Lettre à mon Fils
Il y a cinquante-et-un an, un vingt-cinq mars, vers quatre heures de l’après-midi à l’hôpital St Élisabeth, à Uccle, enfin, te voilà ! Nous t’attendions fin décembre, tenant compte que Dominique et puis Brigitte, tes aînés de la fratrie, naissaient l’un comme l’autre,(à moins d'un an d’intervalle) prématurément, à sept mois et demi. Curieusement, en conduisant ta mère pour l’accouchement, un bail que ce n’était plus arrivé, quelques flocons de neige participèrent à l’événement. C’était de bon augure ; un peu notre Noël blanc pour célébrer ton arrivée (assez tardive et provoquée, c’est vrai, vu que tu es né à presque dix mois). À l’époque, ta chère Maman passait une période difficile. Gérante de la SPRL IDELCOS, (société de construction immobilière), elle avait fait l’aveu de faillite une semaine auparavant. Chance quand-même, je venais d’ouvrir la Bergerie ! Peut-être que toi dans son ventre, comme un rempart à cette procédure de dépôt de bilan, tu voulais la protéger. Déjà dans tes gènes, être Assistant social pour aider les autres ? Tu sais, constatant que, malgré ton diplôme, tu ne m’apportes toujours pas la bonne nouvelle d’avoir dégoté un emploi stable, je pense humblement, autant le temps apporte parfois sa contribution à arranger les choses, parfois, car il ne fera jamais ton boulot à ta place, peut également devenir un adversaire impitoyable. Ne lui laisse pas cette place satanique.
Je parle en
connaissance de cause.
Ton père qui t’aime
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