mardi 17 juin 2025

 « Les choses sont sans espoir ?

Pourtant {...} déterminés à les changer »,

Puisque tu l’avais si bien écrit, cher Francis Scott Key  Fitzgerald, prophète sans le savoir puisque disparu avant (en 1940)  de l’ignominie des Nazis ...La guerre, la guerre !  Nous y voilà à son éternel retour, comme dirait Nietzsche...L’Iran maintenant !  Aussi, faisant partie, je l’espère, de ces gens déterminés, je me répète...Mais finalement, ça devient lassant, n’est-ce pas ?   

Pauvres de nous, ces hommes que nous sommes, dominés par :

Orgueil, fric et panique

 Sous des airs démocratiques

Mais sont les trois tyrans

Qui perturbent notre temps !

 

Et pour la xième fois :

La Valse des missiles

Un clic sur ce lien pour écouter la chanson

Arrangements : Alan Booth  

Les petites guerres de Babel auraient pu être risibles

Le Coran ou la Bible au fond c’est le même missel

Mais le fanatisme odieux jette de la poudre aux yeux

Comme on ne voit plus rien est-on encore humain ?

Maintenant des missiles se lancent sur des villes

C’est quoi ces missiles qui tombent sur les villes ?

 

Refrain :

La Valse des missiles cadence la ville

Même si c’est à trois temps se compte en mourant (bis)

 

Lorsqu’on se réfère à un parti lié

On perd quelques frères faut-il les tuer ?

Souvent avec grâce on reconnaît l’erreur

On sort de l’impasse en écoutant son cœur

Mais quand on est tenace n’osant perdre la face

Relations de grimaces, bonjour les angoisses !

 

De nobles militaires nous protègent du dehors

Et d’autres en manque de guerres, en dedans font des morts

Menacent qu’ils prolifèrent pour que marche l’exode

Sont surtout solidaires aux usines d’armes qu’ils rodent

Certains de ces travailleurs ont parfois des coups de cœur

Ils déposent le fusil quand de jeunes filles défilent

Refrain B

Quand valsent les missiles (il) vaut mieux ne pas être une fille

Ça viole en moins de temps qu’une valse à trois temps (bis)

 

Étrange petite planète du monde des affaires

Bien des hommes s’endettent pour le métier de la guerre

Et d’autres font la fête liquidant leurs surplus

Enfin ça réveille l’Histoire évolue

Orgueil, fric et panique sous des airs démocratiques

Mais sont les trois tyrans qui perturbent notre temps

 

Refrain C

La valse des missiles cadence la ville

Et toujours à trois temps pour que comptent les marchands

La valse des missiles cadence la ville

Mais comptez vite, comptez vite, il ne reste presque plus de temps

samedi 14 juin 2025

 

Kai ta hetera 

Pour parler comme les anciens Grecs, l’ancêtre du « etc. », à savoir : « Kai ta hetera » signifiait « ...et d' autres choses ».

Réflexion, suite à un épais bouquin qui, depuis des années, se languissait tout en haut de ma bibliothèque, quasiment inaccessible.   Enfin, je m’étais décidé à le lire, intrigué par ce titre de roman : « L’Évangile du fou » de la plume de Jean-Edern Hallier.  Roman assez déroutant effectivement de ce journaliste écrivain, très polémiqué sur les plateaux de télé du temps au Pouvoir de celui qu’il considérait comme un traître : le Président François Mitterrand.  Hélas, Ô ingratitude de ce soi-disant ami devenu président, aussi noble que fut sa mission, celui-ci l’avait écarté du système gouvernemental, alors qu’il l’avait aidé à gagner les élections présidentielles face à Valéry Giscard d’Estaing ! Rien d’étonnant qu’à la première occasion, ce prolifique auteur, – on se venge comme on peut -,   informera le grand public de l’existence secrète de la Mazarine, fille illégitime du grand chef de l’hexagone à l’époque... Ce qui accentuera évidemment l’inimitié entre l’Homme du Pouvoir et cet autre homme de l’Info...Donc, comme dit plus en amont:  un écrivain très « polémiqué » !

