mardi 28 août 2018


D’un ami prof de Philo
08:41 (Il y a 1 heure)
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À moi
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Bonjour Georges....

Quelles nouvelles à Genval ?
Ici la rentrée s'annonce, tout un temps de réadaptation....
Je viens de lire le dernier roman d'Amélie Nothomb que j'ai adoré....Ainsi qu'un splendide Plaidoyer pour la fraternité d'Abdennour Bidar que tu devrais certainement apprécié.
Bonne matinée

Ma réponse :

Merci.  Tout d’abord laisse moi exprimer toute ma reconnaissance de l’intérêt que tu portes aux autres,  encore ce mail qui le démontre ;  cette rentrée scolaire où tu te retrouveras face à ces jeunes en demande (ou en refus) ,  mais avec cet esprit de tolérance et de courage dont j’ai toujours une grande admiration pour cette  profession que finalement je regrette de ne pas en être,  car ce sentiment de bonté,   je l’avais aussi, mais hélas!,  les aléas de la vie m’en avaient détourné : les bases nécessaires,  ces structures consolidées par les expériences d’hommes hors du commun qui façonneront l’Histoire et le Savoir  pour leur destinée.    Je te mentirais,  bien que je sois tenté de le faire  pour que se maintienne ce climat optimiste,   mais non,  Genval ne sera qu’un éphémère instant que j’ai quitté,  malgré mon désir d’être près de ma fille et de mes petits-enfants.  Je me suis rendu compte qu’il est impossible de lutter contre des vieux démons bien ancrés…  et me retrouve à Camiers (près du Touquet en France,  Côte d’Opale)  chez ma sœur et mon beau-frère  qui tous deux ont besoin de soutien face à la maladie -  mais, oh miracle !  Le mourant semble brusquement ressusciter-.     Cependant,  un grand vide m’assaille face au clavier.  Comme tu le sais,  on n’est vraiment quelqu’un qu’à partir de deux,  ce que confirme ma dernière lecture «  Les hommes et les femmes » (1993,  chez Oliver Orban) ,  conversation entre Françoise Giroud et Bernard-Henri- Lévy,   oui,  il me manque cette partenaire de vie pour que la mienne et du sens. Mais encore cette fois,  ton souci de prendre de mes nouvelles est d'un grand réconfort et m'aidera sûrement car j'ai encore dans la tête de me rendre à Paris chez les éditeurs.  Qui sait?   Je retiens ce que j'ai lu de B-H-Levy :  Le pacte de l'immortalité.  Une chanson n'en est-elle pas un? 



Miséricorde


pour trop souvent  vous avoir mal aimés


Hommage à Prévert.
À Martine
Miséricorde
(subsidiairement :  chanson d’autrefois)

Lorsque je l’ai vue sur le pas de sa porte
Le soleil se berçait dans ses cheveux d’or
Comme la vierge apparue surprend l’âme qui dort
Lui montre la voie que cachent les feuilles mortes
C’était la première fois

Quand j’ai voulu timidement la revoir
Lui demandant sans y croire son téléphone
Elle me regarda étonnée  avec des yeux de madone
-         Pourquoi on va se quitter déjà ce soir ?
C’était la deuxième fois

Encore aveuglé par les envies de voyages
Le bateau m’attendait ainsi que ma guitare
Nomade avant tout  je pensais aux départs
J’évitais de trop l’aimer elle qui était plus sage
C’était mon manque de foi

Plus important qu’une femme qui t’aime
Me dit-elle en sanglot je n’étais qu’un salaud
J’ai trahi comme un sot et lui fit de la peine
Son cri d’agonie m’éveilla en sursaut
J’avais perdu la foi

En ce temps là elle rappela cet homme
Meurtri de son crime qui la pleure par ces rimes
Mais inconsciemment l’inquiétude prit forme
Notre nid d’amour plus qu’un lit d’infirme
Elle n’eut plus foi en moi

Un autre que moi a pris cette place de roi
Mais saura-t-il comme moi que t’es vraiment une reine
Je ne voudrais pas que cette fois t’aies de la peine
Ou sinon mon amour je reviendrai  près de toi
Encore une fois

Humblement  j’implore ta miséricorde
Sans ton pardon mon cœur bat en désordre
Je suis un amant perdu qui marche de travers
Sur des feuilles mortes comme disait Prévert
Elles se ramassent à la pelle dans cette chanson d’autrefois


Arrangements : Jean-Marie Dorval
Ingénieur du  son  :  Philippe Capon

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