On est foutu, on mange trop...
Leitmotiv
de « Papa Mambo » que chante Alain Souchon depuis des décennies...Et,
qu’on fond, depuis des décennies, même si dans mon propre intérieur cela me
paraissait d’une évidence capitale - Mes respects cher artiste chanteur/
auteur/compositeur. Pas étonnant d’être
adulé par la foule...Quel talent, quel réalisme, quelle vérité ; à
écouter sans modération ! – cela ne modifiait en rien mes habitudes
alimentaires jusqu’à ici et maintenant.
Non,
ce n’est pas cette chanson (à moins que...inconsciemment) qui m’a libéré de
cette habituation hédonique (termes de psychologue que je découvre grâce
à Alexandre Jollien) du miammiam continuel et sans retenue. La raison est surtout financière. Voilà...déjà depuis quelques temps, au départ
par souci d’économie, et comme jusqu’à présent cela se passe bien, j’ai décidé
de partager ma propre expérience avec mes contemporains de ce troisième
millénaire qui constatent comme moi que tout ne tourne pas si rond que ça sur
la planète Terre ; et ce en grande partie à cause de nous, Sapiens
omnivores compulsifs à excès. Notre
majorité imbécile continue aveuglément à perpétuer son mal-être comme
les fumeurs qui savent ... mais qui n’arrêteront pas. Prudence quand-même ! Cette expérience
ne peut évidemment pas convenir à tout le monde, comme les enfants en pleine
croissance, les femmes enceintes, les personnes astreintes à des efforts
physiques dus à leur boulot, les athlètes, etc. Mais il nous reste cette
multitude des sans-emplois, les pensionnés, les assistés, les rentiers (quoiqu’ici
j’ai des doutes pour certains, vu que ma théorie va à l’encontre de leur profit
en tant qu’actionnaires des grands distributeurs, fabricants industriels et
fournisseurs ... Enfin, les radins de cette communauté oisive apprécieront peut-être !)
... Mais, je m’adresse surtout aux mécontents en colère (comme les fameux
gilets jaunes) de voir diminuer leur pouvoir d’achat fondre comme neige au soleil,
suite aux inflations continuelles. La
précarité de ma condition de vie, due à ma modeste pension, et n’est-ce pas
dans les manques et le constat de nos faiblesses que le génie de l’humain se
manifeste, ce en quoi, on se distingue des autres êtres vivants (encore que
ceux-ci soient peut-être plus sages et finalement moins faibles pour permettre leur
propre évolution, - sauf lorsqu’ils disparaissent à cause de notre empreinte )? - Pour moi,
c’est une illumination : j’ai décidé de me nourrir un jour sur deux. La
journée de diète m’inquiétait un peu au début...Mais non! C’est même dans la
joie, car on reprend l’estime de sa propre personne. On sort de la
monotonie : un jour abstinence, un jour récompense ! Curieusement, le petit-déjeuner qui suit ma
diète, à mon grand étonnement, je n’ai pas vraiment faim, je ne me rue pas sur
la première tartine, je dois me forcer même un peu ! Mon esprit aussi à l’air plus vif. N’est-ce pas positif ? Je consomme moins... automatiquement, raison
prioritaire, ma bourse s’en porte mieux. En tant que sage résigné (oui, une forme de
résilience) et non allant manifester dans ces cortèges syndicalistes pour
des augmentations de salaire, permettez-moi d’énoncer cette petite équation
simpliste : X pour cent en moins de pouvoir d’achat = X pour cent de moins de consommation
d’élevage et d’agriculture intensive.
Pour clôturer cet exposé, que cela nous serve
de base à nos réflexions au sujet de l’avenir de notre planète, nous savons quels sont les pays qui polluent le plus ? Pas ceux où les populations luttent pour leurs
besoins essentiels. Peut-être, en ce qui
nous concerne, manger moins pour qu’eux
puissent manger à leur faim.
Merci
Alain Souchon
CQFD
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