  Bien que l'on soit un peu vacciné après avoir lu du Céline et du Philippe Roth,  la surprise ne manque pas en parcourant cet inépuisable verbiage  littéraire,  manuscrit de sa mère morte, comme il le répète souvent... Mère qu’il prétendait ne pas aimer, mais où l’on perçoit, en parcourant les pages, l’intensité du chagrin de ce fils doué pour lancer les équivoques en parlant d’elle...Qu’elle fut une grande amie de Saint-Exupéry...qu’il est question d’un Charles de Foucauld, l’aristo dépensier, devenu saint...d’un Laurence d’Arabie... Et, à chaque fois, au lieu du simple et court « etc. », si pratique pour le narrateur, ce Hallier des mots, pour clôturer ses énumérations, usait du « HEC Cetera » à gogo... Que, in fine, pour en avoir le cœur net, je consultai Wikipédia, qui du latin « et Cetera » me conduira au grec de « Kai ta hetera » (signifiant :  et d' autres choses). Effectivement, il me semblait raisonnable de passer à autre chose.  

 Pas très jojo mon blog du 12 juin dernier au sujet de ce "surveillanticide" à Nogent, qui vient de blesser encore une fois, au plus profond de sa chaire, le corps de l’Enseignement...Non pas que je veuille minimiser la douleur,  suite à l’acte meurtrier...Je prie pour cette jeune mère de famille qui s’est trouvée là au mauvais endroit et au mauvais moment sur le chemin d’un adolescent au « cerveau fragile* », frappé de démence assassine.

 * Allusion au sujet des kamikazes, anges de la mort, de ma complainte « Je t’aime mon enfant » qu’aurait pu, avec un peu d’imagination poétique, prononcer la « Mère Patrie ». (Voir blog précédent).

 Cet autre chose dont je voudrais parler ?  C’est ce magazine de France 2 du mardi 10 juin dernier : Urgence Océan...un sommet pour tout changer ?  Les présentateurs Léa Salamé et Hugo Clément demandent des réponses au Président Macron qui expliquera pendant plus d’une heure la position de la France et ses engagements pour l’avenir de la Planète et plus particulièrement des Océans. Autour de cette grande table de conférence, nous remarquerons la présence de la navigatrice Isabelle Autissier, le spationaute Thomas Pesquet (au-dessus de la stratosphère, la dégradation des mers est plus visible, nous affirme-t-il) ; plus bas, pour les fonds marins, nous écouterons également le plongeur explorateur Laurent Ballesta (ex équipier du Commandant Cousteau) ; et encore pour le Nord extrême et son opposé,  le Sud Antarctique, ainsi que les altitudes montagneuses qui dégèlent,   la glaciologue Heïdi Sevestre, HEC Cetera*.

  *Qu’il aurait pu écrire ce cher Jean-Edern, s’il vivait encore.  (Hémorragie interne, rue Mermoz à Deauville le 12 janvier 1997...peut-être une mort suspecte à 61 ans). Ennemi juré d'un Bernard Tapie, et et aussi son dernier livre : L'Honneur perdu de François Mitterrand en février 1996. Ce qui suscita des rumeurs quant à sa mort à bicyclette, victime d'une crise cardiaque) ?

 Je rappelle aussi le passage rapide du capitaine Paul Watson, défenseur des baleines qui fut privé de liberté au Groenland pendant près de trois mois.  Heureusement le vert pays (qui est de moins en moins glacé de blancheur arctique) ne cèdera pas en final à satisfaire la requête du Japon, qui l’avait condamné à de lourdes peines de prison.  L’ancien membre fondateur du mouvement Greenpeace a obtenu l’asile en France.  Moment chaleureux que cette rencontre inopinée entre le Président des Français et ce baroudeur des mers.

