vendredi 17 février 2023

Dollar


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Oui,  la planète rugit dans tous les sens.  À Pittsburgh,  une  synagogue,  ce lieux de prières,  un fou - un de plus - assassine;  un avion "low-cost" de Ryan disparaît en Indonésie; démocraties en péril au Brésil et de plus en plus,  grands discours des décideurs: les marchands d'armes assurent quelques milliers d'emplois.  Comme toujours on tue pour subsister... (puisqu'on existe qu'aux travers des autres).      Dollar-dollar ?  Et je me retourne sur mon passé et parfois un souvenir me revient et me fait sourire .  Comme certains le disent:

"C'était le bon temps!" 

Départ du Dakar ...
Oui surtout
Dollars dollars 

Rugissant...?, Oui les moteurs aux centaines de CV, (pas le 40ième Parallèle aux continuels cinquante nœuds de vent ...Le Spirit of Sindbad s'y est frotté avec quelques blessures quand-même)  du départ dans les déserts  en  Amérique du Sud.   Je ne suis pas sûr que Thierry Sabine aurait vraiment apprécié ces départs outre-Atlantique.  C'était magique partant de Paris.  Enfin,  je suis un nostalgique de mon quatrième Paris-Dakar (1982)!  Voici un extrait de mes souvenirs ,  mais d'abord la chanson...  elle rime si bien avec  avec Dakar.

Un clic pour écouter la chanson

Dollars !  Dollars !

Dollar ! Dollars !   Dollars ! dollars !
Le Dow Jones monte et descend
Se pourfend en pour cent ;
Fait la pluie le beau temps
Dollars ! dollars

J’avais un rencart
Avec une belle qui n’fume pas
De plus végétarienne
Moi qui mange comme une hyène
Hormis les insectes !
On est plutôt charognard
Quoi c’est infect?
Mais nous vivons du trépas

Dollars ! Dollars  Dollars ! Dollars !
Le Dow Jones monte et descend
Se pourfend en pour cent ;
Fait la pluie le beau temps
Dollar ! dollars

Du sang et des cris
Défilent dans mon  esprit
Je vois des chevaux qu’on abat
Comme du vulgaire bois
À grands coups de masse
Par des hommes d’autrefois
Qui n’ont rien compris
Que voulez-vous que la bonne y fasse ?

Dollars ! Dollars !   Dollars ! Dollars !
Le Dow Jones monte et descend
Se pourfend en pour cent ;
Fait la pluie le beau temps
Dollar ! dollars

De la politique de l’autruche
Ressurgissent les extrêmes
Qui « nazisent » les « je t’aime »
Même si l’Euro les condamne
Ils dansent toujours dans la ruche
Du quartier de Notre dame
Les dollars te vaguent à l’âme
C’est une question de « How much ? »

C’est que du papelard
Soufflerait Gainsbar
Allumant sa gitane
Pour se cacher de ses fans
Mais en réalité cette timidité
Te mène sur le billard

Et j’oubliai la clop
Dans l’dernier « sex-shop »
Plus d’habit de cowboy
Qui me collait  à la peau
Mon Smith & Wesson
Jeté dans la Seine
Je partis comme un homme
Aimer Marie-Madeleine

-Quoi tu n’as pas de dollar ?
Me dit-elle au plumard
Hélas !, je n’suis pas Johnny
Et m’exilai tout petit
Et je pris la guitare
En pensant aux  dollars

C’est ici que finit cette histoire
Mais ce n’est qu’une histoire de dollars

Guitare-basse: Alan Booth ;
Guitare : Roland Kert ;
Piano : Rudy Mynaerts ;
Batteries :  Bob Darch

Extrait d'une conversation avec mon futur skipper, en 1987 à Port Vauban (Antibes).  Nous étions à la recherche d'un bateau pour aller porter secours aux boat people qui fuyaient les Khmers rouges.
  

