Le talent n’attend pas le nombre des
années...pour mourir...
Sans doute
est-ce dû à mon ego démesuré, mais le décès d’Emilie Dequenne me touche
profondément. En effet à la sortie en
salle de Rosetta des frères Dardenne, la jeune actrice belge de dix-huit ans,
qui avait obtenu un prix d'interprétation au Festival de Cannes
en 1999 et se trouva soudain sous les feux de la rampe médiatique dont le
journal du « Soir » pour sa page culturelle...Eh bien, figurez-vous,
que j’eus l’honneur de la partager avec elle.
Deux articles bien sûr très différents, mais n’empêche que dès lors comme
un lien discret qui me ralliait à elle, j’en étais devenu un de ses fans ;
et suivais ses films avec beaucoup d’attention. Grande tristesse cette nouvelle,
elle n’avait que quarante-trois ans !
Pour
ma petite histoire de cette mise sous presse : J’avais été remarqué par
Jean-Philippe de Vogelaere, journaliste rédacteur en chef du quotidien pour la
région du Brabant-Wallon. Il assistait à
l’intervention musclée par les gendarmes aux mesures de précaution sanitaire,
suite à la maladie de la vache folle, procédant à l’enlèvement dans des
bétaillères d’une trentaine de bovidés et de leurs veaux. Cela se passait dans une ferme de
Corroie-le-Grand, le village de mon enfance.
Je résidais alors à Wavre, à moins de trente kilomètres. Ayant appris l’événement, opportuniste, je
m’y rendis aussitôt, car je venais de sortir
mon nouvel album de chansons intitulé « L’Amour
vache : ma protestation contre
cette razzia de panique aveugle et impitoyable, décidée par l’UE -. Je
distribuai en vociférant de colère ce new CD en toute hâte à ce comité silencieux,
impassible et intransigeant, composé de journalistes, du service de l’ordre
avec son Procureur, de deux vétérinaires cadrant cette prise de nos vaillantes
laitières, ainsi qu’à la famille de fermiers en pleur. Je rassure, on ne m’a pas mis en prison. Censuré ma chanson ? Là, c’est possible !
Ce retour vers les années 90, la crise de la vache folle, je me souviens avoir écrit cette chanson « Amour vache » avec en final cette conclusion « Les vaches nous pardonnent ».
« Histoire ancienne ? Raison de plus d’en avoir fait, à l’époque, cette chanson » :
Les vaches nous pardonnent
Cliquez sur ce lien pour écouter l'extrait musical
Après la parabole des vaches grasses et puis maigres
Il y en a d’autres plus folles devenues boucs émissaires
Qui donnent un goût de vinaigre au vin parlementaire
Amour, amour, amour,
Chacun son parapluie pour le sort de ces vaches
On parle d’Europe unie, mais là ça se relâche
J’appelle les nostalgiques des cowboys d’Amérique
Amour, amour, amour,
J’ai comme un léger flash faudrait conduire ces vaches
Vers l’Est jusqu’en Asie plutôt que les brûler
Pour cultiver le riz en Inde elles sont sacrées
Amour, amour, amour,
Si mauvaise pour le grill qu’elles aient droit à l’exil
N’oublie pas que l’une d’elle contribue à la joie
Dans la Crèche à Noël auprès de l’Enfant Roi
Avec ou sans lasso un petit rien d’aventure
Vous reviendrez plus purs l’esprit moins mercantile
Ce ne sont pas que des mots qui sortent d’un évangile
Amour, amour, amour,
Après la parabole des vaches grasses et puis maigres
Les seules que je crois folles sont les histoires des hommes
Mais même à ceux trop pègres les vaches leur pardonnent
Amour, amour...
Leur pardonnent
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