mardi 29 avril 2025

 Je sais, ce n'est que dans deux jours, mais il fait tellement beau avec ce soleil!  

Permettez-moi  de  vous  rappeler

Enfin ce joli mois de mai qui nous réveille d’un coup  -   l’inspiration, le besoin de communiquer, de partager - , et   donne envie de créer et de penser à tous les êtres merveilleux qui nous entourent, qui se sentent responsables. 

 Merci à ce  cher  Alan Booth qui par sa complicité et maîtrise des arrangements musicaux porta ce poème aux nues au bon plaisir des dieux.  


C’est parce que c’est mai  

C’est parce que c’est mai   les lilas sont en fleur
Le temps du muguet     que s’ouvre son cœur
Que le soleil me donne des ailes
Pour voler vers elle  le vœu de l’Éternel

C’est parce que c’est mai   que tu me reviens
Comme l’hirondelle   qui tombe du ciel
On n’a plus besoin   de tout ce bois mort
Pour chauffer nos corps  il ne faut que nos mains

C’est ça les amours  ça part et ça vient
La nuit comme le jour   façonne nos destins
Parfois nostalgiques   souvent pathétiques
Chassés par le vent    qui pousse en avant

C’est parce que c’est mai   les dieux de l’Olympe
Me soufflent les mots simples   sans jamais trop de mais
Pourrait-on se marier    être père et toi mère
Ou bien même se marrer  s’offrir l’éphémère

C’est parce que c’est mai   le temps du lilas
Et tout ce muguet   et puis te voilà
Je lâche la plume   soûlé de parfums
Et comme un loup fou   je cours sous la lune

C’est parce que c’est mai   le temps du lilas
Et tout ce muguet   et puis te voilà
Je lâche la plume   soûlé de parfums

Et comme un loup fou   je chante sous la lune 



mardi 22 avril 2025

          Pour Toi cette chanson, cher Pape François...

       N'est-ce pas que les Migrants étaient ta priorité?


 

Vivre par-delà les guerres

Un clic sur ce lien pour écouter la chanson

Arrangement : Jean-Marie Dorval 



Vivre et encore vivre par-delà les guerres

Fuir ces zones hostiles où tombent des missiles

La transhumance humaine parcourt mers, monts et plaines

On rêve de terres promises, de villes qui sécurisent


Parfois, ils ne sont que deux et semblent presque heureux

Il soutient sa belle, leur décision est claire

En elle cette semence qui donne tout son sens

Aux besoins de la Terre ; elle porte la vie en elle


Hélas, les sédentaires ont imposé leurs lois,

Bloquent par des frontières, pourtant l’unique voie !

Voilà que la planète finit par perdre la tête,

Enfante la terreur par quelques massacreurs !


Mais enfin se réveillent du fond de la cité

Mille voix et plus encore, regards qui s’émerveillent,

De voir en ces marcheurs, non pas des imposteurs,

Mais des êtres forts.  Présente nécessité.


Et pour les mécontents, dont l’esprit statu quo

Les mettrait au ghetto ; de voir d’un mauvais œil

Cette marée de migrants allant vers la  Norvège*

N'est-ce pas un privilège que d'être terre d'accueil ?


À tort ou à raison que les dieux me pardonnent

De perdre mes illusions sur le destin des hommes.

Chacun ses opinions quant aux sorts des nations :

Ces lieux mêlés du sang des bons et des méchants.


Vivre et encore vivre par-delà les guerres

Loin des zones hostiles où tombent des missiles

Parfois en cours de route il soutiendra sa belle

Cela ne fait aucun doute elle porte la vie en elle



*Pour ma rime avec privilège, sans trop réfléchir, j'avais  écrit:  ".../...allant vers la Norvège".

je précise, suite à la remarque de Jean-Marie Dorval qui m'orchestra  la complainte : de ne pas citer un pays, et qu'à ce jour après y avoir réfléchi à froid,  je suis  parfaitement d'accord avec son conseil, mais à l'époque, trop empressé, comme je le suis chaque fois, aveuglé  par ma passion de l'écriture du poème,   et maintenant  c'est trop tard vu que la  chanson est déjà enregistrée...     que , à mon corps défendant,  puis-je vous préciser que c'était juste "vers" mais pas  spécialement "en Norvège".  C'est vrai que j'aurais pu trouver une autre rime pour "privilège" , comme par exemple : "vers les pays où tombe plus de neige".  Pas pour autant discréditer la Norvège, bien évidemment.  

 Merci de votre attention 

   


 Un clic sur ce lien pour écouter la chanson

Arrangement : Jean-Marie Dorval 

samedi 12 avril 2025

 

 Cellule de crise...Action adaptée ou non ?

 

Quand nos perceptions n’arrivent plus à tenir pied aux événements, quand nous refusons de croire une chose parce qu’elle nous déplaît, nous effraie ou nous choque par sa seule nouveauté, alors l’écart entre le fait et la perception devient abîme et l’action devient inadaptée et irrationnelle.

 (Sénateur Fulbright, conseiller du Président Bill Clinton).

 

 

Extrait d’une presse locale, j’apprends qu’une baleine, vraisemblablement morte depuis un long moment, vu son état de putréfaction, a été retrouvée ce jeudi 10 avril dans le nouveau port de Calais.

 

 Avis aux narines sensibles et curieuses :  d’avoir pu m’approcher de quatre cadavres de cachalots échoués à Coxyde en 1994, j’ai encore en mémoire l’odeur insupportable (« odeur tombale » comme je le chante dans ma complainte composée dès lors : « N’gâche pas l’eau des cachalots* ») pour ces géants des mers qui venaient à peine de mourir ; insupportable même pour le berger allemand de ma compagne qui nous accompagnait ; il devint comme fou et hurlait à mort à l’approche des dépouilles.     On peut imaginer alors pour cette femelle rorqual, en pleine décomposition, les émanations pestilentielles repoussantes encore pires ! 

 

  Urgence donc !     Des opérations pour la remorquer, programmées ce vendredi, ont été remises à lundi prochain ; pour ensuite procéder à la disséquassions du cétacé de plus de dix-huit mètres, et incinérer ces quinze tonnes de chair flétrie au plus vite. Raisons sanitaires obligent !

 

Triste sort quand même !  Heureusement, la majorité de ces immenses créatures du Bon Dieu, écologistes bien avant l’homme, vigilantes au bon équilibre de la vie dans les océans, - néanmoins mortelles comme l’a décidé Mère Nature qui, celle-ci,   a certainement tout prévu quant à la finitude et le renouvellement  entre morts et vivants  -, exception des massacres imbéciles et cupides des chasseurs de baleines et les victimes dues au trafic maritime comme probablement celle de Calais, la grande majorité meurt en toute discrétion au fond des mers.

 

 Pourquoi ne pas la remorquer vers le large, tout simplement ?



PM:

Échouage de quatre cachalots à Coxyde.
Novembre 1994.





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Ne gâche pas l’eau des Cachalots

Histoire morbide / En novembre à Coxyde

Sur les plages / Une foule rendait hommage

À quatre cachalots / Sortis de l’eau

Des mâles c’est bizarre / Est-ce par hasard ?

Et je pense

Ne gâche pas l’eau des Cachalots

 

Je me dis aussitôt / Ça va faire mal à Cousteau

Terre qui pleure / Ses mers qui se meurent

Je pris mon auto / Pour voir ces baleines

Mais vingt kilomètres de bouchon / Pas de veine

Et je pleure

Ne  gâche pas l’eau des Cachalots (2X)


Ça ne fait plus rire /  Qu’une baleine puisse dire

C’est assez / et se cache à l’eau

Pour parler de veine / Je pense pipe-line

Celui de la Taïga / Bonjour les dégâts !

Et je gueule

Ne gâche pas l’eau des Cachalots

 

J’avais l’intention / D’écrire une chanson

C’était ma façon de bénir ces géants

Que ça rappelle que l’eau des océans

Se ronge comme notre sang

Et je crie

Ne gâche pas l’eau des Cachalots

Mais en venant les voir j'avais mon clebs infernal
Et n'ai plus qu'en mémoire cette odeur ah!,  tombale 
Hurlant comme  loup devenu fou
Cette vue insolite l'a rendu triste
Et je hurle
Ne gâche pas l'eau des Cachalots


De ces Cachalots sortis de l’eau / Ne reste que l’image

Comme une menace / Ils meurent en grimace

Étrange message / Aux habitants des terres

Pour protéger la mer des Cachalots

N’gâche pas l’eau des Cachalots  

N’gâche pas l’eau des Cachalots


jeudi 10 avril 2025

 La consommation, c'est comme la mort...On ne peut pas s'en passer.

                L'amour ou la haine?  C'est à voir!


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arrangements: Alan Booth

 

 Hommage à Maître Eckart


On continue à chanter on continue à danser

On gloutonne on exulte le faux le faire semblant

Même si on aime les enfants on continue à briser

Ces élans de la vie pour d’autres besoins

Que ceux que la Terre nous donne pour rien

Pourtant chaque homme est un lieu saint, disait le Maître

Même si on ne l’a pas dit à Kyoto (bis)

 

On continue à pleurer on continue à hurler

On continue à causer de philo d’avant-guerre

L’Avoir ou l’Être reste la grande question

Comme rien n’a changé dans la consommation

Ou Bon Dieu au contraire elle a bien augmenté

Pourtant chaque homme est un lieu saint disait le Maître

Même celui qui ne pense qu’à son auto (bis)

 

On continue à flirter on continue à chercher

On continue à courir auprès de l’âme sœur

Et ces scénarii on les connaît que trop bien

Mais on continue à faire le joli cœur

Pour l’instant présent on se fout du lendemain

Pourtant chaque homme est un lieu saint, disait le Maître

Même lorsque s’éveille sa libido (bis)

 

Et toi dont la souffrance t’impose ce regard de haine

Dès lors trompe ton âme dans une prison l’enchaîne

Je parle de Maître Eckart pour dissiper ce doute

Que trop d’hommes ont d’eux-mêmes me voilà sur ta route

Pour chanter cette complainte de l’Être Suprême :

Chaque homme est un lieu saint disait le Maître

                              Que cette chanson te loue pour te bénir toi-même

mercredi 2 avril 2025

 

Bien sûr hier, premier avril, j'avais porté en dérision « Un Homme, c’est naturellement bon » , ce titre majeur de mon répertoire,  comme si cette maxime tellement absurde  méritait un poisson d'avril de moquerie pour ma naïveté chevaleresque à la Don Quichotte. Riez Messires, rien de mieux pour votre santé!

  L’humour, nous le savons, est notre dernière bouée de sauvetage pour ne pas sombrer dans la mélancolie, paralysant notre esprit, donnant prise à la fatalité et la soumission.   Dommage que cette gaieté passagère   ne règne pas vraiment  durant les autres jours de l’année  comme caractère intrinsèque   ancré dans la psyché de la majorité des citoyens  !  Bien mérité donc le succès des comiques aux jeux d'esprit et mimiques hilarants,    applaudis sous   l’ovation des foules dans les salles de spectacles ou,  face au petit écran,  dans l’intimité des foyers.  J'ai la faiblesse de croire  que tout être censé sait que ce sursaut cathartique est un besoin vital qui permet de nous extraire de la morosité du monde,  noyé sous sa déferlante d’événements chaotiques...qu’il est inutile de préciser, n’est-ce pas ?

Après ce jour de relâche, remisé  à  dans trois-cent-soixante-cinq jours , me voilà de retour avec mon bâton de pèlerin.  Soyons claire  pour commenter - et non plus, chanter avec la guitare comme support de ma bonne foi (d’autrefois) – mes convictions.  Paradoxalement, c’est à la majorité des Homo-sapiens que je me permets d’attribuer   ce qualitatif que le ou « un Homme, c’est naturellement bon », alors qu’au troisième couplet de cette chanson, je précise que l’Homme seul n’ait jamais raison face à la majorité qui naît à partir de trois. Raison... raison sociétale???

 La question qui me vient est très simple : pourquoi une masse d’individus bons se soumettent sous l'emprise de quelques personnages carrément méchants  ?

 

Le  blues du Drapeau


Le besoin de chaque homme doué de raison
Être et faire avec tous les autres
Solidaire partagé le Grand Œuvre 
De ce gigantesque champs de manœuvre


Mai 1985. Manifestation à Bruxelles contre le plan Val Duchesse qui prévoyait la restriction d'emploi de 3000 enseignants.




Le droit d’être utile ou Le blues du drapeau

Un drapeau m’effleura le visage
Alors que j’étais dans les nuages
Une caresse l’impression d’une présence
Me berça un instant comme un ange

Quand enfin réagirent tous mes sens
Me tournai vers cette chose si étrange
Circonstances liées à l’émotion
Lui donnèrent une toute autre dimension

Circonstances liées à l’émotion
Cent mille êtres suivaient ce drapeau
Revendication des professions
Le droit d’être utile sans prétention

Vision symbolique exaltant les passions
Déployées dans les rues de la capitale
Les bannières ouvrières honorant le travail
Ressemblaient vues de loin à des flambeaux

Quand enfin je levai le regard
Découvris mais trop tard l’étendard
Ce dernier s’éloignait en silence
Réveillant en moi mieux qu’une fanfare

Cette vie oubliée de mon enfance
Me revint comme un souffle de fraîcheur
Ce léger soubresaut de bonheur
Donne envie de lancer mon âme au vent

Le besoin de chaque homme, doué de raison :
Être et faire avec tous les autres 
Solidaire, partager le Grand ‘œuvre

De ce gigantesque champ de manœuvre.