dimanche 1 juin 2025

       Petite récapitulation pour ce mois de juin où (pour moi, né un 6 juin,) tout a commencé...


Dilemme ...Si ce n’était que...Non, trilemme ...et plus encore !

 

Des chansons, un bateau, l’amour d’une femme...Et les enfants dans tout ça ?

Ne resterait il que les lamentations d’un octogénaire qui remercie néanmoins Dame nature, qu’un Spinoza ne contesterait certainement pas, d’avoir gardé la mémoire et tracer ces lignes sans vraiment savoir pourquoi et pour qui ?

                                                              Écrivons, écrivons...Nous verrons bien où cela me mènera !    Oui, le nous et la première personne dans une même phrase...Curieux !  Dites moi Docteur ?  Serait-ce d’abord ce fameux dilemme : « les autres et moi » ou « Moi et les autres », ou encore « Moi ou les autres ? » ...Mais aussi cette impitoyable ego qui souvent se retrouve en tête de course : « Moi et rien que Moi ».  Les autres s’en foutent et moi aussi, je m’en fous des autres !  Chacun chez soi...Mais alors, ce point de départ, la clé quoi... de l’origine...Non pas des espèces, mais bien de ce fameux « Au  commencement était le verbe » bien avant un Darwin quasi contemporain de l’évolution des Hommes qui viennent de déléguer leur intelligence à des machines... que, dès lors, des Socrate, Confucius, Jésus (bien que Lui non...) Descartes doivent se retourner dans leur tombe...Bah, je laisse ce genre de réflexions aux chaires universitaires qui planchent certainement encore sur ces vérités éthiopiques d’un Foucault !  Communiquer par l’écriture avec soi-même ?  Pas bête ce Michel, ça marche ! Aussi, cher moi-même, je continue et persiste dans cette conviction :  toute ma p. de vie ?  Que des mauvais choix !  

 Commençons par les chansons.  Elles m’ont mené où ? Les seules fois où j’ai gagné ma vie, c’est quand je chantais avec ma guitare les complaintes des autres, à pas encore vingt ans, sur les terrasses de la Côte d’Azur. Les miennes... ?   Elles m’ont ruiné...entraîné dans une forme d’obstination, je persistais aveuglément jusqu’aux portes du château* que n’étant pas Kafka, je n’arriverai jamais à franchir.  Lionel Jospin, alors Premier Ministre, m’avait bien remercié pour mon album Mururoa déposé en main propre à la sentinelle de garde à Matignon...Une supplication pour stopper les essais nucléaires sur cet atoll.  Ce n’est certainement pas grâce à ce rock lyrique que le 27 janvier** 1996, sonnera le glas de la dernière explosion atomique française dans le Pacifique. Ah oui, que je m’entourais de bons musiciens et arrangeurs pour qu’au studio d’enregistrement   des prises masters accouchent, mais ce ne seront que des prématurées sans vie, qui ne seront jamais acceptées par les maisons de disques.  Aussi, je produisais moi-même, sauf pour justement l’album Mururoa, cité en amont, grâce à Hebramusic.  Hélas, ce disque fut boycotté en France, vu ma critique sur le nucléaire !   Des dizaines de carton de ces CD encombrent toujours les locaux de l’éditeur musical de la rue Saint-Christophe à Bruxelles !

Quand un certain Ivo Livi, dit Yves Montand, me téléphona un soir*** de janvier 1991, il aurait mieux fait de s’abstenir.  M’encourager à ne jamais abandonner...dire que j’avais du talent ...lequel ?  Martine, une ex compagne, - mais repérée par Claude François avec laquelle il partagea certaines de ses nuits, lors de ses passages à Bruxelles ; ce que j’appris inopinément, quand ce fut avec moi qu’elle les passa (même la journée) ...Bigre trente ans déjà, entre 94 et 96! -, m’avait lancé : « Si t’avais du talent, ça ce saurait ! ».  Voilà la vrai de vrai vérité !

 

*Palais de Monte-Carlo

Stéphanie de Monaco, trois minutes avant l’Eurovision de la chanson en 1987 (opportunité oblige), face aux caméras de télévision, se fait filmer pour présenter son dernier titre « Fleurs du mal ».  Cette scène eut lieu devant la façade du Marenostrum, un de mes restaurants, au 20, Petite rue des Bouchers.

Pour la petite histoire, Charles Baudelaire l’auteur de « Les fleurs du mal » vécut dans ce quartier.

Du coup, j’avais composé « Une jolie Princesse dans ma rue ».  Album terminé, je suis allé à Monaco pour l’offrir à la famille princière.  J’ignorais que dans cet accès vers le château les motos sont interdites et je fus arrêté par deux motards en uniforme.  J’explique le but de ma visite.  Ils me prieront de les suivre jusqu’au poste de police. Deux heures de garde à vue, photos de face et de profil avec un numéro comme un suspect, empreintes digitales...pour enfin repartir bredouille.  Merci, très sympa votre accueil Votre Altesse !

Mon sentiment, vous voulez que je vous dise ?    Là-bas dans ce palais princier on veut que s'efface - et certainement Stéphanie la première -  l'image de celle qui avait tout pour arriver à rien, selon certaines méchantes critiques. Ma chanson faisait ressurgir un passé.  Et bien, faisons le rejaillir ce passé pour rétablir cette foi divine de  cette princesse monégasque.   Pour ne pas pleurer sa mère disparue, chantait elle  en public, - hors de son château - et même jusqu'à ma porte ?  N'était elle pas animée par la grâce ? (Concept voulu, bien entendu en référence à celle qui lui donna le jour !).  Pour moi, un signe, un appel auquel je me devais de répondre.  C'est alors que je décidai de tourner le dos à la boutique (mes restaurants).       

