Pour celles ou ceux ayant
parcouru mon blog précédent où j’informais
qu’opportunément, la fin de vie de
Jacques Chirac me fit penser à ma chanson « Mururoa », - requête au Président français de suspendre les essais
nucléaires sur cet atoll du Pacifique - titre majeur de mon deuxième album CD
sorti en 1995, déposé à l’Élisée et à Matignon, (P.R. lettre de remerciement du
Premier Ministre Lionel Jospin). Sur cette symphonie de Jean-Marie Dorval,
j’avais voulu au départ y placer les paroles d’une autre chanson intitulée « Oh
ville ! », sans résultat… et qu’après une année, lors du premier
discours du nouveau Président des Français annonçant la reprise des essais
nucléaires… comme par magie en moins d’une heure, les mots jaillir sans la
moindre difficulté sur cette musique de Jean-Marie. Ce grand compositeur qui me rappelait
Beethoven par ses réalisations, dès lors, deviendra l’un de mes plus inséparables
amis. Des années plus tard il apportera son
talent d’arrangeur pour ma mélodie « Oh ville ! », que j’interprétais
alors uniquement à la guitare.
Grâce à cette complicité « Oh
Ville » est l’une de mes chansons les plus percutantes… Ce qui me donne, à
votre bon loisir, le plaisir de vous la rediffuser. Merci
En cliquant sur « mesparaboles.blogspot.be »
Bonne journée
Il y a un
demi-siècle, vers mes vingt ans, qu’elle est née, mais il me manquait une
rime qui me vint d’un coup lors de la catastrophe de Tchernobyl en 1986.
Ô ville!
Arrangements: Jean-Marie Dorval
Ô ville !
Dans une
ville de fracas, où les chantiers battent
Le rythme des
vies qui viennent, ou qui partent
Sous ce ciel
enfumé que percent des sirènes
D’ambulances
folles, d’ambulances trop pleines.
Pour faire
face aux buildings, les petits toits des logis
Veulent tenir
bon, mais craquent sans oraison.
Refrain :
La ville se
transforme et nous transforme
La ville change
son cœur de pierre
La
ville voudrait devenir énorme
La ville s’écoule
vers une autre ère.
Dans cette
ville de fracas, qui trop tôt nous réveille,
On n’a plus
besoin de réveille-matin :
Des grues
gigantesques nous tirent du sommeil
Et nous
lâchent pêle-mêle aux ingrats lendemains.
Les bosses et
les fosses, que l’on côtoie,
Ressemblent à
des tombes ; il ne manque que les croix.
Dans cette
ville de fracas de travail éternel,
L’orgueil va
bon train dans ces tours de Babel.
On y chasse
la nature à grands coups de pioches.
On y chasse
la vertu à grands coups dans les gosses.
On y prend
son parti, se croyant libéré;
Mais la
pleine liberté, c’est surtout d’être entier!
Les besoins
de la ville, non contente des hommes,
Pour jouer au
Soleil s’en est prise à l’atome :
Cette
ville de lumière nucléaire débile,
N’a-t-elle
rien compris après Tchernobyl ?
C’est aussi
dans cette ville, au service de Caïn,
Que l’on dit
à Dieu : « Non ! Retourne d’où Tu viens ! »
Ô
ville ! Cité d’autrefois, quelle que soit ta culture,
Les rires
d’enfants résonnaient dans l’air pur.
Ô
ville ! Toi qui servais la vie et protégeais nos filles
Déterminais
si bien la tâche et le maintien ;
Délimitais
tes droits à de simples murailles,
Ton cœur avec
le nôtre, battait dans tes entrailles.
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