Courriel à Jacques Attali
| 13:07 (il y a 42 minutes) |
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Ah cher Maître,
C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai suivi votre conversation "à cœur ouvert"
ce matin; interview à l'occasion de la sortie de votre nouveau livre.
Dès lors, je m'empresserai de le lire, ne voulant pas me contenter
uniquement de cette vidéo où pourtant, il me semble, avoir capté
l'essentiel. Oh oui!, que j'adhère entièrement à vos réflexions. La
grande question au sujet des villes m'a toujours préoccupé. Je crois
effectivement à des cités vertueuses telles que Vancouver ou Cambridge
pour apporter une réponse au devenir du Vivant d'une manière générale, incluant les Homos sapiens évidemment qui auraient, dans leur grande
majorité, avoir droit à ce qualificatif de "sagesse" et non "augmenté", comme voudraient
le souhaiter
certains visionnaires. Los Angeles en flamme leur apporterait-il, enfin, cette prise de conscience?
*César : deuxième prénom du grand-père paternel (Portugais);
Fronville : nom de jeune-fille de Maman ... Mon pseudo, rarement utilisé, pour mes rêves d'écrivain, jamais aboutis .
PR.
« .../...Face à l’immensité
Des besoins de la cité
Là le cœur est second
Loin derrière la raison.../... » -
Ce 8 août 1988, la grande métropole m’avait inspiré une toute autre chanson, que je présenterai devant les six cents invités pour l’ouverture du Pacificfruit&music :
Il y a un demi-siècle, vers mes vingt ans, qu’elle est née, mais il me manquait une rime qui me vint d’un coup lors de la catastrophe de Tchernobyl en 1986.
Ô ville!
Cliquez sur ce lien pour écouter cette chanson
Arrangements: Jean-Marie Dorval
Ô ville !
Dans une ville de fracas, où les chantiers battent
Le rythme des vies qui viennent, ou qui partent
Sous ce ciel enfumé que percent des sirènes
D’ambulances folles, d’ambulances trop pleines.
Pour faire face aux buildings, les petits toits des logis
Veulent tenir bon, mais craquent sans oraison.
Refrain :
La ville se transforme et nous transforme
La ville change son cœur de pierre
La ville voudrait devenir énorme
La ville s’écoule vers une autre ère.
Dans cette ville de fracas, qui trop tôt nous réveille,
On n’a plus besoin de réveille-matin :
Des grues gigantesques nous tirent du sommeil
Et nous lâchent pêle-mêle aux ingrats lendemains.
Les bosses et les fosses, que l’on côtoie,
Ressemblent à des tombes ; il ne manque que les croix.
Dans cette ville de fracas de travail éternel,
L’orgueil va bon train dans ces tours de Babel.
On y chasse la nature à grands coups de pioches.
On y chasse la vertu à grands coups dans les gosses.
On y prend son parti, se croyant libéré;
Mais la pleine liberté, c’est surtout d’être entier!
Les besoins de la ville, non contente des hommes,
Pour jouer au Soleil s’en est prise à l’atome :
Cette ville de lumière nucléaire débile,
N’a-t-elle rien compris après Tchernobyl ?
C’est aussi dans cette ville, au service de Caïn,
Que l’on dit à Dieu : « Non ! Retourne d’où Tu viens ! »
Ô ville ! Cité d’autrefois, quelle que soit ta culture,
Les rires d’enfants résonnaient dans l’air pur.
Ô ville ! Toi qui servais la vie et protégeais nos filles
Déterminais si bien la tâche et le maintien ;
Délimitais tes droits à de simples murailles,
Ton cœur avec le nôtre, battait dans tes entrailles.
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