 Rien qu’en Méditerranée, nous signale Isabelle Autissier, se déverse à la minute 32 mille bouteilles en plastique ;

Et que dire au sujet de ces nouveaux projets « Deep sea Mining » que lancent les USA et la Norvège en vue d’exploiter les fonds marins et le fleuve Amazone, pour   extraire des terres rares et des minéraux précieux, nécessaire à la fabrication des nouvelles batteries pour, entre autres, les véhicule électriques (non polluant ???)

 Et encore,  puis-je vous faire part de  toute mon admiration pour ce jeune Polynésien, Titouan Bernicot?   Lutteur acharné à la régénération du corail dans ses îles paradisiaques, avec un certain succès...Non, un succès certain !   

En conclusion de cette émission, nous le savons, mais nous le rappelle Léa Salamé :  

 Chacun de nous doit y mettre du sien, n’est-ce pas ?

Comment ?  Par la raison et le bon sens que s’évertuent les observateurs et les scientifiques, les experts d’inculquer aux masses consommatrices ...mais encore atteindre la psyché, l’ADN de chaque Individu qui la compose...

Aussi par le cœur, le rôle d’une chanson :   

Petit rappel:

« On assiste à l’effondrement des océans en direct » constate le chercheur Olivier Adam (Sorbonne/CNRS), qui souligne qu’au rythme actuel, « il n’y a aucune raison qu’il reste des cétacés dans les océans d’ici quarante à cinquante ans ».

(GoodPlanet Mag du 27 mars 2024).

Ah oui aussi,  ce rapport de  la scientifique Véronique Lesage (trouvé sur le Web)!

Les baleines agissent comme une pompe qui remet en circulation le poisson et le zooplancton ingéré en profondeur à la surface sous forme de matière fécale riche en azote. Ces nutriments sont essentiels à la production primaire de l'écosystème marin. Les baleines sont des sentinelles de la santé des milieux marins.


..ET pour la énième X


PM:  Échouage de quatre cachalots à Coxyde (Belgique).
Novembre 1994.





Cliquez ici pour écouter cette chanson

Ne gâche pas l’eau des Cachalots

Histoire morbide / En novembre à Coxyde
Sur les plages / Une foule rendait hommage
À quatre cachalots / Sortis de l’eau
Des mâles c’est bizarre / Est-ce par hasard ?
Et je pense
Ne gâche pas l’eau des Cachalots

Je me dis aussitôt / Ça va faire mal à Cousteau
Terre qui pleure / Ses mers qui se meurent
Je pris mon auto / Pour voir ces baleines
Mais vingt kilomètres de bouchon / Pas de veine
Et je pleure
Ne  gâche pas l’eau des Cachalots (2X)

Ça ne fait plus rire /  Qu’une baleine puisse dire
C’est assez / et se cache à l’eau
Pour parler de veine / Je pense pipe-line
Celui de la Taïga / Bonjour les dégâts !
Et je gueule
Ne gâche pas l’eau des Cachalots

J’avais l’intention / D’écrire une chanson
C’est ma façon de bénir ces géants
Que ça rappelle que l’eau des océans
Se ronge comme notre sang
Et je crie
Ne gâche pas l’eau des Cachalots

Mais en venant les voir j'avais mon clebs infernal
Je n'ai plus qu'en mémoire cette odeur  tombale 
Hurlant comme  loup devenu fou
Cette vue insolite l'a rendu triste
Et je hurle
Ne gâche pas l'eau des Cachalots


De ces Cachalots sortis de l’eau / Ne reste que l’image
Comme une menace / Ils meurent en grimace
Étrange message / Aux habitants des terres
Pour protéger la mer des Cachalots

N’gâche pas l’eau des Cachalots  


N’gâche pas l’eau des Cachalots

jeudi 12 juin 2025

 

Et toi chère Françoise Dolto, qu’en penses tu de ces adolescents qui tuent ?

