Chère
Anne,
dans ton charmant poème, et puisque tu me montres de ce fait
une attention particulière à ma personne, personne qui par ailleurs ne
s'est toujours qu'émerveillée pour ta grâce et ta beauté, que maintenant
j'y découvre ton intelligence des mots écrits, que si j'avais ne
serait-ce que dix ans de moins, avant qu'une Charlotte se mit sur
ma route et me trahit ensuite à un âge, que face à cela on n'a qu'une
envie de mourir, je n'hésiterais pas à venir vers toi pour t'aimer avec espoir
de ton amour. Dans ton poème, je ne pourrai, hélas !, suivre
qu'une partie des conseils. Celui de partir. Je ne supporte plus
les silences des êtres qui me sont chers, aussi voilà, oui,
je pars.
Et qu’est-ce
mon départ avec une auto caravaning à ma disposition pour rejoindre le pays de
mon père, le Portugal, par rapport aux milliers de migrants en famille, qui, à pied, un enfant sur le dos, une valise à la main, fuient leur patrie, leur maison détruite par les
bombes, espèrent trouver un peu de chaleur humaine dans cet Occident
bien austère dont les opinions se controversent et provoquent de nouveaux conflits qui en font même le cheval de bataille d'enjeux politiques.
Sur une musique de Jean-Marie Dorval
Vivre et
encore vivre par de-là les guerres
Fuir ces
zones hostiles où tombent des missiles
La
transhumance humaine parcourt mers,
monts et plaines
On rêve de
terres promises, de villes qui
sécurisent
Parfois, ils ne sont que deux et semblent presque
heureux
Il
soutient sa belle, leur décision est
claire
En
elle cette semence qui donne tout son
sens
Aux
besoins de la Terre ; elle porte la
vie en elle
Hélas, les sédentaires ont imposé leurs lois,
Bloquent par
des frontières, pourtant l’unique
voie !
Voilà que la
planète finit par perdre la tête,
Enfante la
terreur par quelques massacreurs !
Mais
enfin se réveillent du fond de la cité
Mille
voix et plus encore, regards qui s’émerveillent,
De
voir en ces marcheurs, non pas des imposteurs,
Mais
des êtres forts. Présente nécessité.
Et pour les
mécontents, dont l’esprit statu quo
Les mettrait
au ghetto ; de voir d’un mauvais
œil
Cette marée
de migrants allant vers la Norvège.
N’est-ce pas
un privilège que d’être terre d’accueil ?
À tort ou à
raison que les dieux me pardonnent
De perdre
mes illusions sur le destin des hommes.
Chacun ses
opinions quant aux sorts des nations :
Ces lieux
mêlés du sang des bons et des méchants.
Vivre
et encore vivre par de-là les guerres
Loin
des zones hostiles où tombent des missiles
Parfois
en cours de route il soutiendra sa belle
Cela ne fait aucun doute
elle porte la vie en elle
Départ
Bien sûr qu’il y a des liens très fort
Qui tiennent l’esprit et le corps
Qui tiennent l’esprit et le corps
On ne sait pas toujours pourquoi
Mais parfois on quitte tout ça
Mais parfois on quitte tout ça
Couplet 1 :
Écoutez-moi frères et amis
Je viens vous dire que je m’en vais
Je viens vous dire que je m’en vais
Comme l’hirondelle vers le midi
L'en empêcher elle en mourrait
L'en empêcher elle en mourrait
Pardon ma mère, pardon mon père
Mais vous savez bien mieux que moi
Mais vous savez bien mieux que moi
Même si les hommes sont solidaires
Chacun doit suivre sa propre voie
Refrain
Suis-je un de ces fils du vent
Nomade d’instinct guitare au flanc
Nomade d’instinct guitare au flanc
À la manière des troubadours
Par mes chansons je vis d’amour
Par mes chansons je vis d’amour
Couplet 2 :
Et toi ma femme qui ne veux suivre
Ta destinée n’est pas le vent
Ta destinée n’est pas le vent
Je partirai seul sans rien dire
Laissant la place chaude à l’amant
Laissant la place chaude à l’amant
Je vous laisserai mon peu de fortune
Pour mes paroles et mélodies
Pour mes paroles et mélodies
Les braves gens me donneront la tune
C’est ma façon de gagner ma vie
Refrain 2
Couplet 3 :
Les sédentaires gardiens de frontières
Je ne m’en vais pas pour faire la guerre
Je ne m’en vais pas pour faire la guerre
Mais regardez comment se meurt
La terre entière face à vos murs
La terre entière face à vos murs
Bien sûr qu’il y a des liens très fort
Qui tiennent l’esprit et le corps
Qui tiennent l’esprit et le corps
On ne sait pas toujours pourquoi
Mais parfois on quitte tout ça
Ma foi… ma voie !
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