Ah, cher Professeur !
J’étais dans l’erreur...mais alors,
complètement dans l’erreur ! Déjà,
que par mes textes envoyés et replacés ensuite sur mon blog, j’ai pu en déduire
que tes répliques encourageantes se manifestaient plus particulièrement que lorsque
mes missives reflétaient des situations plutôt joyeuses et prometteuses ; alors
que mes S.O.S, quasi suicidaires, où justement là, j’espérais lire ta compassion,
je n’avais droit qu’à ton silence. In fine, venant du Professeur de
Philosophie, j’en ai conclu : très astucieux, cette manière élégante pour m’obliger
à revisiter mes écrits ; non pas que je démentirais le fond, mais que la
forme méritait d’être présentée avec plus d’optimisme... Rejoindre le chemin
des bons Vivants qui clament qu’à tout malheur, on ne peut...on se doit de
grandir. N’est-ce pas le message des Sages depuis des millénaires ? Que dès lors, tels les yeux du navigateur qui
scrutent les scintillements du phare, dans la nuit noire, pour diriger son vaisseau
à bon port, focaliser le regard vers la moindre lumière d’espoir et y atteler sa
plume...Jadis, hélas, je lui avais fait le serment qu’elle ne soit jamais au
service de l’amertume ! Que de
parjures depuis ! Mea culpa... Oui, mea culpa d’imaginer, ne fusse
qu’un instant, que mes enfants ne m’aiment pas.
Ce n’est pas le père qu’ils veulent ignorer, mais cette misère qui émane
de ma personne par ce sentiment d’échec de croire finalement ne pas avoir fait
le bon choix. Pourquoi aurais-je fait le mauvais choix ? Ne se portent-ils pas bien mes trois enfants ?
Ils sont en bonne santé, forts,
courageux et ont d’excellentes situations pleines d’avenir... je leur souhaite
qu’une chose « qu’ils soient heureux ! » ...et je sais qu’ils
aiment leur père. C’est tout à fait
naturel ! Quant à moi, bientôt, je passerai la nuit sur
le pont du ferry qui me ramènera vers la Corse en contemplant les étoiles. Une carte postale reçue d’une certaine
Florence, prof d’anglais et petite nièce de Winston Churchill qui m’avait écrit,
en tant que fan de mes chansons, qu’elle était contente de vivre à côté de moi
lorsque j’y séjournais dans ce petit hameau de Vicciolaja, dans la maison de
mon neveu Jean-François, près de Saint Florent, dans le Haut de Corse. Trois décennies nous séparent...Evidemment, il
ne s’agit pas de rêver à une éventuelle union ; mais, j’avoue, en pensant
à elle, d’en avoir déjà deux de moins (de décennies) ... et mes deux chiens, la
braque de Gascogne, Cléopâtre et le cocker anglais Raf, tous les deux de + de
14 ans, se portent à merveille et m’accompagneront.
Un deuxième souffle comme ce film de J.P.
Melville.
Bien à toi...D’ici une quinzaine je pense quitter
la Belgique et me domicilierai probablement définitivement sur l’Île de beauté.
Tu sais selon Charles Aznavour : « La
misère est moins pénible au soleil » ...Mais loin de moi ce mot « Misère » que
j’ai décidé d’oublier. Ah oui, peut-être suis-je sous l’influence de « À
nous la liberté ! », cette discussion entre Christophe André,
Alexandre Jollien et Matthieu Ricard ?
Je découvre un mot « acrasie » ...J’en souffrais et décide
de la surveiller de près.
Grande amitié
.
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