vendredi 3 mai 2019

Ah!, ces dates commémoratives, qui nous rappellent un premier mai, Noël, la Saint-Sylvestre, l'Armistice, nos anniversaires...aussi :


  

  Nous mettrons le cap vers le Sud, jusqu’à Key Largo, où « Spirit of Sindbad » aura droit à son nouveau carénage.  Pour optimiser son allure et préserver sa coque alu, il est important de la nettoyer et remettre une couche d’antifooling chaque année.  Déjà plus d’un an, le lundi six juin 1988, le jour de mes quarante-six ans, qu’après réfection, le bateau   fut mis à l’eau à la Marina Bas du fort à Pointe-à-Pitre.  Cadeau du ciel qui me confortait et semblait nous lier Jean-Louis et moi au destin de ce navire.  
  En effet, ce fut le jour de l’anniversaire des trente-six ans de Jean-Louis, le dix décembre 1987 à Paris, que fut signé l’acte d’achat du Key West qui sera rebaptisé : Spirit of Sindbad.  Un signe du destin ou pures coïncidences ?  Que chacun pense ce qu’il veut… n’empêche que… Au départ, après l’Admiral (mon ancien motor-yacht), mon choix s’était fixé sur Poly Deepsy, amarré à Golfe-Juan, un Super-Méridien, coque aluminium de 18 mètres, gréé en ketch et dériveur intégral. Au produit de la vente de mon ancien bateau, il fallait supplier de cinq cent mille francs français ; et je ferai le tour des banques sans espoir de réunir cette somme.

 Pour la petite histoire, je rappelle avoir cédé tous mes anciens comptes largement suffisants ainsi que les actions des sociétés que je dirigeais à Hélène, la mère de mes enfants. Soi-disant, j’étais sous l’emprise d’une secte « les Instincto » avec leur gourou : Guy-Claude Burger qui d’après notre avocat, aurait pu m’envoûter au point de nous ruiner. Prudence donc! Gourou pour les journalistes à sensations où ce physicien suisse sera condamné par le Tribunal de Provins plus tard à quinze ans de prison ferme pour acte de pédophilie et exercice illégal de la médecine, ce qui était la meilleure façon de réduire au silence ce chercheur dont ses théories de manger cru sans le moindre artifice culinaire.  L’homme d’après lui, comme toutes les espèces animales, devait se fier à ses instincts, olfactif et gustatif, pour ingérer les aliments que son corps a réellement besoin et éviter les autres.   Il est vrai, qu’après son livre « La Guerre du Cru », il s’était penché aussi sur le problème des pulsions infantiles par un autre essaie « Les Enfants du Crime ».  Moi qui fut assez proche, je pense surtout que ces   idées risquaient de perturber l’industrie alimentaire et pas qu’elle.   
   
  Donc, pendant que je suis à la recherche de ces valeureux cinq cent mille nouveau francs, devenus ancien et détrônés par l’Euro des banques, 

(Au sujet de nos banques actuelles, je propose un petit coup d’œil en cliquant sur « quotidien.com » de Pierre Jovanovic.  Ces commentaires ne sont pas très rassurants: qui donc gouverne réellement nos États ?   …Et, les Gilets jaunes ne sont pas que de simples perturbateurs mécontents…il y a l'esprit fort et le bon sens d'un peuple qui réagit sans aucun parti pris, car, sans doute qu’inconsciemment, ils savent que pour jouir de la liberté, il faut être entier, sans compromis!) – ,
Jean-Louis, qui ne m’avait plus quitté depuis Antibes en fin septembre 1987 quand il s’était pointé face au Coloba à Port Vauban et remonté avec moi à Paris, fit pendant mon absence une visite au Salon Nautique à la Défense et réussit à débusquer le bateau bien caché. Au stand de Vacance Yachting, en tirant les vers du nez d’un jeune vendeur, car toute l’équipe s’était donné le mot pour dissimuler la vente, pour que l’un d’eux puisse acquérir au moindre prix, le voilier amiral de leur flotte, un cotre en alu de 52 pieds et dériveur intégral, amarré à leur quai à la Marina Bas du Fort à Pointe-à-Pitre.  Son propriétaire, Monsieur Mugnier est aussi l’actionnaire principal de cette compagnie de charter et ne comprenait pas que son bateau restait invendable.   Enfin, Jean-Lou, le lendemain de mon retour de Belgique, me présenta trois bateaux dont ce dernier que je choisis sans hésiter.  C’était le type de voilier que nous cherchions et, en plus, proposé à la moitié du prix de mon yacht vendu l'automne dernier.   Directement nous nous rendrons à l’agence de voyage près des Champs Élysée chargée de la transaction où nous serons accueillis par la gérante. Je signerai un chèque de dix pour cent pour bloquer la vente ; prendrai deux billets-open   pour Jean-Louis et sa compagne qui s’envoleront vers la   Guadeloupe le lendemain.  En remontant la plus belle avenue du monde, à trois, à savoir le jeune vendeur, Jean-Lou et moi,  un serveur, sortant d’un porche où devait se dissimuler un club très privé, tenait un plateau sur lequel étaient posés une bouteille de champagne et trois verres dans l’autre main.  Nous devions sûrement ressembler aux personnes qu’il cherchait. En nous voyant il nous interpella « - C’est pour vous la bouteille? » « - Merci !, répondra spontanément, Jean-Louis, s’emparant du précieux nectar ».  Et dans l'allégresse, - encore une coïncidence! -  nous trinqueront aux trente-six chandelles du Suisse et, que grâce à lui, d’avoir trouvé le bateau ce 10 décembre 1987.   
Le Surlendemain de la Guadeloupe, le cri de Jean-Lou au téléphone : «   Il est magnifique ! » Quelques heures plus tard, je serai à Neuilly chez Mr et Mme Mugnier, et signerai un chèque pour clôturer la vente du Key West qui deviendra le Spirit of Sindbad.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire