Que (et comment) penser aujourd’hui ?
Au
fond, c’est peut-être là que le bât blesse : « penser ».
Krisnamurti
nous propose l’Éveil par la non pensée. Bien
sûr, il ne s’agit pas de la rejeter systématiquement ! Elle constitue néanmoins la base de notre
psyché.
Pour
préciser ce lien indissociable, pourrait-on la comparer au six septième du volume
immergé d’un iceberg, d’où la partie émergente serait comparable à cet état d’esprit
que le philosophe indien préconisait au siècle précédent ? N’est-ce
pas grâce à l’observation, la réflexion que l’on attribue à quelques cerveaux
pas spécialement scientifiques...simplement éclairés, parfois à l’état de repos
- Ils étaient là par hasard, juste au bon
moment- qui permet l’Evolution du genre humain ?
J’ai
donc la faiblesse d’émettre quelques bémols à « Je pense donc je suis ».
Je suis
quoi ? L’homme ? Un animal qui tue, comme répond celui qui
fit abolir la peine de mort en France en 1981, à savoir le presque centenaire
Maître Robert Badinter à Augustin Trapenard, le présentateur de la Grande Librairie,
aux vus des massacres que nous savons.
Au cinq
milliards de Sapiens en 1987, je m’étais permis de chanter :
« Un Homme, c’est naturellement
bon » ...
Chanson
qui m’était venue sans pour autant me référer à J.J. Rousseau. Un simple jeu de mots par l'énumération des cinq premiers chiffres, pour résumer :
Un, et seul,
livré à lui-même, il est naturellement bon ;
À deux,
c’est déjà différent, ils se prennent pour quelqu’un ;
À trois
commencent les chuchotements où un homme seul n’a jamais raison ;
Quatre
hommes peuvent devenir dangereux ;
À cinq
en comptant par milliards, etc.
Et je
concluais :
Mais quand les fléaux de la Terre
Surgissent comme des cris de colère
S’éveillent soudain des Hommes
nouveaux
Des Hommes qui feront ce qu’il faut
Ils redeviennent tous solitaires
Ensemble des Hommes c’est beau !
Cependant,
maintenant pour nos huit milliards de contemporains, où je n’y vois pas que des
amis prêts à s’entraider, l’enthousiasme me manque pour encore la proposer.
À
l’instar de Maître Robert Badinter qui nous rappelle le troisième amendement de
la charte internationale aux droits des Hommes :
« Le droit à la Vie »,
C’est, « You, Gosses, la Vie », une complainte composée en 1994 pendant le conflit en Ex
Yougoslavie …
Cher Maître, permettez-moi de vous la dédier …
La Vie, la Vie, la Vie...
Arrangements et guitare-basse: Alan Booth
Pierrot de Biesme guitare
Batterie Bob Darch
Piano Rudy Mynaert
Duo avec, pour la partie en anglais, Joëlle Neef
Il était Albanais et avait fui le conflit refusant de prendre les armes !
Je lui avais demandé de la traduire en yougoslave et il m'a répondu : Dans quelle langue, il y en a ...* .Finalement, j'ai opté : Anglais Français pour vous le dire : " La vie, la vie, the life…"