-          Pour traverser le désert,  il te faut une bonne Range Rover bien solide,  pas une Ferrari qui s’enliserait ou une 2CV trop fragile.  D’accord, t’as pas l’intention de gagner une transat, mais il faut tout de même une certaine allure, ne serait-ce que pour t’éloigner d’un cyclone.  En général,  la météo nous informe, mais si ton bateau est trop lent, les chances de t’en éloigner  diminuent  fortement.

-          Là, je peux te le confirmer, j’ai  piloté une Range au 4ième Paris –Dakar en 1982 qui portait le n° 276.  C’est vrai, il n’y avait ni Ferrari ni 2CV, bien que celle-ci aurait des chances de passer. J’en ai tiré une terrible leçon de sagesse.


-  Comment ça ?  Ce ne serait pas plutôt une croisière de luxe pour quelques bourgeois en manque de sensations ?

On pourrait le voir sous cet angle, mais le peu de ce que j’ai connu de Thierry Sabine, le créateur,  ce n’est pas l’impression qu’il m’avait donnée.  Il me faisait penser à un prophète des temps modernes.  Une sorte de Jésus. Il voulait nous faire partager sa passion du désert.

-         La passion qui l’entraînera  dans un accident d’hélico, avec le chanteur Daniel Balavoine.

-         Oui,  l’année passée, 14 janvier 1986, au huitième Paris-Dakar.  Ils étaient cinq dans l’appareil qui s’est disloqué en heurtant une dune.  Aucun rescapé.  On aurait pu penser que ce drame allait mette fin  au rallye…, mais non…il a repris de plus belle encore cette année !   Je t’en prédis bien d’autres encore par la suite. C’est devenu une affaire de gros sous :   celui  des constructeurs de véhicules tout terrain, 4X4, motos, camions ; celui des médias également.  Cependant l’esprit qui plane sur les concurrents reste intact : une grande caravane en route, à la rencontre d’autres hommes.  À Dakar,  ils sont accueillis comme une   armée  libératrice.

-          C’est vrai  que  libérer quelques Sénégalais de leurs soucis quotidiens par cette distraction de riches, ne peut leur faire que du bien. 

-         Arrête !  On ne changera pas le monde.   Cependant, j’ai eu beaucoup de chance d’arriver.   La marche arrière nous avait abandonnés depuis le départ en Algérie -  la mauvaise idée d’avoir  tracté, en marche arrière,  un véhicule couché sur le flanc pour le redresser -, ce qui m’aura quand-même embarrassé au terminus,  sur la plage de Tiougoune,  près de Dakar, avec  la Range qui s’enlisera juste devant les officiels : officiers militaires et gendarmes,  en tenue d’apparat.

-         Comment as-tu fait pour te dépêtrer ?

-         Avec mon plus beau sourire embarrassé,  J’ai osé affronter une vingtaine de paires de sourcils froncés,  pour leur demander de bien vouloir pousser la Range qui n’avait plus de marche arrière.

-            Ils ne devaient pas être très contents dans leurs beaux costumes et leurs chaussures bien lustrées… et… ils l’ont fait?


-          C’est vrai que pendant quelques secondes, qui me semblèrent interminables, ils ne réagissaient pas  – Je regrettais déjà d’avoir osé formuler cette  requête à ces hauts dignitaires,   puis très nerveusement,  ils sont arrivés tout en bloc comme un seul homme, pour chasser l’intrus, ce 4X4, qui leur gâchait la vue de la parade de tous les participants qui allaient  défiler.   J’ai pu repartir pour me joindre au défilé, sans me retourner.  Je sentais quarante yeux furibonds regardant leurs chaussures un peu moins brillantes, à cause du sable projeté par les roues en me dégageant. 

Dollars dollars !  Poseur,  oui!    

Quand j'en avais, il y eut la jaguar, quand je n'eus plus (1990), il y eut la guitare pour les chanter.

Avec Hélène,  mon épouse au Parc de Bruxelles,  place Ducale 1986





jeudi 16 février 2023

 

Le paroxysme de la foi, croire en soi selon Albert Camus...Cependant, à mon humble avis, lorsque le regard de l'Autre se détourne de toi, les doutes reviennent au grand galop.  Petit repli sur soi-même pour se donner du courage.  Pour moi, c'est en chanson...


Cliquez ici pour écouter le chanson


arrangement musical Jean-Marie Dorval


À cet instant-là

Quand celle que t’aimes temps
Se métamorphose en juge
Pour condamner toi l’amant
Ton acte comme un outrage

Quand l’aube ne sait plus
Réveiller des corps nus
Que des souvenirs
Ne restent que les pires

Les quelques rares diners
Se passent entre amis
Mais chacun de son côté
Pour garder l’appétit
Quand s’estompe la foi
Que l’amour devient croix
Que soudain tout s’arrête
Conscient de la défaite

Alors c’est cet instant
Qu’a choisi ton âme
De sortir du néant
Même aux travers des flammes
Oui c’est cet instant
Que ta mauvaise fortune
Change comme l’océan
Soumis à la lune

Quand celle que t’aimes tant
T’a  rendu jaloux
Que plus rien ne tient
À part quelques sous
Quand le rêve disparaît
Que plus rien ne t’accroche
Qu’aux yeux de ta proche
Tu te sentes laid

C’est alors cet instant
Qu’a choisi l’ouragan
De laver avec force
Ta vieille écorce
Et à cet instant-là
Si t’acceptes ces lois
L’Amour reviendra
Fier comme un roi

Et tu sauras ce qui t’égara
Provoquant ta déveine
Était ce manque de foi
De ne plus croire en ta reine

De ne plus croire en toi

dimanche 12 février 2023

 

 

 Et une fois de plus, ça se confirme :

 

.../...Mais quand les fléaux de la terre

Surgissent comme des cris de colère

S’éveillent soudain des hommes nouveaux

Des hommes qui feront ce qu’il faut

Ils redeviennent tous solidaires.../...

 

« Un Homme, c’est naturellement bon ! »


Un clic sur ce lien pour écouter cette chanson

 

(Avec la guitare de Francis Goya)

 

 

Un homme c’est naturellement bon

Deux hommes c’est déjà différent

À trois commencent les chuchotements

Quatre hommes peuvent devenir inquiétants

Pourtant un homme c’est naturellement bon

Un homme c’est naturellement bon

 

Deux hommes c’est déjà différent

À deux ils se prennent pour quelqu’un

Ici, commence l’anonymat

Qui fait des autres des forçats

Pourtant un homme c’est naturellement bon

À deux, c’est déjà différent

 

À trois commencent les chuchotements

Majorités, minorités, vous voilà !

Malheur qui transgressera les lois

La force n’est pas dans l’isolement

Un homme seul n’a jamais raison

À trois commencent les chuchotements

 

Quatre hommes peuvent devenir inquiétants

Le droit exalte les passions

Éclate en combat de mille ans

Ces guerres abattent les sentiments

Ici on tue sans émotions

Des hommes naturellement bons

 

À cinq* en comptant par milliard

Cinq milliards d’hommes seuls dans le brouillard

Qui cherchent sans trop bien le savoir

La flamme qui redonnera l’espoir

Qu’un homme c’est naturellement bon

Un homme c’est naturellement bon

 

 

Mais quand les fléaux de la terre

Surgissent comme des cris de colère

S’éveillent soudain des hommes nouveaux

Des hommes qui feront ce qu’il faut

Ils redeviennent tous solidaires

Ensemble des hommes c’est beau ! 

 

 

* crée en 1987,  à cette époque nous étions cinq milliards à peupler la planète

mardi 7 février 2023

 

 la Terre a tremblé vibrante de colère ce six février 2023 en Turquie et en Syrie

Hélas, les séismes  se suivent et se ressemblent et nos cris n'y changent rien...

