lundi 9 avril 2018


L’un dit à l’autre pour ce lundi neuf,  il est grand temps  que celui qui vous dit en ce moment  que,  les présentations étant faites,  il est temps de passer à la vitesse supérieure à savoir enfin ce à quoi je veux …allons soyons plus courtois,  disons : plus diplomate,  que je souhaite…,  vous faire part de mes visions primaires,  celle d’un homme de la rue , de la petite rue des Bouchers à Bruxelles,  puisque c’est de là  qu’apparurent mes premières illuminations.   Non,  je n’ai pas vu la Vierge,  le Buisson ardent,  et aucun autre message divin m’est apparu sur une table de la loi descendue du Mont Sinaï , et certainement pas d’un Dieu ou d’un Allah,  car si c’était le cas,  je commencerais à avoir de sérieux doute quant à  mon état d’esprit,… sauf si l’on part du principe que toutes pensées émanent des forces universelles,  comme l’énonçait à sa façon, avec les moyens du bord des savants du 19ième Siècle, le médecin physiologiste  Claude Bernard -  oui,  celui qui optimisa notre anatomie y découvrant un système nerveux bien sympathique -  «   Il y a quelque part une idée directrice qui préside à la conservation des êtres ».  Oui,  ça me convient de croire que toutes nos pensées,  aussi lubriques ou folles ont un lien constructif à l’Évolution.    Le tout,  c’est de savoir comment les interpréter et ne surtout pas les négliger, mais  plutôt ne pas hésiter à les communiquer au plus grand nombre  - et merci Internet ! -  pour que nos différentes forces d’opinions,  très souvent qui s’opposent, y trouvent une …non, pas une,  mais   la Résultante d’une bonne entente constructive.

Désolé,  je vous quitte pour l’instant…un frère, que je n’avais plus vu depuis un an, vient de m’inviter à le rejoindre.
 À +


Petit interlude très sympathique que cette rencontre  entre frères  et échange de souvenirs!


Ah que c’est bon de retrouver un frère quasi disparu !    D’échanger nos points de vue au sujet de la famille.  Un cadet de dix ans ne voit pas exactement pareil que moi qui en avais alors dix-huit.  Il a vu des choses que j’ignorais et vice-et-versa… et que l’adolescent, quelques années plus tard,  ira draguer la belle que je convoitais.  L’aurait-il seulement aperçue ?  Non,  la rivalité !  Suffit de lire de Jean Giono «  Les cavaliers de l’orage » pour comprendre ces petits frères  qui se croient être dans l’ombre de l’aîné et qui oublient qu’un jour leur tour viendra… Que maintenant c’est le cas.  Lui un commerçant bien dans sa peau et moi,  l’artiste en porte-à-faux.  Le voilà supérieur et moi sans plus de sou…ou juste suffisamment  pour ne pas crever de faim.  Il est possible qu’inconsciemment,  plus de trois décennies auparavant, que j’aie fait le vœu de pauvreté,  suite au braquage de trois individus armés.

D’après l’un des inspecteurs,  nous étions,  mon épouse et moi,  des rescapés vivants.
En effet,  j’avais percuté au menton l’un d’eux pour saisir son pistolet…Et, peut-être,  réussir si le deuxième n’était pas descendu de l’étage à ce moment là,  tenant ma femme par les cheveux,  le canon de son fusil enfoncé dans ses reins ;  le troisième,  dans mon dos,  essayait de m’immobiliser,  bloquant mon bras gauche.


Celui que j’avais frappé,  se frottant la joue,  les yeux haineux,  je le vois encore le doigt sur la gâchette, prêt à me tirer une balle dans la tête,  et je lui crie   : « -  Mais qu’est-ce que t’aurais fais à ma place ?   Miracle ! Il se mit à réfléchir…et aujourd’hui, je suis encore en vie pour le raconter.  Oui,  à cet instant précis,  conscient du massacre  qui aurait pu se déclencher – et heureux que nos jeunes enfants étaient en vacances à la mer à Ostende !  -,  avoir l’allure d’un richard arrogant,  il n’en sera plus jamais question.  Merci mes agresseurs!  Ah oui!  C'était un lundi soir,  le 12 juillet 1982.


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