Soubresaut de mémoire d'un vieux fou ...
.../...mes quarante-cinq ans à l’époque : quelle mouche m’avait piqué ce grain de folie qui chamboulât ma vie ; qui me fit quitter femme, enfants, bonne fortune et affaires florissantes ? - Pourtant, mes occupations professionnelles de l’époque ne manquaient pas d’intérêt pour moi ! C’était une véritable passion d’ouvrir des brasseries/restaurants... des lieux où, moi le premier, on s’y sentait bien...Peut-être plus encore ces convives accueillis dans ce grand local de la galerie de l’Îlot Sacré entre le 16 Petite rue des Bouchers et le 17 rue de la Fourche, un deuxième étage que nous aménagerons en resto du cœur à l’instar de Coluche pour les mois d’hiver 85/86...Et après, et après ? Eh bien on doit se quitter ! La venue du printemps, la nature se réveille... Le cœur ? Le soleil prendra la relève, n’est-ce pas ? N’empêche que ces quelques mois de partage, de contacts, cela crée des liens...des larmes aussi au moment du départ. Un peu comme les profs en fin d’année scolaire avec leurs élèves. ...Ah oui, il faut que je précise : la plupart des dineurs descendent des Marolles...Voilà que je me mets à fredonner « Alleï Alleï Bruxelles » pour leur insuffler du courage, aller de l’avant...Je me rappelle avoir quelque part chez moi dans un placard une guitare qui doit bien se lamenter de l’avoir presque oubliée...Et c'est ici que tout à commencer...pour terminer sur rien, à savoir d'abord le pire : le mépris de mes enfants, face à ce père sans le sous, sans plus la moindre parcelle de bien, d'un habitat même modeste qu'il pourrait leur léguer. Comme on dit: j'avais lâché la proie pour l'ombre; ombre d'ailleurs que je suis devenu qui émet encore quelques soubresauts de pensées inutiles, qui n'intéressent personne. Tirer ma référence, mais laquelle? Et à qui?
Peut-être à lui, ce poète wallon que je rejoindrai dans pas bien longtemps, vu que je suis à l'âge qu'il avait quand il disparut .
Hommage à Marcel Ginion,
Oui, au nom des démocraties, face à la botte nazie, il y aura 80 ans, en 1944, eut lieu ce débarquement en Normandie... et ce poète wallon avait écrit:
À l'appel du poète qui me confia ses vers
M'est venu cette complainte pour chanter sa prière
A min / C / A min / B

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