Jean d’Ormesson et Johnny Halliday
Ce n'est pas un, mais deux Immortels. L’ académicien et le chanteur rocquer. Un point commun : un destin sans la moindre défaillance; l'un à quatre-vingt douze ans et toujours l'esprit vif, l’autre soixante-quatorze, toujours droit sur la scène face à son public. Deux Maîtres de lumière qui ont accompli leur Grand'oeuvre à l'Évolution et qui pouvaient enfin repartir en paix. Hélas!, en général, c'est souvent après leur disparition que l'on s'en rend vraiment compte! Ce qui prouve, une fois de plus, que la mort est indissociable à la vie.
Le Contrat du Diable
Arrangement et basse guitare : Alan Booth
Piano : Rudy Mynaerts
Guitare : Roland Kert
Batterie : Bob Darch
J'avais l'espoir que cette chanson soit interprétée par Johnny, mais avant moi, plus de six cents auteurs/compositeurs attendaient leur tour.
J'avais l'espoir que cette chanson soit interprétée par Johnny, mais avant moi, plus de six cents auteurs/compositeurs attendaient leur tour.
Cliquez sur ce lien pour écouter l'extrait musical
Pourquoi gagner ta vie en
tuant d’autres vies
C’est la branche que tu scies ;
on va tous tomber
D’ailleurs, elle aussi mérite la vie
Dieu l’a créée pour t’y accrocher
J’avais quitté la boutique depuis un certain
temps, croyant naïvement, car à l’époque j’y croyais vraiment : que la chanson nourrirait son homme
presqu’aussi bien ( non…je devrais dire
« nourrir mal », puisqu’il
s’agit de restaurants à grand débit qui assuraient,
à ma petite famille, un certain confort matériel). À cette époque, au milieu des années 80, je ne pensais pas à l’impact sur la santé de
mes clients consommant les milliers de
plats qui sortaient de nos cuisines classiques,
à savoir surtout de viandes saucées,
trop riches, trop gras. Mais tout sera brusquement chamboulé lorsque l’oncologue annonça à mon épouse, un début de septicémie qui risquait de tourner
en leucémie avec l’impitoyable verdict de deux à trois ans de sursis, à moins
d’éliminer les causes. Fou
d’inquiétude, je décidai de m’écarter complètement
de mes occupations professionnelles, pour me plonger la tête en avant dans cet océan de données scientifiques, médicales et para-médicales - aussi bien au sujet de la santé du corps que de celui de l'âme -. Une année d’investigation - ce n'est évidemment rien à côté des études de médecine pour mieux comprendre la raison de nos points faibles que l'on nomme maladie, - mais néanmoins, l'une des causes principales me sauta aux yeux : nos très mauvaises habitudes alimentaires. Déjà, était paru en 1826 "La Physiologie du Goût". Brillat-Savarin, énonçait (comme un message testamentaire puisqu'il mourut cette même année) que l'avenir des nations dépendait de la façon dont leurs peuples se nourrissaient .
Mes restaurants, conformément à nos us et coutumes occidentaux, étaient vecteurs de la dégradation des gentils consommateurs qui m’assuraient la prospérité de bourgeois bien dans ses bottes. Je ne pouvais plus continuer ainsi.
Mes restaurants, conformément à nos us et coutumes occidentaux, étaient vecteurs de la dégradation des gentils consommateurs qui m’assuraient la prospérité de bourgeois bien dans ses bottes. Je ne pouvais plus continuer ainsi.
Sans doute qu’on est
encore loin du jour, où chaque homme
décidera d’exercer des activités qui ne vont pas à l’encontre de tout ce
qui vit sur cette planète, mais soyons
optimistes et utopistes. Comme disait
Théodore Monod : « L’Utopie ?
Une chose qui doit encore arriver ! »
Chanson « Le
Contrat du Diable » ?
C’est accepter la contrainte au défi de sa
propre liberté de penser et de faire comme les autres sans réfléchir au
détriment de sa propre personnalité.
"Les copains d'abord sont déjà morts" n'est pas de réfuter la chanson de Georges Brassens, bien au contraire; et pour Johnny, ces paroles n'étaient-elles pas celles qu'il aurait peut-être aimer chanter, prouvant cette volonté à toujours se remettre en question; qu'il faille néanmoins continuer à aller de l'avant. Se retourner continuellement sur son passé, c'est comme si les phares de notre auto éclairaient à l'arrière le chemin parcouru au détriment de regarder la route devant soi.
"Les copains d'abord sont déjà morts" n'est pas de réfuter la chanson de Georges Brassens, bien au contraire; et pour Johnny, ces paroles n'étaient-elles pas celles qu'il aurait peut-être aimer chanter, prouvant cette volonté à toujours se remettre en question; qu'il faille néanmoins continuer à aller de l'avant. Se retourner continuellement sur son passé, c'est comme si les phares de notre auto éclairaient à l'arrière le chemin parcouru au détriment de regarder la route devant soi.
Je
reprendrai le back up de cette musique country pour deux autres chansons : « Quoi tu fumes encore » et « Dollar dollars » (où je fais un clin d’œil à Johnny). Voir en remontant dans le temps du blog.
Le Contrat du Diable
Refrain :
Les « Copains d’abord » sont déjà morts
Tu n’as de contrat qu’avec ta
foi
Pas celle du Diable, même s’il s’assoit à ta table
…
S’il y
a un contrat, c’est déjà Satan
Qui te
jette dans l’effroi, qui suce ton sang
S’empare
de ton âme. Écoute mon refrain
Éteins
cette flamme que tu suis comme un chien
refrain …
Des
chevaux qu’on abat comme du vulgaire bois
À l’aide
de masses ! Que malgré tous ces
cris
Il n’y
ait rien qui se passe. Pourquoi ce défi
De ces
hommes d’autrefois qui n’ont rien compris ?
…
Pourquoi
gagner ta vie en tuant d’autres vies
C’est
la branche que tu scies ; on va
tous tomber
D’ailleurs
elle aussi mérite la vie
Dieu l’a
créée pour t’y accrocher
…
Si tu
veux jouer l’autre, tu rentres dans l’antre
De l’ego
profitable, pas pour toi, pour le Diable
Et va
boire ton whisky ; acheter tes
cibiches
Retourne
dans ton lit. Moi, je vais voir courir les biches
…
Le « Contrat
du Diable », c’est aussi ces mères*
Parce
qu’elles t’ont donné la vie, te poussent
à l’agonie
Mais tu dois
être père et suivre ta voie
Celle
qui dit bats-toi, mais rien qu’avec toi
…
Si on
te force maintenant à signer un contrat
C’est
qu’en face de toi, ils ne sont pas très
confiants
Ils te
prennent pour un sot qui ne fera de vieux os
Tu
rentres dans le lot des petits boulots
…
Les fanas du contrat je vous dis non cette fois
Pour votre baptême merci le stratagème
Le paradis le fric je préfère mes folies
Que mon air diabolique puisse apporter la vie
...
Les fanas du contrat je vous dis non cette fois
Pour votre baptême merci le stratagème
Le paradis le fric je préfère mes folies
Que mon air diabolique puisse apporter la vie
...
Tes
parents ou copains, s'ils t'aiment bien
Ne
voudront jamais te lier les mains
Pour
eux le « D’abord », c’est que
tu sois fort
Quant à
leurs problèmes, ils te diront eux-mêmes
Les « Copains
d’abord » sont déjà morts
Mais c’est
pourtant eux qui t’envoient des Cieux.**
Cette
force redoutable. Ils sont toujours là à
ta table
* Oui, la double contrainte de certaines mères, bien sûr.
Ce n’est heureusement pas une
généralité.
**Hommage à Yves Montand qui m’encouragea
à ne jamais abandonner.
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