samedi 2 octobre 2021

 

.../...Et puis, on tombe des nues !

 

Mais retomber sur terre, ne peut que nous faire du bien.  Oui, il faut être vigilant ; ne pas se laisser emporter, – surtout par notre imagination quand on prend ses illusions pour des réalités. Vieux fou que j’étais, de croire encore possible qu’à mon âge il puisse encore y avoir une âme loyale qui m’attende comme je le chante dans Gosting.   Loyale sûrement !  Mais pas dans le sens d’une complicité amoureuse et créatrice, d’où l’alchimie opérant naîtrait cette spiritualité naturelle et directrice de la bonne évolution du monde social.  Ne l’avais-je pas dit ? : « On devient quelqu’un qu'à partir de deux » ...C’est à dire une personne capable d’agir avec discernement parce que justement il se sent aimé.

   Pendant plus de quinze ans à bord du « Spirit of Sinbad », j’avais parcouru,  comme il se doit, entre autres bouquins que l’on s’échange d’île en île entre marins, « Les Secret de la Mer rouge et « La Croisière du haschisch » de l’écrivain navigateur Henry de Monfreid, véritable flibustier du début du siècle passé. Ces différents récits ont suscité bien des vocations à l’appel du Grand large, adulé par les baroudeurs des mers dont je subissais l’un de ces spécimens, un certain Jean-Louis Buclain, à la barre de mon cotre que finalement n’était plus vraiment le mien.      Henry de Monfreid avait comme principe : « Fais en sorte que les autres comptent sur toi ... mais ne compte jamais sur eux ».  Hélas, je reconnais que cette maxime m’a toujours fait cruellement défaut.  Ma condition actuelle le prouve...Je n’ai plus de bateau, le moindre bien, titre de propriété, un lieu à moi où habiter...complètement déstabilisé.  Avoir toujours fait confiance aux autres m’a complètement dépouillé jusqu’à l’estime que j’espérais au moins de ma descendance, déçue et frustrée de ce père sans le sou.     N’était-il pas enfin temps de réagir. « Je n’ai besoin de personne en Harley-Davidson » chantait Brigitte Bardot, cette chanson créée par  Serge Gainsbourg. Dire qu’à dix-neuf ans, j’en avais une de ces motos mythiques, emmenant avec moi la plus loyale des compagnes pour aller chanter dans le Midi avec ma guitare...Et je n’avais besoin de personne... sauf de cet amour honnête.

Les meilleurs moments de ma vie : Je la gagnais en chantant !  


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire