L’un
dit à l’autre pour ce lundi neuf, il est
grand temps que celui qui vous dit en ce
moment que, les présentations étant faites, il est temps de passer à la vitesse
supérieure à savoir enfin ce à quoi je veux …allons soyons plus courtois, disons : plus diplomate, que je souhaite…, vous faire part de mes visions primaires, celle d’un homme de la rue , de la petite rue
des Bouchers à Bruxelles, puisque c’est de
là qu’apparurent mes premières
illuminations. Non, je n’ai pas vu la Vierge, le Buisson ardent, et aucun autre message divin m’est apparu sur
une table de la loi descendue du Mont Sinaï , et certainement pas d’un Dieu ou
d’un Allah, car si c’était le cas, je commencerais à avoir de sérieux doute quant
à mon état d’esprit,… sauf si l’on part
du principe que toutes pensées émanent des forces universelles, comme l’énonçait à sa façon, avec les moyens
du bord des savants du 19ième Siècle, le médecin physiologiste Claude Bernard - oui,
celui qui optimisa notre anatomie y découvrant un système nerveux bien
sympathique - « Il y a
quelque part une idée directrice qui préside à la conservation des êtres ». Oui,
ça me convient de croire que toutes nos pensées, aussi lubriques ou folles ont un lien
constructif à l’Évolution. Le tout, c’est de savoir comment les interpréter et ne
surtout pas les négliger, mais plutôt ne
pas hésiter à les communiquer au plus grand nombre - et merci Internet ! - pour que nos différentes forces d’opinions, très souvent qui s’opposent, y trouvent une …non,
pas une, mais la Résultante d’une bonne entente
constructive.
Désolé, je vous quitte pour l’instant…un frère, que
je n’avais plus vu depuis un an, vient de m’inviter à le rejoindre.
À +
Petit interlude très sympathique
que cette rencontre entre frères
et échange de souvenirs!
Ah que c’est bon de
retrouver un frère quasi disparu !
D’échanger nos points de vue au sujet de la famille. Un cadet de dix ans ne voit pas exactement pareil
que moi qui en avais alors dix-huit. Il
a vu des choses que j’ignorais et vice-et-versa… et que l’adolescent, quelques
années plus tard, ira draguer la belle
que je convoitais. L’aurait-il seulement
aperçue ? Non, la rivalité ! Suffit de lire de Jean Giono « Les
cavaliers de l’orage » pour comprendre ces petits frères qui se croient être dans l’ombre de l’aîné et
qui oublient qu’un jour leur tour viendra… Que maintenant c’est le cas. Lui un commerçant bien dans sa peau et
moi, l’artiste en porte-à-faux. Le voilà supérieur et moi sans plus de sou…ou
juste suffisamment pour ne pas crever de
faim. Il est possible
qu’inconsciemment, plus de trois
décennies auparavant, que j’aie fait le vœu de pauvreté, suite au braquage de trois individus armés.
D’après l’un des
inspecteurs, nous étions, mon épouse et moi, des rescapés vivants.
En effet, j’avais percuté au menton l’un d’eux pour
saisir son pistolet…Et, peut-être, réussir si le deuxième n’était pas descendu de
l’étage à ce moment là, tenant ma femme
par les cheveux, le canon de son fusil
enfoncé dans ses reins ; le
troisième, dans mon dos, essayait de m’immobiliser, bloquant mon bras gauche.
Celui que j’avais
frappé, se frottant la joue, les yeux haineux, je le vois encore le doigt sur la gâchette, prêt à
me tirer une balle dans la tête, et je
lui crie : « - Mais
qu’est-ce que t’aurais fais à ma place ? Miracle ! Il se mit à réfléchir…et aujourd’hui,
je suis encore en vie pour le raconter.
Oui, à cet instant précis, conscient du massacre qui aurait pu se déclencher – et heureux que
nos jeunes enfants étaient en vacances à la mer à Ostende ! -,
avoir l’allure d’un richard arrogant,
il n’en sera plus jamais question. Merci mes agresseurs! Ah oui! C'était un lundi soir, le 12 juillet 1982.
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