petits frères pour des  tours,  derrière sur le scooter,  dans le quartier!


Année 1960 rue Francart à XL (près Porte de Namur).  René (20 ans) l'aîné de notre fratrie prend la photo - on n'aperçoit pas le restaurant de notre mère, la Flambée au 24 juste en face, où tous les mardi midi se réunissaient, dans la salle de banquet au premier étage, le FDF (Front démocratique francophone - Parti politique dominant à Bruxelles à l’époque, avec Madame Catherine Spaak, la Présidente.

** Pour la petite histoire en remontant à un certain mercredi 19 avril 2017

Fin de matinée, dans ma voiture face à la station  ferroviaire de Marloie (près de Marche-en-Famenne), j'attends Charlotte à la sortie de la gare.   Elle se rendait régulièrement pendant deux ou trois jours à Bruxelles en visite chez son fils, surtout que ce dernier venait de contribuer à sa plus grande joie qui l'avait un peu rendue gaga (bien que jamais je ne lui en fis la moindre remarque)  d'un charmant petit garçon  Lucas qui allait maintenant sur ses  trois ans. Pour passer le temps, je glissai un de mes CD dans le poste de radio.  Justement cette chanson "Je n'ai que dix-huit" passait en boucle et songeais en écoutant la fin : 

"J’ai cherché la Lumière
Parcouru mers et terres
Pour trouver enfin nu
                                                     L’Amour m’est apparu"

que Charlotte était cet amour que j'avais cherché toute ma vie. Trois jours auparavant, nous nous embrassions en nous séparant     comme deux amoureux sur le quai du départ.  Son retour fut curieux,  elle avait l'air énervée.  Que s'était-il passé durant ces trois jours à Bruxelles? Le samedi suivant elle disparut soudainement profitant de mon absence de quelques heures occupé à réparer une  douche du bureau fiduciaire à Bierges  de mon neveu Jean-François  - Eh oui, j'arrondissais  mes fins de mois de retraité sous le label officiel "Tonton nettoie"!; à quand les tontons se donneront la main tous ensemble pour nettoyer la planète? C'était là l'idée initiale qui m'avait décidé,  en commençant par nettoyer les bureaux des redresseurs de compte - .

  In fine Charlotte ne sera donc pas l'amour de ma vie, mais de ma fin de vie. 
    

mercredi 4 août 2021

 Correspondances suite un mon précédent blog

P. Di.,
lun. 2 août 20:06 (il y a 2 jours)
Continue à écrire Georges … On apprécie ton écriture tant sur la forme que sur le fonds

P.

Le 2 août 2021 à 19:51, Georges Froès <g.salles.froes@gmail.com> a écrit :
Merci pour ces précieux encouragements...celui du pédagogue, bien sûr, mais pas que..

Cr.V.

2 août 2021 21:04 (il y a 2 jours)

À moi

Mais non !? « Qui c’est celui-là !? …Mais, 

C’est ce cher Georges et sa plume talentueuse   !?

C’est un gars bien, une plume alerte, un vieux compagnon mélodieux…Et toujours, dans notre cœur, éternellement sympa !!

Christ...

Et ses amitiés 

 

Ma réponse :

 

Mon cher C., 

 Que de belles flatteries ...Tu serais donc l'exception où tout flatteur vit au dépend de qui il flatte, vu que t'es dix fois, non cent fois plus riche que moi - ce qui ne serait qu'un détail dans cette amitié qui nous a toujours lié - mais tu restes surtout un exemple d'être le patriarche d'une famille harmonieuse que tu as pu, avec D., ton épouse, préserver. (Sans intention de flatteries...bien que...j'espère toujours te convaincre à l'élaboration (à deux on devient quelqu'un) de quelque chose à créer ensemble : "un Grand Œuvre", qui sait.

 L'amitié a toujours été l'une des résultantes de cette complicité des hommes entre eux pour évoluer.

 Parce que, cher ami éditeur, toi comme moi sommes témoins de ces grands bouleversements de la planète.  Aurions-nous un droit (ou un devoir) d'aînesse à participer aussi à transmettre ? 

 

Quelle sera ta réponse ?  (Le silence peut aussi en être une.)