Bref, dans trois jours (6 juin), mes 82 balais, mais aussi et surtout la commémoration des quatre-vingts ans du débarquement en Normandie et des dizaines de milliers de victimes sur les plages...
sis rue de la Source au cœur de la ville de Wavre, chef-lieu de la province du Brabant-Wallon, vibrait un petit bar/bistro/Resto, exploité par mon frère Jean-Luc dans les années 90. Je n'ai jamais bien compris comment, mon frère, avec son caractère de cochon et ce décor destroyed qu'il avait créé, attirera avec succès la jet-set, les journalistes, artistes (poètes, musiciens et peintres). Hélas, quelques années seulement jusqu'en 2001!
je songe à ce poète wallon disparu. J'ai eu ce privilège: Marcel Ginion, de son vivant, m'avait considéré comme ami.
Pourquoi cette nuit, une telle pensée pour ce tout dernier enregistrement, qui clôturera en 2017 ma carrière de pseudo auteur/ compositeur/interprète, avec juste ma guitare et la contrebasse de Françoise Massot?
Mystère sans doute de l'alchimie des esprits!
Ce champ endormi au crépuscule d'une vie, qu'il faut parfois labourer...
Hommage à Marcel Ginion,
Oui, au nom des démocraties, face à la botte nazie, il y aura 80 ans, en 1944, eut lieu ce débarquement en Normandie... et ce poète wallon avait écrit:
Françoise Massot à la contrebasse
« - Oui je mettrai ce poème en musique ! »
À l'appel du poète qui me confia ses vers
M'est venu cette complainte pour chanter sa prière
À l'appel du poète qui me confia ses vers
M'est venu cette complainte pour chanter sa prière
E min / descente par ½ ton
Il ne faut plus qu’on meure dans l’éclair des orages
A min / C / A min / B
A min / C / A min / B
Mais que les fusils pleurent sous le sable des plages
C / B / E
Il ne faut plus qu’on prie dans la saison d’enfer
C / B / E
Pour les noyés pendus aux pierres des falaises
C / B / E
Que des galets charrient sur un tapis de glaise
C / B / E
Pareils aux bêtes mortes du cirque de la mer
Il ne faut plus vieillir dans la désespérance
Comme les vieux de Brel avec leurs doigts bossus.
Sous le pont des clochards écoute la romance
Du musicien aveugle semblable à un Jésus.
Au brasier du soleil choisis le temps des roses
Demande à l’arc-en-ciel le juste prix des choses.
Alors flambe ta vie comme on flambe l’amour
Mais efface les jours du cadran des folies.
Et que ta chair s’embrase aux blues et aux tangos
Des nuits blanches du jazz dans le chant des saxos.
L’oriflamme d’espoir habille la prêtresse
D’un éclat de tendresse échappé d’un miroir.
Majestueuse et belle dans son habit sacré
Tu verras son pouvoir sur l’encens des prières
Tu verras son sourire au bar des vanités
Tu la verras pleurer en fermant tes paupières.
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