Il
y a quelques jours, j’annonçais enfin « ce à quoi je veux en venir ».
Les
faits de l’actualité, cette décision de Paris,
Londres et Washington, des cent-dix
missiles lancés sur des installations de fabrication d'armes chimiques en Syrie, qui auraient sévi à Douma, m’avaient contraint à laisser en suspens cet
essentiel de ma propre subjectivité : les idées émergentes
s’activant face aux expériences d’une
époque, bien sûr, révolue de ma jeunesse ;
mais aussi plus tard, au faîte illusoire
d’une réussite sociale (pdg d’une chaîne de restaurants en plein essor), où ma
psyché se métamorphosa complètement... en cause, primo cette agression du 12
juillet 1982 (mon épouse et moi, des rescapés vivants d’après l’expertise
policière…nous les riches bourgeois arrogants,
braqués dans notre villa à Rhode-Saint-Genèse) ; ensuite, les contacts privilégiés avec nos convives du
resto du cœur du 17, rue de la Fourche ; le passage de la Princesse Stéphanie de
Monaco, filmée devant la façade du
Marenostrum, avant l’Eurovision à Bruxelles (1987) ; sans oublier l’élément
essentiel : les examens cliniques où la mère de mes enfants, à moins d’éliminer la cause, annonçaient une espérance
de vie de deux à trois ans. In fine, la question alimentaire, l’une de ces causes, allait me bouleverser au point de modifier complètement ma façon de
me nourrir (je mangeai cru- mais ma femme ne suivra pas) ; de reprendre une guitare ; tourné le dos à la boutique (mes entreprises) ; quant à l’épouse, le toubib tomba amoureux, ce qui brisa notre couple parentale (et elle vivra plus longtemps...!)
Et les enfants dans tout ça, n’est-ce
pas là l’essentiel ?
Pour les dix-huit ans de mon fils, le 25 mars 1988, j’offrais cette nouvelle chanson à Laurent.
Arrangements: Alan Booth
Arrangements: Alan Booth
Faut être deux
Oh ! Femme, j’ai besoin de toi,
Même si on est séparé,
Je dois écrire à notre fils :
Il entre dans une vie difficile.
Il y a tant de choses à expliquer
Et j’ai bien peur de me tromper.
Il faut les mots qu’il faut,
En moi trop de confusion.
J’ai besoin de toi.
J’ai besoin de toi.
Refrain :
D’accord, tu veux le protéger,
Mais moi, je dois le transformer :
D’un fils, il doit devenir un homme ;
Il faut que son esprit se
forme.
Un homme, un homme.
Hélas ! Et
je parle d’expérience :
les mères s’effacent dans le silence ;
Les pères se prennent pour la science !
Comment lui dire ce que je pense ?
Aide-moi à bien
peser les mots,
Ce n’est pas que je veuille en faire un héros.
Qu’il soit avant tout lui-même,
Qu’il apprenne à s’aimer,
Comme toi et moi on l’aime.
Refrain : 2
C’est sûr quand on est séparé,
L’enfant ne peut plus écouter.
Il faut pourtant lui expliquer :
Confiant sortir de son enfance.
Sa tête lui faut la mettre en marche,
Personne ne le prendra en charge.
Faut être deux pour qu’il comprenne :
La vie, elle n’est
pas si cruelle.
Mon fils, il faut te réveiller,
Au lieu de te préoccuper
De parents chacun de leur côté
Qui croient leur solution la
bonne
Pour faire de toi un homme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire