Manipulation ou amour ?
Lettre à une éventuelle future amie,
Michelle - oui je
préfère t’appeler par ton prénom, plutôt
que Mimi, qui me rappelle la douceur de
cette chanson des Beatles
« Michelle ». Je t’écris ce matin tôt, car je
me sens coupable de t’avoir influencée
vers un choix qui n’est peut-être pas ce que tu avais décidé.
À ton besoin
d’évasion, avoué dès le début de notre
contact sur Messenger…et en totale contradiction avec cette voix de ton propre
cœur : « enfuis-toi ! », en croyant bien faire, je t’ai pratiquement renvoyée à la case départ : «vers cet homme, sous-entendu,
peut-être lui aussi victime d’un
manque d’amour dans son enfance?-
À mon corps
défendant, ce raisonnement m’est venu à
l’esprit, suite à ton aveu de croire toujours
aimer cet homme qui t’avait martyrisée, comme ton père, et de ton désespoir aussi d’abandonner ta dizaine
de chevaux andalous soignés avec tant
d’amour. - Très belles ces photos de tes filles et toi-même pour la
parade ! - je t’ai renvoyée vers
ton bourreau comme tu me le décris :
ce concubin, propriétaire et patron qui ne veut pas donner ton C4, après dix années de service qui t’ont épuisée.
Sur la photo avec ton
cheval tu sembles presque t’excuser
d’avoir teint tes cheveux en noir, je te sens tendue. Est-ce
bien toi ? Soudain m’est venu cette
intuition : serais-tu sous
emprise ? Bien sûr, je peux me tromper, mais as-tu entendu parler du Syndrome de
Stockholm : la victime qui tombe amoureuse de son geôlier ?
Mais finalement, je
me pose cette question : nous les hommes,
ne serions nous pas tous des manipulateurs en puissance ? Ne faut-il pas du courage aux femmes pour
accepter l’approche de ces géniteurs qui ne pensent - même inconsciemment - qu’à vous féconder?
Est-ce que mes chansons ne cacheraient
pas un stratagème pour conquérir et assurer ma dominance sur la silhouette
aperçue à la croisée des chemins, cet éphémère
instant des illusions où l’on s’envole sans retenue ? La seule et unique lettre de Charlotte, après
sa fuite, m’accusait de l’avoir manipulée pendant les dix ans de notre vie
commune. Je m’incline….je ne sais plus
et me console encore par cette chanson…en espérant qu’elle ne soit pas une manœuvre
de manipulation.
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