samedi 7 juin 2025


Hommage à Marcel Ginion

Voilà cher Poète disparu,  depuis ce six juin 2025, j'ai enfin l'âge que tu avais lorsque  tu m'écrivais ces quelques mots, cette invitation à mettre en musique certains de tes poèmes dont celui que le débarquement en Normandie t'avait inspiré 


*   " "Aux Bouchons", 
sis rue de la Source au cœur de la ville de Wavre, chef-lieu de la province du Brabant Wallon, vibrait un petit bar/bistro/Resto,  exploité par mon frère Jean-Luc  dans les années 90.   

je songe à ce poète wallon disparu:   Marcel Ginion qui de son vivant, m'avait  considéré comme   un ami. 

 Aussi ce tout dernier enregistrement, avec juste ma guitare et  Françoise Massot à la contrebasse ...  qui clôturera en 2017 ma carrière d'auteur/ compositeur/interprète.

  Mystère sans doute de l'alchimie des esprits! 

 Ce champ endormi au crépuscule d'une vie,   qu'il faut parfois labourer... 

 Hommage à Marcel Ginion,

Oui, au nom des démocraties, face à la botte nazie,  il y aura  81 ans, en 1944,  eut lieu ce débarquement en Normandie... et ce  poète wallon avait écrit:

Françoise Massot à la contrebasse



Il ne faut plus qu’on meure


Avec cette promesse que je lui fis du temps de son vivant : 

«  - Oui  je mettrai ce poème en musique ! » 

À l'appel du poète qui me confia ses vers
M'est venu cette complainte pour chanter sa prière

E min                   /   descente par ½ ton
Il ne faut plus qu’on meure dans l’éclair des orages
A min                   /                   / A min       / B
Mais que les fusils pleurent sous le sable des plages

C                                 / B                               /  E
Il ne faut plus qu’on prie dans la saison d’enfer
C                                 / B                               /  E
Pour les noyés pendus aux pierres des falaises
C                                 / B                               /  E
Que des galets charrient sur un tapis de glaise
C                                 / B                               /  E
Pareils aux bêtes mortes du cirque de la mer

Il ne faut plus vieillir dans la désespérance
Comme les vieux de Brel avec leurs doigts bossus.
Sous le pont des clochards écoute la romance
Du musicien aveugle semblable à un Jésus.

Au brasier du soleil choisis le temps des roses
Demande à l’arc-en-ciel le juste prix des choses.
Alors flambe ta vie comme on flambe l’amour
Mais efface les jours du cadran des folies.


Et que ta chair s’embrase aux blues et aux tangos
Des nuits blanches du jazz dans le chant des saxos.
L’oriflamme d’espoir habille la prêtresse
D’un éclat de tendresse échappé d’un miroir.

Majestueuse et belle dans son habit sacré
Tu verras son pouvoir sur l’encens des prières
Tu verras son sourire au bar des vanités
Tu la verras pleurer en fermant tes paupières.

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