12 janvier 2010 …et nous apprendrons
en fin de journée (vu le décalage horaire de 5 h) le séisme qui détruisit Port-au-Prince et entraîna la mort de plus de deux cent mille
personnes. Un drame qui me rappela
celui d’Arménie, en décembre 1987, qui
en provoqua environs dix fois moins - ce qui est toujours énorme, car même
une seule victime est un drame - m’inspira une chanson, qu’encore récemment, j’en ferai part à Charles Aznavour par l’envoi
postal aux trois adresses, une en Suisse
et deux à Paris , d’un courrier
accompagné de mon CD Album « Lampedusa » (Oui, encore un sujet
d’actualité que sont ces continuels boat people en Méditerranée ! ). La star,
l’inaccessible étoile sans doute,
ne m’a toujours pas répondu. Je peux comprendre. Cela doit être agaçant un personnage anonyme
qui cherche continuellement à se faire
remarquer du style « Allo
moi, ici les autres, j’ai quelque chose à dire ». En ce
qui me concerne, c’est plutôt les
chanter ces choses à dire. Et, laissez-moi rêver …de croire que grâce à
Internet peut-être, l’une de mes complaintes pourrait, par un heureux hasard de
lucidité commune, une prise de conscience collective, qu’elle puisse par le
simple clic d’un transfert de quelques citoyens of the World de bonne volonté, faire
le tour du monde, comme être entendue
jusqu’à Port-au-Prince et donner du courage aux Haïtiens... qu’ils sachent, qu’ici en Belgique, on pense à eux.
Trois mois plus tard, en Mars de cette terrible année 2010 qui endeuillât
toute les Antilles, Jean Ferrat
disparaîtra également. Celui qui ne
chantait pas pour passer son temps…qui se sentait utile (comme le chantera plus
tard Julien Clerc), j’aimerais que tous
mes correspondants acceptent cette idée que
cela reflète assez bien ma propre philosophie. Il s’agit de solidarité. Pardon pour les autres qui ne l’entendent
pas de cette façon là ; mais alors qu’ils
me le signalent pour que je n’encombre plus inutilement leur boite à message. Cependant, et loin de moi à vouloir imposer par le jeu de la double
contrainte une pensée manipulatrice, soyez
convaincus que chacune de vos adresses est un bien précieux que je respecte à l’instar de Maître Eckart : « chaque
homme est un lieu saint ».
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2018, l'année du "OUI" (dis Oui!)
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de l’Antenne
5580 Rochefort (Belgique)
Lettre à
Charles Aznavour
Grand Charles,
D’abord un
merci à François Busnel d’avoir permis,
par son émission
« La Grande Librairie »,
de mieux encore connaître le célèbre Aznavour… - Encore cette dernière
présentation d’« Écrire ». Je ne
devais certainement pas être le seul qui fut complètement scotché par la
puissance du texte et de l’interprétation de son auteur.
Oui scotché est bien le terme pour dépeindre
celui qui t’écrit en ce moment, à savoir
ce 29 décembre 2017, pris d’une intense
émotion avec les larmes pour te dire pardon,
pardon, pardon ! Oui,
pardon de t’en avoir voulu quand,
suite au séisme du 7 décembre 1987 qui détruisit une grande partie de l’Arménie
…que j’avais téléphoné à ton studio à Paris pour annoncer ma chanson « A comme Arménie » pour te l’offrir ;
et que ton collaborateur - ne m’envoya pas vraiment sur les roses
(laissons ces reines des jardins fleurir la tombe de ton ami Bécaud ! ), disons plutôt, sur une voie de garage, Il me proposa de prendre contact après le six
janvier et précisant que l’important
c’est de faire une chanson…et effectivement, je constatai,
un peu vexé que cette chanson,
créée dans le but de récolter des fonds,
passait sur les ondes avant cette date.
Moi, je n’avais pas eu le temps de lui répondre : « Non l’important, c’est de faire la chanson »,
vu qu’il m’avait raccroché au nez.
