vendredi 17 janvier 2025

 Courriel à Jacques Attali


César Fronville* cesarfronville09@gmail.com

13:07 (il y a 42 minutes)
À j

Ah cher Maître, 

C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai suivi votre conversation "à cœur ouvert" ce matin;  interview à l'occasion de la sortie de votre nouveau livre.  Dès lors, je m'empresserai de le  lire, ne voulant pas me contenter uniquement de cette vidéo où pourtant, il me semble, avoir capté l'essentiel.  Oh oui!, que j'adhère entièrement à vos réflexions.  La grande question au sujet des villes m'a toujours préoccupé.  Je crois effectivement à des cités vertueuses telles que Vancouver ou Cambridge pour apporter une réponse au devenir du Vivant d'une manière générale,   incluant les Homos sapiens évidemment qui auraient,  dans leur grande majorité,  avoir droit à ce qualificatif de "sagesse" et non "augmenté", comme voudraient le souhaiter certains visionnaires.  Los Angeles en flamme leur apporterait-il, enfin,  cette prise de conscience?

*César : deuxième prénom du grand-père paternel (Portugais);
 Fronville : nom de jeune-fille de Maman ... Mon pseudo, rarement utilisé,  pour mes rêves d'écrivain, jamais aboutis .    

PR. 

  « .../...Face à l’immensité

 Des besoins de la cité

Là le cœur est second

Loin derrière la raison.../... » -

 

Ce 8 août 1988, la grande métropole m’avait inspiré une toute autre chanson, que je présenterai devant les six cents invités pour l’ouverture du Pacificfruit&music :

 

Il y a un demi-siècle, vers mes vingt ans, qu’elle est née, mais il me manquait une rime qui me vint d’un coup lors de la catastrophe de Tchernobyl en 1986.  



Ô ville!






Cliquez sur ce lien pour écouter cette chanson

Arrangements: Jean-Marie Dorval


Ô ville !

Dans une ville de fracas, où les chantiers battent
Le rythme des vies qui viennent, ou qui partent
Sous ce ciel enfumé que percent des sirènes
D’ambulances folles, d’ambulances trop pleines.
Pour faire face aux buildings, les petits toits des logis
Veulent tenir bon, mais craquent sans oraison.
Refrain :
La ville se transforme et nous transforme
La ville change son cœur de pierre
La ville voudrait devenir énorme
La ville s’écoule vers une autre ère.

Dans cette ville de fracas, qui trop tôt nous réveille,
On n’a plus besoin de réveille-matin :
Des grues gigantesques nous tirent du sommeil
Et nous lâchent pêle-mêle aux ingrats lendemains.
Les bosses et les fosses, que l’on côtoie,
Ressemblent à des tombes ; il ne manque que les croix.

Dans cette ville de fracas de travail éternel,
L’orgueil va bon train dans ces tours de Babel.
On y chasse la nature à grands coups de pioches.
On y chasse la vertu à grands coups dans les gosses.
On y prend son parti, se croyant libéré;
Mais la pleine liberté, c’est surtout d’être entier!

Les besoins de la ville, non contente des hommes,
Pour jouer au Soleil s’en est prise à l’atome :
Cette ville de lumière nucléaire débile,
N’a-t-elle rien compris après Tchernobyl ?
C’est aussi dans cette ville, au service de Caïn,
Que l’on dit à Dieu : « Non !  Retourne d’où Tu viens ! »

Ô ville !  Cité d’autrefois, quelle que soit ta culture,
Les rires d’enfants résonnaient dans l’air pur.
Ô ville !  Toi qui servais la vie et protégeais nos filles
Déterminais si bien la tâche et le maintien ;
Délimitais tes droits à de simples murailles,
Ton cœur avec le nôtre, battait dans tes entrailles.

 


mercredi 8 janvier 2025

 

                        Rien ne se perd, selon Lavoisier

                           (Hormis sa tête en 1789 à la Révolution française)...

    Sans doute voulait-il évoquer la "bête humaine" qui sommeille toujours en nous!  

A une certaine époque (1988), cette chanson était "diplomatiquement"  incorrecte de relater le gazage anéantissant toute la population kurde de la ville d’Halabjã en Irak... et aussi d’y avoir intégré pour la rime : Staline et Katyn (guet-apens par les Soviétiques du massacre des officiers polonais en 40).  Les temps changent, ainsi que les alliances, les lieux, les accointances culturelles et (surtout) économiques ...Mais les victimes restent toujours à la portée des fous...





Halabjã

Avec la précieuse collaboration  de Francis Goya pour les arrangements

cliquer ici pour écouter cette chanson


Halabjã, Halabjã !
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
De l’au-delà, cinq mille voix
Qui crient très fort : arrêtez ça
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter cette violence ?
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter ces expériences ?

Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qu’as-tu fait là ?
Ce que tu tues, c’est toi qui meurs
Mais toi cet autre qui crois sans voir
Replonge-toi dans ta mémoire
Revois l’Histoire, y a pas d’erreur
Il y a bien eu Hiroshima

Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre te souviens-tu
De ces « Hitler » brûlant la terre
Les survivants qui en restèrent
Plus forts encore, les dominèrent
De ces ghettos, sûrs d’une mission
Des fils nouveaux firent une nation

Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qui joues Staline
Te souviens-tu de ce Katyn
Combien de bourreaux a-t-il fallu
Pour tirer dans dix-mille nuques
Combien de temps a-t-il fallu
Pour rappeler ces disparus ?


Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?

Ô Halabjã relève toi
De tes souffrances pas de passion
Du génocide pas de vengeance
Montre à ces monstres l'indifférence 
De l'au-delà des millions de voix
Qui crient très fort
Arrêtez-ça