Mais  on continue à s'agglutiner  dans des villes où, selon le vulcanologue Bill Mc Guire:

"Il n'est pas rare de voir un immeuble  debout sans grands dommages et le suivant complètement aplati, à cause  d'une construction douteuse ou de mauvais matériaux." 

Cela en dit long sur le destin des hommes et des ville... et  

les mots de ce vieux nomade du désert me semblent empreints d'une grande sagesse:

"Les maisons en dur sont le tombeau des vivants" 

P.R.


www // : mesparaboles.blogspot.be 

Tremblement de terre à Port au Prince le 12 janvier 2010.
+ de deux cent mille victimes

Un clic sur ce lien pour écouter cette chanson
Les guitares de Jérôme Munafo.





Port-au-Prince
12 janvier 2010
Intro guitare

La terre  a tremblé vibrante de colère
Cités effondrées  des corps empierrés
L’action humanitaire  accourt du monde entier
Faut-il de tels séismes   pour lever les frontières ?
Refrain
À Port-au-Prince on pleure son trop plein de souffrance
La terre ici  assume seule la faute
Tout juste veulent-ils mourir  rejoindre dans la tombe
Tous ces amis perdus où régnait tant d’enfance


Dans ce chaos sans bruit  on suit le chien ça change
Sauvera-t-il quelques vies avec un peu de chance
Entre morts et vivants ça diminue la peine
Ni prêtre ni fossoyeur on inhume soi-même

À Port-au-Prince on pleure son trop plein de souffrance
La terre ici  assume seule la faute
Tout juste veulent-ils mourir  rejoindre dans la tombe
Tous ces amis perdus où régnait tant d’enfance

De ce tableau fatal  qui frappe les esprits
Entre le bien le mal quel est le juste prix
Après les chiens dociles  les loups reprennent la ville
Bien sûr  quelques familles  choisiront l’exil !

À Port-au-Prince on pleure son trop plein de souffrance
La terre ici  assume seule la faute
Tout juste veulent-ils mourir  rejoindre dans la tombe
Tous ces amis perdus où régnait tant d’enfance

Epilogue :
Aux rares miraculés  échappés de ces ruines
Votre nouvelle vie  en vaut deux ou trois mille
Que viennent à vous ces âmes devenues orphelines
Qui vous donneront la force  de rebâtir la ville
Port-au-Prince…
Port-au-Prince…

lundi 6 février 2023

 

Ainsi une image se fixe en vous et, pour le restant de vos jours, elle s'y ancrera définitivement...C'était toi, Laurence ...


Silhouette

. 



Silhouette, silhouette l’amour survient dès l’instant
Qu’une silhouette te met en fête quand tu t’aperçois qu’un aimant
Te rapproche d’elle, la rend éternelle,
Pourtant juste avant
Tu planais dans le vent

C’est quelque chose
Qu’il faut laisser agir en soi
Comme une pause

Silhouette, silhouette un moment de flou relâchement
L’âme tranquille qui cache l’éveil dirige tes pas vers ta belle ;
Te rapproche d’elle, la rend éternelle,
Pourtant juste avant
Tu planais dans le vent

C’est ce moment-là, sans que tu le veuilles
ça brûle en toi comme un soleil

Silhouette, silhouette réponds à ton cœur tout en fête
N’attends pas, fais le premier pas ; elle te sourira. C’est comme ça
Te rapproche d’elle, la rend éternelle,
Pourtant juste avant
Tu planais dans le vent

Ne pas penser ; va spontanément
N’freine pas l’élan au droit d’aimer


Silhouette, silhouette, même si elle s’en va n’t’en fais pas
D’autres silhouettes, silhouettes passeront bien souvent près de toi
Qui seront plus belles, de plus en plus belles
Jusqu’à ce que la tienne te vienne par le vent
Qui seront plus belles, de plus en plus belles
Belle silhouette