Pourquoi veux-tu rester avec moi ?
Parce que tu as
écrit "Halabjã", me répondit mon amie juive, il y a
plus de trente ans.
Aujourd'hui je
le redis, le rechante, le hurle encore une fois :
Arrêtez ça !
A une
certaine époque (1988), cette chanson était "diplomatiquement » incorrecte
de relater le gazage anéantissant toute la population kurde de la ville
d’Halabjã en Irak... et aussi d’y avoir intégré pour la rime : Staline et
Katyn (guet-apens par les Soviétiques du massacre des officiers polonais en
40). Les temps changent, ainsi que les alliances, les lieux, les
accointances culturelles et (surtout) économiques ...Mais les victimes restent
toujours à la portée des fous, même dans la cité des Lumières.
Halabjã
Avec la précieuse collaboration de Francis Goya pour les arrangements
cliquer ici pour écouter cette chanson
Halabjã, Halabjã !
Entends-tu l’ami ce cri de
là-bas ?
De l’au-delà, cinq mille voix
Qui crient très fort :
arrêtez ça
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter cette
violence ?
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter ces
expériences ?
Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de
là-bas ?
Mais toi cet autre qu’as-tu fait
là ?
Ce que tu tues, c’est toi qui
meurs
Mais toi cet autre qui crois
sans voir
Replonge-toi dans ta mémoire
Revois l’Histoire, y a pas
d’erreur
Il y a bien eu Hiroshima
Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de
là-bas ?
Mais toi cet autre te
souviens-tu
De ces « Hitler »
brûlant la terre
Les survivants qui en restèrent
Plus forts encore, les
dominèrent
De ces ghettos, sûrs d’une
mission
Des fils nouveaux firent une
nation
Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de
là-bas ?
Mais toi cet autre qui joues
Staline
Te souviens-tu de ce Katyn
Combien de bourreaux a-t-il fallu
Pour tirer dans dix-mille nuques
Combien de temps a-t-il fallu
Pour rappeler ces
disparus ?
Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de
là-bas ?
Ô Halabjã relève toi
De tes souffrances pas de
passion
Du génocide pas de vengeance
Montre à ces monstres
l'indifférence
De l'au-delà des millions de
voix
Qui crient très fort
Arrêtez-ça
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