Je te jure que cette chanson, je
l’avais captée, je ne sais comment…mais
je savais que c’était elle :
« A comme Arménie » ...non pas le A d'Aristote, ni celui d' Averroès , un A bien présent d'un A en pleine actualité (à l'époque)
.../... Ce n'est pas que j'ai des idées noires
Mais j'ai besoin d'y aller voir
Ce qui se passe en Arménie
De la Caspienne à la Mer Noir
Il faut de l'aide et de l'espoir.
Peut-être encore sauverai-je une vie
Et qui m'avait forcer à conclure, me rappelant ce message d'un nomade touareg:
-" Les maisons en dur sont les tombeaux des vivants"- , cette dernière strophe:
.../... Ce n'est pas que j'ai des idées noires
Mais j'ai besoin d'y aller voir
Ce qui se passe en Arménie
De la Caspienne à la Mer Noir
Il faut de l'aide et de l'espoir.
Peut-être encore sauverai-je une vie
Et qui m'avait forcer à conclure, me rappelant ce message d'un nomade touareg:
-" Les maisons en dur sont les tombeaux des vivants"- , cette dernière strophe:
…/…De ces villes qui tuent
combien en faudra-t-il
Pour qu’enfin les hommes se
décident en famille
À franchir leurs barrières ces abris sans lumière
Et sans la moindre peur
refaire leur univers.
Oui, j'estimais qu'il ne suffisait pas d'une simple chanson pour récolter des fonds, mais aussi, qu'elle puisse faire réfléchir notre humanité toute entière qui a tendance à s'agglutiner dans les villes.
Oui, j'estimais qu'il ne suffisait pas d'une simple chanson pour récolter des fonds, mais aussi, qu'elle puisse faire réfléchir notre humanité toute entière qui a tendance à s'agglutiner dans les villes.
Comment avais-je pu penser un seul
instant atteindre l’inaccessible étoile,
comme l’avait chanté Brel! J’avais
été prétentieux, voire ridicule !
Je bénis cette
émission, … de t’avoir retrouvé…de me rendre compte du géant de la
chanson, du juste mot que tu as toujours trouvé pour chanter tes cris, tes poèmes, qui sensibilisent …qui rendent les gens meilleurs ; je suis bouleversé par toutes tes réponses à
François Busnel…mon texte n’était certainement pas à la hauteur. Pardon !
Enfin, suite au tremblement de terre du 12 janvier
2010 à Haïti, j’en ai récupéré quelques
parties pour cette chanson « Port-au-Prince » (la 12 sur l’album « Lampedusa… »), et me permets de t’offrir cet album sorti en
2014 à l’occasion des fêtes et te présente mes vœux pour 2018…l’année du
« Oui » (à la rime dix-huit pour penser positivement
: « Dis
Oui »).
Oui à l'écoute de l'autre
Oui à l'écoute de l'autre
Oui à la Paix
Oui au bonheur
Oui à la Lucidité
Oui au Grand Partage
Oui au respect de la Terre et de toutes les vies qu'elle abrite.
Et oui, tu remarqueras que le boudeur, que j’étais
encore en 2014, omit de citer ton nom sur l’album parmi tous
les autres maîtres qui m’inspirèrent,
alors que ce sont surtout tes chansons que j’interprétais à la Côte d’Azur
dans les années soixante et qui furent un précieux guide. Pardon.
Ce n’est pas l’homme
qui fait l’amour
C’est l’amour qui fait
l’homme …
(dont Charles Aznavour)
Tiens à tout hasard, ce texte (que je chantais à la guitare, mais jamais enregistré)
De "Amour de patate" (à la dernière bière...)
