mardi 20 mai 2025

 

Aux trop de gens  que j'aime, je ne sais comment leur dire...Donc je le chante 


                                                     Quoi tu fumes encore! 

"https://www.youtube.com/embed/OiF7kpNzaM8"


Quoi tu fumes encore !

 

Mais tu pues la mort

Tu n’as de contrat qu’avec ta foi

Pas celle du Diable

Même s’il s’assoit à ta table

 

Si tu brûles ce contrat, c’est déjà Satan

Qui te jette dans l’effroi ; qui  suce ton sang ;

S’empare de ton âme ; écoute mon refrain :

Éteins cette flamme que tu suis comme un chien !

 

Moi aussi, hier encore, Je fumais.  Quel sort !

Le matin au réveil, ça me sortait des pores.

J’aurais dégouté la belle

À moins qu’elle soit : la femme du Diable !

 

Oui j’avais un rencart avec une belle qui ne fume pas ;

De plus végétarienne, moi qui mange comme une hyène.

Avouez chers amis, qu’on est plutôt charognards.

Nous vivons du trépas...C’est une question de prix.

 

Dollars, dollars...Dollars, dollars !

Le Dow John’s monte et descend ;

Se pourfend en pourcents ;

Fait la pluie le beau ! temps...

Dollars, dollars !

 

C’est que du papelard, soufflerait Gainsbar,

Allumant sa gitane, pour se cacher de ses fans.

Mais en réalité, cette timidité te mène droit au billard...

À moins que cela soit : au corbillard !

 

Quoi tu fumes encore !  Et ça te fait rire !

Tant mieux, car alors ta clope tu ne peux la tenir

Entre les lèvres...Essaye, c’est impossible à faire !

 

Et quand tu feras face pour ta dernière grimace,

À l’homme en blanc hésitant sur tes poumons puants,

Il cèdera vite le pas au Diable ton trépas,

Qui se frottant les mains, ricanera ce refrain :

Eh, eh !

 

Mon enfer prospère,

Grâce à tous ces corps,

 Secs comme du bois mort.

C’est mieux que leurs guerres

Pour répandre mon feu 

 

Mais, d’après le Bon Dieu

Cette chanson lâ,

Risque de faire un tabac...

Oui, d’après le Bon Dieu,

Cette chanson risque de faire un tabac !


dimanche 11 mai 2025

 Au nom de tous les p'tits gars du monde pour fêter Maman en Belgique 

     Enfin avec l'espoir qu'elles ne travaillent pas ce jour-là 


Ma toute première chanson écrite à 18 ans,  sur la suite d'accords de la Mer de Charles Trenet:  


Oui maman,  c’était moi !*

C’était un petit gars
Qui partit au loin si loin là-bas
Oui maman c’était moi
Oui maman c’était moi

Comme un matelot sur un grand bateau
Comme un oiseau vers d’autres paysages

C’était un petit gars
Qui partit au loin Si loin là-bas
Oui maman c’était moi
Oui maman c’était moi

J’ai bien changé après vingt ans
J’ai rencontré toutes sortes de gens
Pourtant mon âme de p’tit gars
Est restée près de toi

Toi qui es toujours la même
J’ai beau chercher à voir un changement
Dans tes yeux que j’aime
Tu es toujours ma petite maman

C’était un petit gars
Qui partit au loin Si loin là-bas
Oui maman c’était moi
Oui maman c’était moi

Voyez ces p’tits gars dans tous les coins du monde
Qui recherche quelque chose
Peut-être bien une maman
Pourquoi pas une maman

Voyez ces mamans sans jamais une pause
Qui travaillent à la ronde
N’peuvent plus vivre autrement
Sont pourtant des mamans…

C’était un petit gars
Qui partit au loin Si loin là-bas
Oui maman c’était moi

Oui maman c’était moi


*  Mais ce n'est pas moi, mais René mon frère aîné,  après ses deux tours du monde en tant  que steward pour une compagnie anglaise maritime,  à bord des paquebots transatlantiques :  Noorthstar et Southern Cross (1960/61).  

samedi 10 mai 2025

 Un Pape américain...et si vite élu... Comme c'est étrange!

      Et Sa New Sainteté  s'adresse au monde en latin...

Tiens, serait-ce un peu de nostalgie qui nous rappelle  ce bon temps  où les curés pédalaient ? 




Le  Curé du village

J’ai beau avoir passé l’âge
Je me souviendrai toujours
Du bon curé de village
Qui nous sortait du bourg
C’était après les vêpres
Le dimanche bien sage
Sérieux tout en prière
On aurait dit des anges 

Pourtant un peu gaillard
Quand il était en retard
On se partageait l’hostie
Derrière la sacristie
C’était le corps du Bon Dieu
Qui avait-il de mieux

Le bon curé de campagne
Nous emmenait au loin 
Jusqu'au pied de la montagne
Le plus petit par la main
Il parlait du Bon Dieu
De Jésus, de Marie
Perplexes mais bien curieux
De celle qui fut bénie

Car nous un peu canailles
On se cachait dans la paille
On taquinait les filles
Avec des brins d’orties
Nous étions des enfants
Encore bien innocents

En bicyclette parfois
Derrière le pèlerin
Pédalant à tout va
À travers les chemins
Quand on voyait une croix
Exprimant notre foi
On se mettait genoux à terre
On récitait le Pater

Mais nous les polissons
Qui parlions au Bon Dieu
On dégonflait les pneus
De l’homme de religion
Et puis en confession
C’était la punition

Bien des années plus tard
Je suis retourné voir
Toujours les mêmes vieux
Mais un peu moins de Bon Dieu
Les enfants sont partis
Sans le moindre sursis
Vers les banques, les usines
Sont partis à la ville 

L’école abandonnée
L’église dépenaillée
C’était la décision
Des agglomérations
Toutes les portes fermées
Je dérangeais l’émission

Et puis encore plus tard
Je passai  par hasard
Dans le petit village 
Et quel heureux présage
Comme le cycle des saisons
Les petites habitations
Hébergèrent de nouveau 
De tout petits poupons

Des enfants dans les cours
On ressentait l’amour
Je crois que le Bon Dieu
Est revenu un peu 
Il ne manque que le curé
Pour les emmener au blé

Il y a encore au monde 
Beaucoup de petits villages
Où des petits vieux attendent
Fidèles à cette image
Du bon curé de campagne
Nous emmenant au loin
Jusqu'au pied de la montagne
Le plus petit par la main
Le plus petit par la main

jeudi 8 mai 2025

                                                        Huit Mai...Oui  mais...


Un clic sur ce requiem pour l'écouter



Ah, ces folies de l’humanité !

 N’allez pas crier victoire
Parce qu’une guerre est terminée
 N’allez pas chanter la gloire
Même si on se croit du bon côté
N’allez pas pousser ce cri
De ceux qui pensent avoir raison
N’allez pas croire que l’autre religion
Soit la mauvaise parce qu’on l’a dit


Ah, ces folies  de l’humanité
Aux disparus qui ont résisté
Mais aussi la neutralité
Se cachant derrière l’épais brouillard
Du faire semblant de ne pas savoir
Aussi à ceux qui se prétendent
Dans  le défilé des pacifistes
Mais qui n’hésiteraient pas à pendre
Le premier venu à l’air fasciste


N’allez pas faire les vaniteux
Comme si c’était gagner un jeu
L’orgueil est là, c’est comme un rat
Qui ronge l’Homme sous son drap
C’est toujours lui, oui cet orgueil
Qui s’accroche en forme de médaille
Et suit nos morts sur leur cercueil
Comme s’il pouvait rendre l’éveil


Ah, ces folies de l’humanité
Qui  président à nos destinées
Et qui prétendent fondant les lois
Que le passé est la seule foi
Penser plus loin on ne le peut pas
Sacrifiant leurs fils sur la croix
Sourds et jaloux brisant les mères :
La concurrence de l’éphémère
Adolescent encore qui croît



Ah, ces folies de l’humanité
Qui peignent en noir toute l’Histoire
Brimant le rire comme un péché
Poussant l’enfant au désespoir
Face à l’absurde du Savoir
Marchez dans le rang sans protester
Et vous serez récompensés
Surtout ne pas imaginer
Pouvoir changer la société


Mais son déclin inévitable
Démocraties au ton affable
Par l’habitude trop confortable
Mène l’inconscience de la bonne table
Repus de chairs et de vins chers
S’endorment dans l’antre du cancer
Confiant leur sort aux militaires
Ne savent même plus aimer la Terre


Ah, ces folies de l’humanité
À ceux qui n’osent plus partir
À cause de ça, ne peuvent plus aimer
Parce qu’ils ont peur de mourir
Mais, sans cela comment venir

L’éternité ce n’est pas la joie
Laissons cela aux écritures
Encore faut-il qu’on ne les brûle pas
Que des ignorants clament l’imposture


Pour moi la seule qu’il faille bannir
C’est d’accepter « je dois tuer »
Surtout pas d’ordre pour faire périr
Alors viendra la Vérité
Que tous les hommes s’acceptent entre eux
Chacun ayant reçu des cieux
De protéger l’humanité
Suffit d’un peu les écouter…les écouter
Écoutez


dimanche 4 mai 2025


                          Méditerranée, Méditerranée ...Non non non, rien n'a changé!
                               Obsolète dira l'ignare ... Intemporel pensera l'autre... 



                   


La coupe a débordé Lampedusa

 

Méditerranée, Méditerranée

La coupe a débordé à Lampedusa

Est-ce le prélude ou que sonne le glas

À propos du débat entre le Nord le Sud

 

Méditerranée, Méditerranée

Théâtre des conflits depuis tant d’années

Méditerranée, mère de nos cultures

Autrefois si dure envers la négritude

 

Sur les côtes du Nord

Des yachts de milliardaires

S’ennuient dans les ports

Peu de monde à bord

 

Sur les côtes du Sud

Des esquifs en bois rude

S’entassent familles entières

Rêvant d’un mieux être

 

Bateaux de fortune

Combien de naufrages

Avant de faire la Une

Et puis qu’on tourne la page

 

Méditerranée, Méditerranée

La coupe a débordé à Lampedusa

 

Ils se veulent libre vivre dans l’Union

Où tous les hommes ici semblent égaux

On aura beau faire Schengen et frontières

Vivant ou même mort Ils passeront encore

 

Méditerranée, Méditerranée

Comment voulez-vous que notre indifférence

Puisse résister à cette évidence

À Lampedusa...à Lampedusa


jeudi 1 mai 2025

                    

Oui Mai, mais à quand la fête des retraités? 

Premier Mai...Fête des Travailleurs, n'est-ce pas? 


(Hommage à Maurice Clavel) 

 CLIQUEZ ICI POUR ÉCOUTER LA CHANSON


Le besoin de chaque homme doué de raison
Être et faire avec tous les autres
Solidaire partagé le Grand'oeuvre 
De ce gigantesque champs de manœuvre


Mai 1985. Manifestation à Bruxelles contre le plan Val Duchesse qui prévoyait la restriction d'emploi de 3000 enseignants.




Le droit d’être utile ou Le blues du drapeau

Un drapeau m’effleura le visage
Alors que j’étais dans les nuages
Une caresse l’impression d’une présence
Me berça un instant comme un ange

Quand enfin réagirent tous mes sens
Me tournai vers cette chose si étrange
Circonstances liées à l’émotion
Lui donnèrent une toute autre dimension

Circonstances liées à l’émotion
Cent mille êtres suivaient ce drapeau
Revendication des professions
Le droit d’être utile à la nation

Vision symbolique exaltant les passions
Déployées dans les rues de la capitale
Les bannières ouvrières honorant le travail
Ressemblaient vues de loin à des flambeaux

Quand enfin je levai le regard
Découvris mais trop tard l’étendard
Ce dernier s’éloignait en silence
Réveillant en moi mieux qu’une fanfare

Cette vie oubliée de mon enfance
Me revint comme un souffle de fraîcheur
Ce léger soubresaut de bonheur
Donne envie de lancer mon âme au vent

Le besoin de chaque homme, doué de raison :
Être et faire avec tous les autres 
Solidaire, partager le Grand ‘œuvre
De ce gigantesque champ de manœuvre.


Arrangements :  Jean-Marie Dorval