lundi 17 mars 2025

 

Le talent n’attend pas le nombre des années...pour mourir...

 

Sans doute est-ce dû à mon ego démesuré, mais le décès d’Emilie Dequenne me touche profondément.  En effet à la sortie en salle de Rosetta des frères Dardenne, la jeune actrice belge de dix-huit ans, qui avait obtenu un prix d'interprétation au Festival de Cannes en 1999 et se trouva soudain sous les feux de la rampe médiatique dont le journal du « Soir » pour sa page culturelle...Eh bien, figurez-vous, que j’eus l’honneur de la partager avec elle.  Deux articles bien sûr très différents, mais n’empêche que dès lors comme un lien discret qui me ralliait à elle, j’en étais devenu un de ses fans ; et suivais ses films avec beaucoup d’attention. Grande tristesse cette nouvelle, elle n’avait que quarante-trois ans !

 

Pour ma petite histoire de cette mise sous presse : J’avais été remarqué par Jean-Philippe de Vogelaere, journaliste rédacteur en chef du quotidien pour la région du Brabant-Wallon.  Il assistait à l’intervention musclée par les gendarmes aux mesures de précaution sanitaire, suite à la maladie de la vache folle, procédant à l’enlèvement dans des bétaillères d’une trentaine de bovidés et de leurs veaux.  Cela se passait dans une ferme de Corroie-le-Grand, le village de mon enfance.  Je résidais alors à Wavre, à moins de trente kilomètres.   Ayant appris l’événement, opportuniste, je m’y rendis aussitôt, car je venais de sortir mon nouvel album de chansons intitulé « L’Amour vache :   ma protestation contre cette razzia de panique aveugle et impitoyable, décidée par l’UE -. Je distribuai en vociférant de colère ce new CD en toute hâte à ce comité silencieux, impassible et intransigeant, composé de journalistes, du service de l’ordre avec son Procureur, de deux vétérinaires cadrant cette prise de nos vaillantes laitières, ainsi qu’à la famille de fermiers en pleur.  Je rassure, on ne m’a pas mis en prison.  Censuré ma chanson ?  Là, c’est possible ! 

Ce retour vers les années 90, la crise de la vache folle,    je me souviens avoir écrit cette chanson « Amour vache » avec en final cette conclusion « Les vaches nous pardonnent ».

  « Histoire ancienne ? Raison de plus d’en avoir fait, à l’époque, cette chanson » :

Les vaches nous pardonnent

Cliquez sur ce lien pour écouter l'extrait musical    

Après la parabole des vaches grasses et puis maigres

Il y en a d’autres plus folles devenues boucs émissaires

Qui donnent un goût de vinaigre au vin parlementaire

 

Amour, amour, amour,

 

Chacun son parapluie pour le sort de ces vaches

On parle d’Europe unie, mais là ça se relâche

J’appelle les nostalgiques des cowboys d’Amérique

 

Amour, amour, amour,

 

J’ai comme un léger flash faudrait conduire ces vaches

Vers l’Est jusqu’en Asie plutôt que les brûler

Pour cultiver le riz en Inde elles sont sacrées

 

Amour, amour, amour,

 

Si mauvaise pour le grill qu’elles aient droit à l’exil

N’oublie pas que l’une d’elle contribue à la joie

Dans la Crèche à Noël auprès de l’Enfant Roi

 

Avec ou sans lasso un petit rien d’aventure

Vous reviendrez plus purs l’esprit moins mercantile

Ce ne sont pas que des mots qui sortent d’un évangile

 

Amour, amour, amour,

 

Après la parabole des vaches grasses et puis maigres

Les seules que je crois folles sont les histoires des hommes

Mais même à ceux trop pègres les vaches leur pardonnent

Amour, amour... 

 

Leur pardonnent

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