lundi 1 juillet 2019


 Vite l’écriture !
Sinon se perdent à jamais ces quelques flashs, ces brèves étincelles d’idées ou souvenirs.  Un livre heureusement vous régénère vos pensées parfois confuses, où s’y collent avec l’âge ces vides qui prennent tout doucement place dans votre cerveau.  C’est aussi pour moi le plus beau cadeau que l’on puisse me faire… et mon fils l’a très bien compris en m’offrant pour mes soixante-dix-sept ans le dernier ouvrage de Boris Cyrulnik : « La nuit, j’écrirai des soleils ». Il eut la sagesse, avant d’acheter n’importe quel bouquin de me téléphoner.  Il se fait que la veille au soir, à l’émission « La grande librairie », animée par François Busnel, j’avais suivi avec beaucoup d’intérêt les réponses du neuropsychiatre quant à ce titre assez paradoxal – que, dès lors, j’avais l’intention très prochainement de le décharger sur mon E-book.  C’est pratique mais, incontestablement, la lecture- papier reste tout de même plus confortable, surtout venant de mon garçon qui me le dédicacera.  Merci Laurent !  
Selon l’auteur, le docteur Boris C.  (Pages 92-93)   : …/…  Quand le cerveau est déficitaire à cause du grand âge ou d’une maladie, il n’est plus capable d’aller chercher des souvenirs.  Dans ce cas, si la famille ou la société ne propose pas une alternative, c’est Nihil, le monde du Rien qui s’installe.  L’âme n’est plus vivante dans un corps déjà mort.  Une « ré-animation » psychique est encore possible à condition de « re-créer » : « Des matériaux actuels se combinent aux anciens, des résonances diverses s’organisent, des phénomènes d’amorçage permettent à des aspects conservés en mémoire implicite de venir s’agencer avec de nouveaux schémas. »  Cela pourrait être une définition de la résilience des âgés.  

Cher Docteur qui m’éclairez sur ce point important à ce stade de ma vie où commencent à manquer très sérieusement les motivations vers des projets d’avenir, c’est vrai qu’il m’arrive de planer comme un mort, et dont l’âme aurait pris la relève, pour contempler avec des yeux flous ce monde qui m’émerveille d’autant plus, à la manière des Impressionnistes…et pas que l’actualité.  Même le passé, en écoutant des chansons vintages ou visionnant de vieux films retransmis sur le petit écran, m’apporte un bien-être rassurant.  J’ai le sentiment de combler des vides dus à mon insouciance à l’époque de mes vingt, trente ou quarante années auparavant.    Ce serait donc un nouveau point de départ !   Merci !

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