Ah, ces villes surpeuplées ...(et les conséquences)!
Envers et encontre
tous…Peut-être, le cheminement du vers
Me plonge parfois dans
des décors – Non, pas imaginaires ! –
Non ! Je précise, bien au contraire, plutôt très
terre-à-terre.
Le « tous »
et pas « tout » ; le premier désignant l’humanité
Avec tout ce qu’elle a
engendré, en bien ou en mal ;
L’autre, le monde du
vivant et vibrant dans sa globalité
De notre planète qui,
dans l’univers avec sa bonne étoile,
Le soleil, danse comme
une amoureuse à son premier bal.
C’est vrai qu’elle
semble, aux yeux du cosmos, si juvénile…
Pourtant déjà,
pareille à une vieille en fin de vie près du poêle,
Toute ridée ; se souvenant
de ses garçons et même de ses filles
Qui l’ont abandonnée,
préférant les tentations des villes.
Ô ville!
Arrangements: Jean-Marie Dorval
Ô ville !
Dans une
ville de fracas, où les chantiers battent
Le rythme des
vies qui viennent, ou qui partent
Sous ce ciel
enfumé que percent des sirènes
D’ambulances
folles, d’ambulances trop pleines.
Pour faire
face aux buildings, les petits toits des logis
Veulent tenir
bon, mais craquent sans oraison.
Refrain :
La ville se
transforme et nous transforme
La ville change
son cœur de pierre
La
ville voudrait devenir énorme
La ville s’écoule
vers une autre ère.
Dans cette
ville de fracas, qui trop tôt nous réveille,
On n’a plus
besoin de réveille-matin :
Des grues
gigantesques nous tirent du sommeil
Et nous
lâchent pêle-mêle aux ingrats lendemains.
Les bosses et
les fosses, que l’on côtoie,
Ressemblent à
des tombes ; il ne manque que les croix.
Dans cette
ville de fracas de travail éternel,
L’orgueil va
bon train dans ces tours de Babel.
On y chasse
la nature à grands coups de pioches.
On y chasse la
vertu à grands coups dans les gosses.
On y prend
son parti, se croyant libéré;
Mais la
pleine liberté, c’est surtout d’être entier!
Les besoins
de la ville, non contente des hommes,
Pour jouer au
Soleil s’en est prise à l’atome :
Cette
ville de lumière nucléaire débile,
N’a-t-elle
rien compris après Tchernobyl ?
C’est aussi
dans cette ville, au service de Caïn,
Que l’on dit
à Dieu : « Non ! Retourne d’où Tu viens ! »
Ô
ville ! Cité d’autrefois, quelle que soit ta culture,
Les rires
d’enfants résonnaient dans l’air pur.
Ô
ville ! Toi qui servais la vie et protégeais nos filles
Déterminais
si bien la tâche et le maintien ;
Délimitais
tes droits à de simples murailles,
Ton cœur avec
le nôtre, battait dans tes entrailles.
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