Nous mettrons le cap vers le Sud, jusqu’à Key Largo, où « Spirit of Sindbad » aura droit à son nouveau carénage. Pour optimiser son allure et préserver sa coque alu, il est important de la nettoyer et remettre une couche d’antifooling chaque année. Déjà plus d’un an, le lundi six juin 1988, le jour de mes quarante-six ans, qu’après réfection, le bateau fut mis à l’eau à la Marina Bas du fort à Pointe-à-Pitre. Cadeau du ciel qui me confortait et semblait nous lier Jean-Louis et moi au destin de ce navire. En effet, ce fut le jour de l’anniversaire des trente-six ans de Jean-Louis, le dix décembre 1987 à Paris, que fut signé l’acte d’achat du Key West qui sera rebaptisé : Spirit of Sindbad. Un signe du destin ou pures coïncidences ? Que chacun pense ce qu’il veut… n’empêche que… Au départ, après l’Admiral (mon ancien motor-yacht), mon choix s’était fixé sur Poly Deepsy, amarré à Golfe-Juan, un Super-Méridien, coque aluminium de 18 mètres, gréé en ketch et dériveur intégral. Au produit de la vente de mon ancien bateau, il fallait supplier de cinq cent mille francs français ; et je ferai le tour des banques sans espoir de réunir cette somme.
Pour la petite histoire, je
rappelle avoir cédé tous mes anciens comptes largement suffisants ainsi que les
actions des sociétés que je dirigeais à Hélène, la mère de mes enfants.
Soi-disant, j’étais sous l’emprise d’une secte « les Instincto » avec
leur gourou : Guy-Claude Burger qui d’après notre avocat, aurait pu
m’envoûter au point de nous ruiner. Prudence donc! Gourou pour les journalistes
à sensations où ce physicien suisse sera condamné par le Tribunal de Provins plus
tard à quinze ans de prison ferme pour acte de pédophilie et exercice illégal
de la médecine, ce qui était la meilleure façon de réduire au silence ce
chercheur dont ses théories de manger cru sans le moindre artifice
culinaire. L’homme d’après lui, comme toutes les espèces animales,
devait se fier à ses instincts, olfactif et gustatif, pour ingérer les aliments
que son corps a réellement besoin et éviter les autres. Il est
vrai, qu’après son livre « La Guerre du Cru », il s’était penché
aussi sur le problème des pulsions infantiles par un autre essaie « Les
Enfants du Crime ». Moi qui fut assez proche, je pense surtout que
ces idées risquaient de perturber l’industrie alimentaire et pas
qu’elle.
Donc, pendant que je suis à la recherche de ces valeureux cinq
cent mille nouveau francs, devenus ancien et détrônés par l’Euro des
banques,
- (Au sujet de nos banques actuelles, je propose un petit coup d’œil en cliquant sur « quotidien.com » de Pierre Jovanovic. Ces commentaires ne sont pas très rassurants: qui donc gouverne réellement nos États ? …Et, les Gilets jaunes ne sont pas que de simples perturbateurs mécontents…il y a l'esprit fort et le bon sens d'un peuple qui réagit sans aucun parti pris, car, sans doute qu’inconsciemment, ils savent que pour jouir de la liberté, il faut être entier, sans compromis!) – ,
- (Au sujet de nos banques actuelles, je propose un petit coup d’œil en cliquant sur « quotidien.com » de Pierre Jovanovic. Ces commentaires ne sont pas très rassurants: qui donc gouverne réellement nos États ? …Et, les Gilets jaunes ne sont pas que de simples perturbateurs mécontents…il y a l'esprit fort et le bon sens d'un peuple qui réagit sans aucun parti pris, car, sans doute qu’inconsciemment, ils savent que pour jouir de la liberté, il faut être entier, sans compromis!) – ,
Jean-Louis, qui ne m’avait plus
quitté depuis Antibes en fin septembre 1987 quand il s’était pointé face au
Coloba à Port Vauban et remonté avec moi à Paris, fit pendant mon absence
une visite au Salon Nautique à la Défense et réussit à débusquer le bateau bien
caché. Au stand de Vacance Yachting, en tirant les vers du nez d’un jeune
vendeur, car toute l’équipe s’était donné le mot pour dissimuler la vente,
pour que l’un d’eux puisse acquérir au moindre prix, le voilier amiral de leur
flotte, un cotre en alu de 52 pieds et dériveur intégral, amarré à
leur quai à la Marina Bas du Fort à Pointe-à-Pitre. Son
propriétaire, Monsieur Mugnier est aussi l’actionnaire principal de cette
compagnie de charter et ne comprenait pas que son bateau restait
invendable. Enfin, Jean-Lou, le lendemain de mon retour de
Belgique, me présenta trois bateaux dont ce dernier que je choisis sans
hésiter. C’était le type de voilier que nous cherchions et, en plus,
proposé à la moitié du prix de mon yacht vendu l'automne
dernier. Directement nous nous rendrons à l’agence de voyage
près des Champs Élysée chargée de la transaction où nous serons accueillis par
la gérante. Je signerai un chèque de dix pour cent pour bloquer la vente ;
prendrai deux billets-open pour Jean-Louis et sa compagne qui
s’envoleront vers la Guadeloupe le lendemain. En
remontant la plus belle avenue du monde, à trois, à savoir le jeune vendeur, Jean-Lou et moi, un serveur, sortant d’un porche où devait se dissimuler un club très privé,
tenait un plateau sur lequel étaient posés une bouteille de champagne et trois
verres dans l’autre main. Nous devions sûrement ressembler aux personnes
qu’il cherchait. En nous voyant il nous interpella « -
C’est pour vous la bouteille? » « - Merci !, répondra spontanément,
Jean-Louis, s’emparant du précieux nectar ». Et dans
l'allégresse, - encore une coïncidence! - nous trinqueront aux trente-six
chandelles du Suisse et, que grâce à lui, d’avoir trouvé le bateau ce 10 décembre
1987.
Le Surlendemain de la Guadeloupe, le
cri de Jean-Lou au téléphone : « Il est magnifique ! » Quelques
heures plus tard, je serai à Neuilly chez Mr et Mme Mugnier, et signerai un
chèque pour clôturer la vente du Key West qui deviendra le Spirit of Sindbad.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire