Hier soir sur Arte un documentaire concernant la
chrysotile d’amiante. Bigre, une fois de
plus mon impartialité en prend un coup !
On a beau savoir, on a beau constater les facteurs délétères, richesse
des nations (pour reprendre les mots d’Adam Smith) oblige sans doute, pour
acquérir de plus en plus de commodité et de jouissance conformes aux lois du
marché exponentielle dans lequel on essaye à tout prix d’y inclure ici* notre
bonheur (« illusoire »), nœud gordien assurément, à trancher
au plus vite en chanson dans mon cas. Ce
cri, je l’avais poussé il y a plus de trente ans, lors d’une rencontre avec un
éditeur qui proposait ses services moyennant que, hormis les cinquante pour cent
qu’il allait s’octroyer des revenus éventuels de mes complaintes – ce qui je
l’apprendrai plus tard est l’usage dans cette profession, et au fond ne me dérangeait
pas trop – mais qu’il aurait alors un droit de regard sur mes propres
textes, là, il n’en était pas question...Ma réponse fut cette chanson.
Le Contrat du
Diable
Les « Copains
d’abord » sont déjà morts
Tu n’as
de contrat qu’avec ta foi
Pas
celle du Diable, même s’il s’assoit à ta table
S’il y a
un contrat, c’est déjà Satan
Qui te
jette dans l’effroi, qui te suce ton sang
S’empare
de ton âme. Écoute mon refrain
Éteins cette
flamme que tu suis comme un chien
Des
chevaux qu’on abat comme du vulgaire bois
À l’aide
de masses ! Que malgré tous ces cris
Il n’y a
rien qui se passe. Pourquoi ce défi
De ces
hommes d’autrefois qui n’ont rien compris ?
Pourquoi
gagner ta vie en tuant d’autres vies
C’est la
branche que tu scies, on va tous tomber
D’ailleurs,
elle aussi mérite la vie
Dieu l’a
créée pour t’y accrocher
Si tu
veux jouer l’autre, tu rentres dans l’antre
De « lego »
profitable, pas pour toi, pour le Diable
Et va
boire ton whisky ; acheter tes « cibiches »
Retourne
dans ton lit. Moi je vais voir courir
les biches
Le « Contrat
du Diable », c’est aussi ces mères**
Parce qu’elles
t’ont donné la vie, te pousse à l’agonie
Tu dois
être père et suivre ta voie
Celle
qui dit bats-toi, mais, rien qu’avec toi
Si on te
force maintenant à signer un contrat
C’est qu’en
face de toi, ils ne sont pas très confiants
Ils te
prennent pour un sot qui ne fera pas de vieux os
Tu rentres
dans le lot des petits boulots
Les fanas du contrat je vous dis non cette fois
Pour votre baptême, merci le stratagème
Le Paradis, le fric, je préfère mes folies
Et que mon air diabolique puisse apporter la vie
Tes
parents ou copains, si ils t'aiment bien
Ne
voudront jamais te lier les mains
Pour eux
le « D’abord », c’est que tu sois fort
Quant à leurs
problèmes, ils te diront eux-mêmes :
Les « Copains
d’abord » sont déjà morts
Mais c’est
pourtant eux qui t’envoient des Cieux*** :
Cette
force redoutable. Ils sont toujours là,
à ta table.
*les
pays riches dans lesquels nous résidons et profitons (souvent au détriment d’autres
régions du monde).
**En pleine création
de cette chanson, ma mère était agacée pendant qu’inlassablement je me la répétais...Du
coup dans mon propre énervement, ce couplet.
Ou sinon jamais elle ne m’avait imposé ses propres vues sur ma destinée,
ce qui n’est pas toujours le cas de certaines mères très envahissantes.
*** Hommage à Yves Montand qui m’avait encouragé à ne jamais abandonner
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