Hommage à Marcel Ginion,
Oui, au nom des démocraties, face à la botte nazie, il y a 75 ans, le six juin 1944, eut lieu ce débarquement en Normandie... et ce poète wallon avait écrit:
« - Oui
je mettrai ce poème en musique ! »
À l'appel du poète qui me confia ses vers
M'est venu cette complainte pour chanter sa prière
À l'appel du poète qui me confia ses vers
M'est venu cette complainte pour chanter sa prière
E min / descente par ½ ton
Il ne faut plus qu’on meure dans
l’éclair des orages
A min / C / A min / B
A min / C / A min / B
Mais que les fusils pleurent sous
le sable des plages
C / B / E
Il ne faut plus qu’on prie dans la saison d’enfer
C / B / E
Pour les noyés pendus aux pierres des falaises
C / B / E
Que des galets charrient sur un tapis de glaise
C / B / E
Pareils aux bêtes mortes du cirque de la mer
Il ne faut plus vieillir dans la
désespérance
Comme les vieux de Brel avec leurs
doigts bossus.
Sous le pont des clochards écoute
la romance
Du musicien aveugle semblable à un
Jésus.
Au brasier du soleil choisis le temps
des roses
Demande à l’arc-en-ciel le juste prix
des choses.
Alors flambe ta vie comme on flambe
l’amour
Mais efface les jours du cadran des
folies.
Et que ta chair s’embrase aux blues
et aux tangos
Des nuits blanches du jazz dans le
chant des saxos.
L’oriflamme d’espoir habille la
prêtresse
D’un éclat de tendresse échappé
d’un miroir.
Majestueuse et belle dans son habit
sacré
Tu verras son pouvoir sur l’encens des
prières
Tu verras son sourire au bar des
vanités
Tu la verras pleurer en fermant tes
paupières.
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