De Lydia, mon premier Amour - et le plus honnête - en 1960, avec mon Harley-Davidson*, la guitare et chanter sur les terrasses de la Côte-d'Azur, jusqu'à Charlotte en 2017.
*à l'époque, la gendarmerie en Belgique utilisait ces grosses motos américaines qu'il était possible de racheter à bas prix, lors de leur déclassement.
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LA DH (Brabant-Wallon) du jeudi 27 mars 2008. Photo du journaliste Jean-Philippe de Vogelaere.
Ghosting
(Oui nous étions amants…depuis si longtemps)
De Georges Salles
Mais effets acoustiques, grâce aux Arrangements
de Gérard Sabbe
et la virtuosité de Jérôme Munafo aux guitares
Paroles Créées à Rochefort lundi 12 juin 2017*
J’ai mal …j’ai mal …oui j’ai vraiment très mal …
Elle partit comme ça … s’est évanouie !
Plus un seul contact… je n’existais plus.
Pourquoi de tels actes de silence absolu ?
On s’aimait à l’envi de jour comme de nuit.
Notre serment se fit sur la Sainte Bible
Notre union était parfaitement crédible.
Comment c’est possible on s’aimait si fort
Dès notre rencontre on veilla l’un sur l’autre
Elle toujours disponible de cœur et de corps
Oui nous étions amants … depuis si longtemps
Tout seul au matin, dans la triste demeure
Le pain quotidien n’a plus de saveur.
Et quand vient le soir dans le lit trop froid
Plus le moindre espoir d’être toi contre moi.
Pas encore une semaine et déjà l’avocat!
Un divorce ? C’est ton choix et… ma migraine!
Refrain 2
Comment c’est possible …/…
…/…depuis si longtemps
J’ai mal …j’ai mal …oui j’ai vraiment mal …très mal
Oh oui que j’ai mal… mal…
À vingt ans peut-être que…, mais à nos âges extrêmes,
Bien drôle cette époque des libertés souveraines des tempes grises !
Le temps n’a plus de prise.
« Plus de jeunesse ? », Non surtout: « Plus de vieillesse ! »
Les aînés font la fête, voguent d’îles en îles.
De vraies marionnettes de la mode qui défile.
Refrain 3
Comment c’est possible …/…
…/…depuis si longtemps
Elle partit comme ça … s’est évanouie !
Plus un seul contact… je n’existais plus
Pourquoi de tels actes de silence absolu ?
On s’aimait à l’envi de jour comme de nuit.
Notre serment se fit sur la Sainte Bible
Notre union était parfaitement crédible.
Partir …Moi aussi, je m’en irai… loin des terres…
Loin des souvenirs où toujours je te vois.
Il me faut oublier et pardonner ce parjure !
Voguer loin, très loin … Une nouvelle aventure ?
Qui sait ? Me resterait-il assez de force pour hisser la voile
Qui poussera l’esquif et mon cœur meurtri vers une âme loyale ?
Si cela devait arriver, je sais déjà que cela me fera encore plus mal
Quand je t’oublierai vraiment … que tu ne seras plus que néant.
Oui nous étions amants…depuis si longtemps
*Le back up de cette musique, sans ma voix, était initialement prévu pour "Ô ville" et je l'avais délaissé, ne le trouvant pas adapté. ("Ô ville" s'enregistrera finalement sur l'orchestration digitale de Jean-Marie Dorval - voir mon blog du 10 août dernier)... Cependant, suite à mon état émotionnel, dû à cette rupture où Charlotte avait complètement disparu, à chaud dans un soubresaut désespéré, je remis la main sur cette prise de son des envolées athlétiques de Jérôme Munafo avec ses guitares, enregistrée chez Gérard Sabbe. Je n'eus plus qu'à y jeter mes sanglots débridés.
Souvenir de mon bateau détruit en mer par un cargo en face du Surinam en 2005, le Spirit of Sindbad, VIA 52, Cotre Alu dériveur intégral et puis, redevenu Terrien, j'ai rencontré Charlotte en donnant un récital à l'église de Corroy-le-Grand en novembre 2005 au profit d'une fondation de Pondichéry qui prenait en charge l'avenir de jeunes filles orphelines en leur donnant accès à l'instruction... 11ans après d'amour fidèle, nouvel échec ! 22 avril 2017, elle me quitta.
.../...Et on tombe des nues !
Mais retomber sur
terre, ne peut que nous faire du bien. Oui, il faut être
vigilant ; ne pas se laisser emporter, – surtout par notre
imagination quand on prend ses illusions pour des réalités. Vieux fou
que j’étais, de croire encore possible qu’à mon âge il puisse encore y avoir
une âme loyale qui m’attende comme je le chante dans Ghosting. Loyale
sûrement ! Mais pas dans le sens d’une complicité
amoureuse et créatrice, d’où l’alchimie opérant naîtrait cette spiritualité
naturelle et directrice de la bonne évolution des Humains; que leur société soit ... acceptable! Ne
l’avais-je pas dit ? : « On devient quelqu’un qu'à partir de
deux » ...C’est à dire une personne capable d’agir avec discernement, parce
que justement elle se sent aimée.
Pendant plus de quinze ans à
bord du « Spirit of Sinbad », j’avais parcouru, comme il se
doit, entre autres bouquins que l’on s’échange d’île en île entre marins,
« Les Secrets de la Mer rouge et « La Croisière du haschisch » de
l’écrivain navigateur Henry de Monfreid, véritable flibustier du début du
siècle passé. Ces différents récits ont suscité bien des vocations à l’appel du
Grand large, adulé par les baroudeurs des mers dont je subissais l’un de ces
spécimens, un certain Jean-Louis Buclain, à la barre de mon cotre que
finalement n’était plus vraiment le
mien. Henry de Monfreid avait comme principe
: « Fais en sorte que les autres comptent sur toi ... mais ne
compte jamais sur eux ». Hélas, je reconnais
que cette maxime m’a toujours fait cruellement défaut. Ma condition
actuelle le prouve...Je n’ai plus de bateau, le moindre bien, titre de
propriété, un lieu à moi où habiter...complètement
déstabilisé. Avoir toujours fait confiance aux autres m’a
complètement dépouillé jusqu’à l’estime que j’espérais au moins de ma
descendance, déçue et frustrée de ce père sans le
sou. N’était-il pas enfin temps de réagir. « Je
n’ai besoin de personne en Harley-Davidson » chantait Brigitte Bardot,
cette chanson créée par Serge Gainsbourg. Dire qu’à dix-neuf ans, j’en avais
une de ces motos mythiques, emmenant avec moi la plus loyale des compagnes pour
aller chanter dans le Midi avec ma guitare...Et je n’avais besoin de
personne... sauf de cet amour honnête.
Les meilleurs
moments de ma vie : Je la gagnais en chantant !