 Ah oui, les discours politiques vont bon train en ce moment !  « Il faut, il faut...plus de ci, moins de ça et, blablabla, etc. »

 Mais du manque d’amour, je ne crois pas avoir entendu ou lu quoi que ce soit.  N’est-ce pas là que le bât (ou le couteau) blesse (ou tue) ?

Oui mais, cet adolescent au couteau, puisqu'on reçoit quelques nouvelles infos : une surveillante l'aurait réprimandé parce qu'il embrassait une fille...ce qui l'aurait rendu fou? Il imaginait  sans doute dans son monde virtuel que les pulsions amoureuses soient parfaitement légitimes.  Cette réalité brutale, de la garde institutionnelle,  le ramène d'un coup à la réalité du système coercitif où,  hélas,  partout dans le monde, il ne voit que haine et vengeance aveugle... Et voilà, une victime de plus...Non, deux!

PR. Issue du drame du Bataclan qui nous avait marqué à jamais,  cette chanson  :

                                                        Je t'aime mon enfant...

Les jeunes   souffrent et s’entretuent à coup de marteau... Et, l’I. A., pourra-t-elle régler ce problème ahurissant ?   Selon le philosophe Éric Sadin, « rien n’est plus urgent de garder vivantes les institutions où s’élabore la vie, qu’il s’agisse des écoles, des parlements ou des tribunaux » ...Et moi, simple homme de la rue, puis-je ajouter : le maintien des familles, du couple parentalet les « je t‘aime mon enfant »

PR...Ce n'est pas très ancien, ces  kamikazes qui nous  terrorisaient...  quand j'écrivis cette chanson:

Amour  amour Je t’aime mon enfant

Complainte


Combien d’enfants  crient     Au manque d’harmonie
À Chacun sa manière      D’exprimer sa  prière
Pour  tous ces drames extrêmes     J’en appelle au Suprême
Amour … Amour …Amour
Ô toi, dans ta souffrance         Qui n’vois que de la haine
Devenir une bombe humaine      Ne brisera pas la chaîne
La renforce au contraire         Nous sommes tous des frères
Amour … Amour …Amour
De l’inconsciente colère      N’sois pas l’bouc-émissaire
Jamais l’âme d’un martyr         N’a voulu détruire
Ne fais pas sans savoir        Le jeu du désespoir
Amour … Amour …Amour
Par quel esprit retord     Au nom de Dieu des hommes
Quelque peu fragiles     Défient les évangiles
Métamorphose en somme       En ange de la mort

Comment vont réagir      Les États souverains
Les justes vont s’unir        Pour protéger le Bien
Instauration de lois        Liberté en émoi
Amour … Amour …Amour
Et toi et tous les p’tits       Qui perdront leur patrie
Elle est comme une mère       Qui chanterait cette prière
Par ces mots te berçant :    « Je t’aime mon enfant »
Amour … Amour  je t’aime mon enfant.


Arrangements Alan Booth
Duo avec Joëlle Neef



 

lundi 9 juin 2025

 

En ce Lundi de Pentecôte, et que hier encore, je rappelais ce poète disparu, Marcel Ginion, (opération du Saint Esprit qui sait s’Il ne me tombe pas à l’instant sur la tête ?)

En fait, ce fut grâce à son poème « Marie-Madeleine ».   Il m’était venu l’idée de le chanter... de là naquit ce lien complice qu’on appelle : amitié.

 

Petite recherche dans Wikipédia où je viens de lire :

 

Les Évangiles divergent quant au fait qu’elle ait effectivement assisté à la crucifixion, et l’absence de traces de son passage sur Terre a laissé le champ libre à l’imagination des artistes.../...

 

« Le nom de Marie Madeleine résonne profondément chez les nombreuses personnes qui ont l’impression que leurs voix et leurs histoires ne sont pas entendues ou valorisées, {.../...}

 

Aussi, très bonne idée l’ami Marcel... et voilà pour te servir :


Marie-Madeleine

(Poème de Marcel Ginion 1917-2005)

 

Cliquez ici pour écouter cette chanson

Grâce aussi à  Jean-Marie Dorval pour les arrangements

Et tu fus la plus belle, Marie-Madeleine

Comme un fruit défendu d'un superbe limon.

Comme un très beau péché dans tous ceux que l'on traîne,

Comme un pieux mensonge après les grands sermons.

 

J'ai brûlé mon visage à tes seins de prêtresse

Colporteuse d'amour sur les chemins de Dieu

Et j'ai bu le calice de ma folle jeunesse

Sous le reflet changeant de l'éclair de tes yeux.

 

Tu étais du mélange de silice et de glaise

D'une argile craquée au grand feu des maudits

Où s'accouple l'ivraie et les blés de Genèse

Sur les Terres brûlantes de l'espace interdit.

 

Pauvres amants perdus dans le piège du monde

A ton corps de poussière se confient tout haut

Dans le gris des matins aux lueurs vagabondes

Ils repartent transis avec les chemineaux.

 

Marie-Madeleine dans ta chambre enfin close

Si ton âme s'inquiète près du vieux chandelier

Ne te crois pas coupable de l'épine des roses

La faute en est aux dieux de nous avoir créés.



Cliquez ici pour écouter cette chanson

samedi 7 juin 2025


Hommage à Marcel Ginion

Voilà cher Poète disparu,  depuis ce six juin 2025, j'ai enfin l'âge que tu avais lorsque  tu m'écrivais ces quelques mots, cette invitation à mettre en musique certains de tes poèmes dont celui que le débarquement en Normandie t'avait inspiré 


*   " "Aux Bouchons", 
sis rue de la Source au cœur de la ville de Wavre, chef-lieu de la province du Brabant Wallon, vibrait un petit bar/bistro/Resto,  exploité par mon frère Jean-Luc  dans les années 90.   

je songe à ce poète wallon disparu:   Marcel Ginion qui de son vivant, m'avait  considéré comme   un ami. 

 Aussi ce tout dernier enregistrement, avec juste ma guitare et  Françoise Massot à la contrebasse ...  qui clôturera en 2017 ma carrière d'auteur/ compositeur/interprète.

  Mystère sans doute de l'alchimie des esprits! 

 Ce champ endormi au crépuscule d'une vie,   qu'il faut parfois labourer... 

 Hommage à Marcel Ginion,

Oui, au nom des démocraties, face à la botte nazie,  il y aura  81 ans, en 1944,  eut lieu ce débarquement en Normandie... et ce  poète wallon avait écrit:

Françoise Massot à la contrebasse



Il ne faut plus qu’on meure


Avec cette promesse que je lui fis du temps de son vivant : 

«  - Oui  je mettrai ce poème en musique ! » 

À l'appel du poète qui me confia ses vers
M'est venu cette complainte pour chanter sa prière

E min                   /   descente par ½ ton
Il ne faut plus qu’on meure dans l’éclair des orages
A min                   /                   / A min       / B
Mais que les fusils pleurent sous le sable des plages

C                                 / B                               /  E
Il ne faut plus qu’on prie dans la saison d’enfer
C                                 / B                               /  E
Pour les noyés pendus aux pierres des falaises
C                                 / B                               /  E
Que des galets charrient sur un tapis de glaise
C                                 / B                               /  E
Pareils aux bêtes mortes du cirque de la mer

Il ne faut plus vieillir dans la désespérance
Comme les vieux de Brel avec leurs doigts bossus.
Sous le pont des clochards écoute la romance
Du musicien aveugle semblable à un Jésus.

