mercredi 12 juin 2019


L'homme, c'est l'univers en miniature. L'homme et le monde sont interdépendants. L'homme est le garant de l'équilibre de la création.
Amadou Hampâté Bâ ,Extrait de Poème 294
S'il avait vécu après 1991 -  et rien n'est plus vrai pour lui même :  qu'en Afrique, un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle,  selon ce grand sage Malien -  le dirait-il encore? 


Au fond, je suis en parfaite symbiose avec le Monde…je mourrai comme Lui à plus ou moins brève échéance !  Oui comme Lui…mais de mort lente, à l’instar de la chanson « Mourir pour des idées » de Brassens.
-         Pourquoi omets-tu le prénom, intimement lié à l’artiste? C’est froid !
-         Simple délicatesse…pour que ne plane pas ce doute, même si je gratte la guitare, de vouloir me comparer au grand Georges.
-          Mon prénom ?  -  Le souhait d’une mère, orpheline à douze ans en mémoire de son père, mon grand-père : Georges Fronville, descendant d’une fratrie de six Fronville venus d’Auvergne, suivre Napoléon à Waterloo en 1815…

-         Waterloo Waterloo morne plaine
-         Dans un cirque de bois de coteaux de vallons
-         Comme une onde bouillante dans une urne trop pleine
-         La pâle mort mêlait les sombres bataillons
-         (Victor Hugo)
-          
-         Sur ce champ de bataille couvert de morts, au moins l’un d’eux avait dû survivre et rencontrer une belle des environs… et nous voilà, après cent-cinquante ans au même nombre :  six descendants dont une fille et cinq garçons!   Moi, le second, quatre décennies plus tard, l’appel vers la terre des ancêtres sans doute, j’irai camper    dans cette région sur une des rives de l’Allier, affluent de la Loire.  Vu l’agressivité des moustiques, je n’y resterai qu’une nuit.   Le lendemain, profitant de ce voyage, une visite à   la cathédrale gothique de Notre-Dame de Clermont Ferrand s’imposait évidemment.    Je déposerai près du bénitier mon premier album CD « You, Gosse, la Vie » dans l’espoir qu’un Auvergnat, l’évêque ou le curé peut-être, puisse l’écouter.  À l’époque, (1993-94) la guerre en Yougoslavie abattait à plein régime ses trop nombreuses victimes… et j’avais la faiblesse de semer à tout vent mon disque.  Il paraît que le navire-radio français : « Droit de paroles », à l’ancre en face des Côtes Dalmates, diffusa très souvent cette chanson pendant le conflit ;   son Excellence l’ambassadeur de Yougoslavie à Bruxelles me remercia par une lettre très émouvante, égarée hélas!, pour lui avoir également offert ce disque ; le général américain Clark, chef des Opérations à l’Otan ne me témoigna pas la même chaleur courtoise.  Il ne comprenait pas comment ce non militaire et attaché à aucun service de son siège à Bruxelles était, arrivé jusqu’à son QG pour le lui offrir en main   propre.  Moi non plus d’ailleurs.  La sentinelle m’avait laissé entrer sans la moindre difficulté.  J’avais simplement dit en montrant la pochette audio : « C’est pour le Général Clark », en pensant qu’il allait la prendre et s’en charger, mais non :   - OK me répondit le militaire, et il me laissa le passage!
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-          Arrangements :  Alan Booth et basse
Duo avec,  pour la partie en anglais, Joëlle Neef
-          Guitare solo Pierrot de Biesme
-          Batterie Bob Darch
-          Clavier Danny Vandenbosch

 Il était Albanais et avait fui le conflit refusant de prendre les armes !

-          Je lui avais demandé de la traduire en yougoslave et il m'a répondu : Dans quelle langue, il y en a ...*. Finalement, j'ai opté :  Anglais Français pour vous le dire : " La vie, la vie, the life..."
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-         *Oui, dans l'Ex-Yougoslavie, il y a six ou sept langues (ou dialectes) parlées; de l'albanais au croate en passant par le macédonien...etc.  Bref la langue yougoslave n'existe pas!

