lundi 2 août 2021

 

Dangereux ce mec-là* !

Non rien à voir (quoique...)  avec la célèbre chanson de Pierre Vassiliu « Qui c’est celui-là ? », première au hit-parade de France en 1973, mais de votre correspondant auquel, à part quelques  rares exceptions, que je remercie cordialement, on ne me répond jamais. D’ailleurs « correspondant » ne semble pas vraiment le terme adéquat!    Il serait peut-être plus raisonnable de m’astreindre à ne plus expédier ces Mails qui s’ajoutent aux  messages qui assaillent quotidiennement vos PC et Smartphones.  In fine cette non manifestation  de votre part donne des armes à mon principal ennemi:   mon  ego . Sauvez-moi, car je me sens frôler la limite du politiquement correct. Sinon, en lui laissant libre cours,  je plaide  coupable avec des circonstances atténuantes du fait de ce silence, ce vide dialectique.  Coupable d'émettre cette hypothèse: dangereux ce mec-là.

 La quelle  serait assez insouciante pour   entretenir des relations épistolaires avec un gars qui critique la cité en chantant :

C’est aussi dans cette ville au service de Caïn

Que l’on dit à Dieu : « Non, retourne d’où Tu viens ! ?**

PR. La dernière, plasticienne pourtant, une certaine Charlotte,  en avril 2017, s’était enfouie (ici c'est de corps et d'esprit)...surtout quand son fils lui avait lancé avec hargne : « Qu’est-ce que tu fous avec ce mec-là ?»...ayant remarqué mon peu de motivation à la structuration bourgeoise rassurante.  Déjà qu'Hélène, ma première épouse,  vingt années auparavant, préféra rompre son union avec son mari restaurateur ambitieux, qu'elle apprécia pendant les deux décennies précédentes,  que de le suivre sur sa nouvelle route de la foi... dans ses chansons et de surcroît ne voulait plus gagner sa vie au détriment du Vivant",*(pléonasme voulu). J'y avais cru pourtant dans cet amour tardif, avec toute l'expérience d'un vécu, en rencontrant  la Charlotte, prof d'Art plastique, pas une commerçante, pas une femme d'affaires, une artiste censée peut-être mieux  comprendre ce chanteur présentant son récital dans l'église de Corroy-le-Grand... mais qui, dix ans plus tard, me reprocha de ne pas avoir de diplôme,  une semaine avant de disparaître comme un fantôme.  Sinatra non plus n'en avait pas... Comme lui aussi, je le regretterai toute ma vie!  Mais lui était arrivé au bon endroit, au bon moment et avec un talent et une voix envoûtante  que je n'avais sans doute jamais eu.   

 

** 26 avril 1986, le drame de Tchernobyl!

 Déjà que depuis quelques temps j'avais repris ma guitare , encouragé par cette première chanson "Alleï Alleï Bruxelles" pour mes convives du resto du cœur qui fermera ses portes en fin mars 86, que me reviendra en mémoire un air composé vers mes vingt ans, à l'époque où je chantais sur les terrasses du Midi,  intitulé "La Ville" et  de trouver la rime qui me manquait: Tchernobyl.  

Voir mon blog du 29 juillet dernier concernant l'évolution de cette chanson.  Les premiers arrangements avec Gérard Sabbe et Jérôme Munafo,  guitariste, furent un échec  pour y placer mes paroles;  par contre le back up laissé en suspens me viendra bien à point pour "Gosting"...Et puis la magie opérant avec le pianiste et compositeur Jean-Marie Dorval qui s'inspira de ma propre guitare pour la deuxième version qui sera définitive et que voici.  



Ô ville!






Cliquez sur ce lien pour écouter cette chanson

Arrangements: Jean-Marie Dorval


Ô ville !

Dans une ville de fracas, où les chantiers battent
Le rythme des vies qui viennent, ou qui partent
Sous ce ciel enfumé que percent des sirènes
D’ambulances folles, d’ambulances trop pleines.
Pour faire face aux buildings, les petits toits des logis
Veulent tenir bon, mais craquent sans oraison.
Refrain :
La ville se transforme et nous transforme
La ville change son cœur de pierre
La ville voudrait devenir énorme
La ville s’écoule vers une autre ère.

Dans cette ville de fracas, qui trop tôt nous réveille,
On n’a plus besoin de réveille-matin :
Des grues gigantesques nous tirent du sommeil
Et nous lâchent pêle-mêle aux ingrats lendemains.
Les bosses et les fosses, que l’on côtoie,
Ressemblent à des tombes ; il ne manque que les croix.

Dans cette ville de fracas de travail éternel,
L’orgueil va bon train dans ces tours de Babel.
On y chasse la nature à grands coups de pioches.
On y chasse la vertu à grands coups dans les gosses.
On y prend son parti, se croyant libéré;
Mais la pleine liberté, c’est surtout d’être entier!

Les besoins de la ville, non contente des hommes,
Pour jouer au Soleil s’en est prise à l’atome :
Cette ville de lumière nucléaire débile,
N’a-t-elle rien compris après Tchernobyl ?
C’est aussi dans cette ville, au service de Caïn,
Que l’on dit à Dieu : « Non !  Retourne d’où Tu viens ! »

Ô ville !  Cité d’autrefois, quelle que soit ta culture,
Les rires d’enfants résonnaient dans l’air pur.
Ô ville !  Toi qui servais la vie et protégeais nos filles
Déterminais si bien la tâche et le maintien ;
Délimitais tes droits à de simples murailles,
Ton cœur avec le nôtre, battait dans tes entrailles.

Addendum


Prière métropolitaine

 

Sommes-nous tes enfants ou de simples esclaves

Obéissants, nous rendant aux urnes, ces enclaves

À l’abris des regards de nos frères et de leurs idées

L’isoloir contraignant serait-il symbole de liberté ?

 


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