Au brasier du soleil choisis le temps des roses
Demande à l’arc-en-ciel le juste prix des choses.
Alors flambe ta vie comme on flambe l’amour
Mais efface les jours du cadran des folies.


Et que ta chair s’embrase aux blues et aux tangos
Des nuits blanches du jazz dans le chant des saxos.
L’oriflamme d’espoir habille la prêtresse
D’un éclat de tendresse échappé d’un miroir.

Majestueuse et belle dans son habit sacré
Tu verras son pouvoir sur l’encens des prières
Tu verras son sourire au bar des vanités
Tu la verras pleurer en fermant tes paupières.

mercredi 4 juin 2025

 "Qui sauve une vie, sauve le monde entier"  ...extrait de la Thora.   On en est loin;  N'est-ce pas? 


Et permettez moi d'ajouter : " Qui tue une vie, tue le monde entier!"

dimanche 1 juin 2025

       Petite récapitulation pour ce mois de juin où (pour moi, né un 6 juin,) tout a commencé...


Dilemme ...Si ce n’était que...Non, trilemme ...et plus encore !

 

Des chansons, un bateau, l’amour d’une femme...Et les enfants dans tout ça ?

Ne resterait il que les lamentations d’un octogénaire qui remercie néanmoins Dame nature, qu’un Spinoza ne contesterait certainement pas, d’avoir gardé la mémoire et tracer ces lignes sans vraiment savoir pourquoi et pour qui ?

                                                              Écrivons, écrivons...Nous verrons bien où cela me mènera !    Oui, le nous et la première personne dans une même phrase...Curieux !  Dites moi Docteur ?  Serait-ce d’abord ce fameux dilemme : « les autres et moi » ou « Moi et les autres », ou encore « Moi ou les autres ? » ...Mais aussi cette impitoyable ego qui souvent se retrouve en tête de course : « Moi et rien que Moi ».  Les autres s’en foutent et moi aussi, je m’en fous des autres !  Chacun chez soi...Mais alors, ce point de départ, la clé quoi... de l’origine...Non pas des espèces, mais bien de ce fameux « Au  commencement était le verbe » bien avant un Darwin quasi contemporain de l’évolution des Hommes qui viennent de déléguer leur intelligence à des machines... que, dès lors, des Socrate, Confucius, Jésus (bien que Lui non...) Descartes doivent se retourner dans leur tombe...Bah, je laisse ce genre de réflexions aux chaires universitaires qui planchent certainement encore sur ces vérités éthiopiques d’un Foucault !  Communiquer par l’écriture avec soi-même ?  Pas bête ce Michel, ça marche ! Aussi, cher moi-même, je continue et persiste dans cette conviction :  toute ma p. de vie ?  Que des mauvais choix !  

 Commençons par les chansons.  Elles m’ont mené où ? Les seules fois où j’ai gagné ma vie, c’est quand je chantais avec ma guitare les complaintes des autres, à pas encore vingt ans, sur les terrasses de la Côte d’Azur. Les miennes... ?   Elles m’ont ruiné...entraîné dans une forme d’obstination, je persistais aveuglément jusqu’aux portes du château* que n’étant pas Kafka, je n’arriverai jamais à franchir.  Lionel Jospin, alors Premier Ministre, m’avait bien remercié pour mon album Mururoa déposé en main propre à la sentinelle de garde à Matignon...Une supplication pour stopper les essais nucléaires sur cet atoll.  Ce n’est certainement pas grâce à ce rock lyrique que le 27 janvier** 1996, sonnera le glas de la dernière explosion atomique française dans le Pacifique. Ah oui, que je m’entourais de bons musiciens et arrangeurs pour qu’au studio d’enregistrement   des prises masters accouchent, mais ce ne seront que des prématurées sans vie, qui ne seront jamais acceptées par les maisons de disques.  Aussi, je produisais moi-même, sauf pour justement l’album Mururoa, cité en amont, grâce à Hebramusic.  Hélas, ce disque fut boycotté en France, vu ma critique sur le nucléaire !   Des dizaines de carton de ces CD encombrent toujours les locaux de l’éditeur musical de la rue Saint-Christophe à Bruxelles !

Quand un certain Ivo Livi, dit Yves Montand, me téléphona un soir*** de janvier 1991, il aurait mieux fait de s’abstenir.  M’encourager à ne jamais abandonner...dire que j’avais du talent ...lequel ?  Martine, une ex compagne, - mais repérée par Claude François avec laquelle il partagea certaines de ses nuits, lors de ses passages à Bruxelles ; ce que j’appris inopinément, quand ce fut avec moi qu’elle les passa (même la journée) ...Bigre trente ans déjà, entre 94 et 96! -, m’avait lancé : « Si t’avais du talent, ça ce saurait ! ».  Voilà la vrai de vrai vérité !

 

*Palais de Monte-Carlo

Stéphanie de Monaco, trois minutes avant l’Eurovision de la chanson en 1987 (opportunité oblige), face aux caméras de télévision, se fait filmer pour présenter son dernier titre « Fleurs du mal ».  Cette scène eut lieu devant la façade du Marenostrum, un de mes restaurants, au 20, Petite rue des Bouchers.

Pour la petite histoire, Charles Baudelaire l’auteur de « Les fleurs du mal » vécut dans ce quartier.

Du coup, j’avais composé « Une jolie Princesse dans ma rue ».  Album terminé, je suis allé à Monaco pour l’offrir à la famille princière.  J’ignorais que dans cet accès vers le château les motos sont interdites et je fus arrêté par deux motards en uniforme.  J’explique le but de ma visite.  Ils me prieront de les suivre jusqu’au poste de police. Deux heures de garde à vue, photos de face et de profil avec un numéro comme un suspect, empreintes digitales...pour enfin repartir bredouille.  Merci, très sympa votre accueil Votre Altesse !

Mon sentiment, vous voulez que je vous dise ?    Là-bas dans ce palais princier on veut que s'efface - et certainement Stéphanie la première -  l'image de celle qui avait tout pour arriver à rien, selon certaines méchantes critiques. Ma chanson faisait ressurgir un passé.  Et bien, faisons le rejaillir ce passé pour rétablir cette foi divine de  cette princesse monégasque.   Pour ne pas pleurer sa mère disparue, chantait elle  en public, - hors de son château - et même jusqu'à ma porte ?  N'était elle pas animée par la grâce ? (Concept voulu, bien entendu en référence à celle qui lui donna le jour !).  Pour moi, un signe, un appel auquel je me devais de répondre.  C'est alors que je décidai de tourner le dos à la boutique (mes restaurants).       

 **27 janvier...était ce voulu cette date anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz en 1945 qui marquera la fin de la Shoah ?

 ***La nuit du 4 au 5 janvier 1991, j’avais déposé à Saint-Paul, dans la boite à lettre d’Yves Montand, une K7 avec deux chansons : « Un Homme c’est naturellement bon », et « Halabjã », (ville kurde en Irak gazée sous l'ordre de Saddam Hussein, le 16 mars 1988, qui avait entraîné la mort de toute la population ; et un poème que je venais d’écrire cette nuit sous le titre « Il n’y pas d’ordre pour faire la guerre ».  Nous étions à la veille de l’Ultimatum du 15 janvier lancé par les USA contre l’armée irakienne qui avait envahi le Koweït.  On craignait une troisième guerre mondiale...Aussi,  je nourrissais l’espoir que le célèbre comédien et chanteur, puisse interpréter la chanson, ce cri :  Halabjã qui terminait par « Arrêtez ça !».  Quelques jours plus tard, de retour à Bruxelles, vers 19 ou 20 h.  la sonnerie du téléphone. Une voix chantante à l'accent du Midi, me demande à parler à Georges Salles...Ici Yves Montand...Waouh !  Le célèbre chanteur  me déclara " ne plus chanter, mais que moi, je ne devais surtout ne pas abandonner".

 Vous voyez où ça m’a mené ???...et pas qu'à moi!!!


Tiens, et si je remettais mon fameux "Halabjã"?


Circonstances atténuantes ?

 

... /...que suite à la Shoah, des fils nouveaux, surs d’une mission, firent une nation.*..de colonisateurs, de guerriers aveugles et obstinés qui massacrent des femmes et des enfants ?


Rien ne se perd, selon Lavoisier

                           (Hormis sa tête en 1789 à la Révolution française)...

    Sans doute voulait il évoquer la "bête humaine" qui sommeille toujours en nous!  

A une certaine époque (1988), cette chanson était "diplomatiquement"  incorrecte de relater le gazage anéantissant toute la population kurde de la ville d’Halabjã en Irak... et aussi d’y avoir intégré pour la rime : Staline et Katyn (guet-apens par les Soviétiques du massacre des officiers polonais en 40).  Les temps changent, ainsi que les alliances, les lieux, les accointances culturelles et (surtout) économiques ...Mais les victimes restent toujours à la portée des fous...





Halabjã

Avec la précieuse collaboration  de Francis Goya pour les arrangements

cliquer ici pour écouter cette chanson


Halabjã, Halabjã !
Entends tu l’ami ce cri de là-bas ?
De l’au-delà, cinq mille voix
Qui crient très fort : arrêtez ça
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter cette violence ?
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter ces expériences ?

Halabjã, Halabjã
Entends tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qu’as-tu fait là ?
Ce que tu tues, c’est toi qui meurs
Mais toi cet autre qui crois sans voir
Replonge toi dans ta mémoire
Revois l’Histoire, y a pas d’erreur
Il y a bien eu Hiroshima

Halabjã, Halabjã
Entends tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre te souviens tu
De ces « Hitler » brûlant la terre
Les survivants qui en restèrent
Plus forts encore, les dominèrent
*De ces ghettos, sûrs d’une mission
Des fils nouveaux firent une nation

Halabjã, Halabjã
Entends tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qui joues Staline
Te souviens tu de ce Katyn
Combien de bourreaux a-t-il fallu
Pour tirer dans dix mille nuques
Combien de temps a-t-il fallu
Pour rappeler ces disparus ?


Halabjã, Halabjã
Entends tu l’ami ce cri de là-bas ?

Ô Halabjã relève toi
De tes souffrances pas de passion
Du génocide pas de vengeance
Montre à ces monstres l'indifférence 
De l'au-delà des millions de voix
Qui crient très fort
Arrêtez ça 

Pour la petite histoire, voici quelques explications pour ceux ayant écouté mon discours protestant contre la sentence de mise à mort, encore en application en Turquie en 2002, juxtaposé sur cette complainte « Halabjã ».  Effectivement, c’est après avoir appris la condamnation en Turquie d’Abdullah Öcalan, leader du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) à la peine capitale, que m’était venu cette idée...Une délégation kurde était justement implantée à Bruxelles, avenue Louise. Aussi, le CDR, fraîchement enregistré, quelques jours plus tard par un beau matin, je sonnai à leur porte.   Après l’écoute, ce fut l’effervescence dans cette assemblée qui me faisait penser à ce film « Z » de Costa Gavras avec Yves Montand à l’affiche, quand ce groupe d’intellectuels et d’opposants politiques m’invitèrent à partager leur petit-déjeuner autour d’une grande table bien garnie.   Ils lancèrent le  disque  directement sur Internet.   

 Qui sait, si ce ne fut pas la petite goutte d'eau qui déborda?  Depuis 2002 la Turquie pour,  d'après les commentateurs politiques, mieux s'intégrer à UE, n'applique plus la peine de mort...Et Abdullah Öcalan vit toujours...Hélas en prison!