Eh bien tout le monde s'est éclipsé, ce qui me confirme donc que je suis un vieux fou!
Tu vois cher
neveu,
Merci ! Évidemment que c’est beaucoup d’amour que tu
me témoignes quand tu me réponds « Non je ne veux pas te caser mais te
garder » suite à ton projet de vendre cette immense maison, aux
charges importantes, dont, par le départ de ton épouse qui veut divorcer contre ton gré, te semblent
trop lourdes à supporter … Tu la remplacerais (l’immeuble) en installant
des petits pavillons sur un terrain que tu possèdes. L’un
de ces nouveaux habitats me serait destiné, me rassures-tu ; et qu’alors
je t’avais rétorqué : « Tu n’as pas à te préoccuper de me
caser ! » Cependant, et excuse-moi de ce moyen qu’est
l’écriture qui donne cet avantage de la réflexion après coup, je t’avoue ma
perplexité.
Non pas pour cette bienveillante attention à
mon égard et t’en remercie de tout cœur, mais suite à l’un des soubresauts de
dialogues courtois de ce matin – grand privilège, vu que cette fois toi l’homme
pressé donnait un peu de répit à ton âme
pour te rattraper - , est-ce que ta pensée profonde s’exprimait-elle
vraiment quand tu me rappelas les gains possibles en me réinvestissant
physiquement aux nettoyages de bureaux ?
Dois-je comprendre que, comme il y a plus de trois ans, que j’étais venu te
proposer mes services pour, parmi tes
très nombreux clients dont tu assurais la comptabilité, ceux qui auraient
peut-être eu besoin d’aide ; que
mon expérience d’ancien administrateur de sociétés commerciales à l’époque
pouvait contribuer à développer leur vision à de meilleurs profits, tu me proposas ce boulot, certes pas dégradant…,
il en faut des nettoyeurs (surtout de la planète) , mais, est-ce de trop
d’orgueil, je me voyais plus utile en tant que conseiller ; serait-ce la seule réflexion qui t’était venue
à l’esprit après ma lettre ?
Bien à toi
Tonton G.
Grez, ce jeudi 6 février 2020
Petit rappel d’une chanson
Le droit d'être utile
Un drapeau m’effleura le visage….et voilà, cela m’a inspiré
cette chanson en mai 1985
Le besoin de chaque homme doué de
raison
Être et faire avec tous les autres
Solidaire partagé le
Grand'oeuvre
De ce gigantesque champ de manœuvre
Mai 1985. Manifestation à Bruxelles contre le plan Val Duchesse qui prévoyait la restriction d'emploi de 3000 enseignants.
Le droit
d’être utile ou Le blues du drapeau
Un drapeau
m’effleura le visage
Alors que j’étais
dans les nuages
Une caresse
l’impression d’une présence
Me berça un instant
comme un ange
Quand enfin
réagirent tous mes sens
Me tournai vers
cette chose si étrange
Circonstances liées
à l’émotion
Lui donnèrent une
toute autre dimension
Circonstances liées
à l’émotion
Cent mille êtres
suivaient ce drapeau
Revendication des
professions
Le droit d’être
utile à la nation
Vision symbolique
exaltant les passions
Déployées dans les
rues de la capitale
Les bannières
ouvrières honorant le travail
Ressemblaient vues
de loin à des flambeaux
Quand enfin je
levai le regard
Découvris mais trop
tard l’étendard
Ce dernier
s’éloignait en silence
Réveillant en moi
mieux qu’une fanfare
Cette vie oubliée
de mon enfance
Me revint comme un
souffle de fraîcheur
Ce léger soubresaut
de bonheur
Donne envie de
lancer mon âme au vent
Le besoin de chaque
homme, doué de raison :
Être et faire avec tous
les autres
Solidaire, partager le
Grand ‘œuvre
De ce gigantesque champ de manœuvre.
Arrangements
: Jean-Marie Dorval
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