De Lydia, mon premier Amour - et le plus honnête - en 1960, avec mon Harley-Davidson*, la guitare et chanter sur les terrasses de la Côte-d'Azur, jusqu'à Charlotte en 2017.
*à l'époque, la gendarmerie en Belgique utilisait ces grosses motos américaines qu'il était possible de racheter à bas prix, lors de leur déclassement.
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LA DH (Brabant-Wallon) du jeudi 27 mars 2008. Photo du journaliste Jean-Philippe de Vogelaere.
*Le back up de cette musique, sans ma voix, était initialement prévu pour "Ô ville" et je l'avais délaissé, ne le trouvant pas adapté. ("Ô ville" s'enregistrera finalement sur l'orchestration digitale de Jean-Marie Dorval - voir mon blog du 10 août dernier)... Cependant, suite à mon état émotionnel, dû à cette rupture où Charlotte avait complètement disparu, à chaud dans un soubresaut désespéré, je remis la main sur cette prise de son des envolées athlétiques de Jérôme Munafo avec ses guitares, enregistrée chez Gérard Sabbe. Je n'eus plus qu'à y jeter mes sanglots débridés.
Mais retomber sur
terre, ne peut que nous faire du bien. Oui, il faut être
vigilant ; ne pas se laisser emporter, – surtout par notre
imagination quand on prend ses illusions pour des réalités. Vieux fou
que j’étais, de croire encore possible qu’à mon âge il puisse encore y avoir
une âme loyale qui m’attende comme je le chante dans Ghosting. Loyale
sûrement ! Mais pas dans le sens d’une complicité
amoureuse et créatrice, d’où l’alchimie opérant naîtrait cette spiritualité
naturelle et directrice de la bonne évolution des Humains; que leur société soit ... acceptable! Ne
l’avais-je pas dit ? : « On devient quelqu’un qu'à partir de
deux » ...C’est à dire une personne capable d’agir avec discernement, parce
que justement elle se sent aimée.
Pendant plus de quinze ans à
bord du « Spirit of Sinbad », j’avais parcouru, comme il se
doit, entre autres bouquins que l’on s’échange d’île en île entre marins,
« Les Secrets de la Mer rouge et « La Croisière du haschisch » de
l’écrivain navigateur Henry de Monfreid, véritable flibustier du début du
siècle passé. Ces différents récits ont suscité bien des vocations à l’appel du
Grand large, adulé par les baroudeurs des mers dont je subissais l’un de ces
spécimens, un certain Jean-Louis Buclain, à la barre de mon cotre que
finalement n’était plus vraiment le
mien. Henry de Monfreid avait comme principe
: « Fais en sorte que les autres comptent sur toi ... mais ne
compte jamais sur eux ». Hélas, je reconnais
que cette maxime m’a toujours fait cruellement défaut. Ma condition
actuelle le prouve...Je n’ai plus de bateau, le moindre bien, titre de
propriété, un lieu à moi où habiter...complètement
déstabilisé. Avoir toujours fait confiance aux autres m’a
complètement dépouillé jusqu’à l’estime que j’espérais au moins de ma
descendance, déçue et frustrée de ce père sans le
sou. N’était-il pas enfin temps de réagir. « Je
n’ai besoin de personne en Harley-Davidson » chantait Brigitte Bardot,
cette chanson créée par Serge Gainsbourg. Dire qu’à dix-neuf ans, j’en avais
une de ces motos mythiques, emmenant avec moi la plus loyale des compagnes pour
aller chanter dans le Midi avec ma guitare...Et je n’avais besoin de
personne... sauf de cet amour honnête.
Les meilleurs
moments de ma vie : Je la gagnais en chantant !
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