Réactiver les souvenirs du passé, ça ne peut faire que du bien. Non ?
Encore ces deux semaines auparavant sur mon blog du 28 février dernier, un Gainsbourg à l’honneur pour rappeler le jour de sa mort le 2 mars, où je précisai l’avoir apprise le lendemain en allumant la télé. Il est seize heures ce 3 mars 1991. PR. Je venais de terminer une nouvelle complainte qui devait s’intituler « Ah, ces folies de l’humanité ! », mais suite à ce deuil soudain pour la chanson française, je présumerai que c’était l’auteur de la Javanaise qui me l’avait soufflée comme un dernier message avant de nous quitter vraiment - et de toute façon pour honorer sa mémoire - . Je l’intitulerai « Requiem Gainsbourg ». Selon des rumeurs, n’avait-il pas prédit de disparaître à la fin de la « Troisième guerre mondiale » ? En fait, les paroles de cette chanson synthétisaient un poème « Il n’y a pas d’ordre pour faire la guerre » écrit à la veille de l’Ultimatum du 15 janvier 1991 (lancé par H.W Bush le Président des Etats Unis d'Amérique) que ceux des moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…/…. Non, pas la bohème de Charles Aznavour ! Non, une guerre encore et encore, et hélas, à part l’inoubliable épouvantable Shoah, ils en connaîtront de pires, nous le savons : les attentats suicides dont l'effondrements des deux tours du WTC à New-York; le terrorisme systématique dans les cités dont Charlie Hebdo et le Bataclan ; massacre et exode des familles de Syrie et pas que de Syrie; prises d'otages de lycéennes au Mali; les Migrants qui disparaissent en Méditerranée ou sont chassés de Calais par la police; misère et famine; et la haine toujours de plus en plus présente, surtout quand on massacre des éléphants, des rhinocéros; que le lucre, pour beaucoup trop d'incultes, est la seul raison d'exister...etc. On a pu lire dans mon blog du 28 février dernier, que, à l’aube du 5 janvier 1991, je glissais ce texte avec une K7 de deux chansons enregistrées : « Un Homme, c’est naturellement bon » et « Halabjã », dans la boîte postale d’Yves Montand à Saint-Paul ; qui ne sera pas lettre morte, vu que le célèbre chanteur et comédien me téléphonera pour m’encourager à ne jamais abandonner… Eh oui, c’est la faute à Montand, si je persiste toujours !
…Et maintenant, cette pandémie comme un ange exterminateur, contre le
consumérisme peut-être de ces milliards de Sapiens énergivores ? Je
commence à me poser la question ! La Terre, cet immense être vivant selon
Leonardo Da Vinci, se doit, en toute intelligence, de préserver également sa
santé. À savoir tout ce qui sert à son propre équilibre et à l’existence de
tous les êtres qui la peuplent. N’est-ce
pas ? Et les petits hommes, un peu
comme des virus aux yeux du cosmos bouillonnant d’étoiles, n’arrêtent pas de
chercher des solutions pour leur confort et survivre à tout prix ; ce que
les médecins aussi savent pour les cellules cancéreuses qui s’en prennent à nos
corps, cette définition devrait faire réfléchir : « des
cellules qui ne veulent pas mourir ? » Ne serait-ce pas nous… à vouloir vaincre
toutes les maladies, prolonger nos vies jusqu’à l’immortalité ? Et alors, adieu l’amour. Sans la mort, l’amour ne peut être. On nous a
appris cela dans nos traités de biologie, ce qui nous distingue des
bactéries...Une évolution du Vivant, paraît-il ! Vers la
fin de ce « Requiem Gainsbourg », je le chante « …/…À
ceux qui n’osent plus partir, parce qu’ils ont peur de mourir / Mais sans cela, comment
venir ? »
Petite parenthèse, par une chanson subsidiaire et plus légère où cette question est également abordée concernant l'amour et la mort. Mais, cela détendra un peu, je rentre dans les normes qui plaisent: c'est une requête amoureuse.
Pour info, elle n'a pas voulu me suivre… Zut, je gâche tout!
Cliquer pour écouter la chanson
Trompette et clarinette : Willy Vandewael
Piano : Rudy Meinaert
Guitare: Roland Kert
Drums: Bob Darch
arrangements et Basse: Alan Booth
*Pour t’aimer plus fort : n’être plus personne ;
t’aimer comme un homme !
Autrement dit, que la nature, en chacun de nous, prenne sa place prioritaire en se dépouillant de personnalités que l'on s'inflige ou que l'on subit.
**T'aimer à mourir.
L'amour et la mort sont indissociables.
Et me voilà de retour dans cette période Pandémique, Aïe!
…/…Mais les plus communs mortels de nos démocratures* le comprennent-il
vraiment avant de lui crier « - Au fou, cet illuminé qui réalisa soudain
faire un métier néfaste, propice à la consommation à outrance au détriment de la vie en général...Justement pour ces mortels qui in fine lui permettaient de s’enrichir. Il quittera
ses biens et sa famille. Avec sa guitare et sur son bateau, il partira…
* Démocratures? J'ai trouvé ce terme très judicieux de la bouche d'une intellectuelle (dont je n'ai pas retenu le nom) lors d'un débat télévisé faisant référence à l'évolution vers une dictature du Pouvoir politique des démocraties.
Ce qui me rappelle cette anecdote d’une de mes escales sauvages :
En effet, à bord du Spirit of Sindbad au mouillage la veille, à l’abri du vent pour passer la nuit, en scrutant aux jumelles la mangrove d'un îlot qui nous protégeait de la houle, à quelques milles au Nord de Nassau, mon regard fut attiré par une petite croix plantée dans le sable. Ma curiosité évidemment m’y conduira voir pourquoi. Sur ce symbole était planté un petit écriteau en anglais, demandant de donner à boire et à manger au « lonely dog ». Effectivement, on pouvait apercevoir tout autour des traces de pattes de chien. Le lendemain matin, je demanderai à Jean-Louis, le marin, de me laisser sur la plage. Pas question de lever l’ancre sans avoir essayé d’attraper cet animal. Avait-il survécu à un naufrage ou simplement sauté par-dessus bord d’un bateau ? En tous cas, quelqu’un de bien intentionné avait mis cette pancarte. Mais pourquoi n’avait-il pas ramené le chien ? Je le comprendrai plus tard. À moi de jouer pour la suite, sans pouvoir compter sur l’aide du skipper qui détestait les clebs domestiques devenus totalement dépendants des hommes, « - Alors qu’il y a tant d’enfants qui meurent de faim », disait-il.
Pour passer le temps, peut-être toute la journée à guetter le quadrupède, la guitare serait une bonne compagne. En quelques accords, à l’ombre de la mangrove, sur cette plage des Caraïbes, cette chanson est née. Sans aucun doute, cette croix m’avait inconsciemment fait penser au curé du village de mon enfance: Corroy-le-Grand, où à proximité plus tard s'édifiera la cité universitaire de Louvain-la-Neuve qui redonnera vie à ces habitations rupestres quasi endormies, désertées par les jeunes attirés par l'industrialisation des grandes villes. À une certaine époque des années après-guerre, quand les postes TV débarqueront dans les logis, heureusement pour ces petits vieux qui se sentiront moins abandonnés.
(Hélas, impossible de récupérer le
chien ! Revenu au bateau à la nage, laissant la guitare sur la
plage, je viendrai plus tard la chercher avec le Zodiac. Aux
jumelles, du bateau, j’ai pu apercevoir l'animal, venu renifler et lever la
patte sur l’instrument à cordes. C’était un Dalmatien - mâle, vous
l’aurez deviné ! - qui ne voulait plus approcher les humains ou
le bateau, et / ou, plus sûrement, cette association des deux.)
Le Curé du village (1989)
UN CLIC SUR CE LIEN POUR ECOUTER CETTE CHANSON
arrangements : Alan Booth
J’ai beau avoir passé
l’âge Je me souviendrai toujours
Du bon curé de
village qui nous sortait du bourg
C’était après les vêpres le dimanche
bien sage
Sérieux tout en prière, on aurait dit
des anges
Pourtant un peu
gaillards quand il était en retard
On se partageait
l’hostie derrière la sacristie
C’était le corps du Bon
Dieu qui avait-il de mieux ?
Le bon curé de
campagne nous emmenait au loin
Jusqu’au pied de la
montagne le plus petit par la main
Il parlait du Bon Dieu de Jésus, de
Marie
Perplexes mais bien
curieux de celle qui fut bénie
Car nous un peu
canailles on se cachait dans la paille
On taquinait les
filles avec des brins d’orties
Nous étions des
enfants encore bien innocents
En bicyclette
parfois derrière le pèlerin
Pédalant à tout
va à travers les chemins
Quand on voyait une
croix exprimant notre foi
On se mettait genoux à
terre on récitait le Pater
Mais nous les
polissons qui parlions au Bon Dieu
On dégonflait les
pneus de l’homme de religion
Et puis en
confession c’était la punition
Bien des années plus
tard je suis retourné voir
Toujours les mêmes
vieux mais un peu moins de Bon Dieu
Les enfants sont
partis sans le moindre sursis
Vers les banques, les
usines… Ils sont partis à la ville
L’école
abandonnée l’église dépenaillée
C’était la
décision des agglomérations
Toutes les portes
fermées je dérangeais l’émission
Et puis encore plus
tard je passai par hasard
Dans le petit
village et quel heureux présage
Comme le cycle des
saisons les petites habitations
Hébergèrent de
nouveau de tout- petits poupons
Des enfants dans les
cours on ressentait l’amour
Je crois que le Bon
Dieu est revenu un peu
Il ne manque que le
curé pour les emmener au blé
Il y a encore au
monde beaucoup de petits villages
Où des petits vieux
attendent fidèles à cette image
Du bon curé de
campagne nous emmenant au loin
Jusqu’au pied de la
montagne le plus petit par la main.
Le plus petit par la main.
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