vendredi 8 juin 2018


Chère Anne, 

 dans ton charmant poème,  et puisque tu me montres de ce fait une attention particulière à ma personne,  personne qui par ailleurs ne s'est toujours qu'émerveillée pour ta grâce et ta beauté,  que maintenant j'y découvre ton intelligence des mots écrits,  que si j'avais ne serait-ce que dix ans de moins,  avant qu'une Charlotte se  mit sur ma route et me trahit ensuite à un âge,  que face à cela on n'a qu'une envie de mourir, je n'hésiterais pas à venir vers toi pour t'aimer avec espoir de ton amour.   Dans ton poème,  je ne pourrai, hélas !,   suivre qu'une partie des conseils.  Celui de partir.  Je ne supporte plus les silences des êtres qui me sont chers,  aussi voilà,  oui,  je pars. 

Et qu’est-ce mon départ avec une auto caravaning à ma disposition pour rejoindre le pays de mon père,  le Portugal,  par rapport  aux milliers de migrants en famille,  qui,  à pied, un enfant sur le dos,  une valise à la main,   fuient leur  patrie,   leur maison  détruite par les bombes,  espèrent trouver  un peu de chaleur humaine dans cet Occident bien austère  dont les opinions se controversent  et provoquent de nouveaux conflits qui en font même le cheval de bataille d'enjeux politiques. 
 Sur une musique de Jean-Marie Dorval

Vivre par de-là les guerres

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Vivre et encore vivre par de-là les guerres
Fuir ces zones hostiles où tombent des missiles
La transhumance humaine parcourt mers,  monts et plaines
On rêve de terres promises,  de villes qui sécurisent

Parfois,  ils ne sont que deux et semblent presque heureux
Il soutient sa belle,  leur décision est claire
En elle cette  semence qui donne tout son sens
Aux besoins de la Terre ;  elle porte la vie en elle

Hélas,  les sédentaires ont imposé leurs lois,
Bloquent par des frontières,  pourtant l’unique voie !
Voilà que la planète finit par perdre la tête,
Enfante la terreur par quelques massacreurs !

Mais enfin se réveillent du fond de la cité
Mille voix et plus encore, regards qui s’émerveillent,
De voir en ces marcheurs, non pas des imposteurs,
Mais des êtres forts.  Présente nécessité.

Et pour les mécontents, dont l’esprit statu quo
Les mettrait au ghetto ;  de voir d’un mauvais œil
Cette marée de migrants allant vers la   Norvège.
N’est-ce pas un privilège que d’être terre d’accueil ?

À tort ou à raison que les dieux me pardonnent
De perdre mes illusions sur le destin des hommes.
Chacun ses opinions quant aux sorts des nations :
Ces lieux mêlés du sang des bons et des méchants.

Vivre et encore vivre par de-là les guerres
Loin des zones hostiles où tombent des missiles
Parfois en cours de route il soutiendra sa belle

Cela ne fait aucun doute elle porte la vie en elle



Cliquez ici pour écouter Départ

arrangements: Alan Booth



Départ


Bien sûr qu’il y a des liens très fort  
Qui tiennent l’esprit et le corps
On ne sait pas toujours pourquoi  
Mais parfois on quitte tout ça
Couplet 1 :
Écoutez-moi frères et amis 
Je viens vous dire que je m’en vais
Comme l’hirondelle vers le midi 
L'en empêcher elle en mourrait
Pardon ma mère, pardon mon père 
Mais vous savez bien mieux que moi
Même si les hommes sont solidaires
Chacun doit suivre sa propre voie
Refrain
Suis-je un de ces fils du vent  
Nomade d’instinct guitare au flanc
À la manière des troubadours 
Par mes chansons je vis d’amour
Couplet 2 :
Et toi ma femme qui ne veux suivre  
Ta destinée n’est pas le vent
Je partirai seul sans rien dire 
Laissant la place chaude à l’amant
Je vous laisserai mon peu de fortune  
Pour mes paroles et mélodies
Les braves gens me donneront la tune
C’est ma façon de gagner ma vie
Refrain 2
Couplet 3 :
Les sédentaires gardiens de frontières 
Je ne m’en vais pas pour faire la guerre
Mais regardez comment se meurt 
La terre entière face à vos murs
Bien sûr qu’il y a des liens très fort  
Qui tiennent l’esprit et le corps
On ne sait pas toujours pourquoi
Mais parfois on quitte tout ça
Ma foi… ma voie !

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