jeudi 24 décembre 2020

 Pour Noël, les vaches nous pardonnent



« On devient quelqu’un à partir de deux » lançais-je fièrement à une époque très active de ma vie.  C’est vrai qu’alors les contacts ne manquaient pas ; qu’une famille aimante et respectueuse contribuait à mon propre épanouissement, celui d’un homme dans la force de l’âge qui réalisait ses projets avec succès.  C’était avant.

  Maintenant ce quelqu’un, sans plus jamais l’Autre, sait qu’il n’est plus personne.

  À cette veillée de Noël, que la nostalgie lui rappelle sa période de créativités, négligeant même  cette prudence de toujours aller de l’avant,  mais au contraire,  de ne regarder que le passé – comme s’il pédalait assis à l’envers sur une bicyclette  ;  et sûr que la  chute sera inévitable!  Ce retour vers les années 90, la crise de la vache folle, à la veille de Christmas    je me souviens avoir écrit cette chanson « Amour vache » avec en final cette conclusion « Les vaches nous pardonnent ».

 
Période de miséricorde, de rapprochement…même les vaches peuvent pardonner !

«  Histoire ancienne? Raison de plus d’en avoir fait, à l’époque,  cette chanson »:

Les vaches nous pardonnent


Après la parabole des vaches grasses et puis maigres
Il y en a d’autres plus folles devenues boucs émissaires
Qui donnent un goût de vinaigre au vin parlementaire

Amour amour amour

Chacun son parapluie pour le sort de ces vaches
On parle d’Europe unie, mais là ça se relâche
J’appelle les nostalgiques des  cowboys d’Amérique

Amour amour amour

J’ai comme un léger flash faudrait conduire ces vaches
Vers l’Est jusqu’en Asie plutôt que les brûler
Pour cultiver le riz en Inde elles sont sacrées

Amour amour amour

Si mauvaise pour le grill qu’elles aient droit à l’exil
N’oublie pas que l’une d’elle contribue à la joie
Dans la Crèche à Noël  auprès de l’Enfant Roi

Avec ou sans lasso un petit rien d’aventure
Vous reviendrez plus purs l’esprit moins mercantile
Ce ne sont pas que des mots qui sortent d’un évangile

Amour amour amour

Après la parabole des vaches grasses et puis maigres
Les seules que je crois folles sont les histoires des hommes
Mais même à ceux trop pègres les vaches leur pardonnent

Amour amour 

Leur pardonnent


Arrangements    Gérard Sabbe 

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