Et j’en reviens à

« Mourir pour des idées d’accord, chantait le philosophe qui repose à Sète, depuis 1981, sa ville natale … mais au temps d’Hitler ce n’était pas uniquement pour les idées et certainement pas de mort lente!    Hélas !, - malheureusement et on a beau le savoir, que fait-on pour l’enrayer? -,   le fascisme n’est pas complètement éradiqué.   Trois-quarts de siècle plus tard, il revient aux grands galops. Est-ce vraiment naturel ces ambitions de l’ultra droite qui revendique ses origines aryennes ? Et ça va très loin :   l’un des meneurs, en plus d’afficher sa haine du Juif et de l’Afro-américain, parle haut et fort en public de bombes atomiques pour anéantir le Pakistan, s’il le fallait, tout en considérant Hitler à côté de Napoléon et Alexandre le Grand, des bienfaiteurs de l’humanité. La liberté d’expression, comme la vente d’armes militaire, n’aurait donc aucune limite aux USA avec tous leurs amendements?     Mes sources ?   Une chaîne très sérieuse : Arte mardi 11 juin 2019 à, 21 H. 45 « Guerre des races aux USA ? Que veut l’ultra droite ? Réalisation Adam Bhala et Bosse Lindquist (2018).

Quant à l’Europe suite aux élection du 26 mai dernier où, c’est vrai les écolos sont quelque peu en progression, bien que 13% est encore loin d’une logique de sauvegarde de la planète qui se meurt…que l’extrême droite, par contre, triomphe d’une certaine manière… de voir de nouveaux adeptes accourir en nombre à cause de la migration, je peux comprendre la colère de l’astrophysicien Aurélien Barrau, nouvel icône de l’écologie, son dernier livre « Le plus grand défi de l’humanité » , nous sommes bien au pied du mur.   C’est la raison de mon fatalisme devant l’évidence de ma propre fin probablement à soixante-dix- sept ans relativement proche comme je le crois pour notre monde du vivant.  
En fin une autre chanson :  sur le thème justement de n’avoir plus d’idées. N’être plus personne pour t’aimer comme un homme.

-         D’accord pas d’accord ?

-          la grande dualité à laquelle sont confrontés tous les humains : 

-         L’Amour et la Mort.

-          Risquer de souffrir, t’aimer à mourir 


Cliquer pour écouter la chanson

Trompette et clarinette : Willy Vandewael
Piano : Rudy Meinaert
Guitare:  Roland Kert
Drums:  Bob Darch
arrangements et Basse:  Alan Booth


D’accord pas d’accord

D’accord pas d’accord je veux bien encore
M’ouvrir à toi ; te serrer dans mes bras
D’accord pas d’accord je veux bien encore
Te prendre la main,  sceller nos destins
Parler du bonheur, envoûter nos cœurs
Pour que finalement s’enflamment nos corps

D’accord pas d’accord, je veux bien encore
Marcher sous la pluie, simple monotonie
D’accord pas d’accord, je veux bien encore
Partir avec toi où il y a de la joie
Je veux bien encore chercher des trésors
Courir les déserts ; franchir les mers

D’accord pas d’accord, j’inventerai des mots
Pour te voir sourire ; créer des souvenirs
D’accord pas d’accord, adieu les sanglots
Jouons le grand jeu comme les gens heureux
Je veux bien encore pour t’aimer plus fort
N’être plus personne ; t’aimer comme un homme*

D’accord pas d’accord, j’oublierai le confort
Des petites habitudes de la solitude
D’accord pas d’accord que l’amour dévore
Toutes les raisons et les illusions
Je veux bien encore conjurer le sort
Risquer de souffrir,   t’aimer à mourir.**


*Pour t’aimer plus fort : n’être plus personne ;
 t’aimer comme un homme !
Autrement dit , que la nature prenne en chacun de nous sa place prioritaire en se dépouillant de  personnalités que l'on s'inflige ou que l'on subit. 

**T'aimer à mourir.

L'amour et la mort sont indissociables. 



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