 **27 janvier...était ce voulu cette date anniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz en 1945 qui marquera la fin de la Shoah ?

 ***La nuit du 4 au 5 janvier 1991, j’avais déposé à Saint-Paul, dans la boite à lettre d’Yves Montand, une K7 avec deux chansons : « Un Homme c’est naturellement bon », et « Halabjã », (ville kurde en Irak gazée sous l'ordre de Saddam Hussein, le 16 mars 1988, qui avait entraîné la mort de toute la population ; et un poème que je venais d’écrire cette nuit sous le titre « Il n’y pas d’ordre pour faire la guerre ».  Nous étions à la veille de l’Ultimatum du 15 janvier lancé par les USA contre l’armée irakienne qui avait envahi le Koweït.  On craignait une troisième guerre mondiale...Aussi,  je nourrissais l’espoir que le célèbre comédien et chanteur, puisse interpréter la chanson, ce cri :  Halabjã qui terminait par « Arrêtez ça !».  Quelques jours plus tard, de retour à Bruxelles, vers 19 ou 20 h.  la sonnerie du téléphone. Une voix chantante à l'accent du Midi, me demande à parler à Georges Salles...Ici Yves Montand...Waouh !  Le célèbre chanteur  me déclara " ne plus chanter, mais que moi, je ne devais surtout ne pas abandonner".

 Vous voyez où ça m’a mené ???...et pas qu'à moi!!!


Tiens, et si je remettais mon fameux "Halabjã"?


Circonstances atténuantes ?

 

... /...que suite à la Shoah, des fils nouveaux, surs d’une mission, firent une nation.*..de colonisateurs, de guerriers aveugles et obstinés qui massacrent des femmes et des enfants ?


Rien ne se perd, selon Lavoisier

                           (Hormis sa tête en 1789 à la Révolution française)...

    Sans doute voulait il évoquer la "bête humaine" qui sommeille toujours en nous!  

A une certaine époque (1988), cette chanson était "diplomatiquement"  incorrecte de relater le gazage anéantissant toute la population kurde de la ville d’Halabjã en Irak... et aussi d’y avoir intégré pour la rime : Staline et Katyn (guet-apens par les Soviétiques du massacre des officiers polonais en 40).  Les temps changent, ainsi que les alliances, les lieux, les accointances culturelles et (surtout) économiques ...Mais les victimes restent toujours à la portée des fous...





Halabjã

Avec la précieuse collaboration  de Francis Goya pour les arrangements

cliquer ici pour écouter cette chanson


Halabjã, Halabjã !
Entends tu l’ami ce cri de là-bas ?
De l’au-delà, cinq mille voix
Qui crient très fort : arrêtez ça
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter cette violence ?
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter ces expériences ?

Halabjã, Halabjã
Entends tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qu’as-tu fait là ?
Ce que tu tues, c’est toi qui meurs
Mais toi cet autre qui crois sans voir
Replonge toi dans ta mémoire
Revois l’Histoire, y a pas d’erreur
Il y a bien eu Hiroshima

Halabjã, Halabjã
Entends tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre te souviens tu
De ces « Hitler » brûlant la terre
Les survivants qui en restèrent
Plus forts encore, les dominèrent
*De ces ghettos, sûrs d’une mission
Des fils nouveaux firent une nation

Halabjã, Halabjã
Entends tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qui joues Staline
Te souviens tu de ce Katyn
Combien de bourreaux a-t-il fallu
Pour tirer dans dix mille nuques
Combien de temps a-t-il fallu
Pour rappeler ces disparus ?


Halabjã, Halabjã
Entends tu l’ami ce cri de là-bas ?

Ô Halabjã relève toi
De tes souffrances pas de passion
Du génocide pas de vengeance
Montre à ces monstres l'indifférence 
De l'au-delà des millions de voix
Qui crient très fort
Arrêtez ça 

Pour la petite histoire, voici quelques explications pour ceux ayant écouté mon discours protestant contre la sentence de mise à mort, encore en application en Turquie en 2002, juxtaposé sur cette complainte « Halabjã ».  Effectivement, c’est après avoir appris la condamnation en Turquie d’Abdullah Öcalan, leader du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) à la peine capitale, que m’était venu cette idée...Une délégation kurde était justement implantée à Bruxelles, avenue Louise. Aussi, le CDR, fraîchement enregistré, quelques jours plus tard par un beau matin, je sonnai à leur porte.   Après l’écoute, ce fut l’effervescence dans cette assemblée qui me faisait penser à ce film « Z » de Costa Gavras avec Yves Montand à l’affiche, quand ce groupe d’intellectuels et d’opposants politiques m’invitèrent à partager leur petit-déjeuner autour d’une grande table bien garnie.   Ils lancèrent le  disque  directement sur Internet.   

 Qui sait, si ce ne fut pas la petite goutte d'eau qui déborda?  Depuis 2002 la Turquie pour,  d'après les commentateurs politiques, mieux s'intégrer à UE, n'applique plus la peine de mort...Et Abdullah Öcalan vit toujours...Hélas en prison!

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