lundi 8 octobre 2018



L’impitoyable verdict : la Solitude,  et il n’y a plus rien à ajouter.



…bien que…

Et qui me lira,  m’écoutera, me répondra ?  Cette veuve peut-être de ma réflexion sur le suicide,  mon souhait de disparaître en mer?    Certainement pas de me pendre!  – Quelle  image nauséabonde que de découvrir,  accroché à une branche au fond d'un bois,  un pendu,  puant,  souillé s’étant vidé complètement,  ou affalé sur son bureau,  le crâne éclaté,  cerveau,  sang et chair dégoulinant suite  à l’impact du fusil!  L'immolation ?  Certainement jamais cette horrible souffrance!  Les cachets ?  Rien n’est sûr…dès fois qu’on vous ramène à la vie et que vous  gardiez des séquelles de toutes sortes,  psychologiques ou physiques…Non,   si je peux...,  encore capable de choisir mon heure, mon vœu est que  ma dépouille disparaisse  loin des hommes! 

  - Il y a l'instinct de survie,  me dit-elle,  au dernier moment tu risques de réagir. 


-  Oui,  c'est ce qui se passe  dans la plupart des cas,  et plus sûrement  quand on a encore un peu ce sentiment d'être quelqu'un. Mais pour être quelqu'un,  on ne le devient qu'à partir de deux,  comme je le chante,  mais sans plus y croire... à l'Homme naturellement bon:


« Un Homme,  c’est naturellement bon ! »
(avec la guitare de Francis Goya)


Un homme c’est naturellement bon
Deux hommes c’est déjà différent
À trois commencent les chuchotements
Quatre hommes peuvent devenir inquiétants
Pourtant un homme c’est naturellement bon
Un homme c’est naturellement bon

Deux hommes c’est déjà différent
À deux ils se prennent pour quelqu’un
Ici,  commence l’anonymat
Qui fait des autres des forçats
Pourtant un homme c’est naturellement bon
À deux,  c’est déjà différent

À trois commencent les chuchotements
Majorités,  minorités,  vous voilà !
Malheur qui transgressera les lois
La force n’est pas dans l’isolement
Un homme seul n’a jamais raison
À trois commencent les chuchotements

Quatre hommes peuvent devenir inquiétants
Le droit exalte les passions
Éclate en combat de mille ans
Ces guerres abattent les sentiments
Ici on tue sans émotions
Des hommes naturellement bons

À cinq* en comptant par milliard
Cinq milliards d’hommes seuls dans le brouillard
Qui cherchent sans trop bien le savoir
La flamme qui redonnera l’espoir
Qu’un homme c’est naturellement bon
Un homme c’est naturellement bon


Mais quand les fléaux de la terre
Surgissent comme des cris de colère
S’éveillent soudain des hommes nouveaux
Des hommes qui feront ce qu’il faut
Ils redeviennent tous solidaires

Ensemble des hommes c’est beau ! 



* créé en 1987,  à cette époque nous étions cinq milliards à peupler la planète


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