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jeu. 4 août
19:33 (il y a 12 heures)
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À moi
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Cher Georges,
Merci infiniment
pour votre message et vos mots qui m’ont beaucoup touché.
Je vous souhaite un
très bel été,
Avec toutes mes
amitiés.
Marc
Ps: absolument…
Cher Marc,
C’est une réponse
de la Vie que vous venez de m’envoyer ! Merci...Je vais m’y atteler, à
nouveau regonflé à bloc par votre Ps : absolument...Cette précision? Une véritable injonction de l'Homo Veritas que vous êtes: « Vas-y, n’abandonne surtout pas... comme te
l’avait un jour dit Yves Montand, quelques jours avant la première guerre du Golfe,
quand tu déposas dans sa boîte à St Paul ce poème : « Il n’y a pas
d’ordre pour faire la guerre »* pour contrer l’Ultimatum (15 janvier 1991) du Père Busch
et aussi ma chanson,
titrée Halabjã. Cri pour dénoncer ce crime de Saddam Hussein, en
Mars 1988 anéantissant toute la population de cette ville kurde avec les bombes
à gaz moutarde. Si vous voulez, en cliquant sur « mesparaboles.blogspot.be »,
il vous serait possible de l’écouter.
Bien à vous
* Poème mis en musique le 3 mars 1991 , intitulée "Requiem Gainsbourg", en apprenant la mort de Serge la veille, juste après avoir composé la chanson. Ce fut si facile que je me suis demandé si ce n'était pas lui qui me l'avait soufflée. (L'autre nom prévu à l'époque: " Ah ces folies de l'humanité")
Halabjã
Halabjã, Halabjã !
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
De l’au-delà, cinq mille voix
Qui crient très fort : arrêtez ça
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter cette violence ?
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter ces expériences ?
Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qu’as-tu fait là ?
Ce que tu tues, c’est toi qui meurs
Mais toi cet autre qui crois sans voir
Replonge-toi dans ta mémoire
Revois l’Histoire, y a pas d’erreur
Il y a bien eu Hiroshima
Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre te souviens-tu
De ces « Hitler » brûlant la terre
Les survivants qui en restèrent
Plus forts encore, les dominèrent
De ces ghettos, sûrs d’une mission
Des fils nouveaux firent une nation
Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qui joues Staline
Te souviens-tu de ce Katyn
Combien de bourreaux a-t-il fallu
Pour tirer dans dix-mille nuques
Combien de temps a-t-il fallu
Pour rappeler ces disparus ?
Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Ô Halabjã relève toi
De tes souffrances pas de passion
Du génocide pas de vengeance
Montre à ces monstres l'indifférence
De l'au-delà des millions de voix
Qui crient très fort
Arrêtez-ça
Requiem Gainsbourg
(Arrangements : Alan Booth)
Ah, ces folies de l’humanité !
N’allez pas crier victoire
Parce qu’une guerre est terminée
N’allez pas chanter la gloire
Même si on se croit du bon côté
N’allez pas pousser ce cri
De ceux qui pensent avoir raison
N’allez pas croire que l’autre religion
Soit la mauvaise parce qu’on l’a dit
Ah, ces folies de l’humanité
Aux disparus qui ont résisté
Mais aussi la neutralité
Se cachant derrière l’épais brouillard
Du faire semblant de ne pas savoir
Aussi à ceux qui se prétendent
Dans le défilé des pacifistes
Mais qui n’hésiteraient pas à pendre
Le premier venu à l’air fasciste
N’allez pas faire les vaniteux
Comme si c’était gagner un jeu
L’orgueil est là, c’est comme un rat
Qui ronge l’Homme sous son drap
C’est toujours lui, oui cet orgueil
Qui s’accroche en forme de médaille
Et suit nos morts sur leur cercueil
Comme s’il pouvait rendre l’éveil
Ah, ces folies de l’humanité
Qui président à nos destinées
Et qui prétendent fondant les lois
Que le passé est la seule foi
Penser plus loin on ne le peut pas
Sacrifiant leurs fils sur la croix
Sourds et jaloux brisant les mères :
La concurrence de l’éphémère
Adolescent encore qui croît
Ah, ces folies de l’humanité
Qui peignent en noir toute l’Histoire
Brimant le rire comme un péché
Poussant l’enfant au désespoir
Face à l’absurde du Savoir
Marchez dans le rang sans protester
Et vous serez récompensés
Surtout ne pas imaginer
Pouvoir changer la société
Mais son déclin inévitable
Démocraties au ton affable
Par l’habitude trop confortable
Mène l’inconscience de la bonne table
Repus de chairs et de vins chers
S’endorment dans l’antre du cancer
Confiant leur sort aux militaires
Ne savent même plus aimer la Terre
Ah, ces folies de l’humanité
À ceux qui n’osent plus partir
À cause de ça, ne peuvent plus aimer
Parce qu’ils ont peur de mourir
Mais, sans cela comment venir
L’éternité ce n’est pas la joie
Laissons cela aux écritures
Encore faut-il qu’on ne les brûle pas
Que des ignorants clament l’imposture
Pour moi la seule qu’il faille bannir
C’est d’accepter « je dois tuer »
Surtout pas d’ordre pour faire périr
Alors viendra la Vérité
Que tous les hommes s’acceptent entre eux
Chacun ayant reçu des cieux
De protéger l’humanité
Suffit d’un peu les écouter…les écouter
Écoutez
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