4 janvier 2020
Responsabilité ? Effet
papillon ?
Les
questions se posent lorsqu’encore une fois un forcené, cette fois à Villejuif
ce 3 janvier dans un parc paisible, se met à poignarder des passants. Oui, encore une fois un individu, peut-être en
apparence conforme à monsieur tout-le-monde, brusquement se métamorphose en
tueur fou ; comme une bactérie mortifère s’attaquant au Vivant. Trouverons-nous enfin la cause profonde de ces
dérèglements psychiques ? (Pour le
climatique, on sait…Mais peut-être qu’au fond c’est lié ?..Du moins sur un point : notre impuissance à régler le problème)
PR. Ce
quatre janvier, me rappelle aussi la date anniversaire de la mort d’Albert
Camus en 1960. L’Auteur de « l’Étranger »
succomba, ainsi que le fils Galimard, dans la Facel Vega percutant à vive
allure un platane. À cette même date anniversaire en
1991, la nuit du 4 au 5 j, de passage à Antibes, en attendant Isabelle, mon
amie, infirmière de garde, j’allumai la télé tout en pensant au célèbre
écrivain ; des soldats français apparaissent sur le petit écran,
interviewés par France 2, saluant leur famille en fixant la caméra. L’armée irakienne vient d’envahir le Koweït et
les Forces Alliées se sont déployées dans le
désert, menaçantes prêtes à lancer l’offensive contre les Irakiens. Saddam Hussein a reçu un Ultimatum (15 janvier 1991) de George Herbert Walker Bush, Président américain
pour retirer ses troupes. L’inquiétude
est bien réelle ; on parle de Troisième guerre mondiale, on ignore la force de
frappe de l’adversaire. Moi, dans cet état d’esprit, en hommage à
Camus, je m’attaque à la feuille blanche pour un poème sous le titre « Il
n’y a pas d’ordre pour faire la guerre » que j’irai à l’aube déposer dans
la boite à lettre d’Yves Montand à Saint-Paul à moins d’une demi-heure de
route. Quelques jours plus tard le
célèbre acteur et chanteur me téléphonera pour me remercier et m’encourager à
ne jamais abandonner, tout en déclinant ma demande où je lui proposais d’interpréter
cette chanson…
Que disais-je encore tout au début de ce texte ? Ah oui : Responsabilité ?
…Une réponse ?
Que disais-je encore tout au début de ce texte ? Ah oui : Responsabilité ?
…Une réponse ?
Ah, ces folies de l’humanité !
N’allez pas crier victoire
Parce qu’une guerre est terminée
N’allez pas chanter la gloire
Même si on se croit du bon côté
N’allez pas pousser ce cri
De ceux qui pensent avoir raison
N’allez pas croire que l’autre religion
Soit la mauvaise parce qu’on l’a dit
Ah, ces folies de l’humanité
Aux disparus qui ont résisté
Mais aussi la neutralité
Se cachant derrière l’épais brouillard
Du faire semblant de ne pas savoir
Aussi à ceux qui se prétendent
Dans le défilé des pacifistes
Mais qui n’hésiteraient pas à pendre
Le premier venu à l’air fasciste
N’allez pas faire les vaniteux
Comme si c’était gagner un jeu
L’orgueil est là, c’est comme un rat
Qui ronge l’Homme sous son drap
C’est toujours lui, oui cet orgueil
Qui s’accroche en forme de médaille
Et suit nos morts sur leur cercueil
Comme s’il pouvait donner l’éveil
Ah, ces folies de l’humanité
Qui président à nos destinées
Et qui prétendent fondant les lois
Que le passé est la seule foi
Penser plus loin on ne le peut pas
Sacrifiant leurs fils sur la croix
Sourds et jaloux brisant les mères :
La concurrence de l’éphémère
Adolescent encore qui croît
Ah, ces folies de l’humanité
Qui peignent en noir toute l’Histoire
Brimant le rire comme un péché
Poussant l’enfant au désespoir
Face à l’absurde du Savoir
Marchez dans le rang sans protester
Et vous serez récompensés
Surtout ne pas imaginer
Pouvoir changer la société
Mais son déclin inévitable
Démocraties au ton affable
Par l’habitude trop confortable
Mène l’inconscience de la bonne table
Repus de chairs et de vins chers
S’endorment dans l’antre du cancer
Confiant leur sort aux militaires
Ne savent même plus aimer la terre
Ah, ces folies de l’humanité
À ceux qui n’osent plus partir
À cause de ça, ne peuvent plus aimer
Parce qu’ils ont peur de mourir
Mais, sans cela comment venir
L’éternité ce n’est pas la joie
Laissons cela aux écritures
Encore faut-il qu’on ne les brûle pas
Que des ignorants clament l’imposture
Pour moi la seule qu’il faille bannir
C’est d’accepter « je dois tuer »
Surtout pas d’ordre pour faire périr
Alors viendra la Vérité
Que tous les hommes s’entendent entre eux
Chacun ayant reçu des cieux
De protéger l’humanité
Suffit d’un peu les écouter…les écouter
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