Je croyais refaire le monde
Vivre toujours auprès de ma blonde
Chanter l’amour et même la paix
Mais c’est le monde qui m’a refait
Oui partout c’est la guerre
À quoi bon pousser mes cris
Pour cette planète en sursis
Personne ne veut entendre
Mais j’ai des
patates à cuire
Et dois garder le
sourire
Pour passer les
commandes
Des clients qui
attendent
J’ai des patates
à cuire
Et dois garder le
sourire
Lorsqu’une chanson germait en moi
Je me sentais plus riche qu’un roi
Avec la foi d’Charles Aznavour
Jurant qu’un jour ce serait mon tour
Mes patates sont à vendre
Ce sont mes seules affiches
L’important c’est leur ventre
De mes paroles ? Ils s’en fichent !
Et j’ai des
patates à cuire
Et dois garder le
sourire
Pour passer les
commandes
Des clients qui
attendent
J’ai des patates
à cuire
Et dois garder le
sourire
(Modulation + ½ ton)
Hélas ! Ma blonde devint triste
Pas toujours gaie la vie d’artiste
J’ai donc cherché une autre voie
Mais impatiente elle se sauva
Et maintenant l’âme en peine
Je vends des patates à tout venant
Mais quoi faire de mon argent
À qui l’offrir je n’ai plus de reine
Mais j’ai des patates à cuire
Et dois garder le sourire
Pour passer les commandes
Des clients qui attendent
Aïe …mes patates sont trop cuites !
Les clients prennent la fuite
C’est bientôt la faillite
Tant pis je m’offre une bonne cuite
Et maintenant auprès
de ma brune
Je vends de la bière
Jusqu’à ce qu’à la dernière
Qui me conduira au cimetière!
Oui, il y a encore tellement à faire, à dire,
à chanter…mais j’ai besoin d’être aidé…N’est-ce pas qu’on ne peut
absolument pas s’arrêter, malgré mes
plus de cinquante ans de non succès ? Et pardon de m’adresser au plus
grand, à celui qui justement, Maître, à l’apogée de son art - que la
chanson est bien un art majeur, comme il dit -, ne s’arrêtera jamais. Quelle belle leçon tu viens encore de nous
donner ! Merci.
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Tremblement de terre à Port au Prince le 12 janvier 2010.
+ de deux cent mille victimes
Un clic sur ce lien pour écouter cette chanson
Les guitares de Jérôme Munafo.
Les guitares de Jérôme Munafo.
Port-au-Prince
12 janvier 2010
Intro
guitare
La terre a
tremblé vibrante de colère
Cités effondrées des corps empierrés
L’action humanitaire accourt du monde entier
Faut-il de tels séismes pour
lever les frontières ?
Refrain
À
Port-au-Prince on pleure son trop plein de souffrance
La
terre ici assume seule la faute
Tout
juste veulent-ils mourir rejoindre dans
la tombe
Tous
ces amis perdus où régnait tant d’enfance
Dans ce chaos sans bruit on suit le chien ça change
Sauvera-t-il quelques vies avec un peu de chance
Entre morts et vivants ça diminue la peine
Ni prêtre ni fossoyeur on inhume soi-même
À
Port-au-Prince on pleure son trop plein de souffrance
La
terre ici assume seule la faute
Tout
juste veulent-ils mourir rejoindre dans
la tombe
Tous
ces amis perdus où régnait tant d’enfance
De ce tableau fatal qui frappe les esprits
Entre le bien le mal quel est le juste prix
Après les chiens dociles les loups reprennent la ville
Bien sûr
quelques familles choisiront
l’exil !
À Port-au-Prince
on pleure son trop plein de souffrance
La
terre ici assume seule la faute
Tout
juste veulent-ils mourir rejoindre dans
la tombe
Tous
ces amis perdus où régnait tant d’enfance
Epilogue :
Aux
rares miraculés échappés de ces ruines
Votre
nouvelle vie en vaut deux ou trois mille
Que
viennent à vous ces âmes devenues orphelines
Qui
vous donneront la force de rebâtir la
ville
Port-au-Prince…
Port-au-Prince…
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