mardi 17 avril 2018


Il y a quelques jours, j’annonçais enfin «  ce à quoi je veux en venir ».



Les faits de l’actualité, cette décision de Paris,  Londres et Washington,  des cent-dix missiles lancés sur des installations de fabrication d'armes chimiques en Syrie, qui auraient sévi à Douma,  m’avaient contraint à laisser en suspens cet essentiel de ma propre subjectivité : les idées   émergentes  s’activant face aux expériences d’une époque, bien sûr,  révolue  de ma jeunesse ;  mais aussi plus tard, au faîte illusoire d’une réussite sociale (pdg d’une chaîne de restaurants en plein essor), où ma psyché se métamorphosa complètement... en cause, primo cette agression du 12 juillet 1982  (mon épouse et moi,  des rescapés vivants d’après l’expertise policière…nous les riches bourgeois arrogants,  braqués dans notre villa à Rhode-Saint-Genèse) ; ensuite,   les contacts privilégiés avec nos convives du resto du cœur du  17,  rue de la Fourche ;     le passage de la Princesse Stéphanie de Monaco,  filmée devant la façade du Marenostrum, avant l’Eurovision à Bruxelles (1987) ; sans oublier l’élément essentiel : les examens cliniques où la mère de mes enfants,  à moins d’éliminer la cause, annonçaient une espérance de vie de  deux à trois ans.   In fine,  la question alimentaire,  l’une de ces causes,  allait me bouleverser  au point de modifier complètement ma façon de me nourrir (je mangeai cru- mais ma femme ne suivra pas) ;  de   reprendre  une guitare ;   tourné le dos à la boutique (mes entreprises) ;  quant à l’épouse,  le toubib tomba amoureux,  ce  qui brisa notre couple parentale (et elle vivra plus longtemps...!)  

Et les enfants dans tout ça, n’est-ce pas là l’essentiel ?

Pour les dix-huit ans de mon fils, le 25 mars 1988,  j’offrais  cette nouvelle chanson à Laurent.

Arrangements:  Alan Booth

Faut être deux

Oh !  Femme,  j’ai besoin de toi,
Même si on est séparé,
Je dois écrire à notre fils :
Il entre dans une vie difficile.
Il y a tant de choses à expliquer
Et j’ai bien peur de me tromper.
Il faut les mots qu’il faut,
En moi trop de confusion.
J’ai besoin de toi.


Refrain :
D’accord,  tu veux le protéger,
Mais moi,  je dois le transformer :
D’un fils,  il doit devenir un homme ;
Il faut que son esprit se forme.
Un homme,  un homme.

Hélas !  Et je parle d’expérience :
les mères s’effacent dans le silence ;
Les pères se prennent pour la science !
Comment lui dire ce que je pense ?
Aide-moi  à bien peser les mots,
Ce n’est pas que je veuille en faire un héros.
Qu’il soit avant tout lui-même,
Qu’il apprenne à s’aimer,
Comme toi et moi on l’aime.

Refrain : 2

C’est sûr quand on est séparé,
L’enfant ne peut plus écouter.
Il faut pourtant lui expliquer :
Confiant sortir de son enfance.
Sa tête lui faut la mettre en marche,

Personne ne le prendra en charge.
Faut être deux pour qu’il comprenne :
La vie,  elle n’est pas si cruelle.


Mon fils,  il faut te réveiller,
Au lieu de te préoccuper
De parents chacun de leur côté
Qui croient leur solution la bonne
Pour faire de toi un homme.
Un homme


Faut être deux


Les divorces, rupture d’identité.




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