jeudi 1 août 2024

 

Mourir pour des idées ...Mais de mort lente alors,

Chantait Georges Brassens...

 

Un homme est assassiné:  Ismaël Haniyeh, chef du Hamas... mais les idées survivent, disent-ils ...

 

Oh oui !  Que j’aurais pu prendre parti, si à ce massacre du 7 octobre par le Hamas, pour Israël – et là, il aurait gagné à coup sûr ! -  si, au lieu de représailles qui tueront, combien de fois plus, des milliers de Palestiniens civiles, femmes et enfants compris, au lieu de déclencher cette vengeance meurtrière, le Tsahal, par un coup de génie miraculeux ou divin, ses dirigeants, se sachant vulnérables par cette colère, auraient dû se rendre compte de leur   manque d'objectivité pour une action adaptée.   Garder leur calme et ne pas  ordonner de lancer  leurs tanks et missiles aveuglément , cela aurait été la vraie victoire d’un peuple qui aurait prouvé sa véritable maturité face au monde entier.

 Hélas,  avec des si...évidemment!


Pourquoi souhaites-tu rester avec moi ?

Parce que tu as écrit "Halabjã"*, me répondit mon amie juive et sociologue, il y a plus de trente ans.

Halabjã, ville kurde près de la frontière iranienne, où toute la population fut gazée sans le moindre survivant par l'armée de Saddam Hussein en fin mars 1988... 

Aujourd'hui je le redis, le rechante, le hurle encore une fois...Et ce souvenir, me fait encore regretté de t'avoir quittée à Paris pour rejoindre mon bateau, chère   Rosie Rosenberg. Pardon!

Arrêtez ça !

 Il y a 25 ans, après avoir arrêté le leader kurde Abdullah Öcalan, considéré comme un terroriste, la Turquie l'avait condamné  à la peine capitale.  Dès lors,  j'avais déposé cet enregistrement à  la délégation kurde, sise avenue Louise à Bruxelles, en y incluant, en back up sur la mélodie,  quelques explications du pourquoi cette chanson et de conclure   contre la peine de mort ...Ils ont accepté le CD  et, sous mes yeux,  l'on fait passer sur le Web ; ensuite ils m'invitèrent  à partager leur  petit déjeuner.  Autour de cette table, garnie de viennoiseries, j'eus le privilège d'être en présence d'une assemblée d'intellectuels, - ce qui me rappelait l'ambiance du film Z de  Costas Gavras avec Yves Montand -.    In fine, serait-ce  cette petite goutte d'eau qui... suite à ma  démarche?  Cette sentence ne sera pas exécutée, bien que les avocats d'Abdullah Öcalan,  depuis trois ans, n'aient plus la possibilité d'avoir  le moindre  contact.  Est-il encore en vie? Sinon, il aurait 75 ans aujourd'hui.  





Halabjã

Avec la précieuse collaboration  de Francis Goya pour les arrangements

cliquer ici pour écouter cette chanson


Halabjã, Halabjã !
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
De l’au-delà, cinq mille voix
Qui crient très fort : arrêtez ça
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter cette violence ?
Combien de morts faut-il encore
Pour arrêter ces expériences ?

Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qu’as-tu fait là ?
Ce que tu tues, c’est toi qui meurs
Mais toi cet autre qui crois sans voir
Replonge-toi dans ta mémoire
Revois l’Histoire, y a pas d’erreur
Il y a bien eu Hiroshima

Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre te souviens-tu
De ces « Hitler » brûlant la terre
Les survivants qui en restèrent
Plus forts encore, les dominèrent
De ces ghettos, sûrs d’une mission
Des fils nouveaux firent une nation

Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?
Mais toi cet autre qui joues Staline
Te souviens-tu de ce Katyn
Combien de bourreaux a-t-il fallu
Pour tirer dans dix-mille nuques
Combien de temps a-t-il fallu
Pour rappeler ces disparus ?


Halabjã, Halabjã
Entends-tu l’ami ce cri de là-bas ?

Ô Halabjã relève toi
De tes souffrances pas de passion
Du génocide pas de vengeance
Montre à ces monstres l'indifférence 
De l'au-delà des millions de voix
Qui crient très fort
Arrêtez-ça 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire