samedi 10 mars 2018


Tu viens ce matin à 6H,  soit deux jours après ma  lettre par Messenger,  pour me dire:   que  j’ai raison,  mais tu conclus par «   - Je suis une femme détruite ! »

Je te réponds :


Enfin, ce que tu dois savoir, c'est que te voilà entrée dans ma vie. La croisée des chemins! Le courage,  c'est accepter et prendre la bonne décision, sans jamais se retourner.

Pas de réponse  et j’ajoute :


" -J'ai envie de te prendre la main et te dire " Viens!" et partons ailleurs!"


Toujours pas de réponse





Il est environ sept heures,  j’enfourche le vélo et dès mon retour je retourne au clavier :

 - Au fond, pardonne–moi…je craque !   C’est vrai que depuis le départ de Charlotte,  il me manque cette compagne qui après plus de dix ans,  me quitta pour une toute autre vie.  Sans doute,  l’avais-je déçue !   Près d’une année à réfléchir  à la question…Parfois,  la solitude me convient ;  me permet une introspection sur moi-même.   Cependant,  on ne m’enlèvera pas de la tête que le couple,  pour reprendre les mots de Boris Cyrulnik,  est  toute une unité affective,  sexuelle,  sociale et éducative.   Tu vois,  même à soixante-quinze ans,  j’y crois encore.  Et voilà le hasard fait que nous entretenons ce dialogue.  Pardon ?  Oui,  car mon cœur a encore envie  de fusionner  vers une autre…et tu apparais sur la Toile.  Ce matin,  après mon tour en vélo,  question de garder la forme,  j’ai l’habitude d’aller me recueillir au cimetière proche, sur la tombe de ma mère ;    et me rappelle alors cette maxime de mes ancêtres (les Fronville) qu’elle me rappelait parfois : «  Ne t’attache jamais à ce qui sépare ! »  N’est-ce pas ce que je provoque en ce  moment avec toi ?  Bien sûr,  tu es malheureuse !  Ce qui est intolérable ! Mais,  ai-je droit  de profiter  de cette situation pour te tirer à moi ?   Ne serait-il pas mieux  de jouer au médiateur pour vous réconcilier ;   vous rencontrer tous les deux,  cet homme, toi et moi ;   essayer d’établir cette prise de conscience que c’est bien un drame ce qui vous arrive ;   et que vous puissiez retrouver une certaine harmonie ,  renouer avec le bonheur que vous avez certainement déjà connu à deux.   

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