Vite l’écriture !
Sinon se perdent à jamais
ces quelques flashs, ces brèves étincelles d’idées ou souvenirs. Un livre heureusement vous régénère vos
pensées parfois confuses, où s’y collent avec l’âge ces vides qui prennent tout
doucement place dans votre cerveau. C’est
aussi pour moi le plus beau cadeau que l’on puisse me faire… et mon fils l’a
très bien compris en m’offrant pour mes soixante-dix-sept ans le dernier
ouvrage de Boris Cyrulnik : « La
nuit, j’écrirai des soleils ». Il eut la sagesse, avant d’acheter n’importe
quel bouquin de me téléphoner. Il se
fait que la veille au soir, à l’émission « La grande librairie », animée
par François Busnel, j’avais suivi avec beaucoup d’intérêt les réponses du
neuropsychiatre quant à ce titre assez paradoxal – que, dès lors, j’avais l’intention
très prochainement de le décharger sur mon E-book. C’est pratique mais, incontestablement, la lecture- papier reste tout de même
plus confortable, surtout venant de mon garçon qui me le dédicacera. Merci Laurent !
Selon l’auteur, le docteur
Boris C. (Pages 92-93) : …/… Quand le cerveau est déficitaire
à cause du grand âge ou d’une maladie, il n’est plus capable d’aller chercher
des souvenirs. Dans ce cas, si la
famille ou la société ne propose pas une alternative, c’est Nihil, le monde du Rien qui s’installe. L’âme n’est plus vivante dans un corps déjà
mort. Une « ré-animation » psychique
est encore possible à condition de « re-créer » : « Des
matériaux actuels se combinent aux anciens, des résonances diverses s’organisent,
des phénomènes d’amorçage permettent à des aspects conservés en mémoire
implicite de venir s’agencer avec de nouveaux schémas. » Cela pourrait être une définition de la
résilience des âgés.
Cher Docteur qui m’éclairez
sur ce point important à ce stade de ma vie où commencent à manquer très
sérieusement les motivations vers des projets d’avenir, c’est vrai qu’il m’arrive
de planer comme un mort, et dont l’âme aurait pris la relève, pour contempler
avec des yeux flous ce monde qui m’émerveille d’autant plus, à la manière des Impressionnistes…et
pas que l’actualité. Même le passé, en
écoutant des chansons vintages ou visionnant de vieux films retransmis sur le
petit écran, m’apporte un bien-être rassurant.
J’ai le sentiment de combler des vides dus à mon insouciance à l’époque
de mes vingt, trente ou quarante années auparavant. Ce serait donc un nouveau point de départ !
Merci !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire