jeudi 22 février
2018
Je pense avoir
trouvé la solution pour Cléopâtre, la Gascon Saintongeais que
Michel m’avait confié deux jours après le départ de Charlotte, se rendant
compte que c’était un moyen de me sortir de ma détresse – et c’est
vrai qu’il a bien fait ! - . Cependant, cette magnifique
grande chienne de près de 35 Kg (qui s’est évidemment attachée à moi) ,
m’empêche une certaine liberté comme, par exemple, sauter dans un avion,
à prix low cost, et venir vous rejoindre au Portugal . Elle est
pire que moi : elle supporte encore moins la solitude. Pas
question de la remettre à Michel où elle vivait un enfer, ( pas à cause de lui
qui l’adorait, mais incompatibilité avec son autre chienne et son
épouse), mise pendant deux ans dans une petite courette à l’arrière
de sa maison. C’est vrai qu’avec moi, elle a rajeuni de cinq ans au
moins, son poil est magnifique et me donne un véritable amour de bête
comme aucun humain ne pourrait le faire et elle peut profiter du
jardin et des longues promenades quotidiennes ; ce qui est aussi bénéfique
pour ma santé. Tu sais que hier, j’étais dans le désarroi
total. Cléopâtre fut prise de crises spasmodiques et hurlait de
mal, et sans voiture, il m’était impossible de courir chez
Ursula, la véto qui la soigne régulièrement. Toi, au téléphone,
tu croyais que ça pouvait provenir d’un retournement d’estomac,
mais Ursula , après que par téléphone je lui avais expliqué les
symptômes, me rassura un peu. Il ne pouvait s’agir que
de crampes dues à des coliques. Cependant ses crises continuèrent jusque
tard dans la nuit où le seul remède était de masser son ventre…effectivement ça
la calmait jusqu’à la prochaine crise. Enfin vers trois heures du mat (vu
la situation, elle était couchée sur le lit près de moi) elle est retournée
au salon et j’ai pu dormir le reste de la nuit. Sans doute, plus de
crampes ! Vers huit heures, j’allume la TV et tombe sur
la chronique culturelle de Télé Matin où est annoncé une nouvelle
comédie parisienne sur le thème de la chanson de Serge Gainsbourg avec Brigitte
Bardot « Je t’aime… moi non plus » (qui a juste le titre
« Moi non plus ») . Le rôle de Bardot est joué par
Mathlide Bisson. Non seulement l’apparence physique, mais également
la voix rappelait Brigitte, l’actrice la plus célèbre à l’époque. Cette
grande Dame vient aussi d’écrire son dernier ouvrage à 83
ans : « Larmes de combat ». Mais pourquoi je te parle de
la star des sixties, c’est parce que dans un reportage récent,
j’avais constaté qu’elle est surtout entourée de nombreux
chiens « Gascon Saintongeais ». Aussi, comme
tu sais que mon désir est de disparaître en mer, mais que je ne peux
abandonner ce chien, qui a toute mon affection ; et que je
n’ai pas l’intention de lui faire partager mes dernières volontés,
à savoir : de disparaître sans que ma dépouille se retrouve
dans une tombe et enfermée dans une boite qui m’isolerait
complètement du monde des Vivants, j’ai l’espoir de pouvoir déposer
ma chienne à la Madrague juste avant de vous rejoindre dans le Sud et
qu’alors, je choisirai le meilleur moment pour disparaître avec mon petit
voilier (heureusement sur une remorque que je pourrai tracter jusque dans l'Algarve) , qui m’attend impatiemment depuis quelques années dans
l’abri au fond du jardin, ici à Lessive. Je te laisse, en priant que
la Merco pourra, grâce à
Michel, démarrer à nouveau pour me rendre à cette comparution de mon
divorce, mardi 27 février prochain – moins d’une semaine ! - et
après… vous rejoindre par un petit crochet vers Saint-Tropez.
Je t’embrasse
Ton grand
frère
« La
Vie après la Mort, c’est vraiment l’Aventure ! »
« Quand Jésus
passa là expliquant toute la vie
Mais les hommes
gourmands n’ont pas bien compris
Ils Le mirent sur
la croix inventant une foi
Refoulant leur
instinct pourtant bonne thérapie
Écoutez les amis
vous me croyez déjà mort
J’ai encore dans le
corps des milliards d’êtres forts
Qui préparent leur
voyage emportant leur trésor
Par l’insecte et
même l’eau comme moyen de transport
Refrain 1 :
La vie après la mort c’est vraiment
l’aventure
Ne me mettez pas en boite isolé de la
terre
Et si vous ne pouvez pas jetez-moi à
la mer
Surtout ne me brûlez pas c’est
peut-être l’Enfer
Il y en a qui s’en
vont se cacher des vivants
Disparaissent dans
les airs ou au fond des océans
Ceux qui se sont
sauvés voyant ces enterrements
Ont préservé leur
chair de ces commerces florissants
En lisant
l’Évangile de cet Homme sur la croix
Paraît-il que
jamais on ne retrouva son corps
Symbolique ou non
ça conforte ma foi
De protéger mon
corps même après ma mort
Refrain 2:…
C’est clair
cette musique n’est pas très romantique
À mon corps
défendant ça me vient de l’inconscient
Ah cette
plume qui défie les coutumes
Si l’idée n’est pas
bonne que les dieux me pardonnent
Qui voudrait que sa
fin soit une longue agonie
Trépasser en
souffrant ou pire encore par ennui ?
Finalement je
préfère tomber face aux fusils
Vaut mieux mourir
vivant que vivre mort en sursis
Refrain 3 :…
Mais encore ici-bas
bien vivant je peux dire
Que cette mélodie a
pour but de faire rire
N’est-ce pas ce qu’il
y a de mieux pour le bien des mortels
Et que cette
chansonnette devienne une ritournelle
Mais quand dans
l’au-delà débarquera mon âme
Trouverais-je la
réponse à ces lois qui condamnent
Les élans les idées
survolant les frontières
Des États languissants
qui perturbent la terre.
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